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Everest

Source: Wikipédia, mais plus beau visuellement
Everest
La face Nord de l'Everest vue depuis le camp de base tibétain.
La face Nord de l'Everest vue depuis le camp de base tibétain.
Géographie
Altitude 8 848,86 m[1]
Massif Mahalangur Himal (Himalaya)
Coordonnées 27° 59′ 18″ nord, 86° 55′ 31″ est[2]
Administration
Pays Drapeau du Népal Népal
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Province
Région autonome
Koshi
Tibet
District
Ville-préfecture
Solukhumbu
Shigatsé
Ascension
Première par Edmund Hillary et Tensing Norgay
Voie la plus facile Col Sud depuis le Népal
Géologie
Âge Éocène
Roches Sommet : roches sédimentaires
Base : roches métamorphiques
Type Pic pyramidal
Géolocalisation sur la carte : Népal
(Voir situation sur carte : Népal)
Everest
Géolocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)
Everest
Géolocalisation sur la carte : région autonome du Tibet
(Voir situation sur carte : région autonome du Tibet)
Everest

L'Everest, en tibétain : ཇོ་མོ་གླང་མ, Wylie : Jo mo glang ma, THL : Jomo lang ma / Chomolungma, en népalais : सगरमाथा, Sagarmāthā, chinois simplifié : 珠穆朗玛 ; pinyin : Zhūmùlǎngmǎ, aussi appelé mont Everest, en anglais Mount Everest, est une montagne située dans la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre le Népal (province de Koshi) et la Chine (région autonome du Tibet).

Il est aperçu par des Européens pour la première fois en 1847 puis, après quelques années d'observations et de calculs, il est identifié comme le plus haut sommet du monde. Son altitude est établie à 8 849 mètres. Cette caractéristique lui vaut d'être baptisé de son nom actuel par les Occidentaux en 1865 en l'honneur de George Everest, arpenteur général des Indes orientales de 1830 à 1843, et, dès les années 1920, de susciter l'intérêt des alpinistes qui se lancent à l'assaut de ses faces. Plusieurs expéditions, en particulier britanniques, se succèdent depuis le versant nord au Tibet. Toutefois, les conditions météorologiques extrêmes font leurs premières victimes, parmi lesquelles George Mallory et Andrew Irvine, en 1924, dont on ne saura probablement jamais avec certitude s'ils ont atteint le sommet. En 1950, le Népal autorise l'accès à la montagne depuis le sud offrant des possibilités d'ascension par l'arête Sud-Est, moins périlleuse. Finalement, trois ans plus tard, Edmund Hillary et Tensing Norgay deviennent les premiers hommes à atteindre le sommet de l'Everest. Dès lors, les exploits en tous genres s'enchaînent, alimentant les fantasmes populaires ; mais, en 1996, une série d'accidents mortels vient rappeler les dangers liés à la montagne, portant de nos jours à plus de 200 le nombre de victimes. Pourtant, le tourisme de masse se généralise, fragilisant ce milieu naturel malgré les créations du parc national de Sagarmatha en 1976 et de la réserve naturelle du Qomolangma en 1988. Ainsi, plus de 14 000 alpinistes ont tenté l'ascension depuis 1922 et plus de 4 000 l'ont réussie, bien aidés, pour la majorité d'entre eux, par les porteurs sherpas et l'utilisation de bouteilles d'oxygène.

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Toponymie et étymologie

Identifié comme « pic B » à partir de 1847 (car le Kangchenjunga était considéré à cette époque comme le plus haut sommet du monde) puis appelé « pic XV » en 1849 (numération romaine de Michael Hennessy, arpenteur général britannique, nommant les sommets de la chaîne de l'Himalaya d'est en ouest)[3], la montagne acquiert en 1865 son nom anglais qui lui est donné par Andrew Waugh, alors arpenteur général britannique des Indes orientales[4]. Généralement, le nom local est respecté, à l'instar du Kangchenjunga et du Dhaulagiri, mais le Népal et le Tibet étant fermés aux voyageurs étrangers, il écrit :

Portrait de George Everest.
Portrait de George Everest.

« Mon respecté chef et prédécesseur le colonel Sir George Everest m'a enseigné à désigner tout objet géographique par son véritable nom local ou indigène. Mais voici une montagne, probablement la plus haute au monde, dont nous n'avons pu trouver aucun nom local. L'appellation indigène, si elle en a une, ne sera très probablement pas découverte avant que nous soyons autorisés à pénétrer au Népal. En attendant il m'incombe le privilège comme le devoir d'assigner… un nom, par lequel cette montagne puisse être connue des citoyens et des géographes et devenir un mot d'usage courant dans les nations civilisées. »

— Andrew Waugh, Proceedings of the Royal Geographical Society of London[5]

Pourtant, de nombreux noms locaux existent, le plus connu étant probablement depuis plusieurs siècles l'appellation tibétaine Chomolungma figurant même sur une carte de 1733 publiée à Paris par le géographe français Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville. Quoi qu'il en soit, Waugh prétexte qu'avec la pléthore de noms locaux, il aurait été difficile d'en favoriser un plus répandu parmi les autres[4],[6]. Il décide alors de le baptiser du nom de son prédécesseur de 1830 à 1843, d'abord en utilisant l'orthographe Mont Everest puis Mount Everest. Pourtant, celui-ci objecte en 1857 que le nom est impossible à écrire en hindi ou à prononcer par les « natifs de l'Inde ». Malgré cela, la Royal Geographical Society l'entérine officiellement en 1865, soit un an avant la mort de George Everest[4]. La prononciation anglaise moderne d'Everest (API : [ˈɛvərɪst] ou [ˈɛvrɪst])[7] est d'ailleurs différente de la prononciation du nom de famille qui était [ˈiːvrɪst][8]. La prononciation française, quant à elle, diffère encore de l'original, puisque l'on dit [ˈevrɛst].

Le nom tibétain est donc Chomolungma ou Qomolangma (ཇོ་མོ་གླིང་མ) signifiant la « Déesse (Chomo) mère (suffixe ma) des vents (lung) » et la translittération en chinois est Zhūmùlǎngmǎ Fēng (chinois simplifié : 珠穆朗玛峰, chinois traditionnel : 珠穆朗瑪峰) ou Shèngmǔ Fēng (聖母峰) signifiant « déesse de l'univers » tandis que la traduction littérale donne Shèngmǔ Fēng (chinois simplifié : 圣母峰, chinois traditionnel : 聖母峰). En ancien sanskrit, la montagne a pour nom Devgiri, en français « la montagne sainte », et Devadurga, prononcé en anglais deodungha au XIXe siècle[9]. Au début des années 1960, le gouvernement népalais prend conscience que l'Everest n'a aucun nom népalais. Cette anomalie est due au fait que la montagne n'était pas connue dans la vallée de Katmandou et ses abords et n'avait donc pas de nom. Le gouvernement se décide alors à trouver un nom pour la montagne. Chomolangma, pourtant utilisé par les Sherpas, n'est pas acceptable car il aurait été contraire à l'idée d'unification du pays (« népalisation »). Aussi, un nouveau nom est inventé par Baburam Acharya : Sagarmāthā (सगरमाथा), en français la « tête du ciel »[10].

En 2002, le journal chinois Le Quotidien du Peuple publie un article alléguant un point de droit contre l'utilisation continue du nom anglais dans le monde occidental, insistant sur le fait que la montagne devrait être mentionnée par son nom tibétain. Le journal se justifie par le fait que le nom local précédait chronologiquement le nom anglais : le mont Qomolangma aurait été repéré selon eux sur une carte chinoise il y a plus de 280 ans[11]. Dans le même ordre d'idées, une campagne menée entre autres par l'ancien premier ministre de l'Inde, Atal Bihari Vajpayee, a tenté de convaincre l'opinion que la montagne devrait être renommée d'après Radhanath Sikdar, l'auteur des calculs établissant l'altitude du sommet en 1852, mais la montagne n'étant pas en territoire indien, la dénomination a été rejetée[12].

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1847

1847

L'année 1847 est une année commune qui commence un vendredi.

Kangchenjunga

Kangchenjunga

Le Kangchenjunga est un sommet de l'Himalaya, sur la frontière indo-népalaise, à l'est du Népal, entre le district de Taplejung et l'État indien du Sikkim où il peut être vu notamment de la capitale Gangtok. Avec une altitude de 8 586 mètres, c'est le troisième plus haut sommet sur Terre, après l'Everest et le K2, et le point culminant de l'Inde. Jusqu'en 1852, il fut considéré comme le plus haut sommet du monde.

1849

1849

L'année 1849 est une année commune qui commence un lundi.

Numération romaine

Numération romaine

La numération romaine est un système de numération additive utilisé par les anciens Romains.

Géomètre-expert

Géomètre-expert

Le géomètre-expert est une personne exerçant un métier qui consiste, en résumé, à établir différentes mesures touchant les propriétés foncières. Le terme « géomètre » vient des mots grecs γῆ / gê, la terre, et μέτρον / métron, la mesure.

Montagne

Montagne

Une montagne est une forme topographique de relief positif, à la surface de planètes telluriques, et faisant partie d'un ensemble — une chaîne de montagnes — ou formant un relief isolé. Elle est caractérisée par son altitude et, plus généralement, par sa hauteur relative, voire par sa pente. Il n'existe toutefois pas de définition unique de ce qu'est une montagne, terme apparu entre le Xe et le XIIe siècle, et de nombreux régionalismes coexistent pour décrire les formes de relief. Elle peut désigner à la fois un sommet pentu et une simple élévation de terrain, comme une colline, aussi bien que le milieu dans son ensemble. Les montagnes prennent en effet des formes très diverses en fonction des processus qui mènent à leur orogenèse : des escarpements de marges continentales et rifts en domaine extensif, aux chaînes de collision et plissement, en passant par les phases de subduction créant des volcans de type explosif en arcs insulaires ou le long de cordillères, sans oublier le volcanisme de point chaud de type effusif ni les intrusions mises au jour par l'érosion. Le climat qu'elles subissent, avec des températures en moyenne plus basses et des précipitations plus importantes qu'en plaine du fait de l'altitude, joue également un rôle important dans leur façonnement. Avec l'isostasie, les montagnes connaissent des phénomènes de surrection et d'amincissement crustal qui mènent, à terme, à leur disparition. Les plus anciennes chaînes de montagnes sur Terre datent du Paléozoïque.

1865

1865

L'année 1865 est une année commune qui commence un dimanche.

Anglais

Anglais

L'anglais est une langue indo-européenne germanique originaire d'Angleterre qui tire ses racines de langues du nord de l'Europe dont le vocabulaire a été enrichi et la syntaxe et la grammaire modifiées par le français anglo-normand, apporté par les Normands, puis par le français avec les Plantagenêt. La langue anglaise est ainsi composée d'environ 29 % de mots d'origine normande et française et plus des deux tiers de son vocabulaire proviennent du français ou du latin. L'anglais est également très influencé par les langues romanes, en particulier par l'utilisation de l'alphabet latin ainsi que les chiffres arabes.

Andrew Scott Waugh

Andrew Scott Waugh

Andrew Scott Waugh est un major-général de l'armée britannique et un géomètre. Il est connu pour avoir donné le nom de son prédécesseur au poste d'arpenteur général de l'Inde, George Everest, au plus haut sommet du monde en 1865.

Dhaulagiri

Dhaulagiri

Le Dhaulagiri, ou Dhaulagiri I, est un sommet culminant à 8 167 mètres d'altitude au Népal, dans l'Himalaya. Il constitue le septième plus haut sommet du monde. Sa première ascension a été réussie le 13 mai 1960 par Albin Schelbert, Kurt Diemberger, Ernst Forrer, Peter Diener, avec Nawang Dorje et Nima Dorje, aidés d'un avion. Leur itinéraire, par l'arête nord-est, est devenu la voie normale empruntée par la grande majorité des alpinistes.

Népal

Népal

Le Népal, en forme longue la république démocratique fédérale du Népal, est un pays enclavé de l'Asie du Sud, bordé par la Chine au nord et par l'Inde sur le reste de ses frontières. En termes de superficie, la majorité du pays se situe dans l'Himalaya mais une partie s'étend également sur la plaine indo-gangétique. A l'est, le pays est séparé du Bangladesh par le corridor de Siliguri et du Bhoutan par l'état du Sikkim (Inde).

George Everest

George Everest

Sir George Everest est un géographe britannique, arpenteur général des Indes Britanniques de 1830 à 1843.

Géographie

Situation

Carte de localisation de l'Everest dans l'Himalaya.
Carte de localisation de l'Everest dans l'Himalaya.

L'Everest s'élève à la frontière entre la ville-préfecture de Shigatsé dans la région autonome du Tibet en Chine et le district de Solukhumbu dans la province de Koshi au Népal. Il culmine à 8 849 mètres d'altitude[1] dans le Mahalangur Himal, un massif de l'Himalaya, ce qui en fait le point culminant de l'Asie et le plus haut des sept sommets. Il se situe à 160 kilomètres à l'est-nord-est de Katmandou, 260 kilomètres à l'ouest-nord-ouest de Thimphou, 450 kilomètres à l'ouest-sud-ouest de Lhassa et environ 600 kilomètres au nord de Calcutta et du golfe du Bengale. Les sommets de plus de 8 000 mètres les plus proches sont le Lhotse, avec 8 516 mètres d'altitude à trois kilomètres à vol d'oiseau au sud, le Makalu, avec 8 463 mètres d'altitude à vingt kilomètres à vol d'oiseau au sud-est, et le Cho Oyu, avec 8 201 mètres d'altitude à vingt-huit kilomètres à vol d'oiseau au nord-ouest.

Topographie

Géomorphologie

Carte topographique de la région de l'Everest.
Carte topographique de la région de l'Everest.
Représentation de l'Everest en trois dimensions.
Représentation de l'Everest en trois dimensions.
Animation représentant l'Everest en trois dimensions.
Animation représentant l'Everest en trois dimensions.

L'Everest est un pic pyramidal. Il a été modelé par l'érosion, en particulier glaciaire. Il possède trois faces, la sud-ouest, la nord et l'est, séparées par autant d'arêtes quasi-rectilignes, l'ouest, la nord-est et la sud. Un glacier s'épanche de chacun des versants : respectivement le glacier du Khumbu au travers de la Western Cwm aussi appelée « vallée du Silence », le glacier du Rongbuk et le glacier de Kangshung. La face nord est la plus difficile d'accès car moins enneigée et plus rocheuse que la face sud-ouest. Elle abrite le couloir Hornbein et le Grand couloir appelé aussi couloir Norton. Les arêtes ouest et sud-est délimitent la frontière entre la république populaire de Chine et le Népal. L'arête nord-est relie le Changtse, culminant à 7 543 mètres d'altitude, via le col Nord situé à 7 020 mètres d'altitude. L'arête sud-est relie le Lhotse, culminant à 8 516 mètres d'altitude, via le sommet secondaire de l'Everest simplement appelé sommet Sud, culminant à 8 751 mètres d'altitude, et le col Sud situé à 7 904 mètres d'altitude tandis que l'arête ouest relie le Khumbutse, culminant à 6 636 mètres d'altitude, via l'Épaule occidentale et le col Lho-La situé à 6 026 mètres d'altitude.

Mesure de l'altitude et cartographie

En 1856, Andrew Waugh, l'arpenteur général des Indes orientales depuis 1843, annonce après plusieurs années de mesures menées dans le cadre du « grand projet de topographie trigonométrique » que le « pic XV » a été mesuré officiellement à 8 840 mètres d'altitude[4],[13].

En 1955, une étude indienne aboutit pour la première fois à la valeur de 8 848 mètres d'altitude. Comme l'équipe de Waugh, ils ont réalisé leurs mesures au moyen de théodolites mais ils ont eu l'avantage de pouvoir s'approcher beaucoup plus près de l'Everest[13]. Cette altitude est confirmée en 1975 par une étude chinoise. Dans les deux cas, c'est le manteau neigeux qui a été pris en considération[14].

Vue d'une partie de l'Himalaya et du plateau Tibétain prise depuis la Station spatiale internationale.
Vue d'une partie de l'Himalaya et du plateau Tibétain prise depuis la Station spatiale internationale.

En , une expédition américaine menée par Bradford Washburn enfouit une balise GPS dans la roche. Acceptée par la National Geographic Society, elle permet de déterminer à 8 849,87 mètres d'altitude le sommet rocheux et à un mètre l'épaisseur de la couverture de glace et de neige[15]. Le , après plusieurs mois de mesures et de calculs, le bureau national de topographie et de cartographie de la république populaire de Chine annonce officiellement que l'altitude de l'Everest est de 8 844,43 mètres ± 0,21 mètre. Les autorités proclament qu'il s'agit de la mesure la plus précise jamais effectuée[16]. Les résultats de Bian Qiantao, chercheur à l'Institut de géologie et de géophysique de l'Académie chinoise des sciences suggèrent que l'Himalaya et le plateau Tibétain ne continueront pas à s'élever indéfiniment[17]. Pourtant, cette nouvelle valeur ajoutée aux 3,5 mètres d'épaisseur de glace et de neige rencontrée par l'équipe chinoise[14] est en accord avec l'altitude de 8 848 mètres que continue de reconnaître le gouvernement népalais[18]. En , une nouvelle altitude officielle est conjointement annoncée par les autorités chinoises et népalaises à 8 848,86 mètres sur la base de travaux bilatéraux[1].

Toutefois, l'épaisseur du manteau neigeux varie en fonction du temps, ce qui rend la mesure de l'altitude durablement impossible avec la précision énoncée en 1999 et 2005. Pour autant, l'altitude du sommet rocheux est tout aussi incertaine en raison de la forme du géoïde et des ondulations de la croûte terrestre. De plus, à moindre échelle, des mouvements tectoniques sont à l'origine d'une augmentation de l'altitude de quatre millimètres par an ainsi que d'un déplacement latéral de l'ordre de trois à six millimètres par an en direction du nord-est[15],[19], voire de vingt-sept millimètres selon une autre source[20].

Une carte photogrammétrique détaillée à l'échelle 1:50000e de la région de Khumbu incluant le versant sud de l'Everest a été réalisée dans le cadre de l'expédition internationale en Himalaya de 1955 par Erwin Schneider qui en a profité pour tenter l'ascension du Lhotse. Une carte topographique de l'Everest encore plus détaillée a été produite à la fin des années 1980 sous la direction de Bradford Washburn, à l'aide de photographies aériennes[21].

Comparaisons

Schéma comparatif des dimensions de l'Everest, du Mauna Kea sur l'île de Hawaï et de l'Olympus Mons sur Mars.
Schéma comparatif des dimensions de l'Everest, du Mauna Kea sur l'île de Hawaï et de l'Olympus Mons sur Mars.

L'Everest est le plus haut sommet du monde depuis le niveau de la mer. Toutefois, d'autres montagnes peuvent prétendre au titre de plus haute montagne de la Terre suivant les critères utilisés.

On considère par exemple que le Mauna Kea sur l'île de Hawaï est la plus haute montagne à partir de sa base[Note 1]. En effet, même si elle ne dépasse que de 4 205 mètres le niveau de la mer, elle s'élève à 10 200 mètres au-dessus du plancher océanique[22],[23].

Par la même mesure de la base au sommet, le Denali situé en Alaska est aussi plus haut que l'Everest. Malgré son altitude de 6 190 mètres, il s'élève au-dessus d'un plateau de 300 à 900 mètres d'altitude, ce qui lui confère une élévation verticale par rapport à sa base de 5 300 à 5 900 mètres[24]. Par comparaison, l'Everest s'élève de 3 650 à 4 650 mètres au-dessus du plateau Tibétain[21].

De son côté, le Chimborazo, culminant à 6 268 mètres d'altitude en Équateur à un peu plus d'un degré de latitude Sud, est le sommet le plus éloigné du centre de la Terre : il en est distant de 6 384,4 kilomètres contre 6 382,3 kilomètres en ce qui concerne l'Everest, soit une différence de 2 168 mètres due au renflement de la sphère terrestre au niveau de l'équateur[22],[23],[25].

Quoi qu'il en soit, l'Everest est loin d'être le relief possédant l'altitude la plus élevée dans le système solaire : sur Vénus, les Maxwell Montes culminent à environ 11 000 mètres[26] alors que le record absolu est détenu par l'Olympus Mons sur Mars avec 21 229 mètres d'altitude[27].

Géologie

Orogenèse

Carte illustrant le déplacement du sous-continent indien vers le reste de l'Asie jusqu'à la collision des deux masses continentales, respectivement portées par les plaques indienne et eurasienne, qui donna naissance à plusieurs chaînes de montagnes dont l'Himalaya.
Carte illustrant le déplacement du sous-continent indien vers le reste de l'Asie jusqu'à la collision des deux masses continentales, respectivement portées par les plaques indienne et eurasienne, qui donna naissance à plusieurs chaînes de montagnes dont l'Himalaya.

L'Everest s'est formé, comme l'ensemble de l'Himalaya, au cours de l'orogenèse alpine. La convergence de la plaque indienne vers la plaque eurasienne a contribué à la fermeture de la Téthys à partir de l'Éocène, il y a environ 50 millions d'années, et s'est soldée par la collision des masses continentales du sous-continent indien avec le reste du continent asiatique. La plaque indienne, plus petite et plus légère, continue de plonger sous la plaque eurasienne au rythme de trois centimètres par an et ainsi la croûte continentale pousse et soulève la chaîne himalayenne de quelques millimètres par an. La pression a créé un métamorphisme des roches en profondeur.

Pétrologie

Les roches de l'Everest sont divisées en trois formations géologiques. Ces unités sont séparées par des failles normales de détachement le long desquelles elles coulissent. Du sommet à la base, il s'agit des formations de Qomolangma, du Col Nord et de Rongbuk[28],[29].

La formation de Qomolangma s'étend du sommet jusqu'à l'altitude de 8 600 mètres. Elle est également connue sous les noms de formation de l'Everest ou de Jolmo Lungama. Elle consiste en une alternance de couches calcaires et de dolomies recristallisées parallèles de couleur gris foncé, grisâtres ou blanches avec des traces d'argiles et de siltites. La présence de fragments microscopiques de crinoïdes a été découverte à l'intérieur de ces calcaires[30]. Plus tard, des analyses pétrographiques d'échantillons de calcaires datant de l'Ordovicien prélevés près du sommet ont mis en évidence une composition à base de grains carbonatés et de fragments de trilobites, de crinoïdes et d'ostracodes. D'autres échantillons se sont révélés trop altérés et recristallisés pour que leur composition d'origine puisse être reconstituée. La formation de Qomolangma est fractionnée par plusieurs failles inverses qui se terminent au niveau de la faille normale dite du « détachement de Qomolangma ». La partie inférieure de cette formation, en contact avec la zone de détachement, est fortement déformée sur une épaisseur moyenne de cinq mètres[28],[29].

Vue du sommet de l'Everest montrant la Yellow Band qui sépare les roches sédimentaires claires du sommet des roches métamorphiques foncées à la base.
Vue du sommet de l'Everest montrant la Yellow Band qui sépare les roches sédimentaires claires du sommet des roches métamorphiques foncées à la base.

La formation du Col Nord est divisée en deux ou trois parties. Entre 8 600 et 8 200 mètres d'altitude, la Yellow Band, littéralement « bande jaune » en français, consiste en une séquence de strates de marbres à base de diopside-épidote d'un brun-jaune bien distinctif, intercalées avec des phyllites à base de muscovite-biotite, et des semischistes. L'étude pétrographique des marbres collectés à 8 300 mètres d'altitude a mis en évidence que les débris fossiles calcaires à entroques recristallisés constituent au moins 5 % de la roche. La partie supérieure de la Yellow Band en contact avec la zone de détachement de Qomolangma est elle aussi fortement déformée sur une épaisseur de cinq mètres. Une faille en brèche de cinq à quarante centimètres de largeur la sépare de la formation de Qomolangma[28],[29]. Entre 8 200 et 7 600 mètres d'altitude, la formation du Col Nord est constituée d'une alternance de phyllites à base de biotite-quartz et de chlorite-biotite et dans une moindre mesure de micaschistes à base de biotite-séricite-quartz ; entre 7 600 et 7 000 mètres d'altitude, elle est composée de micaschistes à base de biotite-quartz, d'épidote-quartz et de biotite-calcite-quartz, et de fines strates de marbres à quartzose. Ces roches métamorphiques sont le résultat d'un métamorphisme dans une mer profonde de flyschs composés de sédiments de mudstone, de schiste, de grès argileux, de grès calcaires, de grauwacke et de sables calcaires. La faille normale qui délimite la partie inférieure de la formation du Col Nord est une zone de détachement régionale appelée « détachement du Lhotse »[28],[29].

La formation de Rongbuk, en dessous de 7 000 mètres d'altitude, forme la base de l'Everest. Elle est constituée de micaschistes à orthose-sillimanite et de gneiss avec de nombreuses intrusions sous forme de sill et de dyke à base de leucogranite dont l'épaisseur varie d'un centimètre à 1 500 mètres[29],[31].

Climat

Vue sur des formations nuageuses au-dessus du sommet de l'Everest.
Vue sur des formations nuageuses au-dessus du sommet de l'Everest.

Les conditions climatiques sur l'Everest sont extrêmes. En janvier, mois le plus froid, la température au sommet est en moyenne de −36 °C et le ressenti peut être de −60 °C. En juillet, mois le plus chaud, la température moyenne est de −19 °C et il gèle en permanence[32].

De juin à septembre, l'Everest subit la mousson. Le vent et les précipitations proviennent de l'océan Indien au sud. Des masses de nuages et de violentes tempêtes de neige s'abattent fréquemment à cette époque de l'année. De novembre-décembre à février-mars, les courants-jets à dominante sud-ouest redescendent depuis le nord. Des vents violents balayent le sommet à plus de 285 km/h. Durant les saisons intermédiaires, habituellement plus sèches et propices à l'ascension du sommet, des tempêtes peuvent toutefois se produire et surprendre les alpinistes avec des vents chargés de sable ou parfois des chutes de trois mètres de neige en vingt-quatre heures. Ainsi, à la fin de l'hiver et au cours du printemps, les vents d'ouest sont dominants. Un air chargé d'humidité s'élève le long des versants méridionaux de l'Himalaya et se condense en formant un nuage blanc et effilé en direction de l'est. Lorsque le vent souffle à 80 km/h environ, le nuage est à hauteur du sommet ; en dessous de cette vitesse, il s'élève tandis que si le vent souffle plus fort, le nuage est plus bas[32].

Le camp de base du versant Sud, aux alentours de 5 300 mètres d'altitude, reçoit en moyenne 450 millimètres de précipitations par an[32].

Le changement climatique a des conséquences sur l'Everest. Les glaciers autour de la montagne ont perdu en moyenne 100 mètres d’épaisseur depuis les années 1960. « Aujourd’hui ces glaciers couvrent une superficie totale de 419 km2. C’est 21 km2 de moins qu’en 1962, explique Owen King, glaciologue. La perte de glace se produit désormais à des altitudes extrêmes, supérieures à 6 000 mètres, accélérant encore cette tendance[33]. »

Faune et flore

Végétation éparse dans le haut Khumbu.
Végétation éparse dans le haut Khumbu.

Les pentes inférieures de l'Everest sont couvertes de manière éparse de touffes d'herbes et de buissons nains adaptés à l'étage alpin. Au-delà de 5 000 mètres d'altitude, Rhododendron nivale est le seul buisson capable de survivre aux conditions extrêmes. Dans les hautes vallées poussent également Hippophae tibetana, Ephedra gerardiana, Juniperus indica, Dasiphora fruticosa, Gentiana ornata, Leontopodium jacotianum et Meconopsis horridula[34]. En 1924, des membres de l'expédition britannique récoltent des lichens entre 4 600 et 5 500 mètres d'altitude, ce qui permet l'année suivante à R. Paulson d'identifier trente espèces différentes[35]. Ces lichens, ainsi que des mousses et deux espèces de plantes à fleurs, Arenaria polytrichoides et Tanacetum gossypinum, sont présents jusqu'à 5 750 mètres[34]. Euophrys omnisuperstes, une minuscule espèce d'araignée sauteuse noire, a été trouvée en 1924 par R.W.G. Hingston à 6 700 mètres d'altitude. Cela en fait l'organisme non-microscopique permanent confirmé le plus haut sur Terre[36]. Elle vit au fond des crevasses et il a été démontré en 1954 qu'elle se nourrit d'insectes gelés transportés sur place par le vent ainsi que de collemboles vivant jusqu'à 6 000 mètres d'altitude et se nourrissant de champignons et de lichens[37]. Au-delà de 6 700 mètres d'altitude, seules des espèces microscopiques peuvent survivre durablement.

En 2020, des chercheurs de l'université d'Exeter publient une étude sur l'écosystème végétal du massif en comparant les images prises entre 1993 et 2018 par les satellites Landsat. Ils constatent une extension faible mais significative de la superficie végétale subnivale entre 4 150 et 6 000 mètres d'altitude, et en particulier entre 5 000 et 5 500 m[38],[39].

Des oiseaux tels que l'Oie à tête barrée (Anser indicus) ont été aperçus volant à hauteur du sommet tandis que des Chocards à bec jaune (Pyrrhocorax graculus), communément appelés gorak en népalais, se nourrissent parfois de déchets, de charognes voire de cadavres humains au col Sud[40], parfois plus haut puisque le corps de George Mallory a été retrouvé à 8 160 mètres d'altitude avec les joues dévorées[41].

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Himalaya

Himalaya

L'Himalaya, ou chaîne de l'Himalaya, est un ensemble de chaînes de montagnes s'étirant sur plus de 2 400 km de long et large de 250 à 400 km, qui sépare le sous-continent indien du plateau tibétain dans le Sud de l'Asie. Au sens strict, il débute à l'ouest au Nanga Parbat au Pakistan et se termine à l'est au Namche Barwa au Tibet. Cet ensemble montagneux, délimité à l'ouest par la vallée du fleuve Indus et à l'est par la vallée du fleuve Brahmapoutre, couvre une aire d'environ 600 000 km2.

Région autonome du Tibet

Région autonome du Tibet

La région autonome du Tibet ou région autonome du Xizang en forme longue, ou encore Tibet ou Xizang en forme courte, créée en 1965, est l'une des cinq régions autonomes de la république populaire de Chine (RPC). Située dans le sud-ouest du pays, elle est contiguë à la région autonome du Xinjiang au nord, à la province du Qinghai au nord-est, à la province du Sichuan à l'est et à la province du Yunnan au sud-est. Elle est limitrophe du Myanmar, de l'Inde, du Bhoutan et du Népal au sud et à l'ouest. Elle est habitée traditionnellement par les Tibétains, ainsi que par d'autres groupes ethniques comme les Monpa et les Lhoba. Y vivent également nombre de Han et de Hui. Elle a pour chef-lieu Lhassa, l'ancienne capitale du Tibet depuis le XVIIe siècle. Elle compte aujourd'hui environ trois millions d'habitants.

Districts du Népal

Districts du Népal

Le Népal est subdivisé en 77 « districts », regroupés en sept « provinces », conformément à la Constitution népalaise de 2015.

District de Solukhumbu

District de Solukhumbu

Le district de Solukhumbu est l'un des 77 districts du Népal. Il est rattaché à la province de Koshi. La population du district s'élevait à 105 119 habitants en 2011.

Provinces du Népal

Provinces du Népal

Les provinces du Népal ont été créées le 20 septembre 2015, conformément à l'annexe 4 de la Constitution du Népal. Les sept provinces ont été formées par le regroupement des districts existants, et remplacent la précédente organisation territoriale selon laquelle le pays était subdivisé en 5 régions de développement, elles-mêmes subdivisées en 14 zones administratives.

Koshi (province)

Koshi (province)

La province de Koshi est l'une des sept provinces du Népal.

Népal

Népal

Le Népal, en forme longue la république démocratique fédérale du Népal, est un pays enclavé de l'Asie du Sud, bordé par la Chine au nord et par l'Inde sur le reste de ses frontières. En termes de superficie, la majorité du pays se situe dans l'Himalaya mais une partie s'étend également sur la plaine indo-gangétique. A l'est, le pays est séparé du Bangladesh par le corridor de Siliguri et du Bhoutan par l'état du Sikkim (Inde).

Mahalangur Himal

Mahalangur Himal

Le Mahalangur Himal est un massif montagneux de l'Himalaya qui s'étale entre la République populaire de Chine et le Népal. Il comprend quatre sommets de plus de huit mille mètres : l'Everest, le Lhotse, le Makalu et le Cho Oyu qui occupent respectivement les 1er, 4e, 5e et 6e rangs mondiaux en matière d'altitude. Figure également le Gyachung Kang qui, avec 7 952 m, est le premier des moins de 8 000 m.

Point culminant

Point culminant

Un point culminant ou plus haut sommet est un endroit de la surface terrestre dont l'altitude est la plus élevée selon une zone géographique ou une entité administrative donnée. Le point culminant de la Terre est l'Everest avec 8 849 mètres d'altitude.

Asie

Asie

L'Asie est l'un des continents ou une partie des supercontinents Eurasie ou Afro-Eurasie de la Terre. Avec 43 810 582 km2 de terres et 4,3 milliards d'habitants, l'Asie est le plus grand continent et le plus peuplé. L'Asie est davantage un concept culturel qu'une entité physique homogène.

Sept sommets

Sept sommets

Les sept sommets sont les montagnes les plus élevées de chacun des sept continents. En atteindre le sommet est considéré comme un défi de l'alpinisme ; c'est à l'origine une idée de l'Américain Richard Bass datant des années 1980. À cause des différentes interprétations des frontières continentales, il existe principalement deux définitions de la liste des sept sommets.

Katmandou

Katmandou

Katmandou, très rarement orthographiée Kathmandou, Kathmandu ou Katmandu, parfois appelée Kantipur du nom de l'ancienne cité-État, ou encore Yen — notamment par les Newars —, est la capitale politique et religieuse du Népal dont elle est également la plus grande ville ainsi que le chef-lieu du district du même nom. Les premiers habitants de Katmandou étaient des Newars et parlaient le nepâlbhâsa, qui reste couramment utilisé par la population de la ville.

Histoire

Identification

En 1808, les Britanniques lancent le « grand projet de topographie trigonométrique » des Indes orientales afin de déterminer la localisation et nommer les plus hauts sommets du monde. L'étude commence au sud du pays et se déplace progressivement vers le nord en utilisant douze porteurs pour le transport de chacun des théodolites. Ces appareils pèsent plus de 500 kilogrammes et permettent de mesurer avec précision la hauteur des montagnes. Elle atteint le pied de l'Himalaya dans les années 1830 mais le Népal refuse l'accès de son territoire aux Britanniques, craignant des heurts politiques et une possible annexion. Plusieurs requêtes sont envoyées par les scientifiques mais toutes sont rejetées. Ils sont contraints de poursuivre leurs observations depuis le Teraï, une région parallèle au Népal et à l'Himalaya. Les pluies torrentielles rendent les observations difficiles. Le paludisme provoque la mort de trois experts et impose l'évacuation de deux autres[4].

Vue aérienne de l'Everest.
Vue aérienne de l'Everest.

Néanmoins, en 1847, les Britanniques persévèrent et commencent des études détaillées des sommets de l'Himalaya depuis des postes d'observation situés à plus de 240 kilomètres de distance. Les conditions météorologiques restreignent la durée de travail à trois mois dans l'année. En , Andrew Waugh, l'arpenteur général des Indes, réalise de nombreuses observations depuis le poste de Sawajpore situé à l'extrémité orientale de la chaîne. À cette époque, le Kangchenjunga, mesuré depuis à 8 586 mètres d'altitude, ce qui le place en troisième position, est alors considéré depuis une dizaine d'années comme étant le plus haut sommet sur Terre. Il note avec intérêt l'existence d'un sommet à 230 kilomètres en arrière de celui-ci. John Armstrong, un des fonctionnaires de Waugh, l'aperçoit également depuis une position un peu plus occidentale et l'identifie trivialement comme le « pic B ». Plus tard, Waugh admettra que les mesures effectuées sur le pic B le désignaient comme plus élevé que le Kangchenjunga mais, qu'étant donné la distance importante, des observations rapprochées étaient nécessaires pour s'en assurer. Pour ce faire, l'année suivante, Waugh renvoie un géomètre dans la région du Teraï, mais des nuages empêchent toute mesure[4].

En 1849, Waugh affecte James Nicolson à cette région. Ce dernier réussit à faire des observations à 190 kilomètres de distance depuis Jirol. Il emporte avec lui le plus gros des théodolites et se dirige vers l'est en réalisant trente mesures depuis cinq positions différentes, la plus proche à 175 kilomètres du sommet. Il se retire à Patna, sur le Gange, pour effectuer les calculs nécessaires. Ses relevés lui fournissent une altitude moyenne de 9 200 mètres mais ils ne tiennent pas compte de la réfraction qui distord les mesures. La valeur a cependant l'avantage de donner une indication sur l'altitude du pic B comparée à celle du Kangchenjunga. Malheureusement, Nicolson est affaibli par le paludisme et doit quitter les Indes sans terminer ses calculs. Michael Hennessy, un des assistants de Waugh, qui a commencé à désigner les sommets avec des chiffres romains, renomme le Kangchenjunga « pic IX » et le pic B « pic XV »[4].

En 1852, Radhanath Sikdar, mathématicien et géomètre indien originaire du Bengale, stationne sur le site principal des géomètres à Dehradun. Il est le premier à reconnaître dans le sommet le point culminant de l'Himalaya en faisant appel à des calculs trigonométriques basés sur les relevés de Nicolson[42]. L'annonce officielle est repoussée durant plusieurs années, le temps que les calculs soient inlassablement répétés. En 1854, Waugh reprend lui-même le travail laissé par Nicolson et, avec son équipe, passe près de deux ans à résoudre les problèmes de réfraction, de pression atmosphérique et de température qui se posent sur de telles distances. Finalement, en mars 1856, il révèle sa découverte dans une lettre à son adjoint à Calcutta. Le pic IX est estimé à 28 156 pieds soit 8 582 mètres d'altitude et le pic XV à 29 002 pieds soit 8 840 mètres. Waugh conclut que le pic XV est « plus que probablement le plus haut du monde »[4]. En réalité, le pic XV a été mesuré à exactement 29 000 pieds soit 8 839 mètres mais deux pieds ont été arbitrairement rajoutés afin d'éviter l'impression que la mesure était une estimation grossièrement arrondie[43].

Premières ascensions

Reconnaissances

La première personne à évoquer la possibilité d'une ascension de l'Everest est Clinton Thomas Dent, président de l’Alpine Club, en 1885 dans Above the Snow Line[44].

En 1904, l'expédition militaire britannique menée par Francis Younghusband parvient à négocier le passage des frontières du Tibet. À cette occasion, J. Claude White réalise la première photographie de la face Est depuis Kampa Dzong à une distance de 150 kilomètres. Mais il faut attendre 1921 pour que la Royal Geographical Society obtienne l'autorisation de véritablement explorer la montagne. La première expédition est financée par le Mount Everest Committee, dirigée par le colonel Charles Howard-Bury, et composée de Harold Raeburn, George Mallory, Brian Donahue, Guy Bullock et Edward Oliver Wheeler. Sa mission est seulement de cartographier la montagne et de repérer l'itinéraire le plus facile vers le sommet. La santé de Raeburn l'oblige toutefois à abandonner ses compagnons et Mallory assume le rôle de chef d'expédition. Bien qu'ils ne soient pas équipés pour atteindre le sommet, ils parviennent au col Nord avant d'être forcés de faire demi-tour, surpris par la mousson. L'expérience de Mallory lui permet d'affirmer que l'itinéraire vers le sommet paraît long mais envisageable pour une expédition bien préparée[45].

Vue panoramique de l'Everest (au centre gauche) et des sommets environnants peu après le passage du col de Gyatso sur la route Lhassa – Katmandou.
Vue panoramique de l'Everest (au centre gauche) et des sommets environnants peu après le passage du col de Gyatso sur la route Lhassa – Katmandou.

Premières tentatives côté tibétain

La seconde expédition de 1922, menée par Charles Granville Bruce, est composée d'Edward Lisle Strutt, George Mallory, George Ingle Finch, Edward F. Norton, Henry T. Morshead, Howard Somervell, Arthur Wakefield, John Noel, Tom George Longstaff, Geoffrey Bruce, John Morris, Colin G. Crawford, et jusqu'à 160 porteurs[46],[47]. Ces deux derniers atteignent la North Ridge et l'altitude de 8 320 mètres lors d'une deuxième tentative avec assistance respiratoire, ce qui constitue un record mondial[48]. Mais une avalanche fait les premières victimes d'une ascension en tuant sept Sherpas et met un terme à la troisième et dernière tentative de l'expédition[49].

La troisième expédition en 1924, menée à nouveau par Charles Granville Bruce mais qui renonce, atteint du paludisme, puis par Edward F. Norton, est composée de George Mallory, Bentley Beetham, Geoffrey Bruce, John de Vars Hazard, R.W.G. Hingston, Andrew Irvine, John Noel, Noel Odell, E.O. Shebbeare et Howard Somervell. Norton réussit à établir, lors d'une deuxième tentative, un nouveau record d'altitude avec 8 570 mètres qui tiendra jusqu'en 1952[45]. Lors d'une troisième tentative, Mallory et Irvine disparaissent alors qu'ils sont aperçus par Odell en route pour le sommet[47]. L'énigme demeure quant à savoir s'ils ont atteint le sommet alors qu'aucune preuve concluante ne permet de l'affirmer de manière certaine malgré la découverte du corps de Mallory en 1999[47].

Lors d'un entretien accordé le à un journaliste du New York Times qui lui demandait pourquoi il souhaitait à ce point escalader l'Everest, George Mallory avait simplement répondu par la phrase devenue probablement la plus connue de l'alpinisme :

« Because it’s there (Parce qu'il est là)[50] »

— George Mallory, The New York Times

Dans les années 1930, plusieurs autres expéditions britanniques sont tentées, sans succès. La plus importante est celle de 1933 menée par Hugh Ruttledge qui voit Lawrence Wager avec Percy Wyn-Harris et Eric Shipton avec Frank Smythe successivement échouer dans leur tentative d'atteindre le sommet[45]. En 1935, Tensing Norgay sert pour la première fois de porteur auprès de Shipton et de ses compagnons Bill Tilman, C.B.M. Warren, E.G.H. Kempson, L.V. Bryant, and E.H.L. Wigram[45]. Au total, sept missions britanniques se lanceront à l'assaut de la face Nord de l'Everest[51]. La Seconde Guerre mondiale puis la prise de contrôle du Tibet par les autorités chinoises en 1950 mettent un terme aux ascensions pour une longue période, à l'exception d'une tentative illégale réalisée en par le Canadien Earl Denman accompagné de Tensing Norgay et Ang Dawa Sherpa. Il faudra attendre une expédition chinoise pour que la voie Nord-Est soit enfin vaincue le , bien que des controverses subsistent.

Victoire côté népalais

La fermeture du Tibet à cause de l'invasion chinoise oblige les expéditions à se tourner vers le Népal qui s'ouvre aux étrangers en 1950. C'est Bill Tilman accompagné de Charles Houston, Oscar Houston et Betsy Cowles qui, cette année-là, réalise la première approche de l'Everest par le sud[51]. Cette ouverture est à l'origine de l'expression « conférence au sommet » inventée par Winston Churchill[52].

En 1951, une expédition d'exploration soutenue par l’Alpine Club et la Royal Geographical Society est une nouvelle fois menée par Eric Shipton avec Tom Bourdillon, Michael Ward, W.H. Murray et les Néo-zélandais Edmund Hillary et H. Riddiford. Ils franchissent pour la première fois la cascade de glace de Khumbu mais font demi-tour devant la dernière grande crevasse donnant sur la combe Ouest ; ils s'aventurent jusque sur les pentes du Pumori, puis du Nuptse pour constater que la face Sud offre au moins une possibilité d'ascension[51],[53].

En 1952, la Swiss Foundation for Alpine Research lance des expéditions à l'assaut du sommet. Au printemps, Édouard Wyss-Dunant, Gabriel Chevalley, Raymond Lambert, René Dittert, L. Flory, R. Aubert, A. Roch, J. Asper, E. Hofstetter — tous de Genève et membres du club de l'Androsace et du Club alpin français — et Tensing Norgay franchissent la cascade de glace, pénètrent pour la première fois dans la combe Ouest et installent le camp VI au col Sud et le camp VII à 8 380 mètres d'altitude sur l'arête Sud-Est. Lambert et Norgay atteignent l'altitude de 8 595 mètres. En dépit de l'excellente ambiance entre Suisses et Sherpas, des problèmes de logistique et des appareils d'assistance respiratoire les contraignent à renoncer. Jamais une expédition n'avait eu autant de chances de réussite, mais l'expérience acquise par Norgay et les informations données aux Britanniques se révéleront déterminantes l'année suivante[51]. À l'automne, une nouvelle tentative est entreprise par G. Chevalley, R. Lambert, E. Reiss, J. Buzio, A. Spohel, G. Gross, N.G. Dyhrenfurth et T. Norgay en escaladant le Lhotse. Cet itinéraire est aujourd'hui la voie normale. Deux accidents, dont un qui fait la première victime depuis vingt ans, obligent l'expédition à rebrousser chemin[51].

Carte du tracé de l'itinéraire emprunté par la neuvième expédition britannique à l'Everest de 1953.
Carte du tracé de l'itinéraire emprunté par la neuvième expédition britannique à l'Everest de 1953.

En 1953, une nouvelle expédition est lancée. Elle est dirigée par le Britannique John Hunt. Il est accompagné des alpinistes Charles Evans, G. Band, T. Bourdillon, A. Gregory, Edmund Hillary, W.G. Lowe, C. Noyce, Michael Ward, M. Westmacott, C.G. Wylie et du Sherpa Tensing Norgay. Le 22 avril, l'expédition atteint la cascade de glace. Le camp VI est installé vers 7 000 mètres d'altitude au pied du Lhotse. Le col Sud est atteint par la voie ouverte à l'automne précédent. Ils bénéficient même des vivres et des réserves d'oxygène laissés par les Suisses. Le 26 mai, la première tentative d'atteindre le sommet est réalisée par Evans et Bourdillon mais ils font demi-tour après avoir atteint le sommet Sud situé à 8 751 mètres d'altitude[54]. Ils laissent toutefois des réserves d'oxygène pour la paire suivante. Le même jour, des Sherpas montent, à la demande de Hunt, le camp IX sur l'arête Sud-Est, à 8 500 mètres d'altitude. Finalement, le 29 mai, une seconde tentative permet à Edmund Hillary et Tensing Norgay de poser le pied au sommet. Partis du camp IX à 6 h 30, ils franchissent le sommet Sud à h 0 et atteignent leur objectif à 11 h 30[51]. Norgay admettra deux années plus tard que Hillary l'a devancé au sommet[55]. Là, ils prennent plusieurs photographies et ensevelissent quelques sucreries ainsi qu'une petite croix. De retour au col Sud, ils sont accueillis par Lowe. Hillary s'exclame alors :

« Well, George, we knocked the bastard off! (Et bien, George, on se l'est fait le salaud !)[51] »

— Edmund Hillary

Les nouvelles du succès de l'expédition parviennent rapidement à Londres le matin du , jour du couronnement de la reine Élisabeth II. De retour à Katmandou, quelques jours plus tard, Hunt, citoyen britannique, et Hillary, sujet de la reine souveraine de la Nouvelle-Zélande au sein du royaume du Commonwealth, découvrent qu'ils ont été faits chevaliers de l'ordre de l'Empire britannique[56]. Le Népalais Tensing Norgay reçoit la George Medal[55].

Popularisation et conséquences

Exploits successifs

Photographie de groupe des membres de la première expédition à réaliser une ascension hivernale de l'Everest en 1980.
Photographie de groupe des membres de la première expédition à réaliser une ascension hivernale de l'Everest en 1980.

Conquête aérienne

En , Lucy Houston, une ancienne danseuse de cabaret britannique devenue millionnaire, fonde le Houston Everest Flight of 1933 afin de survoler pour la première fois le sommet. La formation aérienne décolle de Purnia, à 250 kilomètres au sud, en Inde. Elle est menée par le marquis Douglas Douglas-Hamilton, futur duc de Hamilton, aux commandes de Westland Wallace. Les avions tournent près de quinze minutes autour du sommet pour réaliser des photographies[72],[73],[74].

Le , deux montgolfières s'envolent vers l'Everest. L'une d'elles survole le sommet à près de 10 300 mètres d'altitude[75]. Le , un Britannique, Richard Meredith-Hardy, accomplit le premier survol de l'Everest en ULM ; il y avait eu jusque-là trois tentatives infructueuses[76].

Le , un Eurocopter AS-350 Écureuil atterrit pour la première fois au sommet et recommence le lendemain. Ce record est validé par la Fédération aéronautique internationale[77].

Le , un planeur Stemme piloté par Klaus Ohlmann survole pour la première fois le sommet[78].

Accidents en série

Le est la journée la plus noire de l'histoire de l'ascension de l'Everest, jusqu'à l'avalanche de 2014. Des alpinistes amateurs entament la montée avec des guides chevronnés, Scott Fischer et Rob Hall, tous deux travaillant pour des agences différentes mais choisissant de faire l'ascension ensemble. Ils négligent les conditions météorologiques qui se dégradent[79] et parviennent au sommet entre 13 h 0[80] et 15 h 45. Ce retard est imputable à l'amateurisme des « touristes »[81]. Au sommet, une violente tempête de neige s'abat. Un des clients de Rob Hall s'écroule et le guide reste avec lui. L'alpiniste meurt rapidement et, isolé, Rob Hall ne peut résister au froid et s'engourdit : disposant d'une radio, il communiquera avec son épouse enceinte, jusqu'à sa mort. Scott Fischer succombe pendant la descente, en proie à un sévère mal aigu des montagnes entraînant un œdème cérébral ; aucun de ses compagnons, trop épuisés, n'a pu lui porter secours. Les touristes sont éparpillés dans la nuit sans pouvoir trouver les tentes, pourtant à quelques mètres d'eux. Un alpiniste kazakh chevronné, Anatoli Boukreev, s'élance dans l'obscurité malgré les températures avoisinant −40 °C et ramène un à un les égarés, sauf deux agonisants[Note 2], la Japonaise Yasuko Namba, sans doute déjà morte, et l'Américain Beck Weathers, inconscient et en difficulté respiratoire. La surprise est pourtant grande quand le lendemain arrive au camp Beck Weathers, réveillé de son coma, membres et visage gelés. Toutefois, huit personnes périssent ce jour-là, toutes expéditions confondues, portant le bilan à quinze victimes pour l'année 1996[82].

Une analyse scientifique rendue publique dans New Scientist en a révélé que des conditions météorologiques particulières ont pu provoquer une chute du taux d'oxygène dans l'air de 6 % qui se traduit pour l'organisme par 14 % d'oxygène en moins dans le sang[83].

Jon Krakauer, membre de l'expédition, délégué par le magazine américain Outside, a rapporté avec précision ce drame dans Tragédie à l'Everest[84]. Une polémique a éclaté avec Anatoli Boukreev sur la façon dont Krakauer a relaté les événements ce qui vaudra au Kazakh de publier sa version des faits[85]. Plusieurs autres survivants ont également fait connaître la façon dont ils ont vécu cette journée. Quoi qu'il en soit, cette tragédie a eu un vaste retentissement et a suscité de nombreuses questions sur la commercialisation de l'Everest.

Affirmation d'un symbole national

La république populaire de Chine a élargi la piste de 100 kilomètres de long menant au camp de base tibétain à 5 154 mètres d'altitude, au pied du glacier du Rongbuk, dans le but de faciliter l'acheminement du nombre croissant de touristes. Les travaux ont commencé le et se sont achevés en avril suivant pour un budget évalué à 150 millions de yuans soit environ 15 millions d'euros. Ces aménagements ont été réalisés malgré les protestations concernant la dégradation écologique. En outre, une antenne-relais de China Telecom pour la téléphonie mobile a été installée à 1 500 mètres du camp de base pour couvrir le sommet avec un réseau et un confortable hôtel a été construit à une heure de marche en aval[86].

À l'occasion des Jeux olympiques d'été de 2008 à Pékin, la flamme a été acheminée le 8 mai, avec deux semaines de retard, au sommet de l'Everest par dix-neuf alpinistes chinois, dont une majorité de Tibétains, et une équipe de tournage de huit personnes[87]. La montée, télévisée, tout comme la descente se sont déroulées par le col Nord. La flamme — en fait une réplique pendant que l'originale continuait son parcours — a dû être protégée du manque d'oxygène et du vent par une lampe de mineur spéciale[88]. Au sommet, les alpinistes d'origine han se sont exclamés « Nous avons réussi ! » et « Pékin vous accueille[89]. »

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1808

1808

L'année 1808 est une année bissextile qui commence un vendredi.

Montagne

Montagne

Une montagne est une forme topographique de relief positif, à la surface de planètes telluriques, et faisant partie d'un ensemble — une chaîne de montagnes — ou formant un relief isolé. Elle est caractérisée par son altitude et, plus généralement, par sa hauteur relative, voire par sa pente. Il n'existe toutefois pas de définition unique de ce qu'est une montagne, terme apparu entre le Xe et le XIIe siècle, et de nombreux régionalismes coexistent pour décrire les formes de relief. Elle peut désigner à la fois un sommet pentu et une simple élévation de terrain, comme une colline, aussi bien que le milieu dans son ensemble. Les montagnes prennent en effet des formes très diverses en fonction des processus qui mènent à leur orogenèse : des escarpements de marges continentales et rifts en domaine extensif, aux chaînes de collision et plissement, en passant par les phases de subduction créant des volcans de type explosif en arcs insulaires ou le long de cordillères, sans oublier le volcanisme de point chaud de type effusif ni les intrusions mises au jour par l'érosion. Le climat qu'elles subissent, avec des températures en moyenne plus basses et des précipitations plus importantes qu'en plaine du fait de l'altitude, joue également un rôle important dans leur façonnement. Avec l'isostasie, les montagnes connaissent des phénomènes de surrection et d'amincissement crustal qui mènent, à terme, à leur disparition. Les plus anciennes chaînes de montagnes sur Terre datent du Paléozoïque.

Himalaya

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L'Himalaya, ou chaîne de l'Himalaya, est un ensemble de chaînes de montagnes s'étirant sur plus de 2 400 km de long et large de 250 à 400 km, qui sépare le sous-continent indien du plateau tibétain dans le Sud de l'Asie. Au sens strict, il débute à l'ouest au Nanga Parbat au Pakistan et se termine à l'est au Namche Barwa au Tibet. Cet ensemble montagneux, délimité à l'ouest par la vallée du fleuve Indus et à l'est par la vallée du fleuve Brahmapoutre, couvre une aire d'environ 600 000 km2.

Années 1830

Années 1830

Les années 1830 couvrent la période de 1830 à 1839.

Népal

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Le Népal, en forme longue la république démocratique fédérale du Népal, est un pays enclavé de l'Asie du Sud, bordé par la Chine au nord et par l'Inde sur le reste de ses frontières. En termes de superficie, la majorité du pays se situe dans l'Himalaya mais une partie s'étend également sur la plaine indo-gangétique. A l'est, le pays est séparé du Bangladesh par le corridor de Siliguri et du Bhoutan par l'état du Sikkim (Inde).

Pluie

Pluie

La pluie est un phénomène naturel par lequel des gouttes d'eau tombent des nuages vers le sol. Il s'agit d'une des formes les plus communes de précipitations sur Terre. Son rôle est prépondérant dans le cycle de l'eau. Elle prend nombre de formes allant de la pluie légère au déluge, de l'averse à la pluie continue, de fines gouttelettes à de très grosses. Elle est parfois mêlée de neige, de grêlons ou verglaçante. Elle s'évapore parfois avant de toucher terre pour donner la virga. Ses gouttes sont transparentes ou parfois opaques, chargées de poussières. Les vastes « rideaux de pluies », causés par la rencontre ou l'approche d'un front froid et/ou d'un front chaud, sont des cas typiques de pluies bien prévisibles en météorologie et suivie par satellite ainsi qu'en animation cartographique en temps légèrement différé par les radars météorologiques.

Paludisme

Paludisme

Le paludisme ou la malaria, appelé également « fièvre des marais », est une maladie infectieuse due à un parasite du genre Plasmodium, propagée par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles.

1847

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L'année 1847 est une année commune qui commence un vendredi.

Novembre 1847

Novembre 1847

Andrew Scott Waugh

Andrew Scott Waugh

Andrew Scott Waugh est un major-général de l'armée britannique et un géomètre. Il est connu pour avoir donné le nom de son prédécesseur au poste d'arpenteur général de l'Inde, George Everest, au plus haut sommet du monde en 1865.

Géomètre-expert

Géomètre-expert

Le géomètre-expert est une personne exerçant un métier qui consiste, en résumé, à établir différentes mesures touchant les propriétés foncières. Le terme « géomètre » vient des mots grecs γῆ / gê, la terre, et μέτρον / métron, la mesure.

Kangchenjunga

Kangchenjunga

Le Kangchenjunga est un sommet de l'Himalaya, sur la frontière indo-népalaise, à l'est du Népal, entre le district de Taplejung et l'État indien du Sikkim où il peut être vu notamment de la capitale Gangtok. Avec une altitude de 8 586 mètres, c'est le troisième plus haut sommet sur Terre, après l'Everest et le K2, et le point culminant de l'Inde. Jusqu'en 1852, il fut considéré comme le plus haut sommet du monde.

Populations et traditions

Vue sur l'Everest depuis le monastère de Rongbuk, lieu sacré du bouddhisme tibétain situé à 5 100 mètres d'altitude au Tibet.
Vue sur l'Everest depuis le monastère de Rongbuk, lieu sacré du bouddhisme tibétain situé à 5 100 mètres d'altitude au Tibet.

La région de l'Everest est la terre des Sherpas, groupe ethnique qui a migré du Tibet à 2 000 kilomètres de leur habitat actuel au nord-est du Népal il y a 500 ans environ. Ils occupent désormais principalement les deux régions de Solu et de Khumbu. Douze clans distincts peuplent cette dernière. Les Sherpas sont notamment 2 500 à vivre au sein du parc national de Sagarmatha. Ils parlent un dialecte tibétain et pratiquent très majoritairement un bouddhisme tibétain empli de superstitions, de croyances et de cérémonies issues d'un mélange de traditions animistes et de religion Bön. Ce sont traditionnellement des agriculteurs, des pasteurs et des commerçants adaptés à la vie en haute altitude et qui se déplacent souvent à l'aide d'animaux tels que des yaks et des dzos. Depuis plusieurs décennies, ils profitent du tourisme et se sont spécialisés comme porteurs lors des expéditions au sommet des plus hautes montagnes, l'Everest en tête. Ils sont reconnus comme des hommes forts, endurants et courageux. Ils sont toutefois régulièrement remplacés par des Rai, des Tamang ou des Gurung[34],[90].

Vue sur un stûpa et des drapeaux de prières depuis le camp de base.
Vue sur un stûpa et des drapeaux de prières depuis le camp de base.

L'Everest est une montagne sacrée pour les Sherpas. Ils pensent qu'elle abrite des esprits, des démons mais aussi des arbres[91]. Elle serait également le siège de Jomo Miyo Sangma Lang, l'une des « cinq sœurs de la longue vie » qui fournissent de la nourriture aux habitants du haut des cinq plus hauts sommets himalayens[92]. Le maître bouddhiste Padmasambhava aurait organisé une course jusqu'au sommet de l'Everest. Après quelque temps de méditation et de combat contre les démons, il aurait défié un des lamas de la religion Bön afin de déterminer qui était le plus puissant. Padmasambhava aurait été transporté vers le sommet par un rayon de lumière et le lama, vaincu, y aurait laissé son tambour. Depuis, chaque fois qu'une avalanche se produit jusque dans la vallée, les Sherpas jouent du tambour pour chasser les esprits.

Avant toute ascension, les Sherpas pratiquent la pūjā, une cérémonie pour vénérer les victimes de la montagne, apaiser leurs pensées, tranquilliser leur âme et demander la clémence aux esprits de la montagne. Entre Dingboche et le Lobuche, sur le chemin du camp de base, un cimetière a été construit en l'hommage aux victimes des ascensions. Chacune est représentée par un cairn. Des stûpas, des moulins et drapeaux de prières, ainsi que des mantras sont présents au pied de l'Everest pour pratiquer les cérémonies.

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Monastère de Rongbuk

Monastère de Rongbuk

Le monastère de Rongbuk est un monastère du bouddhisme tibétain fondé en 1902 situé au pied de l'Everest à 5 019 mètres d'altitude dans le comté de Tingri de la préfecture de Chigatsé dans la région autonome du Tibet en République populaire de Chine.

Bouddhisme tibétain

Bouddhisme tibétain

Le bouddhisme tibétain est une branche du bouddhisme qui s'est développée au Tibet à partir du VIIe siècle. Comme dans toutes les régions bouddhistes, les trois véhicules du bouddhisme, le hinayana, le mahayana et le vajrayāna existent. La principale forme du bouddhisme tibétain est cependant le bouddhisme tantrique, autre nom du vajrayāna intégrant des aspects principaux des deux autres branches.

Ethnie

Ethnie

Une ethnie ou un groupe ethnique est une population humaine ayant en commun une ascendance, une histoire, une mythologie, une culture, une langue ou un dialecte, un mode de vie ; bien souvent plusieurs de ces éléments à la fois. L'appartenance à une ethnie ou ethnicité est ainsi liée à un patrimoine culturel commun, que ce soit la tradition, les coutumes, le rôle social, l'origine géographique, l'idéologie, la philosophie, la religion, la cuisine, l'habillement, la musique… Revendiquée par la population concernée elle-même, cette appartenance est alors une définition indigène ; émise par des personnes extérieures à cette population, c'est alors une définition exogène. Les deux définitions peuvent se recouper partiellement ou entièrement.

Népal

Népal

Le Népal, en forme longue la république démocratique fédérale du Népal, est un pays enclavé de l'Asie du Sud, bordé par la Chine au nord et par l'Inde sur le reste de ses frontières. En termes de superficie, la majorité du pays se situe dans l'Himalaya mais une partie s'étend également sur la plaine indo-gangétique. A l'est, le pays est séparé du Bangladesh par le corridor de Siliguri et du Bhoutan par l'état du Sikkim (Inde).

Khumbu

Khumbu

Le Khumbu est une des trois régions du Népal avec le Solu et le Pharak qui compose la zone de peuplement principal des Sherpas dans l'Himalaya. Il fait partie du district de Solukhumbu et inclut le village de Namche Bazar.

Parc national de Sagarmatha

Parc national de Sagarmatha

Le parc national de Sagarmatha est une région protégée du nord-est du Népal, dans l'anchal de Sagarmatha près de la frontière tibétaine. Il contient une partie de l'Himalaya et la partie sud du mont Everest. Ce parc fut créé le 19 juillet 1976 et fut inscrit au patrimoine mondial en 1979. Sagarmatha est le nom népalais du mont Everest qui signifie « la déesse mère du ciel » en sanskrit.

Croyance

Croyance

La croyance est le fait d'attribuer une valeur de vérité à une proposition ou un énoncé. Le mot peut désigner tantôt le contenu de ce qui est cru, comme dans l'exemple donné par Pascal Engel « croire que le Père Noël existe », tantôt l'attitude ou l'état psychologique de celui qui croit. Le terme de croyance peut indiquer selon le contexte, une adhésion faible, une incertitude quant à un fait ou un énoncé, ou bien une forte conviction, comme pour la foi. Une croyance peut être plus ou moins fondée, plus ou moins justifiée : un préjugé, une opinion, une hypothèse scientifique, une induction sont différentes croyances. Le CNRTL indique que la croyance est une « certitude plus ou moins grande par laquelle l'esprit admet la vérité ou la réalité de quelque chose ».

Cérémonie

Cérémonie

Une cérémonie est un ensemble d’activités, emplie de signification rituelle, qui se déroule pour une occasion spéciale.

Animisme

Animisme

L’animisme est la croyance en un esprit, une force vitale, qui anime les êtres vivants, les objets mais aussi les éléments naturels, comme les pierres ou le vent, ainsi qu'en des génies protecteurs.

Bön

Bön

Le terme bön, désigne trois traditions religieuses tibétaines distinctes, selon le tibétologue norvégien Per Kværne :tout d'abord une religion tibétaine préexistant au bouddhisme et qui est supplantée par celui-ci aux VIIIe et IXe siècles, lors de l'expansion de l'Empire tibétain fondé par Songtsen Gampo, sous l'influence du Népal et de la Chine ayant le bouddhisme comme foi dominante. L'interdiction du bouddhisme par le dernier empereur, Langdarma mène au retour au bön comme religion d'État. Il sera assassiné par un moine bouddhiste, ce qui marquera la fin de l'Empire ; ensuite une religion syncrétique qui apparaît au Tibet aux Xe et XIe siècles, lors de l'Ère de la fragmentation, pendant laquelle différents seigneurs de la guerre se livrèrent bataille pour le contrôle du territoire, époque où le bouddhisme se propagea de nouveau à partir de l'Inde pour devenir la foi dominante ; enfin, le vaste corpus de croyances populaires, souvent mal définies, dont la divination, qui ne sont pas d'origine bouddhique et sont communes aux adeptes du bön ou bönpos et aux bouddhistes.

Agriculture

Agriculture

L’agriculture est un processus par lequel les êtres humains aménagent leurs écosystèmes et contrôlent le cycle biologique d'espèces domestiquées, dans le but de produire des aliments et d'autres ressources utiles à leurs sociétés. Elle désigne l’ensemble des savoir-faire et activités ayant pour objet la culture des sols, et, plus généralement, l’ensemble des travaux sur le milieu naturel permettant de cultiver et prélever des êtres vivants utiles à l’être humain.

Commerce

Commerce

Le commerce désigne l'activité économique d'achat et de revente de biens et de services, en particulier l'achat dans le but de revendre avec un profit ou un bénéfice.

Activités

Alpinisme

Carte des voies d'ascensions ouvertes dans les trois faces de l'Everest par différentes expéditions entre 1924 et 1996.
Carte des voies d'ascensions ouvertes dans les trois faces de l'Everest par différentes expéditions entre 1924 et 1996.

L'Everest présente deux voies d'ascension principales, l'arête Sud-Est par le Népal et l'arête Nord-Est par le Tibet, ainsi que de nombreux autres itinéraires. Des deux itinéraires principaux, l'arête du Sud-Est est techniquement le plus facile et donc le plus fréquenté. Emprunté par Edmund Hillary et Tensing Norgay en 1953, il fut le premier à avoir été reconnu parmi les quinze itinéraires[93] identifiés en 1996. Cependant, la décision d'emprunter cette première voie est motivée par des raisons géopolitiques et non par des choix techniques puisque la frontière chinoise était fermée aux étrangers depuis 1949. Le , l'Italien Reinhold Messner est le premier à atteindre le sommet en solitaire, sans assistance respiratoire ni autre soutien supplémentaire. Il emprunte l'itinéraire plus difficile du nord-ouest via le col Nord de la face Nord et le Grand couloir. Il réalise toute l'ascension seul pendant trois jours depuis son camp de base à 6 500 mètres d'altitude. Cet itinéraire est reconnu comme le huitième itinéraire permettant d'atteindre le sommet.

La plupart des tentatives sont effectuées aux mois d'avril et mai avant la mousson d'été. À ce moment de l'année, un changement du courant-jet réduit les vitesses moyennes de vent en haute altitude. D'autres tentatives sont réalisées après la mousson aux mois de septembre et octobre mais la neige tombée pendant la mousson et des conditions météorologiques plus instables rendent l'ascension plus difficile.

Les pionniers laissent désormais la place à la génération du business lucratif. Des dizaines d'opérateurs proposent des expéditions jusqu'au sommet moyennant des sommes pouvant approcher les 50 000 à 70 000 dollars[94]. Ces expéditions commerciales devenues la norme durent environ deux mois, transformant les camps de base en véritables villes éphémères. La démocratisation des technologies permettant une acclimatation à domicile, grâce notamment à des tentes hypoxiques, tend à réduire cette durée.

Voies d'accès

Arête Sud-Est

L'ascension par l'arête Sud-Est commence par un trek jusqu'au camp de base situé à 5 380 mètres d'altitude sur le versant Sud de l'Everest, au Népal. Les expéditions voyagent habituellement par les airs de Katmandou jusqu'à Lukla situé à 2 860 mètres d'altitude et passent par Namche Bazar. De là, les grimpeurs montent jusqu'au camp de base. Cette marche d'approche prend habituellement de six à huit jours, servant ainsi de voyage d'acclimatation en altitude afin d'éviter le mal aigu des montagnes. L'équipement et l'approvisionnement sont acheminés par des yaks, des dzos (croisement entre un yak et une vache) ou des porteurs jusqu'au camp de base sur le glacier du Khumbu. Quand Hillary et Tensing ont réalisé l'ascension de l'Everest en 1953, ils étaient partis directement de la vallée de Katmandou, terminus avant le long déplacement à pied vers le camp de base[réf. nécessaire].

Les grimpeurs passent en général deux semaines au camp de base afin de s'acclimater à l'altitude. Pendant ce temps, les Sherpas et quelques membres de l'expédition installent des cordes fixes et des échelles dans la cascade de glace de Khumbu connue également sous le nom de Ice Fall. Séracs, crevasses et blocs de glace font de ce passage l'un des plus dangereux de l'ascension. De nombreux grimpeurs et Sherpas ont péri dans ce secteur de l'itinéraire d'ascension. Pour réduire le risque, les grimpeurs commencent habituellement leur montée bien avant l'aube quand les températures encore basses maintiennent par le gel la plupart des blocs de glace. Un itinéraire alternatif s'affranchissant de la remontée de la cascade de glace est réalisé et dévoilé à la presse en 2021 par une équipe d'alpinistes français sous la direction de Marc Batard. Privilégiant les passages rocheux pour atteindre le camp I, il est prévu qu'il soit doté d'équipements de franchissement identiques à ceux d'une via ferrata[95],[96].

Vue depuis le bas de la cascade de glace du Khumbu.
Vue depuis le bas de la cascade de glace du Khumbu.

Au-dessus de la cascade de glace se situe le camp I à 6 065 mètres d'altitude[97] à partir duquel les grimpeurs remontent la « combe Ouest », en anglais Western Cwm, au pied du Lhotse, où le camp II ou camp de base avancé (Advanced Base Camp ou ABC) est établi à 6 500 mètres d'altitude. Cette vallée glaciaire qui s'élève doucement est barrée d'énormes crevasses en son centre qui empêchent l'accès aux parties supérieures du glacier. Les grimpeurs sont obligés de passer sur le côté droit, près du pied du Nuptse, le long d'un passage étroit connu sous le nom de Nuptse corner. Cette vallée est également appelée « vallée du silence » du fait de sa configuration qui protège du vent. Malgré l'altitude élevée, par un jour clair et sans vent, la chaleur peut devenir difficilement supportable pour des grimpeurs[97].

Du camp II, les grimpeurs montent sur les pentes du Lhotse à l'aide de cordes fixes jusqu'au camp III, situé sur un petit plateau à 7 470 mètres d'altitude. De là, il reste encore 500 mètres de dénivelé à gravir pour atteindre le col Sud où se trouve le camp IV à 7 920 mètres d'altitude. Du camp III au camp IV, les grimpeurs sont confrontés à deux difficultés majeures : l'« éperon des Genevois » et la « Bande jaune ». L'éperon des Genevois est une nervure formée par une enclume de roche noire surnommée ainsi par une expédition suisse en 1952. La Bande jaune est une section de marbres qui nécessite généralement une centaine de mètres de cordes fixes pour la traverser[97].

À partir du camp IV au col Sud, les grimpeurs entrent dans la « zone de la mort » : en raison de l'altitude, le fonctionnement des organes humains se détériore inexorablement et le temps passé dans cette zone doit être réduit au minimum. Les grimpeurs commencent généralement l'assaut final autour de minuit. Il leur reste encore plus de 900 mètres de dénivelé qu'il est recommandé de réaliser en dix à douze heures à cette altitude. Les grimpeurs atteindront d'abord le « balcon » à 8 400 mètres d'altitude, une petite plate-forme où ils peuvent se reposer et contempler les crêtes au sud et à l'est dans les premières lueurs de l'aube. Poursuivant leur ascension de l'arête, ils sont alors confrontés à une série de ressauts rocheux qui les incitent souvent à traverser vers l'est dans un épais manteau neigeux où le risque d'avalanche est élevé. À 8 750 mètres d'altitude, un petit dôme de glace et de neige marque le sommet Sud[97].

Du sommet Sud, les grimpeurs suivent l'arête Sud-Est, arête très effilée le long de ce qui est connu sous le nom de la « traversée de la corniche ». C'est la section la plus exposée de l'ascension car un faux pas vers la gauche enverrait le grimpeur 2 400 mètres en contrebas au pied de la face Sud, tandis qu'un faux pas vers la droite et le grimpeur dévalerait les 3 050 mètres de la face du Kangshung sur le versant septentrional, côté tibétain. À la fin de cette traversée, c'est la dernière difficulté : le « ressaut Hillary », un mur de roche de douze mètres de haut à 8 760 mètres d'altitude. Hillary et Tensing furent les premiers à surmonter cet obstacle, avec l'équipement rudimentaire de l'époque et sans cordes fixes. De nos jours, la plupart des grimpeurs traversent ce passage en utilisant des cordes fixes que des Sherpas ont préalablement installées. À partir de là, l'ascension jusqu'au sommet, relativement aisée, traverse des pentes douces mais particulièrement exposées. Toutefois, les grimpeurs doivent également traverser un passage rocheux où s'entremêlent de vieilles cordes fixes[réf. nécessaire], ce qui représente un réel danger pour les grimpeurs susceptibles de se hisser aux poignées jumar et de s'assurer sur du matériel usé par le temps et les intempéries.

Les grimpeurs passent en général moins d'une demi-heure sur le toit du monde car ils doivent impérativement redescendre au camp IV avant la nuit, en restant particulièrement attentifs aux conditions météorologiques qui se dégradent souvent dans l'après-midi ainsi qu'à leur réserve d'oxygène[réf. souhaitée].

Vue panoramique sur le glacier de Ngozumpa avec l'Everest au centre, en arrière-plan, masquant un lever de soleil.
Vue panoramique sur le glacier de Ngozumpa avec l'Everest au centre, en arrière-plan, masquant un lever de soleil.
Arête Nord-Est
Vue de la face Nord de l'Everest depuis le Tibet.
Vue de la face Nord de l'Everest depuis le Tibet.

L'ascension de l'arête Nord-Est de l'Everest commence par la face Nord du côté tibétain en Chine. Le camp de base situé à 5 180 mètres d'altitude sur la moraine du glacier du Rongbuk est accessible après un trek. Pour atteindre le camp II, les grimpeurs empruntent la moraine du glacier oriental de Rongbuk jusqu'au pied du Changtse à environ 6 100 mètres d'altitude. Le camp III (ABC — camp de base avancé) est situé sous le col Nord à 6 500 mètres d'altitude. Pour atteindre le camp IV au col Nord à 7 010 mètres d'altitude, les grimpeurs remontent le glacier au pied du col où des cordes fixes sont généralement installées. Du col Nord, les grimpeurs s'élèvent sur l'arête rocheuse Nord jusqu'au camp V à environ 7 775 mètres d'altitude. L'itinéraire emprunte la face Nord avant d'atteindre l'emplacement du camp VI à 8 230 mètres d'altitude. Du camp VI, les grimpeurs entament l'assaut final du sommet[98].

Les grimpeurs doivent d'abord parcourir l'itinéraire via trois bandes rocheuses connues sous les noms de « premier ressaut » de 8 500 à 8 534 mètres d'altitude, « deuxième ressaut » de 8 577 à 8 626 mètres d'altitude et « troisième ressaut » de 8 690 à 8 800 mètres d'altitude. Au-dessus, la voie remonte les pentes sommitales entre 50 et 60 degrés[98].

Face du Kangshung

Un autre itinéraire moins fréquenté et plus dangereux passe par la face est de l'Everest. Cette face rocheuse fait 3 350 mètres de dénivelé[21]. La première ascension par cet itinéraire est réalisée en 1983 par une équipe américaine. Elle débute par une longue marche d'approche par le glacier de Kangshung. Arrivé au pied de la face Est, le grimpeur doit se préparer à affronter plus de 3 000 mètres de dénivelé de parois verglacées, exposées aux avalanches. L'isolement de cette face est tel qu'une retraite serait aléatoire. George Mallory avait d'ailleurs noté dans son carnet d'expédition : « D'autres hommes, moins sages, pourraient tenter cette face, mais clairement, ce n'est pas pour nous »[99].

Statistiques

Carte figurative de l'augmentation du flux de touristes dans la région de l'Everest entre 1980 et 2000.
Carte figurative de l'augmentation du flux de touristes dans la région de l'Everest entre 1980 et 2000.

Entre 1921 et 2006, plus de 14 000 alpinistes ont participé à des expéditions sur l'Everest, dont un peu plus de 6 000 Sherpas[100]. Au , 9 262 personnes[101] sont parvenues au sommet depuis l'exploit d'Edmund Hillary et Tensing Norgay, dont 286 femmes. Le Népal est en tête du « palmarès » puisqu'il comptabilise 2 264 alpinistes au sommet ; il est suivi des États-Unis avec 536, de la Chine avec 299, du Royaume-Uni avec 264 et du Japon avec 169[102]. 59 % des ascensions réussies ont lieu par le col Sud et l'arête Sud-Est contre 39 % par le col Nord et l'arête Nord-Est[103]. Seuls 142 alpinistes sont parvenus au sommet sans assistance respiratoire[104]. On déplore cependant 219 alpinistes décédés depuis 1922[105].

Le record de vitesse absolu d'une ascension, avec assistance respiratoire, est de 8 heures et 10 minutes détenu depuis le par le Sherpa Pemba Dorjie[106]. La plus jeune personne au sommet est un Américain de 13 ans, Jordan Romero, qui fit l'ascension en 2010 avec son père[107] suivi, peu de temps après, d'une Népalaise âgée de 15 ans. Depuis 2008, le Japonais Yūichirō Miura est officiellement reconnu comme étant la personne la plus âgée à avoir atteint le toit du monde, à l'âge de 76 ans, malgré deux opérations du cœur, alors que le Népalais Min Bahadur Sherchan, arrivé deux jours auparavant au sommet, n'a pu prouver qu'il était âgé de 77 ans[108]. Yūichirō Miura renouvelle son record 5 ans plus tard, en atteignant le sommet le à l'âge de 80 ans[109]. Tamae Watanabe devient, en , la femme la plus âgée à gravir l'Everest, à l'âge de 63 ans. Dix ans plus tard, elle bat à nouveau ce record en gravissant l'Everest à l'âge de 73 ans[110].

Controverse

Pollution

Point de passage obligé de l'itinéraire classique vers le sommet, le col Sud est devenu une véritable décharge. Les expéditions y abandonnent matériel et déchets qui réapparaissent à la fonte des plaques de neige. Mandatée par le gouvernement népalais et l'UNESCO, une équipe dirigée par l'alpiniste Pierre Royer a entrepris un grand nettoyage au printemps 1993. Au mois de mai, l'expédition, avec une vingtaine de Sherpas, a redescendu huit tonnes de déchets (bouteilles d'oxygène, plastiques, verres, toiles, etc.)[111].

Le gouvernement népalais essaye de lutter contre cette pollution : chaque expédition est désormais tenue de prouver qu'elle n'a pas abandonné son matériel, sous peine de perdre une caution de 4 000 dollars. En , il annonce qu'à partir du mois suivant, tout alpiniste doit redescendre huit kilogrammes de déchets en plus de son propre matériel, sous peine de poursuites[112],[113].

Mortalité, éthique et abandon des cadavres

Green Boots est le surnom donné au cadavre non identifié d'un alpiniste devenu un repère funèbre pour les expéditions s'attaquant à l'Everest. Il s'agit d'un homme mort probablement lors de la tempête de 1996 ou au début des années 2000. Sa dépouille, abandonnée sur le terrain, est devenue le symbole du manque de solidarité qui sévit parfois dans le milieu de l'alpinisme.

En 2006, David Sharp meurt lors de l'ascension de l'Everest. Alors qu'il est en difficulté, il est ignoré par une quarantaine de grimpeurs qui choisissent de poursuivre leur ascension, ce qui provoque une polémique sur l'éthique des grimpeurs et qui perdure en 2012, les alpinistes progressant au milieu de cadavres d'expéditions précédentes voire d'alpinistes mourants[114]. L'abandon de David Sharp est vivement critiqué par Edmund Hillary. Environ 150 cadavres parsèment les pentes sommitales, la plupart sur les voies d'accès, et selon Mike Dillon, un cinéaste australien, toutes les personnes ayant atteint le sommet par la voie nord en 2006 ont déclaré en avoir vu[115]. En 2010, quand a lieu une expédition d'enlèvement des cadavres, l'organisateur commente l'abandon de Sharp comme « allant à l'encontre de toutes les valeurs de l'alpinisme »[116].

En 2012, victime de son succès et des systèmes de routage météo qui permettent d'anticiper de plusieurs jours les créneaux de beau temps, l'ascension de l'Everest est parfois la scène d'encombrements, jusqu'à 200 alpinistes faisant la queue pendant des heures pour pouvoir gravir la partie terminale avant le sommet, attente fatale à plusieurs alpinistes dans la « zone de mort ». L'État népalais impose à tout étranger, pour escalader chaque haute montagne, une « autorisation de sommet », sorte de permis d'ascension coûtant 18 000 euros en 2014[117] et autorise une trentaine d'expéditions, soit plus de 700 personnes[118]. Les tarifs pour l'ascension peuvent atteindre les 200 000 dollars avec des grimpeurs de moins en moins expérimentés. Les alpinistes doivent toujours enjamber des corps lors de l'ascension[119]. En 2013, les cadavres sont décrits comme « balisant » l'itinéraire le plus utilisé[120]. Fin , le nombre de grimpeurs essayant d’atteindre le sommet au cours de la même journée crée un bouchon qui provoque la mort de plusieurs alpinistes[121].

En 2014, au moins 13 sherpas meurent dans le plus grand accident survenu sur l'Everest depuis la saison d'alpinisme 1996 sur l'Everest. Les avalanches provoquées par le séisme du 25 avril 2015 font à nouveau de nombreuses victimes parmi les alpinistes étrangers et les sherpas.

Protection environnementale

Le versant népalais de l'Everest est classé depuis le au sein du parc national de Sagarmatha qui s'étend sur 114 800 hectares, recouvrant une grande partie de la région de Khumbu, au nord-est du pays. 69 % de la superficie du parc se situe au-dessus de 5 000 mètres d'altitude et s'avère pratiquement stérile. Le reste est constitué de 28 % de prairies d'altitude et de 3 % de forêts, constituant six des onze biotopes identifiés au Népal. Le parc a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1979[34].

La réserve naturelle du Qomolangma est une réserve de biosphère située en Chine sur la partie septentrionale de l'Everest[122]. L'once ou léopard des neiges est l'emblème de la réserve naturelle du Qomolangma[123].

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Alpinisme

Alpinisme

L’alpinisme est une pratique sportive consistant à effectuer des ascensions sur des terrains aux reliefs de type alpin.

Edmund Hillary

Edmund Hillary

Edmund Percival « Ed » Hillary est un alpiniste, explorateur et philanthrope néo-zélandais, né le 20 juillet 1919 à Auckland où il est mort le 11 janvier 2008. Le 29 mai 1953, lors d'une expédition britannique dirigée par le général de brigade John Hunt, Edmund Hillary et le Sherpa Tensing Norgay sont les premiers hommes à gravir l'Everest. De 1985 à 1988, il exerce les fonctions de haut-commissaire de la Nouvelle-Zélande en Inde et au Bangladesh et, simultanément, d'ambassadeur au Népal.

1953

1953

L'année 1953 est une année commune qui commence un jeudi.

1996

1996

L'année 1996 est une année bissextile qui commence un lundi.

Géopolitique

Géopolitique

La géopolitique est l'étude des effets de la géographie sur la politique internationale et les relations internationales. C'est une méthode d'étude de la politique étrangère pour comprendre, expliquer et prédire le comportement politique international à travers les variables géographiques. Il s'agit notamment des études régionales, du climat, de la topographie, de la démographie et des ressources naturelles.

1949

1949

L'année 1949 est une année commune qui commence un samedi.

Août 1980

Août 1980

1980

1980

L'année 1980 est une année bissextile qui commence un mardi.

Italie

Italie

L'Italie, en forme longue la République italienne, est un pays d'Europe du Sud correspondant physiquement à une partie continentale, une péninsule située au centre de la mer Méditerranée et une partie insulaire constituée par les deux plus grandes îles de cette mer, la Sicile et la Sardaigne, et beaucoup d'autres îles plus petites — hormis la Corse, cédée par la République de Gênes à la France en 1768. Elle est rattachée au reste du continent par le massif des Alpes. Le territoire italien correspond approximativement à la région géographique homonyme.

Col Nord

Col Nord

Le col Nord réfère au col de montagne de l'arête occidentale de l'Everest. Il est aussi connu par son nom tibétain Chang La ou Beiao La en chinois. Les expéditions qui tentent l'ascension de l'Everest par l'arête Nord-Est du côté Tibétain depuis Changtse au Tibet y installent un bivouac.

Mousson

Mousson

La mousson est un mot qui provient de l'arabe mawsim et qui signifie saison, désignant notamment la saison favorable à la navigation vers l'Inde dans l'océan Indien. C'est un flux de masses d'air, originaires d'un hémisphère géographique et qui s'intègre dans la circulation du second hémisphère. Au sens strict, mousson ne s'applique qu'au climat indien, mais le concept s'est élargi.

Courant-jet

Courant-jet

Un courant-jet ou courant d’altitude, aussi couramment désigné par sa dénomination anglophone de jet stream, est un courant d'air rapide et confiné que l'on trouve dans l'atmosphère de certaines planètes telles que la Terre. Les courants-jets sont situés à proximité de la tropopause, entre la troposphère et la stratosphère, généralement entre 7 et 16 kilomètres au-dessus du niveau de la mer. Les courants-jets ont plusieurs milliers de kilomètres de longueur, quelques centaines de large et seulement quelques kilomètres d'épaisseur. La majeure partie des courants-jets se trouvant sur Terre sont des vents d'ouest. Leur trajet a typiquement une forme méandreuse ; les courants-jets peuvent démarrer, s'arrêter, se diviser en deux voire plus, se combiner en un seul courant ou circuler dans plusieurs directions.

Dans la culture

Dans une chanson intitulée simplement Everest, Ani DiFranco oppose la profondeur du Pacifique à la hauteur de la montagne et Cliff Richard affirme dans Climbing Up Mount Everest que l'escalader est comme de ramper inconscient jusqu'à Memphis ou de creuser un trou jusqu'en Chine pour découvrir que l'être aimé ne vous aime plus.

L'auteur-compositeur-interprète Fabien Martin a sorti en 2003 un album et une chanson intitulés Ever Everest.

Pour le cœur le visage
Parfois j'envisage
Un paysage
Ever Everest
Rien n' s'efface
Les nuits passent
Et les rêves restent

En 2013, le groupe de musique belge Girls in Hawaii a sorti un album qui s'intitule Everest et dans lequel se trouve Mallory's height, une chanson évoquant l'histoire de George Mallory.

L'aventure funeste de George Mallory et Andrew Irvine a inspiré plusieurs œuvres (Mallory & Irvine - À la recherche des fantômes de l'Everest), certaines plus romancées. Ainsi la fiction Le Sommet des dieux est un manga qui raconte la découverte, par un photographe et alpiniste japonais, de l'appareil photographique de Mallory ; le héros espère ainsi résoudre le doute concernant l'arrivée au sommet de George Mallory et Andrew Irvine[124] au cours de leur ascension en 1924.

L'expédition qui a vaincu le sommet en 1953 a également fait l'objet d'un livre d'Edmund Hillary, Au sommet de l'Everest : Il y a 50 ans l'Everest, l'expédition qui a vaincu le toit du monde, ainsi qu'un documentaire titré La Conquête de l'Everest sorti en 1954.

D'autres alpinistes ont depuis livré leur propre expérience. Les événements de la saison d'alpinisme 1996 sur l'Everest ont motivé plusieurs récits de la part des rescapés et inspiré de nombreuses adaptations bibliographiques et cinématographiques, souvent adaptées de ces témoignages : Mort sur le toit du monde et Everest sont ainsi tirés du livre autobiographique de Jon Krakauer, Tragédie à l'Everest.

Les Enfants de l'Everest, de National Geographic, fait un tour d'horizon des exploits accomplis vers le sommet.

Everest Ascent est un jeu vidéo d'aventure sorti en 1983 dont le but était d'atteindre le sommet en moins de vingt jours en gérant correctement ses ressources pour conserver ses Sherpas[125].

Il apparaît aussi dans le film 2012. Les arches manquent d'entrer en collision avec sa face Nord.

Dans le film français L'Ascension, tiré d'une histoire vraie, Samy Diakhaté gravit l'Everest sans aucune expérience.

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Chanson

Chanson

Une chanson, ou un chant, est une œuvre musicale composée d'un texte et d'une mélodie destinée à être interprétée par la voix humaine. Cette interprétation peut se faire sans accompagnement instrumental, c'est-à-dire a cappella, ou au contraire être accompagnée d'un ou plusieurs instruments. Elle peut être à une voix (monodie) ou à plusieurs (polyphonie) comme dans une chorale.

Ani DiFranco

Ani DiFranco

Ani DiFranco, née le 23 septembre 1970, est une chanteuse, guitariste autrice-compositrice progressiste et féministe américaine d'origine italienne.

Cliff Richard

Cliff Richard

Cliff Richard, né Harry Rodger Webb le 14 octobre 1940 à Lucknow (Inde), est un chanteur de rock britannique.

Chine

Chine

La Chine, en forme longue la république populaire de Chine (RPC), également appelée Chine populaire et Chine communiste, est un pays d'Asie de l'Est. Avec plus de 1,4 milliard d'habitants, soit environ un sixième de la population mondiale, elle est, en 2020, le pays le plus peuplé du monde. Elle compte six agglomérations de plus de dix millions d'habitants : la capitale Pékin, Shanghai, Chongqing, Tianjin, Canton et Shenzhen, ainsi que plus de trente villes d'au moins deux millions d'habitants. Avec une superficie de 9 600 000 km2 selon l'ONU ou de 9 596 960 km2 selon The World Factbook, la Chine est également le plus grand pays d'Asie orientale et le troisième ou quatrième plus grand pays du monde par la superficie. La Chine s'étend des côtes de l'océan Pacifique au Pamir et aux Tian Shan, et du désert de Gobi à l'Himalaya et au nord de la péninsule indochinoise.

Auteur-compositeur-interprète

Auteur-compositeur-interprète

Un auteur-compositeur-interprète ou, au féminin, une auteure-compositrice-interprète ou autrice-compositrice-interprète, en abrégé ACI, est une personne qui écrit les paroles et compose la mélodie des chansons qu'elle interprète. La musique est généralement finalisée avec l'aide d'un arrangeur.

Fabien Martin

Fabien Martin

Fabien Martin est un auteur-compositeur-interprète français. De 2003 à 2008, il se forme à l'ACP La Manufacture Chanson.

2003

2003

L'année 2003 est une année commune qui commence un mercredi. C'est la 2003e année de notre ère, la 3e année du IIIe millénaire et du XXIe siècle et la 4e année de la décennie 2000-2009.

Album (musique)

Album (musique)

Un album de musique est une production phonographique distribuée au public sous forme de CD, de disque vinyle ou d'un ensemble de fichiers numériques, et regroupant un recueil de titres d'un ou plusieurs compositeurs, d'un chanteur, d'un groupe ou d'un musicien ou un ou plusieurs mixes d'un ou plusieurs DJ.

George Mallory

George Mallory

George Herbert Leigh Mallory, né le 18 juin 1886 à Mobberley dans le comté de Cheshire, et aperçu pour la dernière fois le 8 juin 1924 sur la crête nord de l'Everest, est un alpiniste britannique.

Andrew Irvine

Andrew Irvine

Andrew « Sandy » Irvine, né le 8 avril 1902 à Birkenhead en Angleterre, et aperçu pour la dernière fois le 8 juin 1924, est un alpiniste britannique. Il a disparu avec son compagnon George Mallory sur les pentes de l'Everest dans une tentative d'y réaliser la première ascension.

1924

1924

L'année 1924 est une année bissextile qui commence un mardi.

1953

1953

L'année 1953 est une année commune qui commence un jeudi.

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Articles connexes

Bibliographie

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  • Jon Krakauer, Tragédie à L'Everest, Éditions Guérin.
  • Henri Vernes, Les conquérants de l'Everest, Éditions Marabout Junior, Gérard & Co., 1953.

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. La base d'une montagne est un concept difficile à définir et il n'existe pas de méthode de calcul universellement acceptée. Néanmoins pour des montagnes comme le Mauna Kea ou le Denali qui s'élèvent au-dessus d'une plaine (sous-marine pour le premier), il est relativement aisé de calculer une hauteur moyenne à partir de la base. En revanche, pour des montagnes faisant partie de chaînes comme l'Everest, le concept est beaucoup plus difficile à définir. C'est pourquoi une comparaison de la hauteur par rapport à la base est toujours sujette à caution.
  2. En haute montagne, la priorité va à celui qui est le plus susceptible d'être sauvé.

Références

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International Standard Book Number

International Standard Book Number

L'International Standard Book Number (ISBN) ou Numéro international normalisé du livre est un numéro internationalement reconnu, créé en 1970, identifiant de manière unique chaque édition de chaque livre publié postérieurement à l’introduction de l’ISBN, quel que soit son support. Cet identifiant pérenne est destiné à simplifier la gestion pour tous les intervenants de la chaîne du livre. En 2007, le numéro ISBN est passé de 10 à 13 chiffres pour compatibilité avec le code-produit GTIN-13, base du code-barres universellement utilisé dans la distribution.

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