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Accent tonique

Source: Wikipédia, mais plus beau visuellement

En linguistique et précisément en phonologie, l’accent tonique met systématiquement en relief une syllabe ou une more dans un mot en augmentant la hauteur, la force ou la durée du son, souvent une combinaison de ces trois facteurs. La syllabe ou la more frappée de l'accent est dite tonique, et les autres atones. On distingue fréquemment les langues à accent tonique des langues à tons et à accent de hauteur, bien que certaines langues, comme le mandarin et le thaï, utilisent les deux systèmes : dans une langue à tons, l'accent tonique peut n'être que secondaire. Enfin, au sein des accents toniques, on distingue deux catégories : l'accent d'intensité et l'accent de hauteur.

L'accent tonique est une notion étudiée principalement en phonétique et en phonologie. La première discipline s'intéresse aux moyens physiques de sa réalisation, la seconde à son rôle dans la langue. L'accent tonique est un facteur discret au même titre que le phonème mais n'est pas segmentable : c'est donc une unité suprasegmentale. Comme l'accent est systématique, il n'est pas expressif, au contraire de l'intonation, mais sert à aider à la compréhension en découpant le flux sonore et en mettant en relief des mots ou groupes clés.

Note : Les transcriptions phonologiques entre barres obliques sont en alphabet phonétique international (API). L'accent tonique est signalé par le symbole /ˈ/ placé devant la syllabe concernée. L'accent secondaire est symbolisé par /ˌ/ ; ainsi, dans la chaîne de phonèmes /ˌfutʁiˈkɛ/ « foutriquet », /kɛ/ porte l'accent tonique (primaire), /fu/ l'accent secondaire et /tʁi/ est atone.

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Linguistique

Linguistique

La linguistique est une discipline scientifique s’intéressant à l’étude du langage. Elle n'est pas prescriptive mais descriptive. La prescription correspond à la norme, c'est-à-dire ce qui est jugé correct linguistiquement par les grammairiens. À l'inverse, la linguistique se contente de décrire la langue telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être.

Phonologie

Phonologie

La phonologie est la branche de la linguistique qui étudie l'organisation des sons du langage au sein des différentes langues naturelles. Elle est complémentaire de la phonétique, qui s'intéresse à ces sons eux-mêmes, indépendamment de leur emploi. La phonétique s’intéresse aux sons en tant qu’unités acoustiques produites par un mécanisme physiologique (phones) ; la phonologie, aux sons en tant qu’éléments d’un système (phonèmes).

Syllabe

Syllabe

La syllabe est une unité ininterrompue du langage oral. Son noyau, autour duquel elle se construit, est généralement une voyelle. Une syllabe peut également avoir des extrémités précédant ou suivant la voyelle, qui, lorsqu'elles existent, sont toujours constituées de consonnes.

More (linguistique)

More (linguistique)

La more est une unité de temps en phonologie. Son nom provient du latin mora signifiant « retard, arrêt, pause dans le discours » ou « délai ». Comme beaucoup de termes techniques linguistiques, sa définition exacte fait l'objet de discussions.

Mot

Mot

Un mot est une suite de sons ou de caractères graphiques formant une unité sémantique et pouvant être distingués par un séparateur, par exemple un blanc typographique à l'écrit. En linguistique, un mot est le plus petit élément pouvant être prononcé isolément avec un contenu sémantique ou pragmatique.

Accent de hauteur

Accent de hauteur

En linguistique, l’accent de hauteur, aussi appelé accent tonal, chromatique, mélodique, chantant est un relief tonal donné à une syllabe par une modification de la hauteur de la voix. Ce changement tonal sert à marquer une syllabe dans le mot, en lui donnant une proéminence. Des exemples de langues avec un accent de hauteur sont le grec ancien, les langues baltes, mais aussi le serbo-croate, le slovène, le suédois et le norvégien- ou encore, le japonais et quelques dialectes du basque.

Mandarin (langue)

Mandarin (langue)

Le mandarin, parfois abusivement désigné sous les termes chinois voire pékinois, est une catégorie des langues chinoises parlée dans le nord-est et le sud-ouest de la Chine continentale. Envisagée comme une langue, c'est celle qui compte le plus grand nombre de locuteurs natifs dans le monde. Il s'écrit au moyen des sinogrammes et on le transcrit maintenant le plus souvent en pinyin, mais aussi en zhuyin (bopomofo).

Thaï

Thaï

Le thaï, plus anciennement appelé siamois ou thaï an un, est une langue du groupe taï de la famille des langues taï-kadaï. Il compte environ soixante millions de locuteurs. C'est la langue officielle de la Thaïlande et la langue de la littérature thaïlandaise.

Phonétique

Phonétique

La phonétique est une branche de la linguistique qui étudie les phones en tant que plus petits segments de la parole, du point de vue physique, physiologique, neurophysiologique et neuropsychologique, c’est-à-dire de leur production, transmission, audition et évolution dans le processus de communication humaine par la langue, en utilisant des moyens spécifiques pour leur description, classification et transcription.

Phonème

Phonème

En phonologie, domaine de la linguistique, un phonème est la plus petite unité discrète que l'on puisse isoler par segmentation dans la chaîne parlée. Un phonème est en réalité une entité abstraite, qui peut correspondre à plusieurs sons. Il est en effet susceptible d'être prononcé de façon différente selon les locuteurs ou selon sa position et son environnement au sein du mot : les phones sont les différentes réalisations d'un phonème. Par exemple, [ʁ] dans croc [kʁo] et [ʀ] dans gros [ɡʀo] sont deux phones différents du même phonème /r/. On transcrit traditionnellement les phonèmes par des lettres placées entre des barres obliques : /a/, /t/, /ʁ/, etc., selon la règle « un phonème égale un symbole ».

Intonation prosodique

Intonation prosodique

En prosodie, le terme « intonation » a plusieurs acceptions. Certaines diffèrent par la nature du segment de la chaîne parlée auquel elles se réfèrent. Dans un sens large, l’intonation concerne le niveau de hauteur du phone ou la variation de cette hauteur dans le noyau de la syllabe, ayant une fonction sémantique au niveau du mot, ainsi que la variation de la hauteur des phones au niveau de segments plus grands que le mot, c’est-à-dire le syntagme, la phrase simple, la proposition et la phrase complexe. Dans un sens restreint, le terme « intonation » est utilisé seulement se rapportant aux segments plus grands que le mot. Ceux qui l’utilisent dans ce sens restreint appellent « ton » la variation de la hauteur du phone du noyau de la syllabe, en rapport avec les langues à tons, où ceux-ci ont un rôle important dans l’expression des sens lexicaux et grammaticaux des mots.

Alphabet phonétique international

Alphabet phonétique international

L'alphabet phonétique international (API) est un alphabet utilisé pour la transcription phonétique des sons du langage parlé. Contrairement aux nombreuses autres méthodes de transcription qui se limitent à des familles de langues, l'API est conçu pour couvrir l'ensemble des langues du monde. Développé par des phonéticiens français et britanniques sous les auspices de l'Association phonétique internationale, il a été publié pour la première fois en 1888. Sa dernière révision date de 2005 ; celle-ci comprend 107 lettres, 52 signes diacritiques et 4 caractères de prosodie.

Exemples de langues à accent tonique

Presque toutes les langues européennes (dont presque toutes les langues indo-européennes, les langues finno-ougriennes et les langues turques) ont un accent tonique. Toutefois, un fait qui pourrait surprendre est que la plupart des langues du monde utilisent un système tonal.

Quelques langues sont connues qui ne suivent aucun de ces systèmes : le hindi, par exemple, n'a pas d'accent tonique ou de hauteur ou de tons.

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Langues indo-européennes

Langues indo-européennes

En linguistique, les langues indo-européennes forment une famille de langues étroitement apparentées ayant pour origine ce qu'il est convenu d'appeler l'indo-européen commun et « dont les éléments lexicologiques, morphologiques et syntaxiques présentent, pour la plupart d'entre elles, des ressemblances de nature telle que ces langues peuvent se ramener à l'unité ; le présupposé est alors que chaque groupe d'éléments comparés procède d'évolutions divergentes à partir de formes originelles disparues ». Environ mille langues sont actuellement parlées par près de trois milliards de locuteurs.

Langues finno-ougriennes

Langues finno-ougriennes

Les langues finno-ougriennes sont une famille de langues parlées en Europe, par les peuples finno-ougriens, sur une vaste aire géographique qui va de la mer Baltique et du nord de la Scandinavie jusqu'à l'Oural et au Don. Le nombre total de locuteurs de ces langues est estimé à 25 millions de personnes. Toutefois, le nombre de locuteurs varie très fortement selon les langues, allant de 14 millions pour le hongrois jusqu'à quelques locuteurs isolés pour le vote. Un certain nombre de langues finno-ougriennes ont disparu au cours du XXe siècle et plusieurs autres sont menacées d'extinction.

Langue à tons

Langue à tons

Une langue à tons, ou langue tonale, est une langue dans laquelle la prononciation des syllabes d'un mot est soumise à un ton précis, c'est-à-dire à une hauteur relative déterminée ou une mélodie caractéristique. Une modification de ce ton amène alors à prononcer un autre mot et indiquer un autre sens.

Hindi

Hindi

Le hindi est une langue indo-européenne, issue d'une standardisation des langues hindoustanies, utilisant les caractères et du vocabulaire sanskrit. Parlée essentiellement dans le nord et le centre de l'Inde, c'est une langue indo-européenne de la branche des langues indo-aryennes, qui en est la plus vaste famille, dérivée du sanskrit et de divers prâkrits, écrite la plupart du temps au moyen de l'alphasyllabaire devanagari, qui se lit et s'écrit de gauche à droite.

Différences avec le système tonal

Si l'accent tonique, de hauteur ou d'intensité, s'oppose si fortement au système tonal (sans que l'un exclue nécessairement l'autre) c'est parce qu'il fonctionne principalement sur le contraste entre syllabe marquée, minoritaire dans le mot (souvent unique) ou dans l'énoncé et syllabes atones, majoritaires le plus souvent. En sorte, un mot ne possède qu'un nombre très limité de syllabes toniques voire aucune dans le cas des clitiques. Dans le système tonal, au contraire, il n'existe pas de contraste d'une telle sorte : toutes les syllabes (sauf quelques-unes, parfois) portent un ton, quel qu'il soit. C'est la différence entre la nature des tons qui crée le contraste.

Ce point explique pourquoi on ne peut considérer les langues à accent de hauteur comme des langues tonales : en effet, même s'il existe des « tonèmes », ils ne frappent qu'une ou deux syllabes du mot, tandis que les autres restent atones. Le système accentuel met donc en valeur une partie limitée du mot (celle qui porte l'accent par opposition aux autres) ou de l'énoncé (il existe des mots portant un accent, d'autres atones) tandis que le système tonal place toutes les syllabes et les mots (sauf quelques exceptions) à un même niveau hiérarchique.

Accent de hauteur

L'accent tonique réalise une augmentation de l'intensité sonore lors de la prononciation d'une syllabe pour la mettre en évidence. Par contre, l'accent de hauteur la met en évidence par un changement de hauteur de cette prononciation. Dans la plupart des cas, la langue aura donc une hauteur, une « note », de base, qui est appliquée à la plupart des syllabes, et une (ou, plus rarement, plus d'une) syllabe par mot sera prononcée sur une note plus aiguë.

Des exemples de langues avec un accent de hauteur sont le basque (occidental), le gallois, le grec ancien, le japonais, le serbo-croate, le slovène et le suédois.

Quant aux langues tonales, contrairement aux langues à accent de hauteur, chaque syllabe porte une variation de ton ou un ton qui est différent.

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Accent de hauteur

Accent de hauteur

En linguistique, l’accent de hauteur, aussi appelé accent tonal, chromatique, mélodique, chantant est un relief tonal donné à une syllabe par une modification de la hauteur de la voix. Ce changement tonal sert à marquer une syllabe dans le mot, en lui donnant une proéminence. Des exemples de langues avec un accent de hauteur sont le grec ancien, les langues baltes, mais aussi le serbo-croate, le slovène, le suédois et le norvégien- ou encore, le japonais et quelques dialectes du basque.

Hauteur (musique)

Hauteur (musique)

En musique, la hauteur est l'une des caractéristiques essentielles d'un son ou note, les autres étant la durée, l'intensité, le timbre et l'expression.

Basque

Basque

Le basque est la langue traditionnelle du peuple autochtone des Basques, parlée au Pays basque. C'est le seul isolat encore vivant parmi toutes les langues en Europe, tant du point de vue génétique que du point de vue typologique. De type ergatif et agglutinant, le basque, appelé aquitain dans l'Antiquité et lingua Navarrorum au Moyen Âge, est la langue d'Europe occidentale la plus ancienne in situ, encore vivante.

Gallois

Gallois

Le gallois est une langue du groupe celtique insulaire de la famille des langues indo-européennes, proche du cornique et du breton, avec lesquels il forme la branche dite brittonique des langues celtiques. Parlé principalement au pays de Galles, mais aussi en Angleterre et en Argentine, le gallois est la langue celtique qui compte aujourd'hui le plus grand nombre de locuteurs. La langue emploie pour se désigner elle-même le terme de Cymraeg. Un galloisant, plus rarement gallophone, est quelqu'un qui parle le gallois.

Grec ancien

Grec ancien

Le grec ancien est l’étape historique de la langue grecque qui s'étend du IXe siècle av. J.-C. au VIe siècle apr. J.-C. Principale langue parlée et écrite en Grèce antique, elle devient le vecteur de la littérature grecque antique qui produit de nombreuses œuvres littéraires et scientifiques à l'influence durable, dont l’Iliade et l’Odyssée attribuées dans l'Antiquité au poète légendaire Homère. On distingue en grec ancien plusieurs dialectes bien distincts, le plus employé étant l'attique.

Japonais

Japonais

Le japonais est la langue du Japon, parlée par le peuple japonais. Néanmoins, aucune loi ne lui donne le statut de langue officielle, même si elle est la langue des documents officiels et de l'éducation. Le japonais est également utilisé par la diaspora nippone, et a un statut de langue officielle sur l'île d'Angaur dans les Palaos bien qu'il n'y soit plus parlé.

Serbo-croate

Serbo-croate

Le serbo-croate est une langue slave du groupe des langues slaves méridionales parlée dans l’ancienne Yougoslavie à la fois par les Serbes, les Croates, les Bosniaques et les Monténégrins. « Serbo-croate » était sa dénomination officielle dans l'ancienne Yougoslavie. D’autres dénominations officiellement acceptées pour cette langue étaient « croato-serbe », « serbe et croate », « croate et serbe », « serbe ou croate » et « croate ou serbe ».

Slovène

Slovène

Le slovène est une langue du groupe des langues slaves et plus particulièrement du sous-groupe des langues slaves méridionales, de la famille des langues indo-européennes. Il est parlé par deux millions de personnes environ, principalement en Slovénie, mais aussi en Autriche et en Italie. C'est la langue officielle de la Slovénie et une des langues officielles de l'Union européenne.

Suédois

Suédois

Le suédois est une langue scandinave parlée par environ 10,4 millions de locuteurs, principalement en Suède et en Finlande, les deux pays dont il est langue officielle. Comme les autres langues scandinaves, il est issu du vieux norrois, la langue commune à tous les peuples germaniques de Scandinavie à l'époque des Vikings. Il reste aujourd'hui mutuellement intelligible avec le danois et le norvégien. La langue écrite et orale est standardisée, mais il subsiste des variantes régionales issues des anciens dialectes ruraux.

Manifestations acoustiques de l'accent d'intensité

La principale manifestation acoustique de l'accent tonique est une augmentation de l'intensité vocale touchant un ou plusieurs sommets de syllabe d'un mot. Prononcée avec plus d'énergie, cette syllabe se détache des autres, dites atones, par sa plus grande intensité sonore.

Intensité

Différence d'intensité selon les langues

Selon les langues, l'augmentation d'intensité effectuée sur la syllabe accentuée est plus ou moins forte. Dans la majorité des langues romanes elle est très marquée, alors qu'en français, une syllabe accentuée ne se prononce pas avec une intensité très élevée par rapport à une syllabe atone (non accentuée).

Ainsi, pour Paul Valéry, « Trois caractères distinguent nettement le français des autres langues occidentales : le français, bien parlé, ne chante presque pas. C’est un discours de registre peu étendu, une parole plus plane que les autres. Ensuite : les consonnes en français sont remarquablement adoucies ; pas de figures rudes ou gutturales. Nulle consonne française n’est impossible à prononcer pour un Européen. Enfin, les voyelles françaises sont nombreuses et très nuancées (...)[1]. »

Ainsi, dans un mot anglais comme castle, /ˈkɑː.səl/ (« château »), accentué sur la première syllabe, un francophone prononce spontanément l'accent sur la deuxième (la dernière) et presque aussi intensément que la première. Le turc se caractérise aussi par un accent tonique relativement faible, tombant toujours sur la dernière syllabe.

Le cas du français

Le français possède un accent tonique se caractérisant par son intensité et sa durée. Au contraire des autres langues romanes et de la plupart des langues européennes, cet accent n'est pas lexical mais syntaxique, c'est-à-dire qu'il ne dépend pas des mots mais des syntagmes et propositions[2]. De plus, l'intensité de l'accent français est relativement faible par rapport à d'autres langues.

Par exemple, les mots polysyllabiques suivants sont accentués quand ils sont isolés comme indiqué dans une diction soignée : petite /pəˈ.tit/, maison /mɛˈ.zɔ̃/, prairie /pʁɛ.ˈʁi/, diffusée /di.fy.ze/. Pour la phrase « La Petite Maison dans la prairie n'est plus diffusée. », on obtient selon une prononciation standard /la.pə.tit.mɛ.zɔ̃ dɑ̃.la.pʁɛ.ˈʁi.nɛ.ply.di.fy.ˈze/ ou /la.pə.tit.mɛ.ˈzɔ̃ dɑ̃.la.pʁɛ.ˈʁi.nɛ.ply.di.fy.ˈze/. En effet, la notion de « groupe de sens » est variable : on peut considérer que « la petite maison dans la prairie » est composé de deux syntagmes : « la petite maison » + « dans la prairie » ou bien que le tout forme un syntagme unique.

Accents primaires et secondaires

D’autre part, si dans de nombreuses langues les mots ne présentent, phonologiquement parlant, qu’un seul accent tonique (langues romanes, russe, etc. mais, sur le plan phonétique, non distinctif, on perçoit des syllabes semi-accentuées sur lesquelles la prononciation s'appuie), dans d'autres, comme les langues germaniques, il existe un accent primaire, qui porte le maximum d'intensité, accompagné d’un ou plusieurs accents secondaires, selon la taille du mot. Ces accents secondaires, symbolisés par /ˌ/ en API, se rencontrent surtout dans les mots composés : on comprend donc que les accents secondaires sont une survivance de l’accent originel que portait l’élément entrant dans la composition du mot. Dans les langues germaniques, donc, l’unité accentuelle n’est plus le mot mais le lexème.

La hiérarchie obtenue entre les accents (il existe toujours un accent principal) permet souvent de repérer quel lexème du mot composé est central et renseigne parfois sur des structures secondaires du mot. En allemand, par exemple, c'est normalement le radical qui porte l’accent principal. Si le mot possède une particule séparable, c’est elle qui reçoit l’accent principal. Enfin, les particules inséparables sont atones :

  • dans un mot composé comme ausstaffieren « équiper », on a deux accents : /ˈaʊsʃtaˌfiːʁən/, permettant d’isoler la particule séparable aus- du radical staffieren ;
  • les deux homonymes d'übersetzen sont distingués par l’accentuation : /ˈyːbɐˌzɛʦn̩/ « faire franchir » s’oppose à /ˌyːbɐˈzɛʦn̩/ « traduire ». Dans le premier cas, über /ˈyːbɐ/ est une particule séparable donc tonique (qui garde son sens propre : « au-delà de »), dans le second une particule inséparable, donc atone (et au sens figuré).

Autres manifestations acoustiques

L'augmentation d'intensité s'accompagne d'autres phénomènes, plus ou moins marqués selon les langues.

Modification de la hauteur de la voix

En anglais, la syllabe tonique est le plus souvent prononcée plus haut ou plus bas que les syllabes atones, selon les phrases. Il serait réducteur de penser que l'accent, outre par l'intensité, se manifeste seulement par une élévation (ce qui reste vrai quand on prononce les mots isolément). En effet, il n'est pas rare que le jeu de l'intonation fasse prononcer une syllabe tonique plus bas : dans la question Are you married? « Êtes-vous marié ? », réalisée [ɑɹ juː 'mæɹid], la syllabe ['mæ] sera prononcée plus bas que [ɹid], dans le respect de l'intonation montante interrogative. Dans une assertion, en revanche, elle sera plus aiguë.

Tant que ces variations de hauteur ne forment pas un système d'oppositions pertinentes, il ne convient pas de parler d'un accent de hauteur. Ces variations ne font qu'accompagner celles d'intensité.

Allongement dans la syllabe accentuée

En italien, la voyelle accentuée est automatiquement allongée. La quantité n’est donc pas phonologique puisqu’elle est entièrement conditionnée par la place de l’accent ; il n’existe pas de vocoïdes ou contoïdes longs non accentués, les consonnes peuvent cependant être géminées hors de l’accent. C’est le dernier segment de la syllabe accentuée qui s’allonge, par exemple fato « destin » /ˈfa.to/ et fatto « fait » /ˈfat.to/ sont réalisés respectivement [ˈfaːto] et [ˈfatːo]. Lorsque le noyau de la syllabe est une diphtongue, son deuxième élément subit un semi-allongement : vuoi « tu veux » /ˈvwɔi/ [ˈvwɔˑi].

Tension musculaire et clarté des phonèmes accentués

Il existe un phénomène dit « apophonie accentuelle » qui prévoit que les voyelles atones d'un mot, dans certaines langues, sont réalisées moins distinctement que les toniques (la tension musculaire mise en œuvre étant moindre). Leur timbre est moins clair et des voyelles différentes sont même confondues quand elles sont atones. Plusieurs modifications phonétiques peuvent entrer en jeu, comme la neutralisation ou la centralisation. Parmi les langues à apophonie accentuelle, on peut citer diverses langues slaves (bulgare, russe : consulter Apophonie accentuelle en russe), des langues romanes (catalan, portugais, occitanetc.) ou encore des langues germaniques (anglais, allemand, néerlandaisetc.).

Il ressort d'une telle apophonie que ce n'est pas tant l'accent qui modifie l'image acoustique des mots que l'atonie. En effet, l'accent préserve ici l'identité des voyelles. En bulgare, par exemple, la distinction entre [ɔ] et [u] ne se tient qu'en position tonique, en position atone la distinction se perd, et les deux sont réalisés sont réalisés [o]. En latin vulgaire, la distinction entre [ɔ] et [o] et entre [ɛ] et [e] du latin classique ne s'est maintenue qu'en position tonique, et quelques langues romanes comme l'italien ont d'ailleurs conservé ce trait. L'accent tonique a donc servi à maintenir la distinction sous certaines positions, qui se serait de toute manière perdue toute seule sous l'effet de l'atonie. Avec le temps, cela peut créer un écart gigantesque entre les voyelles toniques et atones. Cela est par exemple le cas en anglais moderne, le vieil anglais ayant davantage de voyelles atones.

Ce dernier point, on le verra plus bas, entraîne des conséquences importantes pour l'évolution phonétique des langues.

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Phonétique acoustique

Phonétique acoustique

La phonétique acoustique est une partie de la linguistique qui a pour but de classer les sons en fonction de leur perception par le locuteur. On distingue deux sous-branches qui diffèrent selon la méthode adoptée : la phonétique auditive et la phonétique acoustique scientifique.La phonétique auditive propose un classement basé sur les impressions auditives provoquées par les sons du langage. Si elle ne parvient pas à un classement raisonné, elle marque néanmoins de manière durable la terminologie utilisée dans le classement articulatoire. Par exemple, le terme « chuintant » utilisé pour caractériser la consonne prédorso-prépalatale /ch/ montre l'importance de l'impression auditive subjective.La phonétique acoustique scientifique s'appuie sur le traitement de signal. Cet apport de la physique acoustique permet un classement fin des sons en fonction de leur hauteur, de leur intensité et de leur timbre, ces trois notions pouvant être traduites en variables physiques — fréquence ; amplitude de la vibration ; audibilité des harmoniques.

Syllabe

Syllabe

La syllabe est une unité ininterrompue du langage oral. Son noyau, autour duquel elle se construit, est généralement une voyelle. Une syllabe peut également avoir des extrémités précédant ou suivant la voyelle, qui, lorsqu'elles existent, sont toujours constituées de consonnes.

Langues romanes

Langues romanes

Les langues romanes, aussi appelées langues latines ou encore langues néo-latines, sont un groupe de langues issues du latin vulgaire, plus précisément du latin véhiculaire. Utilisés pour la communication sur toute l'étendue de l'Empire romain, le latin véhiculaire a évolué en plusieurs langues romanes dont trois : le castillan, le français et le portugais, ont connu une expansion mondiale à partir du XVe siècle.

Français

Français

Le français est une langue indo-européenne de la famille des langues romanes dont les locuteurs sont appelés francophones. Elle est parfois surnommée la langue de Molière.

Paul Valéry

Paul Valéry

Paul Valéry, nom de plume d'Ambroise Paul Toussaint Jules Valéry, est un écrivain, poète et philosophe français né le 30 octobre 1871 à Sète (Hérault) et mort le 20 juillet 1945 à Paris.

Turc

Turc

Le turc est une langue parlée principalement en Turquie et à Chypre. Il appartient à la famille des langues turques. Bien que les langues d'autres pays turcophones, principalement des républiques de l'ancienne URSS, soient proches du turc, il existe d'importantes différences phonologiques, grammaticales ou lexicales entre ces langues.

Syntagme

Syntagme

En linguistique, le syntagme est un constituant syntaxique et sémantique de la phrase. On l'appelle aussi groupe ou entité car il est composé d'un ou plusieurs mots allant jusqu'à la phrase simple. Un syntagme peut être constitué de plusieurs autres, les sous-syntagmes, dont les formes indivisibles sont le nom, le mot composé ou la locution.

Proposition (grammaire)

Proposition (grammaire)

En grammaire, une proposition est un syntagme articulé autour d'un verbe.

Place de l'accent

L'accent tonique se réalisant comme une emphase par rapport aux syllabes atones, il convient de noter qu'un mot monosyllabique ne porte, isolément, pas d'accent, puisqu'on ne peut établir un contraste entre syllabes atones et toniques. Dans un énoncé, cependant, les syllabes de mots se suivant s'enchaînant, il apparaît que certains monosyllabes sont bien accentués, par opposition à d'autres, toujours atones (cf. plus bas la question des clitiques). Enfin, dans les langues à accent de hauteur les monosyllabes isolés ne sont pas forcément exclus : la modulation de hauteur impliquée peut en effet très bien se manifester sur une seule syllabe.

On peut séparer les langues à accent en deux groupes : dans le premier, la place de l'accent dans le mot est libre et ne peut être connue que par la mémorisation de chaque mot : c'est le cas de l'anglais (on peut ainsi parler d'accent lexical, cf. plus bas ). Dans le second, la place de l'accent est plus ou moins déterminée : ou bien il "tombe" sur une position fixe du mot, une certaine syllabe (les langues finnoise et tchèque placent ainsi l'accent sur l'intiale, tandis qu'il tombe sur la finale en khmer), ou bien sa position peut varier suivant la quantité syllabique (voir plus loin l'exemple du latin).

Suivant la langue, la place de l'accent est déterminée par rapport au début du mot ou par rapport à la fin du mot.


L'accentuation qui se rencontre dans le plus grand nombre de mots du plus grand nombre de langues est celle qui fait tomber l'accent tonique sur l'avant-dernière syllabe.

Coexistence des mots toniques et atones

Accent libre

Dans les langues germaniques, par exemple, l'accent est libre : on ne peut déterminer sa place à l'avance. Les mots hérités du proto-germanique ont cependant tendance à avoir un accent sur la première syllabe du radical, ce que l'on peut voir, par exemple, dans le passage du proto-germanique au gotique. Les mots empruntés sont souvent accentués ailleurs. Voici quelques exemples en anglais :

  • accent radical germanique : apple ['æpl̩], begin [bɪ'gɪn], morning ['mɔːnɪŋ] ;
  • autres emplacements dans les mots d'emprunt : advice [əd'vaɪs] (de l'ancien français), command [kə'mɑːnd] (idem), economy [ɪ'kɒnəmɪ] (du latin).

En russe, italien, lituanien, grec ancien, grec moderne, espagnol (accent écrit) mais voir plus bas pour les règles de limitation, etc., de la même manière, on ne peut non plus prévoir la place de l'accent.

Accent déterminé

Voici des exemples de langues à accent tonique déterminé :

  • espéranto (avant-dernière syllabe) ;
  • finnois (première syllabe) ;
  • français (dernière syllabe du syntagme ou de la proposition)[3]
  • hongrois (première syllabe) ;
  • pandunia (dernière syllabe contenant une consonne)
  • polonais (avant-dernière syllabe, cette règle comportant néanmoins quelques exceptions) :
    • les verbes conjugués au passé avec la première ou la deuxième personne du pluriel : zrobiliśmy (nous avons fait) - accent sur l'antépénultième -.
    • les verbes conjugués au conditionnel : zrobiłbym (je ferais) - accent sur l'antépénultième -.
    • les verbes conjugués à la première ou la deuxième personne plurielle du conditionnel : zrobilibyśmy (nous ferions) - accent sur la syllabe précédant l'antépénultième -.
    • certains mots issus du latin (exemple : matematyka « mathématiques ») peuvent être accentués sur la syllabe précédant l'antépénultième, bien que cet usage tende à se perdre) ;
  • quéchua (avant-dernière syllabe) ;
  • tchèque (première syllabe) ;
  • turc (finale, sauf pour quelques suffixes, le processus restant cependant régulier).

Dans les langues suivantes, le placement de l'accent est plus complexe mais régulier dans la plupart des cas :

L'accent tonique tombe le plus souvent sur la dernière syllabe lourde (contenant une voyelle longue ou une voyelle suivie d'au moins deux consonnes) du radical. Par exemple : سُكُون sukūn [suˈkuːn] « silence ». Dans la pratique (arabe dialectal, par exemple), la place de l'accent ne suit pas de règles encore décrites en précision. Il ne faut pas non plus perdre de vue que l'alphabet arabe ne note pas l'accent tonique. De sorte, celui de l'arabe classique, langue principalement écrite, ne peut être déterminé que par reconstruction ou en écoutant des arabophones le lire, qui suivent l'accentuation de leur propre dialecte.
L'accent tonique tombe le plus souvent sur la pénultième syllabe sauf localement, où il tombe sur la finale (vannetais, par exemple). Il existe une centaine d'exceptions pour des mots-outils ou des mots très utilisés dont l'accent tombe sur la finale (parfois, cela est dû à l'amuïssement de la finale originelle ; ainsi : amanennamann « beurre », sauf en vannetais, qui a conservé amanenn).
« Par défaut », l'accent tombe sur l'avant-dernière syllabe si le mot est terminé par une voyelle (-y non inclus), -s ou -n et sur la dernière quand le dernier phonème est une autre consonne. Par exemple : perro ['pero] « chien », perros [ˈperos]. Quand l'accent, lexical (propre à un mot) ou grammatical (propre à une forme fléchie verbale), est « irrégulier » par rapport à cette règle, il est indiqué à l'écrit par un accent aigu. L'accent ne peut remonter au-delà de l'avant-dernière syllabe (sauf en cas d'enclise ; voir aussi plus bas) : enseñándoselo [enseˈɲandoselo] « en le lui/leur enseignant ». Tant qu'il ne contredit pas cette limitation, il se maintient au cours de la flexion nominale : joven [ˈxoβ̞en] « jeune » fait jóvenes [ˈxoβ̞enes] au pluriel.
L'accent (de hauteur en latin classique, d'intensité en latin vulgaire) tombe sur l'avant-dernière syllabe si elle est longue (si elle contient une voyelle longue par nature : a--re, ou se termine par une consonne : a-ris-ta), sur l'antépénultième sinon. Les monosyllabes sont toniques sauf si ce sont des enclitiques. Ainsi : [ˈdoː] « je donne », dare [ˈdaɾe̯] « donner », dēbēre [deːˈbeːɾe̯] « devoir », dēbeō [ˈdeːbe̯oː] « je dois ».
D'autre part, les mots portaient en plus d'un accent de hauteur un accent secondaire d'intensité placé invariablement sur la première voyelle, ce qui permet d'expliquer nombre de modifications phonétiques en latin même (métaplasmes et apophonie) principalement et dans les langues romanes (préservation de la voyelle initiale des mots). Ces phénomènes sont décrits plus bas.
L'accentuation du grec ancien est complexe. Elle est régie par des lois de limitation qu'on ne peut décrire ici. L'accent de hauteur ne peut « remonter » (on détermine la place d'un accent tonique par rapport à la fin des mots) au-delà de l'antépénultième syllabe si la voyelle finale est brève, de la pénultième si la finale est longue. Si l'intonation est complexe (intonation circonflexe), elle ne peut remonter au-delà de la pénultième avec une finale brève, de la finale si elle est longue. Au sein de ces possibilités, le placement reste relativement libre : ἄνθρωπος [ˈantʰrɔːpos] « homme » mais ἀνθρώποις [anˈtʰrɔːpoɪs] « (pour les) hommes » (finale longue : l'accent doit descendre), δῶρον [ˈdɔːˌron] « don » mais δώροις [ˈdɔːroɪs] « (pour les) dons » (finale longue : l'intonation circonflexe ne peut rester telle quelle et devient aigüe). Dans la conjugaison, l'accent tend le plus souvent à remonter le plus loin possible dans le mot.

On remarque dans ces trois langues ce que l'on nomme des « lois de limitations », qui fixent la place limite de l'accent, toujours en partant de la fin.

Accent fixe ~ accent mobile

Selon les langues, l'accent peut ou non changer de place au cours de la flexion.

Accent fixe

En tchèque, en sindhi ou en hongrois, par exemple, il reste toujours sur la première syllabe à toutes les formes fléchies. Dans les langues germaniques, il garde aussi son emplacement de départ.

En polonais, en espéranto, il est toujours sur l'avant-dernière syllabe.

Accent mobile

Les changements de place les plus fréquents sont dus aux lois de limitation, le cas échéant (voir plus haut en espagnol et en grec ancien).

Le changement d'emplacement peut aussi faire partie d'un système accentuel grammatical plus complexe : par exemple, l'accent espagnol dans les verbes tend à remonter le « plus loin » possible (c'est-à-dire qu'il tombe sur la pénultième ou la finale ; l'antépénultième et la pré-antépénultième sont là considérées « irrégulières » pour cette classe lexicale). Au prétérit et au futur, cependant, sauf dans certains verbes irréguliers, il est souvent attiré à la finale bien qu'elle soit vocalique : enseñe [en'seɲe] « qu'il montre » mais enseñé [ense'ɲe] « j'ai montré » et enseñará [enseɲa'ɾa] « il montrera ».

En russe, les modifications accentuelles que subissent les mots au cours de la flexion sont bien plus complexes et ne peuvent être résumés ainsi. Il existe plusieurs schémas d'accentuation pour les noms (dont un schéma faisant intervenir un accent fixe), par exemple, qu'il convient d'apprendre par cœur en même temps que le paradigme. Par exemple, les paradigmes de волк volk « loup » et конь kon’ « cheval », dans lesquels l'accent se déplace du radical aux désinences (est indiquée une transcription phonétique large pour masquer l'apophonie accentuelle) :

волк Singulier Pluriel
Nom. волк /voɫk/ во́лк-и /'voɫkʲi/
Gén.-acc. во́лк-а /'voɫka/ волк-о́в /voɫ'kof/
Dat. во́лк-у /'voɫku/ волк-а́м /voɫ'kam/
Loc. во́лк-е /'voɫkʲɛ/ волк-а́х /voɫ'kax/
Instrum. во́лк-ом /'voɫkom/ волк-а́ми /voɫ'kamʲi/
конь Singulier Pluriel
Nom. конь /konʲ/ ко́н-и /'konʲi/
Gén.-acc. кон-я́ /ko'nʲa/ кон-е́й /ko'nʲij/
Dat. кон-ю́ /ko'nʲu/ кон-я́м /ko'nʲam/
Loc. кон-е́ /ko'nʲɛ/ кон-я́х /ko'nʲax/
Instrum. кон-ëм /ko'nʲom/ кон-я́ми /ko'nʲamʲi/

Rappel : ë note toujours une voyelle tonique. Cf. Alphabet cyrillique.

Le lituanien est encore plus complexe, son accent de hauteur étant à deux intonations et pouvant se déplacer et même changer de nature. Par exemple, voici le paradigme du verbe veĩkti « suivre » au présent : veikiù, veikì, veĩkia, veĩkiame, veĩkiate, veĩkia. On peut le comparer à celui de tikė́ti « croire » : tikiù, tikì, tìki, tìkime, tìkite, tìki.

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Finnois

Finnois

Le finnois est une langue finno-ougrienne, de la branche fennique de la famille des langues ouraliennes, utilisant l'alphabet latin.

Khmer

Khmer

Le khmer ou le cambodgien est la langue nationale du Cambodge.

Latin

Latin

Le latin est une langue italique de la famille des langues indo-européennes, parlée à l'origine par les Latins dans le Latium de la Rome antique. Le latin, ainsi que les langues romanes, sont la seule branche des langues italiques à avoir survécu. Les autres branches sont attestées dans des documents datant de l'Italie préromaine, mais ont été assimilées durant la période républicaine ou au début de l'époque impériale.

Langues germaniques

Langues germaniques

Les langues germaniques sont une branche de la famille des langues indo-européennes. Elles descendent toutes du proto-germanique. L'étude de ces langues se nomme la germanistique. Elles furent d'abord parlées par les peuples germaniques, qui vivaient au voisinage des Baltes, des Celtes et des Italiques et entrèrent en contact avec l'Empire romain sur ses confins. Ces langues partagent plusieurs traits définitoires, parmi lesquels d'importantes mutations consonantiques décrites par les lois de Grimm et de Verner, ainsi qu'un important lexique indo-européen.

Emprunt lexical

Emprunt lexical

En linguistique, et plus particulièrement en étymologie, lexicologie et linguistique comparée, l’emprunt lexical est un type d’emprunt consistant, pour une langue, à adopter dans son lexique un terme d’une autre langue. L’emprunt peut être direct ou indirect. L’emprunt fait partie des moyens dont disposent les locuteurs pour accroître leur lexique, au même titre que le néologisme, la catachrèse ou la dérivation. Par métonymie, on parle également d’emprunt pour désigner les mots empruntés eux-mêmes, dans la langue d’arrivée.

Anglais

Anglais

L'anglais est une langue indo-européenne germanique originaire d'Angleterre qui tire ses racines de langues du nord de l'Europe dont le vocabulaire a été enrichi et la syntaxe et la grammaire modifiées par le français anglo-normand, apporté par les Normands, puis par le français avec les Plantagenêt. La langue anglaise est ainsi composée d'environ 29 % de mots d'origine normande et française et plus des deux tiers de son vocabulaire proviennent du français ou du latin. L'anglais est également très influencé par les langues romanes, en particulier par l'utilisation de l'alphabet latin ainsi que les chiffres arabes.

Ancien français

Ancien français

La notion d’ancien français regroupe l'ensemble des langues romanes de la famille des langues d'oïl parlées approximativement dans la moitié nord du territoire français actuel ainsi que dans le sud de la Belgique actuelle et dans le canton du Jura en Suisse romande, depuis le VIIIe siècle jusqu'au XIVe siècle environ.

Italien

Italien

L'italien est une langue appartenant au groupe des langues romanes de la famille indo-européenne. Il existe un très grand nombre de dialectes italo-romans.

Lituanien

Lituanien

Le lituanien est une langue appartenant au groupe baltique oriental de la famille des langues indo-européennes parlée par 2 800 000 personnes en 2012 en Lituanie et par 3 001 430 personnes dans le monde.

Grec ancien

Grec ancien

Le grec ancien est l’étape historique de la langue grecque qui s'étend du IXe siècle av. J.-C. au VIe siècle apr. J.-C. Principale langue parlée et écrite en Grèce antique, elle devient le vecteur de la littérature grecque antique qui produit de nombreuses œuvres littéraires et scientifiques à l'influence durable, dont l’Iliade et l’Odyssée attribuées dans l'Antiquité au poète légendaire Homère. On distingue en grec ancien plusieurs dialectes bien distincts, le plus employé étant l'attique.

Grec moderne

Grec moderne

Le grec moderne est la langue maternelle de 15 millions de locuteurs, dont 10,7 millions en Grèce où il est langue officielle, comme à Chypre. Il existe aussi des minorités de langue grecque en Albanie et en Turquie.

Espagnol

Espagnol

L’espagnol, ou le castillan est une langue romane parlée en Espagne et dans de nombreux pays d'Amérique et d'autres territoires dans le monde associés à un moment de leur histoire à l'Empire espagnol.

Fonctions

L'accent tonique peut jouer plusieurs rôles, selon son type (libre, déterminé, fixe, mobile...). On étudiera chaque fonction séparément.

Contrastive

C'est la fonction fondamentale de tout accent tonique, qu'il soit de hauteur ou d'intensité : en permettant la mise en relief d'une (ou plusieurs) syllabes du mot, il crée une opposition entre syllabes toniques et atones. Au niveau syntaxique, l'existence de mots toniques et de mots atones (le plus souvent des mots-outils) créé un contraste de second ordre.

Les autres fonctions découlent naturellement de celle-ci.

Culminative

Sa principale fonction, partagée par toutes les langues, est dite culminative (du latin culmen « faîte, sommet »). Il marque la présence des unités syntaxiques et sémantiques fondamentales (selon les langues : mots importants, lexèmes pour les langues germaniques, groupes de sens pour le français), ce qui permet, dans une chaîne de phonèmes, de reconnaître plus ou moins précisément la présence de telles unités. L'analyse d'un énoncé est ainsi facilitée. L'accent libre se limite à une telle fonction.

Par exemple, dans la phrase espagnole se puede cortar la carne con un cuchillo (« on peut couper la viande avec un couteau »), réalisée /se ˈpweð̞e koɾˈtaɾ la ˈkaɾne kon un kuˈʧiʎo/, on identifie quatre unités importantes, bien qu'il ne soit pas possible de découper la chaîne plus précisément (l'accent étant libre, on ne peut distinguer que les sommets des unités mais non leurs limites). Après une analyse nécessitant de connaître la langue, on peut savoir que ces unités correspondent à (se) puede (« on peut »), cortar (« couper »), (la) carne (« la viande ») et (con un) cuchillo (« avec un couteau »), qui sont bien les quatre mots les plus importants sémantiquement dans la phrase.

Démarcative

La fonction démarcative n'est possible qu'avec un accent déterminé et fixe. Un tel accent permet de distinguer de manière plus précise les unités syntaxiques et sémantiques fondamentales puisqu'on peut en reconnaître les limites (au contraire de ce qui se passe avec l'accent libre). Par exemple, il sera simple de découper une phrase hongroise en mots puisque l'accent tonique tombe toujours sur la première syllabe : chaque occurrence de l'accent marque la limite entre la fin d'un mot et le début d'un mot suivant. Dans les faits, les monosyllabes ne sont pas forcément accentués (d'autant plus quand ce sont des mots-outils) : on identifiera donc plutôt les syntagmes fondamentaux (article et nom, par exemple) que les mots eux-mêmes.

Dans les langues connaissant des effets de sandhi important, les langues celtiques, par exemple, comme le breton, l'identité sonore des mots étant susceptible de varier (en raison des mutations consonantiques entre autres), l'accent tonique fixe (ou peu s'en faut) joue un rôle important dans la reconnaissance des unités syntaxiques.

La fonction démarcative n'est pas le seul fait de l'accent tonique : d'autres procédés peuvent jouer un rôle similaire, comme le coup de glotte avant une initiale vocalique de lexème en allemand, la disjonction avant un h « aspiré » en français ou encore l'aspiration des consonnes occlusives initiales devant voyelle en anglais.

Il est vrai qu'en anglais accent 'accentuer' se distingue de accent 'accent'. Mais la distinction de ce genre n'est pas lexicale mais grammaticale. Ici comme dans increase/increase, import/import, etc., l'accent distingue deux catégories grammaticales, le verbe, plus précisément l'infinitif, et le substantif. C'est pourquoi il existe des paires sans contenu sémantique tel que le qualificatif content 'heureux' et le substantif content 'contenu'. L'accent tonique assume une fonction de contraste et, parfois, une fonction de distinction comme en anglais. Mais il s'agit de distinction de catégories grammaticales et non une distinction de radicaux.

Distinctive

Fait qui n'est pas partagé par toutes les langues, l'accent peut permettre d'opposer des paires minimales. Dans ce cas, il est distinctif. Il faut pour cela qu'il soit libre, ce qui permet les oppositions lexicales (on peut distinguer par l'accent deux mots qui seraient sinon homophones). S'il est mobile, il ajoute aux oppositions lexicales des contrastes grammaticaux.

En anglais, par exemple, l'accent étant libre, il existe de nombreuses oppositions lexicales. Parmi les plus importantes, on trouve celle permettant de distinguer des verbes (accentués en finale) d'adjectifs ou noms homophones (accentués sur l'initiale). Noter qu'en raison de l'apophonie accentuelle, il n'est pas rare que l'homophonie ne soit pas complète mais qu'on ait plus qu'une homographie (le schwa, par exemple, ne pouvant pas être tonique) :

  • accent → [ək.'sent] ou [æk.'sent] « accentuer » ~ accent ['æk.sənt] ou ['æk.sent] « accent » ;
  • increase → [ɪn.'kɹiːs] « augmenter » ~ increase ['ɪn.kɹiːs] « augmentation » ;
  • progress → [prəˈgres] « avancer » ~ progress [ˈprəʊgres] « progrès » ;
  • transport → [tɹæns.'pɔːt] « transporter » ~ transport ['tɹæns.pɔːt] « transport ».
  • record → [rɪ.'kɔːd] « enregistrer » ~ record ['re.kɔːd] « disque ».

Il y a aussi quelques paires minimales sans relations sémantiques:

  • dessert → [dɪ.'zɜ:t] « dessert » ~ desert ['de.zət] « désert »
  • content → [kən.'tent] « heureux » ~ content ['kɒn.tent] « contenu »

En espagnol, l'accent mobile permet un jeu d'oppositions très fréquentes dans la conjugaison : les modèles canto [ˈkanto] « je chante » ~ cantó [kanˈto] « il chanta » et cante [ˈkante] « que je chante » ou « qu'il chante » ~ canté [kan.ˈte] « je chantai » se reproduit régulièrement dans les paradigmes verbaux et permet de distinguer personne, temps et mode. On observe le même phénomène en italien: canto [ˈkanto] « je chante » ~ cantò [kanˈtɔ] « il/elle/cela chanta »

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Latin

Latin

Le latin est une langue italique de la famille des langues indo-européennes, parlée à l'origine par les Latins dans le Latium de la Rome antique. Le latin, ainsi que les langues romanes, sont la seule branche des langues italiques à avoir survécu. Les autres branches sont attestées dans des documents datant de l'Italie préromaine, mais ont été assimilées durant la période républicaine ou au début de l'époque impériale.

Lexème

Lexème

Le lexème ou unité lexicale est le morphème lexical d’un lemme. C'est une unité de sens et de son qui n'est pas fonctionnelle ou dérivationnelle. Le lexème renvoie à une notion abstraite ou concrète indépendante de la situation de communication.

Espagnol

Espagnol

L’espagnol, ou le castillan est une langue romane parlée en Espagne et dans de nombreux pays d'Amérique et d'autres territoires dans le monde associés à un moment de leur histoire à l'Empire espagnol.

Hongrois

Hongrois

Le hongrois ou la langue hongroise est une langue de la branche finno-ougrienne des langues ouraliennes, dont d'autres membres sont le finnois et l’estonien, ainsi que le khanty et le mansi. Il est parlé par environ 12,6 millions de personnes, dont 9 780 000 vivent en Hongrie. Il existe aussi des communautés magyarophones dans tous les pays voisins de la Hongrie, ainsi que d’importantes communautés apparues par émigration aux États-Unis, au Canada, en Israël, etc.

Article (grammaire)

Article (grammaire)

En grammaire traditionnelle, l’article a plusieurs définitions. Selon l’une d’elles, c’est une partie du discours à fonction grammaticale, qui accompagne le nom dans certaines langues, indiquant dans quelle mesure ce que celui-ci dénomme est connu des participants à une situation de communication donnée. Du point de vue syntaxique, il fait partie de la classe des déterminants au sens large, sous-classe des déterminants abstraits.

Langues celtiques

Langues celtiques

Les langues celtiques sont une branche de la famille des langues indo-européennes. Elles regroupent :les langues celtiques continentales, parlées par les peuples celtes de l'âge du fer jusqu'à l'Antiquité tardive en Europe continentale ; les langues celtiques insulaires, parlées jusqu'à nos jours dans les îles Britanniques et en Bretagne. Elles se divisent elles-mêmes en deux sous-groupes nettement distincts : les langues gaéliques, qui comprennent aujourd'hui l'irlandais, le gaélique écossais et le mannois ; les langues brittoniques, qui comprennent aujourd'hui le gallois, le cornique et le breton.

Breton

Breton

Le breton est une langue celtique parlée par 207 000 personnes en Bretagne en 2018. Ses locuteurs sont des brittophones ou bretonnants.

Mutation consonantique

Mutation consonantique

La mutation consonantique, en synchronie, est une modification phonétique qui voit la consonne d'un mot changer selon son environnement morphologique ou syntaxique. Elle relève de la morphophonologie.

Coup de glotte

Coup de glotte

Le coup de glotte ou consonne occlusive glottale est une consonne dont la description en phonétique articulatoire est l'occlusive glottale sourde, notée [ʔ] en alphabet phonétique international, ‹ ʾ › dans la transcription traditionnelle des langues sémitiques et ‹ ʻ › dans l'alphabet hawaïen et la plupart des autres langues polynésiennes. C'est parfois une apostrophe ‹ ʼ › qui est employée à la place de ces deux derniers signes.

Disjonction (linguistique)

Disjonction (linguistique)

La disjonction est une notion de phonétique et de phonologie. Il y a disjonction quand, en français, une liaison ou une élision ne sont pas pratiquées.

Aspiration (phonétique)

Aspiration (phonétique)

L'aspiration est un des phénomènes phonétiques affectant le mode d'articulation des consonnes occlusives et consistant en une bouffée d'air après l'émission de la consonne sourde et un retard des cordes vocales à se refermer pour émettre la voyelle.

Consonne occlusive

Consonne occlusive

Une consonne occlusive, momentanée ou, plus concisément, une occlusive, en phonétique articulatoire, est une consonne dont le mode d'articulation fait intervenir un blocage complet de l'écoulement de l'air au niveau de la bouche, du pharynx ou de la glotte, suivi d'un relâchement soudain de ce blocage.

Influences sur l'évolution phonétique des mots

L'accent tonique d'intensité permet d'expliquer un grand nombre de modifications phonétiques subies par les mots au cours de leur histoire. C'est en effet l'un des procédés qui, acoustiquement, joue le plus sur l'identité sonore des phonèmes : en plaçant plus d'intensité sur certaines syllabes d'un mot, on peut facilement déformer cette syllabe et, inversement, le fait que certaines syllabes ou mots sont atones le rend moins distinctes (ce dont on a parlé plus haut dans le cadre de l'apophonie accentuelle), d'autant plus quand elles sont éloignées de l'accent.

Rôle nul de l'accent de hauteur

L'accent de hauteur ne semble jouer presque aucun rôle dans l'évolution des mots : en effet, des modifications mélodiques sont loin, acoustiquement et physiquement, de se montrer aussi déformantes que des changements d'intensité, ces derniers impliquant une plus grande tension musculaire, une plus grande quantité d'air expulsé, un allongement des syllabes concernées, etc. (voir plus haut) alors qu'une modification de la hauteur ne demande (en simplifiant) qu'un changement de la fréquence de vibration des cordes vocales ainsi qu'un jeu sur leur tension. Changer la hauteur d'une syllabe ne fait pas intervenir de mécanisme lourd. Pour le coup, accent de hauteur et tonèmes jouent un même rôle quasi nul dans l'évolution du signifiant des mots.

Quelques exemples

Il serait fastidieux de citer tous les cas de modifications phonétiques faisant intervenir un accent d'intensité. On peut cependant relever ceux-ci:

  • un grand nombre de métaplasmes qui s'expliquent par le rôle d'un accent d'intensité, surtout pour les amuïssements (syncope, aphérèse, apocope, élision, etc.). En effet, les syllabes atones sont supprimables, par opposition aux syllabes toniques, que l'accent protège de l'usure phonétique ; on se reportera aux articles consacrés pour des exemples précis ;
  • la diphtongaison : omniprésente dans l'histoire des langues romanes et dans celle des langues germaniques, elle est fréquemment due à l'accent. En effet, on note qu'une voyelle accentuée tend à s'allonger. Or, l'accroissement de la tension musculaire mise en jeu peut ne pas être régulier mais décroître pendant l'émission de la voyelle. C'est à ce moment qu'intervient la diphtongaison : la voyelle n'est plus prononcée à l'identique pendant toute sa durée mais se « scinde » progressivement en deux (ou plus) timbres, le second, moins énergétique, se différenciant par une aperture moindre ou plus grande (selon le timbre de départ) ou par une consonification (les voyelles /i/, /y/ et /u/ pouvant devenir les spirantes /j/, /ɥ/ et /w/), dans tous les cas demandant une moindre tension musculaire. Des bouleversements secondaires peuvent rendre le mécanisme encore plus complexe (déplacement de l'accent de la première à la seconde more, dissimilations, assimilations, etc.). En guise d'exemple, voici la chaîne d'évolution du phonème latin (langue à accent de hauteur devenu accent d'intensité) /e/ accentué en syllabe ouverte depuis l'Antiquité jusqu'au français actuel :
/'e/ → /ei̯/ (diphtongaison)→ /ɔi̯/ (dissimilation) → /ue̯/ (assimilation) → /u̯e/ (bascule de l'accent sur la 2e more) → /we/ → /wɛ/ → /wa/ (d'où tela latin donne toile français) ;

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Modification phonétique

Modification phonétique

En linguistique, le terme modification phonétique est utilisé dans un sens large et dans un sens restreint. Dans le premier, il dénomme tout changement d’un phone (son) ou d’un groupe de phones, ainsi que tout changement d’un mot ou d’une succession de deux mots provoqué par la transformation, la disparition ou l’apparition d’un tel segment.

Apophonie

Apophonie

En phonétique, l'apophonie est une modification phonétique consistant en un changement de qualité d'une voyelle dans un mot au cours de son histoire. Dans la plupart des cas, ce changement de timbre intervient à cause de l'accent tonique, dont la présence ou non joue sur la qualité des voyelles d'un mot.

Corde vocale

Corde vocale

Les cordes vocales, plus justement appelées les plis vocaux, sont un des organes musculaires de la phonation constitué de replis fermes et souples à la fois des membranes muqueuses du larynx dont la vibration produit les sons vocaux — cri, langage, chant.

Métaplasme

Métaplasme

En rhétorique, on nomme métaplasme toute modification phonétique ou morphologique qui altère l'intégrité d'un mot par addition, suppression, substitution ou permutation d'unités.

Amuïssement

Amuïssement

En phonétique, l'amuïssement consiste en l'atténuation ou, le plus souvent, la disparition complète d'un phonème ou d'une syllabe dans un mot. L'amuïssement est une modification phonétique courante en phonétique historique. Il peut être classé dans la catégorie des métaplasmes quand il concerne la syllabation du mot.

Aphérèse (linguistique)

Aphérèse (linguistique)

En linguistique, l'aphérèse est une modification phonétique impliquant la perte d'un ou plusieurs phonèmes au début d'un mot. L'aphérèse est un métaplasme s'opposant à l'apocope. Elle ne doit pas être confondue avec le concept philosophique d'aphairesis.

Apocope

Apocope

Une apocope, du grec ἀποκόπτω / apokóptô, « retrancher », est une modification phonétique, parfois utilisée comme figure de style, qui se caractérise par l'abréviation du mot complet, en gardant uniquement son ou ses premiers phonèmes ou syllabes, par exemple « auto » pour « automobile ».

Langues romanes

Langues romanes

Les langues romanes, aussi appelées langues latines ou encore langues néo-latines, sont un groupe de langues issues du latin vulgaire, plus précisément du latin véhiculaire. Utilisés pour la communication sur toute l'étendue de l'Empire romain, le latin véhiculaire a évolué en plusieurs langues romanes dont trois : le castillan, le français et le portugais, ont connu une expansion mondiale à partir du XVe siècle.

Langues germaniques

Langues germaniques

Les langues germaniques sont une branche de la famille des langues indo-européennes. Elles descendent toutes du proto-germanique. L'étude de ces langues se nomme la germanistique. Elles furent d'abord parlées par les peuples germaniques, qui vivaient au voisinage des Baltes, des Celtes et des Italiques et entrèrent en contact avec l'Empire romain sur ses confins. Ces langues partagent plusieurs traits définitoires, parmi lesquels d'importantes mutations consonantiques décrites par les lois de Grimm et de Verner, ainsi qu'un important lexique indo-européen.

Dissimilation

Dissimilation

En phonétique, la dissimilation est une modification phonétique par laquelle il se crée une différence entre phones identiques dans un même mot ou la différence est accentuée entre phones dont les traits sont proches. Les phones en cause peuvent être contigus ou non. Le phénomène contraire est l'assimilation.

Assimilation (phonétique)

Assimilation (phonétique)

L'assimilation phonétique est un type très fréquent de modification phonétique subie par un son au contact de son voisin (contexte), qui tend à réduire les différences entre les deux. Elle consiste en l'acquisition par un son d'une ou plusieurs caractéristiques propres à un son voisin. À l'inverse, lorsque deux sons semblables en contact plus ou moins direct s'éloignent l'un de l'autre, on parle de dissimilation entre des sons qui ne sont pas en contact direct ; une action à distance de l'un des sons sur l'autre, se nomme une dilation.

Phonème

Phonème

En phonologie, domaine de la linguistique, un phonème est la plus petite unité discrète que l'on puisse isoler par segmentation dans la chaîne parlée. Un phonème est en réalité une entité abstraite, qui peut correspondre à plusieurs sons. Il est en effet susceptible d'être prononcé de façon différente selon les locuteurs ou selon sa position et son environnement au sein du mot : les phones sont les différentes réalisations d'un phonème. Par exemple, [ʁ] dans croc [kʁo] et [ʀ] dans gros [ɡʀo] sont deux phones différents du même phonème /r/. On transcrit traditionnellement les phonèmes par des lettres placées entre des barres obliques : /a/, /t/, /ʁ/, etc., selon la règle « un phonème égale un symbole ».

Codage informatique

La norme Unicode prévoit les deux caractères de l'API pour les accents d'intensité primaire et secondaire dans le bloc « Lettres modificatives avec chasse » :

  • ˈ (U+02C8) : lettre modificative d’accent tonique primaire ;
    • entité numérique hexadécimale SGML/HTML/XML : ˈ ;
    • entité numérique décimale SGML/HTML/XML : ˈ ;
    • UTF-8 hexadécimal : \xCB\x88 ;
    • UTF-8 octal : \313\210.
  • ˌ (U+02CC) : lettre modificative d’accent tonique secondaire ;
    • entité numérique hexadécimale SGML/HTML/XML : ˌ ;
    • entité numérique SGML/HTML/XML : ˌ ;
    • UTF-8 hexadécimal : \xCB\x8C ;
    • UTF-8 octal : \313\214.

Dans les faits, l'accent primaire est le plus souvent codé par l'apostrophe droite, directement accessible au clavier et automatiquement affichable par n'importe quelle police de caractères.

Pour ajouter l'accent tonique sur une lettre, on peut taper cette lettre puis Alt + & + 769 en maintenant les deux premières touches Alt + & appuyées.

Bibliographie

  • Joëlle Gardes Tamine, La grammaire, t. I : Phonologie, morphologie, lexicologie, Paris, Armand Colin, coll. « Cursus Lettres », (réimpr. 2012), 4e éd. (ISBN 978-2-200-34704-8).
  • J. D. O'Connor, Better English Pronunciation, Cambridge University Press, 2e édition de 1980 ;
  • Handbook of the International Phonetic Association (ouvrage collectif), Cambridge University Press, 1999.
  • Maurice Bouchez, Grammaire allemande, Belin, 1985.
  • André Martinet, Éléments de linguistique générale, Armand Colin, collection « Prisme U / Langages », 3e édition, 1991.
  • Dictionnaire de la linguistique, ouvrage collectif sous la direction de Georges Mounin, Presses universitaires de France, collection « Quadrige », 4e édition, 2004.
  • André Mazon, Grammaire de la langue russe, éditions de l'Institut d'études slaves, 3e édition, 1949.
  • Michel Chicouène et Laurynas-Algimantas Skūpas, Parlons lituanien, L'Harmattan, 1998.
  • Jean Tardieu, La prononciation de l'anglais, Pocket, collection « Langues pour tous », 2001.
  • Noëlle Laborderie, Précis de phonétique historique (du français), Nathan Université, collection « Lettres 128 », Paris, 1994.
  • Paul Garde, L'accent, Presses Universitaires de France, collection SUP « Le linguiste », no 5, Paris, 1968.

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La source: "Accent tonique", Wikipedia, Wikimedia Foundation, (2022, August 15th), https://fr.wikipedia.org/wiki/Accent_tonique.

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Notes et références
  1. Paul Valéry, Introduction aux images de la France, dans Regards sur le monde actuel, Paris, Librarie Stock, 1931.
  2. Gardes Tamine 2011, p. 24.
  3. Grades Tamine 2011, p. 24.
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