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Cancer colorectal

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Cancer colorectal
Description de cette image, également commentée ci-après
Cancer colorectal vu en coloscopie

Traitement
Médicament IrinotécanVoir et modifier les données sur Wikidata
Spécialité OncologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 D75Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 C18-C20/C21
CIM-9 153.0-154.1
ICD-O M8140/3 (95% of cases)
OMIM 114500
DiseasesDB 2975Í
MedlinePlus 000262
eMedicine 277496
med/1994 ped/3037
Patient UK Colorectal-cancer

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Le cancer colorectal (ou colo-rectal) est une tumeur maligne de la muqueuse du côlon ou du rectum. Il peut toucher tous les segments anatomiques du gros intestin comme le caecum, le côlon ascendant, le côlon transverse, le côlon descendant, le côlon sigmoïde et le rectum mais ne concerne pas le cancer du canal anal qui est une entité distincte[1].

Le type histologique est un adénocarcinome lieberkühnien dans la majorité des cas. Les symptômes de la maladie dépendent de l'emplacement de la tumeur et de son stade. Initialement, le cancer est asymptomatique. Un symptôme typique du cancer colorectal est un saignement, qui peut être invisible à l’œil nu lors de la défécation ou bien être observé mélangé avec les selles. Dans le cas d'un emplacement plus en amont, le sang se dégrade, le saignement se manifeste alors par la présence de selles noires. L'anémie secondaire au saignement chronique se manifeste principalement par une faiblesse, une fatigue constante et une pâleur de la peau et des muqueuses. La douleur abdominale survenant dans le cancer colorectal est inhabituelle et dépend de l'emplacement de la tumeur. Il peut y avoir alternance de diarrhée et de constipation, ainsi qu'une perte de poids.

Un dépistage du cancer colorectal par détection du sang dans les selles est disponible dans de nombreux pays. En France, en Belgique, et au Québec il est gratuit et réalisé à partir de l'âge de 50 ans[2],[3],[4].

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Côlon

Côlon

Le côlon, est situé, dans l'abdomen, entre la valvule iléo-cæcale et la jonction recto-sigmoïdienne chez les mammifères. Il commence dans le fosse iliaque droite et fait suite à l'intestin grêle. Il débouche dans le rectum, avec lequel il forme le gros intestin. Il se dispose en cadre dans la cavité abdominale. Chez l'humain, il mesure environ 1,5 m de long pour 4 cm de diamètre, soit un volume d'environ 1,8 litre. Sa fonction principale est d'extraire l'eau et les sels minéraux des déchets non digérés avant qu'ils ne soient éliminés de l'organisme. Le côlon n'a donc pas un rôle majeur dans l'absorption des nutriments.

Cæcum

Cæcum

Le cæcum ou cécum est la première partie du côlon, et constitue un organe appartenant au système digestif de la plupart des Amniotes. Il est formé d'un ou deux sacs auquel s'abouche l'orifice de la valvule iléocécale. C'est au niveau de cette valvule que l'iléon se déverse dans le côlon. Chez l'humain, l'appendice, qui peut donner l'appendicite, est appendu au cæcum.

Côlon ascendant

Côlon ascendant

Le côlon ascendant est la première partie du côlon. Elle s'étend du cæcum à l'angle colique droit, qui donne naissance au côlon transverse. C'est le plus volumineux segment du côlon.

Côlon transverse

Côlon transverse

Le côlon transverse fait suite au côlon ascendant et donne le côlon descendant. L'angle entre les côlons ascendant et transverse est l'angle colique droit. L'angle entre les côlons transverse et descendant est l'angle colique gauche.

Côlon descendant

Côlon descendant

Le côlon descendant fait suite au côlon transverse et donne le côlon sigmoïde. L'angle entre les côlons transverse et descendant est l'angle colique gauche.

Côlon sigmoïde

Côlon sigmoïde

Le côlon sigmoïde est une partie du côlon, c'est une boucle située entre la fosse iliaque gauche de l'abdomen et le petit bassin. Il fait suite au côlon descendant en haut, et est relié au rectum en bas.

Cancer de l'anus

Cancer de l'anus

Le cancer de l'anus est un cancer né dans le canal anal. Il ne doit pas être confondu avec le cancer du rectum. Plus de 90 % des cas de cancer de l'anus seraient liés au papillomavirus. L'anus est constitué de trois types d'épithéliums, chacun pouvant être atteint d'un type de cancer particulier. Le type le plus fréquent est le « carcinome épidermoïde ». Ce cancer peut apparaître sous forme d'un bourgeonnement externe plus ou moins ulcéré. Certains cas ressemblent à une fissure ou encore sont confondus quelquefois avec des hémorroïdes.

Adénocarcinome

Adénocarcinome

Un adénocarcinome est une tumeur maligne développée aux dépens d'un épithélium glandulaire. Le terme est à distinguer de celui d'adénome qui désigne une tumeur développée aux dépens d'un épithélium glandulaire, mais bénigne. En pratique, une tumeur est reconnue comme adénocarcinome lorsque son analyse microscopique anatomo-pathologique démontre un aspect de glande ou la présence de sécrétions mucineuses (muco-sécrétions).

Crypte de Lieberkühn

Crypte de Lieberkühn

Les cryptes de Lieberkühn, cryptes du côlon ou glandes intestinales sont des glandes exocrines tubuleuses droites de l'épithélium de l'intestin grêle et du côlon qui s'invaginent sous forme de cryptes. On y trouve notamment des cellules caliciformes sécrétant du mucus et des entérocytes servant à l'absorption de nutriments, d'eau et de sel.Le cancer colorectal survient par suite d'une prolifération incontrôlée des cryptes de Lieberkühn. Ce sont des cellules qu'on sait maintenant cultiver.

Asthénie

Asthénie

Asthénie, de -sthénie et du préfixe privatif a- : affaiblissement de l'organisme, fatigue physique. Par extension, elle peut concerner l'état psychique, la libido ou l'intellect.

Dépistage

Dépistage

Le dépistage, en médecine, consiste à rechercher une ou plusieurs maladies ou anomalies dites « à risques » chez les individus d'une population donnée. Ces investigations sont suivies ou non de consultations médicales, d'examens cliniques et de traitements.

Belgique

Belgique

La Belgique, en forme longue le royaume de Belgique, est un pays d’Europe de l'Ouest, bordé par la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Luxembourg et la mer du Nord. Politiquement, il s'agit d’une monarchie constitutionnelle fédérale à régime parlementaire. Elle est l’un des six pays fondateurs de l’Union européenne et accueille, dans sa capitale Bruxelles, le Conseil de l'Union européenne, la Commission européenne, les Commissions parlementaires et six sessions plénières additionnelles du Parlement européen, ainsi que d’autres organisations internationales comme l’OTAN. Le pays accueille également, à Mons, le Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE). La Belgique couvre une superficie de 30 688 km2 avec une population de 11 507 163 habitants au 1er janvier 2021, soit une densité de 373,97 habitants/km2.

Épidémiologie

Mortalité (ajustée à l'âge) par cancer colorectal pour 100 000 habitants en 2004[5]. .mw-parser-output .legende-bloc-centre{display:table;margin:0 auto;text-align:left}.mw-parser-output .legende-bloc ul li{font-size:90%}.mw-parser-output .legende-bloc-vertical ul li{list-style:none;margin:1px 0 0 -1.5em}.mw-parser-output .legende-bloc-vertical ul li li{list-style:none;margin:1px 0 0 -1.0em} no data  2.5-5 5-7.5 7.5-10 10-12.5 12.5-15 15-17.5 17.5-20 20-22.5 22.5-25 25-27.5 >27.5
Mortalité (ajustée à l'âge) par cancer colorectal pour 100 000 habitants en 2004[5].
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C'est le second cancer, pour ce qui est de la fréquence, chez la femme (après le cancer du sein) et le troisième chez l'homme (après le cancer de la prostate et le cancer du poumon)[6],[7].

Dans le monde, son incidence est estimée à 1 million de nouveaux cas en 2018[7]. Les taux d'incidence les plus élevés sont relevés en Australie, Nouvelle-Zélande, Europe et Amérique du Nord. Les plus faibles sont situés en Amérique Centrale, sud de l'Asie centrale et en Afrique[7].

Age

Le cancer du côlon touche environ 4 % des adultes au cours de leur vie aux États-Unis, selon le National Cancer Institute, mais il est en forte augmentation depuis 2008 environ chez les jeunes adultes américains, y compris au Canada où le registre national du cancer canadien a montré une incidence qui chez les femmes de moins de 50 ans a augmenté chaque année de près de 4,5 % entre 2010 et 2015. Chez les hommes canadiens de moins de 50 ans, l'augmentation moyenne a été de près de 3,5 %/an entre 2006 et 2015. Ce sont pour les deux sexes les taux les plus élevés jamais enregistrés parmi les cohortes de naissance les plus récentes. En 2017, près de 12 000 femmes et près de 15 000 hommes, tous âges confondus ont reçu un diagnostic de cancer colorectal[8].

Aux États-Unis, il en va de même : en 2004, 10 % des diagnostics concernaient des personnes de moins de 50 ans, ce taux est passé à 12 % en 2015 ; en 2019 un cancer colorectal sur trois concerne des patients âgés de 18 à 50 ans explique une oncologue américaine. En Europe au Danemark, on dresse le même constat chez les moins de 50 ans. De même au Royaume-Uni lors de la décennie 2008-2018. Une autre étude montre pour 20 pays européens sur ces 10 ans une augmentation de près de 8 % par an des cas déclarés chez les 20 ans, de 5 % chez les 30 ans et de 1,6 % chez les quadragénaires[8]. Dans l'hémisphère sud en Nouvelle-Zélande on fait le même constat[8].

De plus, au moment du diagnostic, la part des stades 3 ou 4 est disproportionnée chez les jeunes adultes (sans doute car la maladie était autrefois rare chez eux, faisant que les patients et les médecins n’y pensent pas) ; il est donc urgent de sensibiliser à cette augmentation du risque, et de comprendre l'origine de cette augmentation régulière[8].

Les formes héréditaires (transmission mendélienne) sont rares (moins de 5 % des cas) même si un antécédent familial est retrouvé dans près d'un cinquième des cas[9]. Les formes familiales seraient de meilleur pronostic[10].

Mortalité

En France, le cancer colorectal a été diagnostiqué chez 43 000 personnes en 2018, et a été responsable de 17 000 décès. Bien que sa mortalité soit en diminution, il représente la 2e cause de décès par cancer chez l'homme, et 3e chez la femme[7].

Dans le monde, on estime qu'il a été responsable en 2018 de plus de 880 000 décès[7]

La survie nette standardisée en France métropolitaine, sur la période 2005-2010 a été estimé à 63 % à 5 ans (62 % chez l'homme contre 64 % chez la femme), et 52 % à 10 ans (52 % chez l'homme contre 54 % chez la femme).

L'âge médian au décès est de 77 ans pour l'homme et 81 ans pour la femme[11].

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2004

2004

L'année 2004 est une année bissextile qui commence un jeudi. C'est la 2004e année de notre ère, la 4e année du IIIe millénaire et du XXIe siècle et la 5e année de la décennie 2000-2009.

Cancer

Cancer

Le cancer est une maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive. Ces cellules déréglées finissent parfois par former une masse qu'on appelle tumeur maligne. Les cellules cancéreuses ont tendance à envahir les tissus voisins et à se détacher de la tumeur initiale. Elles migrent alors par les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques pour aller former une autre tumeur (métastase).

Femme

Femme

Une femme est un être humain de sexe ou de genre féminin. Avant l'âge adulte, au stade infantile, on parle de fille. Il arrive cependant que le mot s'utilise indépendamment de l’âge.

Cancer du sein

Cancer du sein

Le cancer du sein est un cancer de la glande mammaire. Autrement dit, c'est un cancer qui naît dans les unités cellulaires dont la fonction est de sécréter le lait, les unités ducto-lobulaires du sein, essentiellement chez la femme. Huit cancers du sein sur dix se déclarent après 50 ans.

Cancer de la prostate

Cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est un cancer fréquent touchant la prostate, une glande de l'appareil reproducteur de l'homme. Le cancer se développe à partir des tissus de la prostate quand des cellules y mutent et se multiplient de façon incontrôlée. Celles-ci peuvent ensuite s'étendre en migrant de la prostate jusqu'à d'autres parties du corps, particulièrement les os et les ganglions lymphatiques du pelvis.

Cancer du poumon

Cancer du poumon

Les expressions cancer du poumon et cancer bronchique désignent au sens strict une tumeur maligne du poumon, et par extension les carcinomes pulmonaires, qui regroupent les tumeurs malignes épithéliales du poumon.

Australie

Australie

L'Australie, en forme longue le Commonwealth d'Australie, est un pays d'Océanie, situé entre les océans Pacifique et Indien. Elle comprend la partie continentale du continent australien, l'île de Tasmanie ainsi que de nombreuses petites îles. Elle est entourée par l'Indonésie, le Timor oriental et la Papouasie-Nouvelle-Guinée au nord, les îles Salomon, le Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie au nord-est et la Nouvelle-Zélande au sud-est. L'État le plus proche de l'Australie est la Papouasie-Nouvelle-Guinée, toutes deux séparées par le détroit de Torrès, large en son point le plus étroit de seulement 40 km.

Europe

Europe

L’Europe est un territoire considéré conventionnellement comme un continent, délimité à l’ouest par l’océan Atlantique et le détroit de Danemark, au nord par l’océan Arctique. Sa limite méridionale est marquée par la mer Méditerranée et le détroit de Gibraltar qui la sépare de l'Afrique, tandis que les détroits du Bosphore et des Dardanelles marquent sa frontière avec l'Asie de l'Ouest. Sa limite à l'est, fixée par Pierre le Grand aux monts Oural, au fleuve Oural et au Caucase est la limite traditionnellement retenue, mais reste, faute de séparation claire et précise, l'objet de controverses selon lesquelles un certain nombre de pays sont ou ne sont pas à inclure dans le continent européen. Géographiquement, ce peut être considéré aussi comme une partie des supercontinents de l'Eurasie et de l'Afro-Eurasie.

Amérique du Nord

Amérique du Nord

L’Amérique du Nord est un continent à part entière ou un sous-continent de l'Amérique suivant le découpage adopté pour les continents.

Amérique centrale

Amérique centrale

L'Amérique centrale est une bande de terre reliant l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud.

Asie centrale

Asie centrale

L'Asie centrale est une sous-région du continent asiatique qui s'étend de la mer Caspienne à l'ouest à la Mongolie à l'est, et de la Russie au nord à l'Iran et l'Afghanistan au sud. Elle regroupe de plus cinq anciennes républiques soviétiques : l'Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et le Turkménistan, ainsi que certaines parties de l'ouest et du nord de la Chine continentale.

Afrique

Afrique

L’Afrique est un continent qui couvre 6 % de la surface de la Terre et 20 % de la surface des terres émergées. Sa superficie est de 30 415 873 km2 avec les îles, ce qui en fait la troisième mondiale si l'on compte l'Amérique comme un seul continent. Avec plus de 1,3 milliard d'habitants, l'Afrique est le deuxième continent le plus peuplé après l'Asie et représente 17,2 % de la population mondiale en 2020. Le continent est bordé par la mer Méditerranée au nord, le canal de Suez et la mer Rouge au nord-est, l’océan Indien au sud-est et l’océan Atlantique à l’ouest.

Diagnostic

Deux types de cancer colorectaux
Deux types de cancer colorectaux
Segment de côlon (près de l'appendice) montrant un cancer et quatre polypes. Le schéma montre en jaune la zone prédisposée au phénomènes de cancérogenèse, en rouge le cancer et les polypes/précurseurs possibles de tumeurs malignes).
Segment de côlon (près de l'appendice) montrant un cancer et quatre polypes. Le schéma montre en jaune la zone prédisposée au phénomènes de cancérogenèse, en rouge le cancer et les polypes/précurseurs possibles de tumeurs malignes).

Signes fonctionnels

Un cancer colorectal ne manifeste pas forcément de signes. C'est pourquoi, après cinquante ans, on recommande des tests de détection.

Il peut se manifester par :

  • du sang dans les selles (sang fécal, apparent ou occulte : en ce cas, détectable par un test) ;
  • une constipation soudaine ou qui s'aggrave, avec possible alternance diarrhées/constipations. À l'extrême, une occlusion intestinale peut survenir, ou une perforation de la tumeur avec péritonite. La présence de signes digestifs apparus dans les mois précédant l'accident aigu orientent vers l'origine cancéreuse de la complication aigüe ;
  • une douleur abdominale.

Les symptômes sont souvent moins spécifiques avec, par exemple :

  • une anémie qui entraîne une fatigue persistante et un teint pâle (due aux hémorragies intestinales). Elle survient typiquement à cause d'une carence en fer (taux bas du fer sérique et de la ferritine du plasma sanguin). La recherche d'un saignement occulte, dans ce cas, conduit à un diagnostic de cancer du côlon dans environ 10 % des cas[12] ;
  • un amaigrissement inexpliqué ;
  • tardivement, les métastases hépatiques peuvent générer un foie anormalement gros lors de la palpation.

Examen clinique

Il est, en règle générale, décevant car le toucher rectal ne permet que de chercher de possibles anomalies rectales. Rapide et peu coûteux, cet examen détecte les anomalies situées aux alentours du rectum (dépistage d’environ 2 tumeurs du rectum sur 3)[13].

Examens complémentaires

En complément de l'examen clinique, ils vont rechercher :

  • d'éventuelles lésions à la fois rectales et/ou coliques. Ceci se fait habituellement grâce à la coloscopie. En présence d'une sténose, le médecin utilisera le lavement baryté (si la sténose n'implique pas une rétention de baryte, s'il existe un risque de rétention le médecin prescrira probablement une IRM du pelvis.
    Si après détection d'une tumeur une exérèse locale ou un autre traitement local de la tumeur est envisagé, le toucher rectal est complété par une imagerie pelvienne (échographie endorectale faite au moyen d'une sonde sans endoscope, ou échoendoscopie) ;
  • d'éventuelles métastases viscérales. Cette recherche se fait via une radiographie pulmonaire (face et profil), généralement associée à une échographie du foie, et parfois à un examen de l'abdomen au scanner.

Si un cancer est effectivement détecté et que l'état du patient le permet, une coloscopie complète est prescrite avant l'intervention pour bien décrire et localiser les lésions tumorales coliques synchrones, bénignes ou malignes[14].

Coloscopie

Tumeur du côlon sigmoïde (observé par endoscopie lors d'un dépistage de maladie de Crohn)
Tumeur du côlon sigmoïde (observé par endoscopie lors d'un dépistage de maladie de Crohn)

La coloscopie est l'examen de référence : une sonde (long flexible enrobé de plastique) est insérée par l'anus puis glissée peu à peu dans l'intestin (sous anesthésie générale en général). Il permet d'observer la muqueuse de l'anus jusqu'à la jonction iléo-colique, au niveau du cæcum et de l'appendice iléo-cæcal, et de faire des prélèvements. Si un polype est découvert, il est enlevé entièrement et sera analysé au laboratoire par histologie ; son exérèse diminue beaucoup le risque de cancer (voir ci-dessous le paragraphe Prévention). La sigmoïdoscopie est un examen plus rapide, mais moins complet, fait au moyen d'une courte sonde semi-rigide qui permet l'exploration du rectum et du côlon sigmoïde, mais pas du reste du côlon.

Le tissu prélevé est inclus dans un bloc de paraffine pour en extraire des coupes fines de quelques micromètres. Après coloration, ces coupes sont examinées au microscope par un médecin spécialisé en anatomopathologie (ou histologie). Cet examen permet de classer le prélèvement suivant la forme de la tumeur et le type des cellules.

On trouve le plus souvent dans l'intestin des adénomes (polypes adénomateux). Considéré comme bénin, le polype risque d'évoluer vers un cancer si on le laisse en place, s'il est gros (plus d'un centimètre de diamètre), et/ou s'il est villeux. Les petits polypes et les polypes tubulaires présentent moins de risques. On trouve aussi des polypes hyperplasiques considérés comme pratiquement sans risque. Enfin, on trouve dans les côlons des adénocarcinomes qui sont les véritables cancers, dont les cellules dysplasiques franchissent la lamina propria. Ce premier stade de l'invasion peut évoluer pour s'étendre à d'autres organes et conduire à l'apparition de métastases hépatiques le plus souvent, qui provoquent la mort plus fréquemment que la tumeur initiale[réf. nécessaire].

La coloscopie assistée par intelligence artificielle permettrait d'augmenter de 20 % le taux de détection de polypes[15]. L'endoscope confocal[16] est un outil qui permettrait la détection des biofilms in vivo, tandis que le traitement par ultrasons permettrait la perturbation de ceux-ci[17].

Le coloscanner

Aujourd'hui, le diagnostic en imagerie repose sur l'utilisation de la tomodensitométrie ou scanner en s'aidant d'une technique de distension colique. Cette technique particulière justifie le terme spécifique de coloscanner. La distension peut se faire avec un lavement à l'eau ou avec une insufflation gazeuse.

  • Dans le premier cas de lavement à l'eau, on parle de coloscanner à l'eau. Son indication est essentiellement le diagnostic d'un cancer colorectal et il est proposé en alternative à la coloscopie devant des symptômes évoquant un cancer colique, en particulier chez les sujets âgés ou fragiles pour lesquels il est préférable de se dispenser d'une anesthésie générale en première intention. Cette technique permet de faire le diagnostic du cancer et le bilan complet de recherche d'une métastase, en particulier hépatique ou pulmonaire.
  • La deuxième technique dite de coloscopie virtuelle est une forme particulière de scanner, permettant de reconstituer grâce aux images du scanner une image en 3D de l'intérieur du côlon. Cette méthode d'exploration impose comme pour une coloscopie un régime sans résidus 24h avant et administration d'une préparation colique visant à laver le côlon. Elle est généralement pratiquée lorsqu'une coloscopie traditionnelle n'est pas réalisable[18].

Le lavement baryté

La radiographie après lavement au sulfate de baryum (appelé couramment lavement baryté) : le baryum, très lourd, est opaque aux rayons X. Cette technique est nettement moins performante que le coloscanner et va progressivement disparaitre dans cette indication.

D'autres types d'examens sont peu utilisés, trop coûteux, trop nouveaux, ou pas assez spécifiques ou sensibles (vidéocapsule, PET, CEA…).

Anatomopathologie

Les adénocarcinomes représentent 95 % des cas, dont 17 % d'adénocarcinomes colloïdes ou mucineux.

Macroscopie

C'est une tumeur le plus souvent ulcérée à sa partie centrale, avec un bourgeonnement plus ou moins marqué en périphérie et une infiltration pariétale qui s'étend vers la séreuse ; elle est rarement végétante (cæcum). Elle occupe une partie ou la totalité de la circonférence colique[réf. nécessaire].

Microscopie

L'adénocarcinome colique est une prolifération généralement bien différenciée (adénocarcinome lieberkühnien), faite de grandes cellules basophiles, cylindriques, disposées en structures glandulaires, papillaires ou polyadénoïdes. Il existe parfois une mucosécrétion très abondante, dissociant les formations épithéliales et le stroma (adénocarcinome mucineux, anciennement adénocarcinome colloïde muqueux)[réf. nécessaire]. L'extension se fait vers la séreuse, avec souvent une pénétration des lymphatiques par le tissu tumoral.

Relations entre les tumeurs bénignes et les tumeurs malignes

Un certain nombre d'adénomes (10 à 15 %) apparaissant histologiquement dédifférenciés sont susceptibles de cancérisation, aboutissant à la constitution d'un adénocarcinome lieberkühnien[réf. nécessaire]. Ainsi, la grande majorité des adénocarcinomes coliques dérive d'un polype adénomateux[19]. Le polype prend naissance presque toujours avec la présence d'un biofilm[20],[21],[22],[23], dans lequel les polyamines auraient un rôle important[24],[25],[26],[27]. Ceci serait en particulier plus marqué pour le colon droit, mais moins évident pour le colon gauche[28]. La présence d'un biofilm bactérien permet en particulier aux cellules cancéreuses d'échapper au système immunitaire[29], ou parce qu'elles sont en zone de Lumière du côlon, non accessible non plus à celui-ci. L'imagerie par fluorescence combinatoire, utilisant la bioluminescence, permettrait de distinguer les biofilms à tendance carcinogène de ceux plus anodins[30], comme le propose aussi la technique d'Hybridation in situ en fluorescence[31].

L'évolution vers la malignité d'une tumeur bénigne dans la muqueuse colique concerne 3 ‰ des adénomes[13]. Il n'y a pas d'opposition absolue entre tumeurs bénignes et tumeurs malignes : il existe seulement des tumeurs présentant des niveaux d'évolution différents[réf. nécessaire]. Ces évolutions seraient provoquées en particulier par l'action conjuguée à travers un biofilm[32],[33] (en particulier colon droit[34]) des toxines émises par au moins deux bactéries oncogéniques (en) : Bacteroides fragilis (en) et une certaine variante d'Escherichia coli[35]. L'évolution d'un adénome en adénocarcinome prend en moyenne une dizaine d'années[36] et 30 % des adénomes dont la taille est supérieure à 1 cm se transformeront en cancer[37].

Découvre d'autres Diagnostic par thèmes

Appendice iléo-cæcal

Appendice iléo-cæcal

En anatomie, l’appendice iléo-cæcal ou appendice iléocæcal est une petite excroissance du cæcum.

Matière fécale

Matière fécale

Les matières fécales, ou fèces, selles, parfois déjections ou fientes, familièrement caca, sont les excréments du tube digestif expulsés par l'anus lors de la défécation, résidus de la digestion, constitués de substances ou particules non assimilées et d'une masse de micro-organismes. Leur consistance, taille, odeur et contenu varient selon l'espèce qui les produit, l'alimentation, la saison et la santé de l'individu.

Constipation

Constipation

La constipation est une difficulté à déféquer. Les selles sont alors généralement dures et de petit volume. Plusieurs définitions médicales coexistent, la plus courante est : « moins de trois selles par semaine ou difficultés à exonérer »[réf. souhaitée]. La constipation peut notamment être héréditaire.

Occlusion intestinale

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Une occlusion intestinale est un arrêt du déplacement des matières et des gaz dans une partie de l'intestin, par une cause mécanique, fonctionnelle ou mixte.

Douleur abdominale

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Une douleur abdominale peut être l'un des symptômes associés à des troubles passagers ou à une maladie grave. Établir un diagnostic définitif de la cause des douleurs abdominales d'un patient peut être assez difficile, vu le nombre de maladies susceptibles de comporter ce symptôme.

Anémie

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L'anémie, du grec ἀναιμία / anaimía, est une anomalie de l'hémogramme caractérisée par une diminution du taux d'hémoglobine sous sa valeur normale. Ce manque entraîne un mauvais transport par le sang du dioxygène et cause notamment une pâleur de la peau et des muqueuses.

Fatigue (physiologie)

Fatigue (physiologie)

La fatigue est un état résultant de contraintes physiologiques ou psychologiques aboutissant à une diminution des performances physiques ou cognitives. La fatigue physiologique est réversible avec la mise au repos, qui restaure un niveau normal de performances. La fatigue psychique se manifeste par une baisse de l’attention et de la concentration. Lorsque associée à une pathologie, on parle plutôt d'asthénie.

Fer

Fer

Le fer est l'élément chimique de numéro atomique 26, de symbole Fe.

Fer sérique

Fer sérique

La sidérémie ou fer sérique est le taux de fer en circulation dans le plasma sanguin, lié à la transferrine. Le fer sérique n'inclut donc pas le fer fixé à l’hémoglobine à l'intérieur des globules rouges.

Ferritine

Ferritine

La ferritine est une protéine permettant le stockage du fer. Elle joue un rôle clé dans le métabolisme du fer, permettant de réguler son absorption intestinale en fonction des besoins de l'organisme. Elle a ainsi une fonction de réserve et de détoxication du fer. Le dosage de la ferritine plasmatique est le reflet des réserves tissulaires mobilisables. Son dosage permet d'évaluer les réserves en fer et ainsi de dépister précocement une carence en fer ou à l'opposé d'apprécier une remontée des réserves lors d'un traitement par supplémentation ferrique.

Plasma sanguin

Plasma sanguin

Le plasma sanguin est le composant liquide du sang, dans lequel les cellules sanguines sont en suspension. Il constitue 55 % du volume total du sang.

Amaigrissement

Amaigrissement

Un amaigrissement est une perte de poids. Il témoigne d'un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques. Il peut être volontaire, avec un régime amaigrissant dans un but esthétique ou thérapeutique, ou involontaire, pouvant alors révéler certaines maladies organiques évolutives, ou des troubles du comportement alimentaire.

Facteurs de risque

Liés à l'individu

  • L'âge : 9 personnes atteinte sur 10 ont plus de 50 ans[38].
  • Les antécédents personnels ou familiaux d'adénome ou de cancer colo-rectal[39].
  • La polypose adénomateuse familiale (PAF) une multitude de polypes apparaissent chez tous les porteurs du gène APC muté. À l'âge adulte, l'un de ces polypes dégénère forcément en cancer, sauf si on enlève le côlon par une opération chirurgicale. Le gène APC est un gène suppresseur de tumeur situé sur le bras long du chromosome 5 et son altération est considérée comme initiatrice de la cancérogenèse colorectale (1 % environ des cancers colorectaux). Il agit en amont de la voie de signalisation Wnt. Il suffit d'une mutation d'une des deux copies de gène (puisqu'il s'agit d'une maladie autosomique dominante) pour induire des polyposes adénomateuses familiales (avec apparition dès l'adolescence de centaines à milliers de polypes dans le côlon[40]).
  • Le syndrome de Lynch, ou cancer héréditaire du côlon sans polypose (en anglais HNPCC). Il y a moins de polypes que dans la FAP, et un risque moindre de cancer, mais la surveillance est nécessaire par coloscopies régulières.
  • Les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI), notamment la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse[39].
  • Outre des mutations qui peuvent être induites au cours de la vie (exposition à de la radioactivité ou à des produits mutagènes présents dans la nourriture), une mutation du gène « Notch » peut fortement accélérer ou aggraver la cancérogenèse colorectale. Ce gène code une protéine qui agit comme un « interrupteur » qui, quand il est allumé, induit une cascade de réactions à l'intérieur de la cellule, permettant une prolifération cellulaire (normale et nécessaire tant qu'elle est contrôlée, dans toute cellule, de tout organisme, et notamment lors du développement embryonnaire)[41]. Ce gène Notch, avec le gène Wnt, joue un rôle majeur dans la signalisation cellulaire intestinale, assurant le développement et l'organisation de l'intestin qui est un organe devant se renouveler en permanence (il est entièrement renouvelé en moins de cinq jours, sur une surface de villosités et de circonvolutions qui, si elles étaient « étendues à plat », serait comparable à la taille d'un court de tennis joué en double. Des cellules progénitrices situées dans les creux des villosités intestinales doivent sans cesse produire des cellules neuves, tout en étant régulées… Or, l'activation simultanée (artificielle ou anormale) de ces deux voies de signalisation accroît de plus de vingt fois le risque quantitatif d'apparition d'adénomes (tumeurs bénignes) intestinaux chez la souris, par rapport à l'altération de la seule voie Wnt. Le gène Notch semble donc particulièrement en cause dans un phénomène probablement synergique et déclenché par l'activation couplée de ces deux voies, créant les conditions favorisant le processus tumoral. De plus, chez la souris, ces tumeurs se développent de façon inhabituellement rapide et importante dans le côlon, évoquant la physiopathologie du cancer du côlon chez l'humain.

Liés à l'environnement

  • L'activité physique, la consommation de céréales complètes, de produits laitiers et de fibre semblent diminuer le risque de développer un cancer colo-rectal[42].
  • La consommation de viande rouge ou transformée, d'alcool, le tabagisme et l'obésité semblent augmenter le risque[42],[43].
  • Certaines études tendent à montrer également que l'apport de vitamine C, de vitamine D et de poisson diminuerait le risque[42].
  • D'autres études tendent elles à montrer qu'une faible consommation de fruits et légumes et la consommation de produits contenant du fer hémique augmenteraient le risque[42].
  • La bactérie Fusobacterium nucleatum inhiberait l'action des cellules immunitaires, ce qui pourrait faciliter la cancérogenèse[44],[45].

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Polypose adénomateuse familiale

Polypose adénomateuse familiale

La polypose adénomateuse familiale (PAF) ou polypose rectocolique familiale est une maladie héréditaire à transmission autosomique dominante, prédisposant au cancer du côlon. Des centaines voire des milliers de polypes coliques apparaissent vers l'âge de 16 ans en moyenne qui en l'absence de colectomie dégénèrent systématiquement en cancer qui apparaît vers l'âge de 39 ans. Les atteintes extra-intestinales comprennent des polypes de l'estomac, des ostéomes, des anomalies des dents, une hypertrophie de l'épithélium de la rétine, des sarcomes, et d'autres cancers.

Polype (médecine)

Polype (médecine)

En médecine, un polype est une croissance anormale de tissus en saillie (adénome), ou tumeur bénigne, se développant sur les muqueuses. Certains sont plats, d'autres possèdent un pied plus ou moins long.

Gène

Gène

Un gène, du grec ancien γένος / génos, est, en biologie, une séquence discrète et héritable de nucléotides dont l'expression affecte les caractères d'un organisme. L'ensemble des gènes et du matériel non codant d'un organisme constitue son génome.

Coloscopie

Coloscopie

La coloscopie ou colonoscopie est l'examen visuel du côlon par l'intermédiaire d'une sonde appelée coloscope. C'est une endoscopie digestive, une méthode invasive d'exploration et d'imagerie médicale, permettant l'exploration du rectum et de la totalité du côlon jusqu'à la jonction iléo-colique. La longueur de tube digestif explorée est d'environ 1,50 m.

Maladie de Crohn

Maladie de Crohn

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI) qui peut atteindre toute partie de l'appareil digestif et éventuellement la peau, les articulations et les yeux. De cause inconnue, cette maladie est caractérisée par une inflammation le plus souvent retrouvée au niveau de l'iléon et du côlon, qui serait d'origine multifactorielle, faisant intervenir entre autres une composante génétique et le microbiome.

Radioactivité

Radioactivité

La radioactivité est le phénomène physique par lequel des noyaux atomiques instables se transforment spontanément en d'autres atomes (désintégration) en émettant simultanément des particules de matière et de l'énergie. La radioactivité a été découverte en 1896 par Henri Becquerel dans le cas de l'uranium, et très vite confirmée par Pierre et Marie Curie pour le radium. C'est cette dernière qui introduit à cette occasion les termes de radioactivité et radioélément.

Mutagène

Mutagène

En biologie, un mutagène est un agent qui change le génome d'un organisme et élève ainsi le nombre de mutations génétiques au-dessus du taux naturel d'arrière-plan.

Activité physique

Activité physique

L'activité physique regroupe à la fois l'exercice physique de la vie quotidienne, l'activité physique de loisirs, et la pratique sportive. Selon l'OMS, le sport est un « sous-ensemble de l'activité physique, spécialisé et organisé ». Outre la régularité et la fréquence de l'exercice, trois paramètres semblent importants lors de l'exercice : la quantité d'énergie dépensée en mode aérobie, le pic d'intensité de l'effort et la durée de l'effort. 30 minutes d'exercices par jour durant 5 jours apportent autant de bénéfice que 3 séances de 10 minutes espacées de 4 heures dans chaque journée, 5 jours par semaine.

Produit laitier

Produit laitier

Les produits laitiers, ou laitages, sont les laits ou les transformations alimentaires obtenus à partir de lait. Quand il y a transformation, le lait majoritairement mis en œuvre est le lait de vache, mais on utilise également le lait cru de chèvre, de brebis, de chamelle, de yak, de bufflonne... Leur introduction dans l'alimentation humaine, généralement après sevrage, remonte à la révolution néolithique.

Fibre alimentaire

Fibre alimentaire

Les fibres alimentaires sont les parties d'un aliment d'origine végétale constituées de mélanges complexes de glucides provenant de la paroi cellulaire ou du cytoplasme des cellules végétales, et qui ne peuvent pas être complètement décomposées par les enzymes digestives humaines. Par extension, ce terme désigne les fibres végétales dont la dégradation chez les animaux herbivores ou omnivores implique le microbiote intestinal, écosystème digestif microbien vivant en symbiose avec son hôte et qui est le seul à posséder un vaste répertoire d'enzymes agissant en synergie pour hydrolyser ces fibres.

Obésité

Obésité

L’obésité est une maladie non transmissible qui se caractérise par un excès de graisse corporelle résultant d'un apport énergétique issu de l'alimentation largement supérieur aux besoins de l'individu concerné. Elle est évaluée au moyen de l'indice de masse corporelle (IMC), à partir duquel l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini des seuils de surcharge pondérale, correspondant à un IMC compris entre 25 et 30 kg/m2, d'obésité, correspondant à un IMC entre 30 et 40, et d’obésité morbide lorsque l'IMC dépasse 40. L'obésité, en plus de son retentissement social et psychologique, est directement associée au syndrome d'apnées du sommeil, au diabète de type 2 et à diverses maladies cardiovasculaires.

Fusobacterium nucleatum

Fusobacterium nucleatum

Fusobacterium nucleatum est une espèce de bactéries de la famille des Fusobacteriaceae et du genre Fusobacterium. Elle est anaérobie invasive, adhérente et inflammatoire. Très présente dans la plaque dentaire, elle a été retrouvée dans le microbiote intestinal ainsi que dans le microbiote de tumeurs colorectales. Connaissant le lien entre certains agents infectieux et le risque de développer un cancer, des chercheurs nord-américains ont montré la présence de Fusobacterium nucleatum dans des tissus adénomateux précancéreux mais aussi dans des résidus adénomateux de tumeurs cancéreuses, laissant suspecter son rôle dans la tumorigenèse des cancers colorectaux.

Prévention du cancer colorectal

La majorité des cancers du côlon et du rectum pourraient être évités par une surveillance accrue, un mode de vie et une alimentation appropriés (limitation des quantités de viande rouge et restriction ou suppression des charcuteries[46]) et, probablement aussi, la prise orale de produits de chimioprévention.

En janvier 2014, le Conseil supérieur de la santé de Belgique a publié un avis scientifique complet sur le rôle de la surconsommation de viande rouge et la consommation de charcuterie[47] et la prévalence du cancer du côlon. Le Conseil y détaille les mécanismes physiopathologiques et recommande à la population belge de diminuer de moitié sa consommation de viande rouge pour réduire de 20 % son risque global de cancer colorectal et d'« éviter autant que possible les charcuteries à base de viande rouge »[48].

Pour ce qui concerne la viande rouge fraîche, cela signifie passer d’une consommation moyenne actuelle de 640 grammes par semaine à 300 grammes. Le Conseil souligne que pour les seniors, la viande est une source non négligeable et intéressante de protéines de qualité. La problématique est différente pour ce qui concerne les charcuteries, dont la cancérogénicité est plus élevée en raison des modes de fabrication des viandes transformées[49] : d'après le Conseil Supérieur de Santé belge, la consommation de charcuteries à base de viande rouge devrait quant à elle être exceptionnelle[46].

En résumé :

  • ne pas s’exposer au tabac ;
  • se limiter à 2-3 unités de consommation d'alcool par jour pour un homme et 1-2 unités de consommation pour une femme ;
  • pratiquer une activité physique suffisante et régulière (au minimum 30 minutes de marche rapide par jour) ;
  • avoir un régime riche en fibres et équilibré, en limitant la viande rouge (300 g par semaine) et en évitant autant que possible des charcuteries à base de viande rouge, qui peuvent donner naissance à des nitrosamines, à des nitrosamides et à du fer nitrosylé ;
  • privilégier la consommation de volaille, d’œufs et de poisson, y compris du poisson gras, ainsi que par exemple remplacer une fois par semaine la viande rouge par des alternatives végétales ;
  • lors de la cuisson et du rôtissage de la viande rouge, utiliser des épices et des herbes aromatiques, telles que du romarin et de l’ail, contenant naturellement des antioxydants, ne pas trop brunir la viande et en tout cas laisser les parties les plus brun foncé ou noires sur son assiette[46].

Il faut noter que les prescriptions ne sont pas une traduction stricte des conclusions de la recherche scientifique. Par exemple pour l'alcool, le risque augmente proportionnellement à la consommation d'alcool[50] et il n'y a pas de dose d'alcool sans risque[51].

  • Chimioprévention : plus de 200 produits, notamment les micronutriments cités ci-dessus, ainsi que d'autres nutriments comme le calcium ou l'acide folique (une vitamine B), et des médicaments comme l'aspirine inhibent la cancérogenèse dans des modèles précliniques (chez l'animal). Dans certaines études, on inhibe complètement les tumeurs induites chimiquement dans le côlon des rats. D'autres études montrent l'inhibition importante des polypes intestinaux spontanés chez des souris mutées (souris Min). Les essais cliniques de chimioprévention chez des volontaires humains ont eu moins de succès, mais peu de produits ont été testés à ce jour. Des suppléments de calcium ou d'aspirine donnés chaque jour pendant trois à cinq ans après l'enlèvement d'un polype, ont diminué la réapparition des polypes chez les volontaires (de 15 à 20 %)[réf. nécessaire]. La base de données de chimioprévention de l'INRA[52] donne les résultats de toutes les études publiées sur les agents de chimioprévention chez l'homme et chez les rongeurs. L'aspirine, par ailleurs, semble améliorer le pronostic des formes tumorales avec sur-expression de la cyclooxygénase de type 2 (COX-2)[53].
    Les produits laitiers diminuent aussi le risque de cancer colorectal (selon un suivi de près de 480 000 hommes et femmes de la cohorte épidémiologique European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC) durant onze ans, quel que soit le produit laitier (lait entier ou écrémé, yaourt, fromage) et sans lien avec sa teneur en matières grasses. Et l'effet protecteur du calcium serait limité au calcium d’origine laitière[54],[55].

Pronostic

La seule classification utilisée en préopératoire est la classification TNM dont la 7e version date de 2010[56].

Classification TNM

T (tumeur) :

  • Tx : Tumeur primitive non évaluable ;
  • T0 : Pas de tumeur primitive ;
  • Tis : Envahissement de l'épithélium ou de la lamina propria ;
  • T1 : Envahissement de la sous-muqueuse ;
  • T2 : Envahissement de la musculeuse ;
  • T3 : Envahissement de la sous-séreuse ou des tissus péricolo-rectaux non péritonisés ;
  • T4 : Atteinte de la séreuse ou des structures adjacentes :
    • T4a : perforation du péritoine viscéral,
    • T4b : adhésion ou invasion d'un organe de voisinage.

N (ganglion) :

  • Nx : Ganglions non évalués ou moins de 8 ganglions examinés ;
  • N0 : Pas de métastase ganglionnaire régionale ;
  • N1 : 1 à 3 ganglions métastatiques régionaux :
    • N1a : un seul ganglion,
    • N1b : deux ou trois ganglions,
    • N1c : nodule(s) tumoraux, c'est-à-dire satellite(s) dans la sous-séreuse, ou dans les tissus non péritonéalisés péricoliques ou périrectaux sans métastase ganglionnaire régionale ;
  • N2 : 4 ou plus ganglions métastatiques régionaux :
    • N2a : quatre à six ganglions,
    • N2b : sept ganglions ou plus.

M (métastase) :

  • M0 : Pas de métastase ;
  • M1 : Métastases à distance (dont ganglions sus-claviculaires) :
    • M1a : métastase localisée à un autre organe, autre que régional (foie, poumon, ovaire, ganglion lymphatique),
    • M1b : métastases dans plusieurs organes ou péritonéales

Stadification

À partir des données de la classification TNM, les cancers du côlon sont classés en quatre stades. Les chances de guérison varient considérablement du stade I au stade IV. Pour chacun des stades est noté entre parenthèses le taux de survie cinq ans après le traitement (données 2004[57] ; en 2016, ces chiffres ne semblaient pas avoir évolué significativement, sauf pour les cancers au stade IV[58]). La stratégie thérapeutique est également adaptée à chacun de ces stades.

  • Stade I (93,2 %) : pT1-T2 N0 M0
  • Stade II : pT3-T4 N0 M0
    • Stade IIA (84,7 %) : pT3 N0 M0
    • Stade IIB (72,2 %) : pT4 N0 M0
  • Stade III : tous T N1-N2 M0
    • Stade IIIA (83,4 %) : pT1T2N1M0
    • Stade IIIB (64,1 %) : pT3T4N1M0
    • Stade IIIC (44,3 %) : tous T N2M0
  • Stade IV (8,1 %) : métastases à distance

Le pronostic est plus mauvais en cas d'occlusion ou de perforation, de cancer colloïde muqueux ou indifférencié[réf. nécessaire]. Il est meilleur en cas de phénotype RER+ (MSI). Il est également médiocre s'il existe une mutation sur le gène BRAF (gène) (V600 E), ce qui représente environ 10 % des cas[59].

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Chimioprévention

Chimioprévention

La chimioprévention, appelée aussi chimioprophylaxie, est une technique de prophylaxie consistant à administrer à une personne des médicaments, vitamines, minéraux ou autres produits pour diminuer son risque de développer une maladie donnée, souvent un cancer.

Conseil supérieur de la santé

Conseil supérieur de la santé

En Belgique, le Conseil supérieur de la santé (CSS) est l’organe d’avis scientifique du Service Public Fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement. Cet organe créé en 1849 a été réformé en profondeur en 2007.

Viande transformée

Viande transformée

Une viande transformée est une viande ou un mélange de viandes ou un produit essentiellement constitué de viande ayant subi un ou plusieurs processus ayant modifié son état initial. Le terme est la traduction française de l'expression américaine processed meats. En Europe, la catégorie « viande transformée » correspond pour l'essentiel aux produits de charcuterie, si bien que les termes « charcuterie » et « viande transformée » sont généralement utilisés pour désigner les mêmes produits.

Unité d'alcool

Unité d'alcool

L'unité d'alcool est une unité de mesure de la quantité d'alcool pur contenu dans un volume donné de boisson alcoolisée. Le nombre d'unités d'alcool contenu dans la bouteille ou la canette apparaît parfois sur les étiquettes de bière, notamment dans les pays anglo-saxons où cela peut être obligatoire.

Nitrosamide

Nitrosamide

Un nitrosamide est un composé chimique possédant le groupe fonctionnel R-C(=O)N(NO)-R’. Portail de la chimie

Nitrosylation

Nitrosylation

La nitrosylation est la liaison covalente de monoxyde d'azote sur une molécule, généralement organique, pour former un composé nitroso. On l'obtient in vitro par exposition à l'acide nitreux HNO2 ou à un équivalent efficace, par exemple une solution de nitrite de sodium NaNO2 et d'acide chlorhydrique HCl.

Calcium

Calcium

Le calcium est l'élément chimique de numéro atomique 20, de symbole Ca.

Cyclooxygénase

Cyclooxygénase

Une cyclooxygénase (COX), ou prostaglandine-endoperoxyde synthase (PTGS), est une oxydoréductase qui catalyse la réaction :arachidonate + AH2 + 2 O2  prostaglandine H2 + A + H2O.

Cohorte épidémiologique

Cohorte épidémiologique

Une cohorte épidémiologique est une approche médicale qui permet de suivre dans le temps un certain nombre de personnes et l'évolution de leur état de santé. On distingue les cohortes de malades et les cohortes en population générale.

Lait

Lait

Le lait est un liquide biologique comestible généralement de couleur blanchâtre produit par les glandes mammaires des mammifères femelles. Aliment complet équilibré, il est la seule source de nutriments pour les jeunes mammifères au tout début de leur vie avant qu'ils puissent digérer d'autres types d'aliments. Le lait en début de lactation, de couleur jaunâtre, présente une composition différente et est appelé colostrum. Il porte les anticorps de la mère, réduisant ainsi le risque de nombreuses maladies chez le nouveau-né, et contient tous les nutriments indispensables.

Métastase (médecine)

Métastase (médecine)

Une métastase est, au sens large, une croissance cellulaire qui se produit à distance du site primaire de cette croissance et sans contact direct avec elle — cette définition inclut en principe les métastases infectieuses — microbiennes, virales ou parasitaires — ou tumorales, qu’elles s’effectuent par voie hématogène ou lymphatique mais en clinique courante, l’usage du terme est restreint à la métastase cancéreuse.

BRAF (gène)

BRAF (gène)

BRAF est un gène humain situé sur le chromosome 7 et responsable de la production de la protéine B-Raf. Le gène est aussi appelé B-Raf proto-oncogène, tandis que la protéine est mieux connu sous le nom de protéine B-Raf sérine/thréonine kinase B-Raf.

Traitement

La prise en charge du cancer du côlon a fait l'objet de la publication de plusieurs recommandations. Celles de la Haute Autorité de santé et de l'Institut national du cancer, organismes français, datent de 2011[60].

Une détection à un stade précoce est favorable. Le taux de survie à 5 ans des patients diagnostiqués en 1999-2005 a été de 90,8 % pour le stade local. Il chutait à 11,3 % pour les patients diagnostiqués au stade métastasique[13]. Le premier traitement est la chirurgie, qui permet d'enlever la tumeur et les ganglions environnants (curage ganglionnaire). Les cancers très superficiels sont parfois totalement réséqués par voie endoscopique, sans chirurgie complémentaire nécessaire s'il n'y a pas franchissement de la muqueuse musculaire. On y associe des traitements adjuvants : chimiothérapie, si le curage contient des métastases ganglionnaires ou s'il existe des métastases hépatiques ou pulmonaires ; radiothérapie si l’exérèse chirurgicale n'a pu être totale, avec reliquat tumoral individualisé sur un organe vital.

Dans le cas du cancer du bas et du moyen rectum, la présence de ganglions visibles sur le scanner ou l'échoendoscopie (donc une stadification N+) est une indication de radiochimiothérapie préopératoire (dite néoadjuvante).

Par ailleurs, les cancers du haut rectum ont une prise en charge généralement identique à ceux du côlon.

Méthodes thérapeutiques

Endoscopie

Tout polype enlevé en endoscopie est étudié en anatomie pathologique. La présence de dysplasie (état précancéreux) ou de cancérisation très superficielle (pas d'envahissement de la musculaire muqueuse, c'est-à-dire stade Tis) fait que la résection endoscopique est curative. La présence de cancer sur une berge d'exérèse ou un envahissement en profondeur (stade T1 ou plus) entraîne une indication de chirurgie complémentaire systématique (sauf si l'état général du patient ne le permet pas).

Chirurgie

Le but de la chirurgie est d'enlever la tumeur et les ganglions qui sont autour par curage ganglionnaire. Les ganglions accompagnant les vaisseaux sanguins irriguant le côlon (situés dans le mésocôlon, lame graisseuse s'étendant entre l'aorte et le côlon), on se trouve donc à enlever un segment de côlon et non simplement la tumeur. L'exérèse, pour être suffisante, doit emporter au moins 5 cm de côlon de part et d'autre du cancer, et au moins 12 ganglions dans le curage.

Du fait de l'anatomie vasculaire du côlon, les interventions les plus couramment pratiquées sont :

  • l'hémicolectomie droite, avec anastomose iléo-transverse, emportant tout le mésocôlon jusqu'au bord droit de l'artère mésentérique supérieure ;
  • l'hémicolectomie gauche vraie, avec anastomose entre le côlon transverse et le haut rectum. Le curage ganglionnaire emporte l'artère mésentérique inférieure, liée à 1 cm de son origine sur l'aorte et ses branches ;
  • la sigmoïdectomie avec ligature vasculaire après émergence de l'artère colique supérieure gauche ;
  • les résections du côlon transverse sont plus atypiques et dépendent de l'anatomie vasculaire mise en évidence en préopératoire.

Enlever la tumeur est le moyen le plus rapide et le plus efficace d'éliminer le cancer. Cependant, si la tumeur a déjà envoyé des métastases loin du côlon, l'exérèse chirurgicale ne suffit pas à guérir le malade.

Ces interventions peuvent être faites par laparotomie (ouverture du ventre) ou par cœlioscopie (on travaille dans un ventre gonflé par du CO2 grâce à des instruments introduits par des orifices de 1 cm. Le cancer est sorti par une petite incision à la fin de l'intervention).

Des travaux ont montré que les techniques de récupération rapide après chirurgie permettent de réduire le nombre de complications de 50 % et d'accélérer le rétablissement du patient, ce qui permet un retour du patient à domicile non seulement plus rapide, mais aussi dans de meilleures conditions.

La présence d'une incontinence anale non curable, de complications du cancer à type d'occlusion ou de perforation, ou l'impossibilité de conserver le sphincter anal, conduisent à pratiquer une stomie (ou anus artificiel) : le côlon est abouché à la peau de l'abdomen, et les selles sont récupérées dans une poche que le patient positionne lui-même tous les jours ou tous les 3 jours. Les appareillages actuellement disponibles assurent un confort (relatif) de qualité.

S'il y a découverte de métastases hépatiques pendant la chirurgie d'un cancer du côlon, la résection est envisagée : de façon synchrone (dans le même temps opératoire) si l'exérèse apparaît facile, de façon métachrone (plus tard) en cas de métastases multiples. De récentes études ont montré que la taille et le nombre de lésions avaient peu d'influence sur la survie après chirurgie[réf. nécessaire]. Certaines techniques comme l'échographie préopératoire, la chimiothérapie néoadjuvante (avant la chirurgie hépatique) ainsi que l'embolisation de la branche de la veine porte du segment atteint, la radiofréquence, permettent d'augmenter le nombre de patients opérables de leurs métastases et la précision du geste chirurgical.

Si le patient n'est pas opérable, des alternatives existent : chimiothérapie ou plus récemment l'application de traitements physiques sur les métastases (ablation par radiofréquence, traitements thermiques). Les métastases pulmonaires d'un cancer colorectal doivent elles aussi être opérées quand c'est possible. Dans le cas contraire, ici aussi chimiothérapie et traitements physiques sont possibles.

Chimiothérapie

La chimiothérapie consiste à administrer au malade un médicament cytotoxique destiné à tuer les cellules cancéreuses. Ce traitement, quand il est efficace, peut éliminer les métastases ou empêcher leur apparition et/ou rétrécir les tumeurs ou ralentir leur croissance. La chimiothérapie est généralement un traitement adjuvant effectué en plus de l'opération chirurgicale pour augmenter les chances de succès. Parfois aussi, le traitement est palliatif quand la chirurgie est impossible, ou permet de diminuer la taille de la tumeur avant l'opération (néoadjuvant).

Les drogues les plus utilisées sont :

  • le 5-fluorouracile (5FU), c'est le médicament de référence en cancérologie intestinale ;
  • l'oxaliplatine (LOHP) est synergique du 5FU ; c'est une drogue majeure dans le traitement du cancer du côlon. Au stade métastatique, il est utilisé associé au 5FU (Protocole Folfox) et parfois avec l'Avastin (Folfox-Avastin). En deuxième ligne métastatique, après une première ligne de chimiothérapie à base d'Irinotécan, l'association Folfox-Avastin est plus efficace que le Folfox seul. En situation adjuvante, après une chirurgie d'exérèse complète, le Folfox4 pendant six mois est plus efficace qu'une chimiothérapie à base de 5FU (LV5FU2 ou Fufol). Les résultats actualisés en 2007 de l'étude Mosaic montrent[61] :
    • six ans après la chirurgie pour un cancer du côlon de stade III, 73 % des patients traités par Folfox4 sont en vie contre 68,6 % des patients traité par LV5FU2. En revanche, il n'y a pas d'avantage pour les patients traités pour un cancer de stade II,
    • cinq ans après la chirurgie, chez les patients traités pour un cancer du côlon de stade III ou de stade II (avec des facteurs de mauvais pronostic), le taux de rechute est plus faible avec le Folfox qu'avec le LV5FU2.

Le risque d'alopécie est plus faible sous oxaliplatine que sous CPT11. En revanche, on observe des neuropathies invalidantes sous oxaliplatine responsables de dysesthésies (fourmillements) au niveau des doigts et des orteils, parfois invalidantes et prolongées.

  • l'Irinotécan (CPT-11) peut avoir des effets secondaires graves, diarrhée sévère notamment (inhibiteur de la topoisomerase 1, non reconnu par le MDR) ;
  • le raltitrexed (en) (Tomudex), peut entraîner des neutropénies ;
  • le cétuximab (Erbitux) est un anticorps monoclonal qui bloque l'action du récepteur de l'EGF, celui-ci étant présent le plus souvent à la surface des cellules de l'épiderme (d'où son nom), mais aussi à la surface des cellules cancéreuses. Il améliore significativement le pronostic de certains cancers du côlon, même si le gain reste, toutefois, faible (quelques mois)[62] ;
  • la 3-déazaneplanocine A qui est aussi un inhibiteur de la synthèse de la S-adénosylhomocystéine.

Il existe en France actuellement deux médicaments spécifiques donnés en association avec le 5-FU : l'Erbitux, fabriqué par le laboratoire allemand Merck, l'Avastin (laboratoires Roche). Un 3e médicament qui a reçu l'autorisation de mise sur le marché aux États-Unis arrivera bientôt en France : le Vectibix (laboratoires Amgen). Ces trois molécules sont dites « anticorps monoclonaux » et sont voisines dans leur action puisqu'elles inhibent l'action des facteurs de croissance cellulaire. L'Avastin bloque le signal de prolifération des néovaisseaux irriguant les tumeurs (il bloque la néovascularisation). En empêchant l'apparition de ces vaisseaux, on diminue l'apport sanguin vers la tumeur, donc on limite son développement. De plus, il semblerait que ces molécules augmentent l'efficacité des chimiothérapies. Les effets secondaires sont moins lourds que les chimiothérapies conventionnelles. L'Erbitux a pour effet secondaire principal l'apparition d'un rash cutané pseudo-acnéique (qui marque souvent l'efficacité du traitement) de même que le Vectibix dont le mécanisme d'action est très proche (anti EGFR). L'Avastin quant à lui peut provoquer des saignements plus ou moins importants ainsi que des retards de cicatrisation (il doit être arrêté deux mois avant une intervention). Ces anticorps, du fait de leur composition, ont cependant un risque d'accident allergique (choc anaphylactique) malgré tout très faible. En effet, ils sont produits à partir d'anticorps d'origine animale, le plus souvent, qui sont ensuite « humanisés », d'où le risque allergique. Ce n'est pas le cas du Vectibix, car il dérive d'anticorps d'origine humaine : il n'y a donc pas de risques d'allergie.

Radiothérapie

On irradie parfois la tumeur pour tuer les cellules cancéreuses, avant ou après opération chirurgicale. La radiothérapie peut être associée à une chimiothérapie qui sensibilise la tumeur à l'effet létal des rayons. La radiothérapie est le plus souvent utilisée pour les cancers du rectum, parfois en préopératoire. Dans les cancers du côlon, elle peut être utile si le cancer ne peut être réséqué en totalité du fait d'un envahissement (uretère, vaisseaux iliaques).

Soutien nutritionnel

Toute résection d'un cancer du côlon peut entraîner des diarrhées, parfois invalidantes. De même, les chimiothérapies utilisées provoquent souvent une accélération du transit. Les patients se voient donc proposer un régime sans résidu plus ou moins restrictif : éviter de manger des crudités, des légumes riches en fibres ou des viandes en sauce peut améliorer le confort de vie. De même, des épaississants digestifs type Smecta ou des ralentisseurs du transit type lopéramide peuvent aider.

Soutien psychologique

Voir l'article Psycho-oncologie > Psychothérapie, soutien psychologique et aide à la gestion des symptômes.

Stratégie thérapeutique

Cancer du côlon localisé

Le traitement du cancer du côlon localisé est un traitement curatif. Le premier temps consiste à enlever la tumeur, le plus souvent au cours d'une chirurgie. Ensuite, un traitement adjuvant par chimiothérapie est proposé si le risque de rechute est important. En 2008, une chimiothérapie est proposée systématiquement lorsqu'il existe des métastases ganglionnaires (Stade III). En l'absence de métastases ganglionnaires, la chimiothérapie adjuvante est proposée dans les cas suivants :

  • T4N0 ;
  • emboles lymphatiques ;
  • occlusion ;
  • perforation ;
  • nombre de ganglions prélevés insuffisants ;
  • aneuploïdie.

Dans ces deux (?) cas, le protocole de chimiothérapie le plus fréquemment utilisé est le protocole FOLFOX4, une injection tous les quinze jours pendant 6 mois.

Cancer du côlon ou du rectum métastatique d'emblée

En phase métastatique, la chimiothérapie est réalisée soit entre deux chirurgies pour réduire la taille des métastases et faciliter l’exérèse, soit en traitement principal si le cancer ne peut pas être opéré[13]. Quand les métastases ne sont pas opérables, une chimiothérapie est proposée, qui comportera au moins une association de 5-fluorouracile et d’acide folinique. Afin d’augmenter les taux de réponses mais aussi la survie, on y associe de l’oxaliplatine ou de l’irinotécan. Ces protocoles de chimiothérapie se font habituellement tous les 15 jours et la réponse est évaluée tous les 3 mois. Effets secondaires principaux de ces drogues :

  • 5-fluorouracile = diarrhée, mucite, syndromes pied-main ;
  • oxaliplatine = neurotoxicité, toxicité hématologique ;
  • irinotécan = toxicité hématologique, toxicité digestive, syndrome cholinérique aigu.

Cancer du côlon ou du rectum secondairement métastatique

Surveillance

En cas de traitement curatif (endoscopique ou chirurgical, trois attitudes sont possibles : la simple surveillance clinique, le dosage répété des antigènes carcinoembryonnaires ou la réalisation de scanners systématiques. Il n'est pas démontré de différence de survie suivant l'une ou l'autre de ces attitudes[63].

Découvre d'autres Traitement par thèmes

Haute Autorité de santé

Haute Autorité de santé

En France, la Haute Autorité de santé (HAS) est une « autorité publique indépendante à caractère scientifique dotée de la personnalité morale » créée par la loi française du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie.

Institut national du cancer (France)

Institut national du cancer (France)

L'Institut national du cancer (Inca) est un groupement d'intérêt public (GIP) français chargé de coordonner la recherche scientifique et la lutte contre le cancer, première cause de dèces chez les hommes en France. L'organisme n’emploie pas directement des chercheurs mais est chargé de financer des équipes de chercheurs. L'Inca est une agence sanitaire d'expertise au service de l'État.

Chirurgie

Chirurgie

La chirurgie est la partie de la thérapeutique qui implique des opérations internes ou des manœuvres externes sur les tissus, notamment par incision et suture. Un chirurgien est un professionnel de la santé habilité à pratiquer la chirurgie. Un acte médical pratiqué par un chirurgien est une opération chirurgicale.

Chimiothérapie

Chimiothérapie

La chimiothérapie est l'usage de certaines substances chimiques pour traiter une maladie. C'est une technique de traitement à part entière au même titre que la chirurgie ou la radiothérapie.

Radiothérapie

Radiothérapie

La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers, utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L'irradiation a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques.

Cœlioscopie

Cœlioscopie

La cœlioscopie ou célioscopie, appelée également laparoscopie, est une technique d'endoscopie médicale utilisée pour le diagnostic ou l'intervention chirurgicale (cœliochirurgie) sur la cavité abdominale.

Récupération rapide après chirurgie

Récupération rapide après chirurgie

La récupération rapide des patients après chirurgie (RRAC), également appelée réhabilitation précoce, « Fast-Track-Chirurgie » ou en anglais : enhanced recovery after surgery (ERAS), vise la reprise d'une autonomie active et complète du patient, le plus rapidement possible après sa chirurgie. C’est une médecine fondée sur les faits, validée par des publications scientifiques dont une méta-analyse d'essais randomisés contrôlés qui a prouvé qu'elle réduit de 30 % la durée de séjour et de 50 % les complications péri-opératoires pour la chirurgie colo-rectale. Chaque étape, chaque soin y est optimisé et organisé autour de l’opéré. Elle a été initialement développée par le Pr Henrik Kehlet et ses collaborateurs au Danemark en 1995 pour la chirurgie colique. La récupération rapide après chirurgie se combine idéalement avec les techniques chirurgicales mini-invasives telles que la cœlioscopie.

Stomie

Stomie

Une stomie est une déviation chirurgicale d'un conduit naturel, une sorte de « court-circuit ». Elle est souvent le résultat d'une ablation. Dans les cas les plus communs, les selles ou les urines sont donc recueillies dans une poche ou sac.

Fluorouracile

Fluorouracile

Le fluorouracile ou, selon la DCI, fluorouracil, ou encore 5-fluorouracile, est un médicament utilisé dans le traitement de certains cancers. Il appartient à la classe des médicaments antimétabolites, sous-classe des analogues de la pyrimidine. Il fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé.

Oxaliplatine

Oxaliplatine

L'oxaliplatine est un médicament, administré en intraveineux, anti-cancéreux de synthèse du groupe des agents dérivés de platine. il s'agit d'un complexe du platine II neutre consistant donc en un ion Pt2+ complexé, d'une part, par un dianion oxalate et, d'autre part, par une molécule de 1,2-diaminocyclohexane.

Dépistage

Anciennement réalisé via un test de recherche de sang occulte dans les selles (Hémoccult), le dépistage organisé pour la population asymptomatique à risque modéré est aujourd'hui réalisé par un test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles tous les 2 ans entre 50 et 74 ans, suivi d'une coloscopie en cas de positivité[39].

En cas de risque élevé ou très élevé, le dépistage exige une coloscopie à une fréquence adaptée au niveau de risque. Cela comprend les personnes ayant un antécédent familial de cancer colo-rectal chez un apparenté au 1er degré ou un antécédent personnel d'adénome ou de cancer colo-rectal, celles atteintes d'une polypose adénomateuse familiale ou d'un syndrome de Lynch[39].

Autres

Le coloscanner n'a pas été évalué dans le dépistage systématique. La biopsie liquide atteint une sensibilité de 85 %[64].

Un axe de recherche possible : la détection de composés organiques volatils. Une équipe de chercheurs japonais a fait flairer, par une chienne retriever entraînée, des échantillons d'air expiré (33 patients et 132 témoins) et de selles liquides (37 patients et 148 témoins) ; la chienne a reconnu 37 des 38 échantillons de selles et 32 des 36 échantillons d'air expiré de patients porteurs d'un cancer colorectal[65]. Un étude américaine a montré un taux de détection de 76 % des cancers par des analyses bactériologiques conjointes des selles et du microbiote bucal[66], alors que le taux du test Hemoccult serait inférieur à 70 %[67].

Découvre d'autres Dépistage par thèmes

Polypose adénomateuse familiale

Polypose adénomateuse familiale

La polypose adénomateuse familiale (PAF) ou polypose rectocolique familiale est une maladie héréditaire à transmission autosomique dominante, prédisposant au cancer du côlon. Des centaines voire des milliers de polypes coliques apparaissent vers l'âge de 16 ans en moyenne qui en l'absence de colectomie dégénèrent systématiquement en cancer qui apparaît vers l'âge de 39 ans. Les atteintes extra-intestinales comprennent des polypes de l'estomac, des ostéomes, des anomalies des dents, une hypertrophie de l'épithélium de la rétine, des sarcomes, et d'autres cancers.

Coloscanner

Coloscanner

Le coloscanner, ou coloscopie virtuelle, est un examen diagnostique de scanner abdominal, permettant la reconstruction tridimensionnelle de l'intérieur du côlon. Il s'agit d'une alternative à la coloscopie.

Biopsie liquide

Biopsie liquide

La biopsie liquide, aussi connue sous le nom de biopsie des fluides, consiste en une analyse des tissus non solides, principalement le sang. Comme la biopsie, elle a pour but la détection et la surveillance des cancers, en ayant l'avantage d'être une technique non invasive.

Sensibilité et spécificité

Sensibilité et spécificité

En statistique, la sensibilité d'un test mesure sa capacité à donner un résultat positif lorsqu'une hypothèse est vérifiée. Elle s'oppose à la spécificité, qui mesure la capacité d'un test à donner un résultat négatif lorsque l'hypothèse n'est pas vérifiée. Ces notions sont d'une importance majeure en épidémiologie et en théorie de la détection du signal (en), notamment au travers des courbes ROC. Cet article présente ces notions dans le cadre de l'application en épidémiologie.

Chien de rapport

Chien de rapport

Un chien de rapport ou retriever est un chien de chasse dressé à trouver, poursuivre et rapporter le gibier, ce qui implique de la part de ces chiens une grande obéissance, issue d'un bon dressage.

La source: "Cancer colorectal", Wikipedia, Wikimedia Foundation, (2022, December 29th), https://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_colorectal.

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Notes et références
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Voir aussi

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