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Gène

Source: Wikipédia, mais plus beau visuellement
Représentation simplifiée d'un gène d'eucaryote (les exons sont les séquences présentes dans le transcrit mature, alors que les introns sont retirés pendant l'épissage). Ce gène peut aussi bien être codant que non codant.
Représentation simplifiée d'un gène d'eucaryote (les exons sont les séquences présentes dans le transcrit mature, alors que les introns sont retirés pendant l'épissage). Ce gène peut aussi bien être codant que non codant.

Un gène, du grec ancien γένος / génos (« génération, naissance, origine »)[1],[2], est, en biologie, une séquence discrète et héritable de nucléotides dont l'expression affecte les caractères d'un organisme. L'ensemble des gènes et du matériel non codant d'un organisme constitue son génome.

Un gène possède donc une position donnée dans le génome d'une espèce, on parle de locus génique. La séquence est généralement formée par des désoxyribonucléotides, et est donc une séquence d'ADN (par des ribonucléotides formant de l'ARN dans le cas de certains virus), au sein d'un chromosome. Elle s'exprime via la transcription, c'est-à-dire la copie de la séquence d'ADN en une molécule d'ARN. L'ARN peut ensuite subir la traduction, produisant une protéine (cas des gènes dits « codants », qui produisent des ARN messagers), ou bien être directement actif (cas des gènes dits « non-codants »). Dans les deux cas, l'ARN subit après sa transcription différentes étapes de maturation, avec en particulier l'épissage, qui consiste en l'excision de parties du transcrit que l'on appelle introns. L'ARN mature est donc composé des parties restantes, à savoir des exons. Selon que le gène est codant ou non, on pourra distinguer au sein des exons les parties codantes, appelées CDS, et les parties en amont et en aval des CDS, appelées respectivement 5'- et 3'-UTR. L'expression des gènes est un processus biologique régulé de différentes manières à chacune de ses deux grandes étapes (transcription et traduction), par des séquences dites « régulatrices » (enhancers, promoters, ou autres gènes, par exemple les gènes à micro-ARN).

Au cours de la vie de l'individu (une plante, un animal, une bactérie), des gènes peuvent acquérir des mutations dans leur séquence nucléotidiques ou dans leurs régions régulatrices, comme des SNP (modification d'un nucléotide) ou des INDEL (ajout ou retrait de nucléotides). Si ces mutations se transmettent, elle entraineront la présence au sein de la population de différents allèles du gène ou de la région régulatrice, et participeront à la diversité génétique de la population. L'ensemble des allèles des gènes et des régions régulatrices d'un individu constitue son génotype. Au cours du temps, ces allèles subissent la pression de la sélection naturelle et leur fréquence peut varier sous l'effet de la dérive génétique.

La transmission des allèles des gènes des individus parents à leur descendance est à l'origine de l'héritabilité des caractères phénotypiques (par exemple la taille ou la couleur des yeux). L'ensemble des caractères phénotypiques d'un individus forment son phénotype. Dans le détails, le phénotype d'un individu est influencé par son génotype, l'environnement dans lequel il évolue ou a évolué, et les interactions entre son génotype et l'environnement. Si certains caractères sont influencés par quelques gènes (caractères oligogéniques), voire plus rarement par un seul (caractères monogéniques), la plupart des caractères phénotypiques sont sous l'influence d'un grand nombre de gènes (on parle de caractères polygéniques). Un modèle dans lequel tous les gènes influeraient dans une certaine mesure les caractères a été proposé (modèle omnigénique)[3].

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Biologie

Biologie

La biologie est la science du vivant. Elle recouvre une partie des sciences de la nature et de l'histoire naturelle des êtres vivants.

Caractère phénotypique

Caractère phénotypique

Un caractère phénotypique, pour un organisme vivant, est un de ses aspects anatomique, physiologique, moléculaire ou comportemental, qui peut être analysé.

ADN non codant

ADN non codant

L’ADN non codant, parfois appelé improprement ADN poubelle ou ADN satellite, désigne l’ensemble des séquences du génome qui ne sont pas traduites en protéines. Une proportion très importante de la plupart des génomes eucaryotes est composée de cette classe d’ADN dont les fonctions biologiques sont mal connues et qui a été en partie sous-estimée.

Acide désoxyribonucléique

Acide désoxyribonucléique

L'acide désoxyribonucléique, ou ADN, est une macromolécule biologique présente dans presque toutes les cellules ainsi que chez de nombreux virus. L'ADN contient toute l'information génétique, appelée génome, permettant le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres vivants. C'est un acide nucléique, au même titre que l'acide ribonucléique (ARN). Les acides nucléiques sont, avec les peptides et les glucides, l'une des trois grandes familles de biopolymères essentiels à toutes les formes de vie connues.

Acide ribonucléique

Acide ribonucléique

L'acide ribonucléique ou ARN est un acide nucléique présent chez pratiquement tous les êtres vivants, et aussi chez certains virus. L'ARN est très proche chimiquement de l'ADN et il est d'ailleurs en général synthétisé dans les cellules à partir d'un segment d'ADN matrice dont il est une copie. Les cellules utilisent en particulier l'ARN comme un support intermédiaire des gènes pour synthétiser les protéines dont elles ont besoin. L'ARN peut remplir de nombreuses autres fonctions et en particulier intervenir dans des réactions chimiques du métabolisme cellulaire.

Chromosome

Chromosome

Un chromosome est un élément microscopique constitué d'une molécule d'ADN et de protéines, les histones et les protéines non histones. Il porte les gènes, supports de l'information génétique, transmis des cellules mères aux cellules filles lors des divisions cellulaires.

Acide ribonucléique messager

Acide ribonucléique messager

L'acide ribonucléique messager, ARN messager, ou ARNm, est une molécule intermédiaire d'acide ribonucléique (ARN), consistant en une copie transitoire d'une portion de l'ADN correspondant à un ou plusieurs gènes d'un organisme biologique. L'ARNm est utilisé comme intermédiaire par les cellules pour la synthèse des protéines. Le concept d'ARN messager a été émis puis démontré par Jacques Monod, François Jacob et leurs collaborateurs à l'Institut Pasteur en 1961, ce qui leur a valu le prix Nobel en 1965.

ARN non codant

ARN non codant

Un ARN non codant est un ARN, issu de la transcription de l'ADN, qui ne sera pas traduit en protéine par les ribosomes. L'importance quantitative et fonctionnelle des ARN non codants a été longtemps sous estimée. On en connaît aujourd'hui une grande diversité, et il semblerait qu'une partie importante des génomes soit transcrite en ARN, alors que, dans le génome humain par exemple, seulement 1,2 % de l'information de l'ADN est traduite en protéines.

Amplificateur (biologie)

Amplificateur (biologie)

Le terme amplificateur peut concerner une espèce animale, dont l'espèce humaine, dans le cadre d'une épidémiologie des maladies infectieuses, ou une région fonctionnelle de l'ADN dans le cadre de la biologie moléculaire.

Allèle

Allèle

Un allèle est une version variable d'un même gène, c'est-à-dire une forme variée qui peut être distinguée par des variations de sa séquence nucléotidique. Il existe généralement quelques allèles pour chaque gène, mais certains gènes possèdent plusieurs dizaines d'allèles. Les allèles d'une paire de chromosomes homologues peuvent être identiques, c'est l'homozygotie, ou différents, c'est l'hétérozygotie.

Diversité génétique

Diversité génétique

La diversité génétique désigne le degré de variétés des gènes au sein d'une même espèce, correspondant au nombre total de caractéristiques génétiques dans la constitution génétique de l'espèce. Elle décrit le niveau de la diversité intraspécifique. Elle se distingue de la variabilité génétique, qui mesure la variation des caractéristiques génétiques d'un individu, d'une population, d'une métapopulation, d'une espèce ou d'un groupe d'espèces.

Dérive génétique

Dérive génétique

La dérive génétique est l'évolution d'une population ou d'une espèce causée par des événements aléatoires, impossibles à prévoir. Du point de vue génétique, c'est la modification de la fréquence d'un allèle, ou d'un génotype, au sein d'une population, indépendamment des mutations, de la sélection naturelle et des migrations. La dérive génétique est causée par des événements aléatoires et imprévisibles, comme le hasard des rencontres des spermatozoïdes et des ovules, dans le cas d'une reproduction sexuée. La théorie de la dérive génétique a été établie par Motoo Kimura en 1968.

Historique

Théories pré-mendéliennes de l'hérédité

De nombreuses théories visant à expliquer l'hérédité des caractères (y compris des caractères acquis) ont été proposées depuis l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle, notamment par Anaxagore, Hippocrate ou Aristote.

La théorie de la préformation, dont Aristote est un précurseur[4], a connu un certain succès à partir du XVIIe siècle et jusqu'au XIXe siècle. Cette théorie proposait que l'individu existait avant sa naissance, sous une forme complète mais trop petite pour être observée, au sein du spermatozoïde ou de l'ovule[4]. Darwin de son côté, proposait dans sa théorie de la Pangenèse, héritière d'Hippocrate et en compétition avec la théorie de la préformation, que les cellules germinales consistent en une accumulation de « gemmules », sortes d'entités sécrétées par les cellules du corps, et qui héritaient donc de leurs caractères. La rencontre des deux cellules germinales lors de la fécondation assurait la transmission des caractères à travers leur mélange[5].

Mendel et la mise en évidence des « facteurs héréditaires »

Gregor Mendel est considéré comme le « père » de la génétique moderne grâce à ses observations sur la ségrégation de certains caractères sur des plants de pois au XIXe siècle.
Gregor Mendel est considéré comme le « père » de la génétique moderne grâce à ses observations sur la ségrégation de certains caractères sur des plants de pois au XIXe siècle.

Entre 1856 et 1863, à Brno dans l'Empire d'Autriche, Gregor Mendel (1822—1884) réalise plusieurs milliers de croisements de plants de pois au cours desquels il observe la façon dont certains caractères ségrègent[6]. De ses travaux, il tire 5 observations :

  1. Les caractères se présentent sous une forme bien définie, « discrète » : fleur blanche ou violette, plant de grande taille ou de petite taille ;
  2. Un individus hérite de deux facteurs pour chaque caractère, un par parent (on parlerait aujourd'hui d'allèles de gènes) ;
  3. Un des deux allèles est dominant, et le phénotype est le reflet de cet allèle dominant (ce qui explique que dans le point 1, il n'y a pas de fleur violet pâle et de plan de taille moyenne) ;
  4. Les deux facteurs se séparent lors de la formation des gamètes ;
  5. Les paires de facteurs (couleur et taille par exemple) se séparent de façon indépendantes, elles ne sont donc pas liées (toutes les combinaisons existent donc).
La loi de disjonction des allèles se représente souvent en utilisant un échiquier de Punnett.
La loi de disjonction des allèles se représente souvent en utilisant un échiquier de Punnett.

Ces 5 observations sont réunies pour former les 3 lois de Mendel :

  1. Loi d'uniformité des hybrides de première génération : si des parents qui diffèrent pour un caractère donné et qui sont homozygotes (c'est-à-dire qu'ils ont 2 allèles identiques) pour le facteur responsable de ce caractère sont croisés, tous les descendants (les F1) seront identiques pour ce caractère. Cela vient du fait que chaque individu F1 a reçu du même parent le facteur dominant d'une part, et le facteur récessif d'autre part ;
  2. Loi de disjonction des allèles : chaque gamète des individus F1 de la 1re loi reçoit un, et un seul, des deux facteurs hérités de leurs parents. Un individu F1 possède donc deux types de gamètes : un qui contient le facteur dominant, l'autre qui contient le facteur récessif. Le croisement des individus F1 produit donc une population d'individus F2 dans laquelle les génotypes se répartissent selon le ratio 1 : 2 : 1 (1 homozygote dominant / dominant, 2 hétérozygotes dominant / récessif, 1 homozygote récessif / récessif). Les phénotypes en revanche suivent un ratio 3 : 1 (3 ont un phénotype correspondant à l'allèle dominant, et 1 a un phénotype correspondant à l'allèle récessif — il s'agit de l'homozygote récessif/récessif). Ces ségrégations se représentent schématiquement à l'aide d'un échiquier de Punnett ;
  3. Loi d'indépendance de la transmission des caractères : elle correspond à l'observation 5., c'est-à-dire que les facteurs affectant différents caractères ségrègent de façon indépendante.

Les observations et lois de Mendel ne s'appliquent qu'à assez peu de caractères. Ils se présentent en effet rarement sous une forme bien définie (plant « grand » ou « petit »), et forment plutôt en population un continuum. Par exemple, lorsqu'on mesure leur taille, on observe une distribution continue plutôt qu'une distribution discrète.

Les caractères mendéliens correspondent à des caractères monogéniques, c'est-à-dire qu'ils ne sont influencés que par un seul gène, alors que la plupart des caractères sont polygéniques. De plus, des gènes peuvent présenter un lien génétique, c'est-à-dire que leurs allèles tendent à rester ensemble lors de la formation des gamètes. Lorsque la ségrégation d'un caractère ne suit pas les lois de Mendel, on parle d'hérédité non-mendélienne.

Les travaux de Mendel et ses résultats sont restés largement ignorés de son vivant, mais ont mis en évidence au début du XXe siècle par Hugo de Vries, Carl Correns et Erich von Tschermak-Seysenegg.

Découverte de l'ADN

Au cours des années 1940 et 1950, des expérimentations ont montré que l'acide désoxyribonucléique (ADN) était le support physique de l'information génétique[7],[8].

La structure de l'ADN a ensuite été étudiée par cristallographie aux rayons X grâce aux travaux de Rosalind Franklin et de Maurice Wilkins. La détermination de la structure a permis à James Watson et Francis Crick de proposer le modèle de la structure en double-hélice de l'ADN.

Finalement, les travaux de Seymour Benzer ont permis de montrer que les gènes correspondent à une portion linéaire d'ADN.

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Histoire de la génétique

Histoire de la génétique

L'histoire de la génétique retrace l'émergence et la progression de la science de l'hérédité, à travers plusieurs scientifiques et découvertes qui ont permis son avancement. Apparue au XIXe siècle avec les travaux de Gregor Mendel, la génétique connaît un essor important à partir de la fin du XIXe siècle ainsi qu'au cours du XXe siècle.

Anaxagore

Anaxagore

Anaxagore, dit « de Clazomènes » en Ionie, est un philosophe présocratique grec, né vers 500 et mort en 428 av. J.-C. à Lampsaque.

Hippocrate

Hippocrate

Hippocrate de Kos, ou simplement Hippocrate, né vers 460 avant J.-C. sur l’île de Kos et mort en 377 av. J.-C. à Larissa, est un médecin grec du siècle de Périclès, mais aussi philosophe, considéré traditionnellement comme le « père de la médecine ».

Aristote

Aristote

Aristote est un philosophe et polymathe grec de l'Antiquité. Il est avec Platon, dont il a été le disciple à l'Académie, l'un des penseurs les plus influents que le monde occidental ait connu. Il est aussi l'un des rares à avoir abordé presque tous les domaines de connaissance de son temps : biologie, physique, métaphysique, logique, poétique, politique, rhétorique, éthique et de façon ponctuelle l'économie. Chez Aristote, la philosophie, à l’origine « amour de la sagesse », est comprise dans un sens plus large comme recherche du savoir pour lui-même, interrogation sur le monde et science des sciences.

Charles Darwin

Charles Darwin

Charles Robert Darwin [tʃɑːlz ˈdɑːwɪn], né le 12 février 1809 à Shrewsbury dans le Shropshire et mort le 19 avril 1882 à Downe dans le Kent, est un naturaliste et paléontologue britannique dont les travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie avec son ouvrage L'Origine des espèces paru en 1859.

Pangenèse

Pangenèse

La pangenèse est le mécanisme hypothétique conçu par Charles Darwin pour expliquer l’hérédité. Exprimée d'abord en 1868 dans De la variation des animaux et des plantes à l'état domestique, cette théorie qui ne fait pas une distinction claire entre la transmission des caractères acquis et celle des caractères héréditaires, reprend la conception hippocratique selon laquelle l'ensemble de l'organisme participe à l'hérédité, mais en l'adaptant à la théorie cellulaire. La théorie des gemmules, qui s'est avérée erronée, a toutefois une importance en épistémologie - en attirant l'attention sur une masse de faits appelant explication.

Gemmules

Gemmules

Les Gemmules sont les particules hypothétiques porteuses de l'hérédité, imaginées par Charles Darwin dans le cadre de sa théorie de la Pangenèse. Le concept de gemmules apparaît pour la première fois dans son ouvrage de 1868 De la variation des animaux et des plantes à l'état domestique paru neuf ans après son œuvre fondatrice L'Origine des espèces.

Hérédité par mélange

Hérédité par mélange

La théorie de l'hérédité par mélange est une théorie de l'hérédité, aujourd'hui abandonnée, supposant que le phénotype d'un individu provienne du mélange dans certaines proportions des influences parentales. Ainsi, selon cette théorie, les caractères des parents se combinent dans la progéniture.

Gregor Mendel

Gregor Mendel

Johann Gregor Mendel O.S.A., né le 20 juillet 1822 et mort le 6 janvier 1884, est un moine catholique, puis abbé mitré de l'abbaye Saint-Thomas située à Brno, généticien et botaniste germanophone de nationalité autrichienne, communément reconnu comme le père fondateur de la génétique. Il est à l'origine de ce qui est actuellement appelé les lois de Mendel, qui définissent la manière dont les gènes se transmettent de génération en génération.

Lois de Mendel

Lois de Mendel

Les lois de Mendel sont trois lois concernant les principes de l'hérédité biologique, énoncées par le moine et botaniste de nationalité austro-hongroise Gregor Mendel (1822-1884).

Brno

Brno

Brno est une ville de Tchéquie et la capitale de la région de Moravie-du-Sud. Brno est la deuxième plus grande ville du pays avec une population de 382 405 habitants en 2021.

Empire d'Autriche

Empire d'Autriche

L'Empire d'Autriche est le nom officiel porté par l'ensemble des territoires sous domination autrichienne de 1804 à 1867. L'empire existait auparavant, de facto, comme ensemble des possessions des Habsbourg d'Autriche, mais de jure, la partie occidentale était une composante du Saint-Empire romain germanique tandis que la partie orientale était constituée de plusieurs royaumes, principautés et duchés à part. En 1804, François Ier prend le titre d'empereur d'Autriche et doit en 1806 abandonner celui d'empereur romain germanique. La défaite autrichienne à l'issue de la guerre austro-prussienne de 1866 aboutit l'année suivante à la transformation de l'empire en une double monarchie appelée l'Autriche-Hongrie.

Supports moléculaires de l'information génétique

L'ADN

Schéma représentant un brin d'ADN avec les 4 bases azotées. On remarque l'extrémité 5' en haut, et l'extrémité 3' en bas.
Schéma représentant un brin d'ADN avec les 4 bases azotées. On remarque l'extrémité 5' en haut, et l'extrémité 3' en bas.

L'ADN (acide désoxyribonucléique) est le support héritable de l'information génétique pour les cellules eukaryotes et prokaryotes.

La molécule d'ADN est formée de deux brins antiparallèles enroulés l'un autour de l'autre, donnant une structure en double hélice[9]. Ces brins sont composés d'une succession de bases nucléiques, ou bases azotées — adénine (A), cytosine (C), guanine (G) ou thymine (T) — liées à un pentose (le désoxyribose), lui-même lié à un groupe phosphate. Les nucléotides sont unis les uns aux autres par des liaisons covalentes entre le désoxyribose d'un nucléotide et le groupe phosphate du nucléotide suivant, formant ainsi une chaîne où alternent oses et phosphates, avec les bases nucléiques liées chacune à un ose. L'ordre dans lequel se succèdent les nucléotides le long d'un brin d'ADN constitue la séquence de ce brin : c'est cette séquence qui porte l'information génétique.

Les brins d'ADN ont un sens, qui est lié à la composition chimique des pentoses. Une extrémité d'une molécule d'ADN présente un groupe phosphate exposé, il s'agit de l'extrémité dite « 5' » [cinq prime], et l'autre extrémité présente un groupe hydroxile exposé, il s'agit de l'extrémité dite « 3' » [trois prime].

Les différents niveaux d'organisation de le molécule d'ADN.
Les différents niveaux d'organisation de le molécule d'ADN.

Au sein d'une cellule, on trouve une ou plusieurs molécules d'ADN de taille variable : il s'agit des chromosomes. Chez les eukaryotes, les chromosomes sont linéaires et sont séquestrés dans le noyau cellulaire, où ils sont associés avec des protéines qui en régulent la compaction, les histones. Chez les prokaryotes, on trouve en général un seul chromosome circulaire (appelé nucléoïde[10]), sans histone, et libre dans le cytoplasme, les prokaryotes n'ayant pas de noyau cellulaire. Chaque chromosome porte un allèle de chaque gène qu'il contient. Dans les espèces diploïdes, dont les individus disposent chacun d'une paire de chaque chromosome (c'est par exemple le cas des mammifères), chaque individu dispose de deux allèles pour chaque gène.

Le long d'un chromosome, on trouve donc des loci géniques (les gènes), séparés entre eux par des régions dites « intergéniques » parfois très longues. Si ces régions ont longtemps été considérées comme inutiles, la communauté scientifique s'accorde maintenant à dire qu'elles ont pour la plupart un rôle[11], et notamment qu'elles contiennent des loci impliqués dans la régulation de l'expression des gènes[12].

La séquence de nucléotides de l'ADN qui forme le gène n'est pas directement fonctionnelle. Elle le devient à la suite de sa transcription par des ARN polymérases, qui produisent de l'ARN.

L'ARN

Représentation schématique de la structure d'un ARN mono-brin.
Représentation schématique de la structure d'un ARN mono-brin.

La molécule d'ARN (acide ribonucléique) est pour sa part une succession de bases nucléiques — les mêmes que l'ADN sauf la thymine (T), qui est remplacée par de l'uracile (U) — liée à un pentose (le ribose, qui donne une partie de son nom à la molécule), lui-même lié à un groupe phosphate. Contrairement à l'ADN, la molécule d'ARN se présente généralement en un seul brin (monocaténaire). Chez les eukaryotes et les prokaryotes, l'ARN n'est pas un support de l'information génétique, mais est soit une molécule directement fonctionnelle (micro-ARN ou ARN longs non-codants par exemple) soit une molécule intermédiaire permettant la synthèse de protéines.

En revanche, chez les virus à ARN, la molécule constitue le génome viral, et peut se présenter sous une forme bicaténaire.

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Acide désoxyribonucléique

Acide désoxyribonucléique

L'acide désoxyribonucléique, ou ADN, est une macromolécule biologique présente dans presque toutes les cellules ainsi que chez de nombreux virus. L'ADN contient toute l'information génétique, appelée génome, permettant le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres vivants. C'est un acide nucléique, au même titre que l'acide ribonucléique (ARN). Les acides nucléiques sont, avec les peptides et les glucides, l'une des trois grandes familles de biopolymères essentiels à toutes les formes de vie connues.

Eukaryota

Eukaryota

Les eucaryotes (Eukaryota) sont un domaine regroupant tous les organismes, unicellulaires ou multicellulaires, qui se caractérisent par la présence d'un noyau et généralement d'organites spécialisés dans la respiration, en particulier mitochondries chez les aérobies mais aussi hydrogénosomes chez certains anaérobies. On le distingue classiquement des deux autres domaines que sont les bactéries et les archées.

Brin d'acide nucléique

Brin d'acide nucléique

Les molécules d'acides nucléiques peuvent être assimilées à de long brins ou fil, mais à une échelle atomique.

Antiparallélisme (biochimie)

Antiparallélisme (biochimie)

En biochimie, on dit que deux biopolymères sont antiparallèles s'ils sont orientés parallèlement l'un à l'autre, mais en sens opposé. Les deux principaux exemples de cette configuration moléculaire sont la double hélice de l'ADN et le feuillet β des protéines.

Double hélice

Double hélice

En biologie moléculaire, la double hélice est la structure secondaire de l'ADN bicaténaire telle que l'a popularisée James Watson avec Francis Crick sur la base des travaux de cristallographie aux rayons X réalisés par Rosalind Franklin avec l'aide de Raymond Gosling, à travers son ouvrage La Double Hélice (en), publié en 1968.

Adénine

Adénine

L'adénine est un composé organique de formule brute C5H5N5, appartenant à la famille des purines. L'adénine est une molécule hétérocyclique, constitué d'un cycle possédant plusieurs atomes d'azote associés avec des atomes de carbone.

Cytosine

Cytosine

La cytosine est une base nucléique, et plus exactement une base pyrimidique. On la trouve sous forme de nucléotide : dans l'ADN c'est la dCMP pour désoxycytidine monophosphate ou désoxycytidylate, et dans l'ARN la CMP pour cytidine monophosphate ou cytidylate, ainsi que sous forme de nucléoside avec la désoxycytidine et la cytidine. La cytosine s'apparie avec la guanine dans l'ADN comme dans l'ARN et existe sous 3 formes tautomères dont deux stéréoisomères et une tautomère avec un groupe fonctionnel différent.

Guanine

Guanine

La guanine /ɡwa.nin/ est une base nucléique, et plus exactement une base purique. On la trouve sous forme de nucléotide : dans l'ADN c'est la dGMP pour désoxyguanosine monophosphate ou désoxyguanylate, et dans l'ARN la GMP pour guanosine monophosphate ou guanylate. La guanine s'apparie avec la cytosine dans l'ADN comme dans l'ARN et existe sous 6 formes tautomères dont 4 stéréoisomères et 2 tautomères avec un groupe fonctionnel différent.

Désoxyribose

Désoxyribose

Le désoxyribose (C5H10O4), ou plus exactement le 2-désoxyribose, est un pentose (aldopentose) dérivé du ribose par substitution d'hydrogène en remplacement du groupement hydroxyle en position 2, ce qui implique la perte d'un oxygène. Il s'agit donc d'un désoxyose.

Groupe fonctionnel

Groupe fonctionnel

En chimie, les composés organiques peuvent être considérés comme constitués d'un squelette relativement non réactif appelé l'alcane parent en nomenclature substitutive, et d’un ou plusieurs groupes fonctionnels. Le groupe fonctionnel est un atome, ou un groupe d'atomes, qui a des propriétés chimiques similaires chaque fois qu'il est présent dans des composés différents. Il définit les propriétés caractéristiques physiques et chimiques des familles de composés organiques.

Liaison covalente

Liaison covalente

Une liaison covalente est une liaison chimique dans laquelle deux atomes se partagent deux électrons d'une de leurs couches externes afin de former un doublet d'électrons liant les deux atomes. C'est une des forces qui produisent l'attraction mutuelle entre atomes.

Hydroxyle

Hydroxyle

En chimie et en minéralogie, le nom hydroxyle ou oxhydryle désigne l'entité OH comportant un atome d'oxygène et d'hydrogène liés. Quand il s'agit d'un radical isolé, on le note ·OH ou HO·. Quand il est ionisé, on parle plutôt d'anion hydroxyde (OH−). Quand il s'agit d'un groupe fonctionnel attaché à une structure moléculaire, on parle aussi de groupe hydroxy (–OH).

Expression des gènes

En génétique, « expression » est un terme polysémique pouvant se rapporter (i) aux processus permettant le passage de l’information contenue dans la séquence d’ADN en un produit fonctionnel ; (ii) à la résultante, pour un locus donné, de la quantité d'ARN produits depuis de ce locus moins la quantité d'ARN issus de ce locus et dégradés ; ou (iii) à l'activité de synthèse d'ARN depuis ce locus.

Quel que soit le type de gènes, leur expression implique une première étape de transcription, c'est-à-dire la copie de l'information génétique contenue dans l'ADN en ARN. Ensuite, dans le cas des ARN messagers, suit une étape appelée traduction, réalisée par les ribosomes, qui permet le passage d'une information sous forme de nucléotides en une séquence d'acides-aminés formant une protéine. De nombreux types d'ARN (ARNt, ARNr, micro-ARN) ne subissent pas la traduction.

Transcription

Schéma synthétique de la transcription de l'ADN en ARN messager chez les eucaryotes.
Schéma synthétique de la transcription de l'ADN en ARN messager chez les eucaryotes.

La transcription consiste en la copie d'un locus donné d'ADN en ARN par une enzyme appelée ARN polymérase.

Procaryotes

Chez les procaryotes, elle a lieu dans le cytoplasme bactérien dans lequel est localisé l'ADN (chromosome ou plasmide), les procaryotes n'ayant pas, par définition, de noyau cellulaire. Elle se déroule en 3 étapes : l'initiation, l'élongation et la terminaison.

Eucaryotes

Chez les eucaryotes, elle se déroule dans le noyau cellulaire. La chromatine doit au préalable avoir été décompactée (euchromatine) pour permettre à la machinerie protéique d'accéder à l'ADN. De plus, l'ARN produit devra subir plusieurs étapes de maturation post-transcriptionnelle avant sa traduction en protéine. En particulier, des segments de cet ARN, appelés exons, sont raboutés les uns aux autres dans une étape appelée épissage ; lorsque d'autres segments, situés entre deux exons et appelés introns sont éliminés par excision.

Certains types d'ARN, dont les ARN dits « messagers » (ARNm) sont également modifiés à leur extrémité 5', par l'ajout d'une une coiffe méthylguanosine. Elle empêche notamment l'action d'exoribonucléases sur l'ARN, et facilite son export vers le cytoplasme. L'ARN est ensuite modifié à son extrémité 3', où une queue poly-A (adénine) y est ajoutée, avec des rôles similaires. L'ARN est alors mature.

Traduction

Les ARN messager sont le support d'une information génétique permettant la synthèse d'une protéine. L'information génétique s'exprime par triplets de nucléotides (appelés codons), à chaque codon correspond un acide aminé. Certains codons appelés « codons STOP » n'ont pas de correspondance en acide aminé et définissent l'arrêt de la traduction de l'ARN en polypeptide. Une protéine n'est néanmoins pas simplement un enchaînement d'acides aminés et sa composition finale dépend d'autres facteurs environnementaux, c'est pourquoi à un gène ne correspond pas nécessairement une seule protéine. De plus, le processus d'épissage des introns permet également de supprimer de façon conditionnelle certains exons de l'ARN, permettant ainsi à partir d'un unique gène de produire plusieurs protéines différentes. On parle alors d'épissage alternatif. Ce phénomène, initialement décrit pour un nombre restreint de gènes, semble concerner un nombre croissant de gènes. Aujourd'hui, on estime que l'épissage alternatif permet de produire en moyenne trois ARN différents par gène, ce qui permet chez l'humain de produire, à partir de ses 20 000 à 25 000 gènes, 100 000 protéines différentes.

La plupart des cellules d'un organisme possèdent la totalité des gènes. L'ensemble des gènes exprimés dans une cellule en particulier, et donc des protéines qui seront présentes dans cette cellule, dépend de chemins de régulation complexes mis en place au cours du développement de l'individu. Certains caractères simples sont déterminés par un seul gène (comme le groupe sanguin chez l'homme ou comme la couleur des yeux chez la drosophile). Cependant, dans la plupart des cas, un caractère observable dépend de plusieurs voire de nombreux gènes, et éventuellement de l'interaction avec l'environnement (forme du visage, poids du corps).

Si les gènes sont les principaux responsables des variations entre individus, ils ne sont pas le seul support d'information dans un organisme. Ainsi, on considère que, dans le cas d'un grand nombre d'organismes, une bonne partie de l'ADN n'est pas codante (seulement 3 % est codante chez l'homme), le reste (l'ADN non codant) ayant des fonctions encore mal connues. Cet ADN non codant, aussi appelé ADN inter-génique, est de plus en plus étudié, et semble être impliqué dans la structure de la chromatine. Plus particulièrement, les dernières recherches ont montré un rôle crucial de ces régions dans la régulation de l'expression des gènes par modification de l'état de la chromatine sur de grandes régions chromosomiques.

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Expression des gènes

Expression des gènes

L'expression des gènes est le mécanisme qui regroupe tous les processus permettant d'aboutir à un produit fonctionnel du gène.

Acide ribonucléique messager

Acide ribonucléique messager

L'acide ribonucléique messager, ARN messager, ou ARNm, est une molécule intermédiaire d'acide ribonucléique (ARN), consistant en une copie transitoire d'une portion de l'ADN correspondant à un ou plusieurs gènes d'un organisme biologique. L'ARNm est utilisé comme intermédiaire par les cellules pour la synthèse des protéines. Le concept d'ARN messager a été émis puis démontré par Jacques Monod, François Jacob et leurs collaborateurs à l'Institut Pasteur en 1961, ce qui leur a valu le prix Nobel en 1965.

Acide ribonucléique de transfert

Acide ribonucléique de transfert

Les acides ribonucléiques de transfert, ou ARN de transfert ou ARNt, sont de courts ARN, longs de 75 à 95 nucléotides, qui interviennent lors de la synthèse des protéines dans la cellule. Ce sont des intermédiaires clés dans la traduction du message génétique et dans la lecture du code génétique. Ils apportent les acides aminés au ribosome, la machine cellulaire responsable de l'assemblage des protéines à partir de l'information génétique contenue dans l'ARN messager. Les cellules vivantes contiennent quelques dizaines de sortes d'ARNt, chacune d'elles étant spécifique de l'un des acides aminés. Les ARNt se terminent du côté 3' par une extrémité simple-brin conservée -CCA constante. L'acide aminé est accroché par une liaison ester sur le ribose de l'adénosine terminale de cette extrémité.

Acide ribonucléique ribosomique

Acide ribonucléique ribosomique

L'ARN ribosomique (ARNr) est le constituant principal des ribosomes, auxquels il donne leur nom. Bien que parfois improprement appelé ARN ribosomal par anglicisme, la dénomination française de cette molécule est ARN ribosomique.

Micro-ARN

Micro-ARN

Les micro-ARN constituent une catégorie de petits ARN (en) simple brin, non codants et propres aux cellules eucaryotes. Ils ont une longueur moyenne de 22 nucléotides, soit moins que d'autres ARN.

Acide désoxyribonucléique

Acide désoxyribonucléique

L'acide désoxyribonucléique, ou ADN, est une macromolécule biologique présente dans presque toutes les cellules ainsi que chez de nombreux virus. L'ADN contient toute l'information génétique, appelée génome, permettant le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres vivants. C'est un acide nucléique, au même titre que l'acide ribonucléique (ARN). Les acides nucléiques sont, avec les peptides et les glucides, l'une des trois grandes familles de biopolymères essentiels à toutes les formes de vie connues.

ARN polymérase

ARN polymérase

L'ARN polymérase est un complexe enzymatique responsable de la synthèse de l'acide ribonucléique, ou ARN, à partir d'une matrice d'ADN. Ce processus biologique, présent dans toutes les cellules, s'appelle la transcription. Chez les eucaryotes, il existe essentiellement trois ARN polymérases — l'ARN polymérase I, l'ARN polymérase II et l'ARN polymérase III tandis que chez les procaryotes il n'existe qu'une seule ARN polymérase.

Cytoplasme

Cytoplasme

Le cytoplasme désigne le contenu d'une cellule vivante et la région comprise entre la membrane plasmique et le noyau d'une cellule eucaryote ou le nucléoïde d'une cellule procaryote. En d'autres termes, le protoplasme délimité par la membrane plasmique est constitué du cytoplasme et du noyau chez les cellules eucaryotes, du cytoplasme et du nucléoïde pour les cellules procaryotes. Il est constitué d'environ 80 % d'eau et se définit comme une émulsion colloïdale à l'aspect granuleux constituée de cytosol, solution aqueuse de sels minéraux et de divers composés organiques qui, avec le cytosquelette, forme le hyaloplasme. Chez les eucaryotes, le cytoplasme comprend plusieurs organites comme les réticulum endoplasmiques, des vacuoles, des mitochondries ou des chloroplastes formant le morphoplasme, mais ne comprend pas le noyau. Il comprend également des ribosomes, qui ne sont pas considérés comme des organites. Chez les procaryotes, le cytoplasme englobe la totalité du matériel cellulaire contenu dans la membrane interne. Il ne contient pas d'organites mais des ribosomes, des substances de réserves, des plasmides et un chromosome circulaire.

Chromosome

Chromosome

Un chromosome est un élément microscopique constitué d'une molécule d'ADN et de protéines, les histones et les protéines non histones. Il porte les gènes, supports de l'information génétique, transmis des cellules mères aux cellules filles lors des divisions cellulaires.

Chromatine

Chromatine

La chromatine est la structure au sein de laquelle l'ADN se trouve empaqueté et compacté dans le volume limité du noyau des cellules eucaryotes. La chromatine est constituée d'une association d'ADN, d'ARN et de protéines de deux types : histones et non-histones. C'est le constituant principal des chromosomes eucaryotes.

Euchromatine

Euchromatine

L'euchromatine est la chromatine qui apparaît partiellement décondensée en interphase.

Modification post-transcriptionnelle

Modification post-transcriptionnelle

Les modifications post-transcriptionnelles représentent l'ensemble des modifications qu'un ARN subit après avoir été transcrit. On parle également de maturation de l’ARN. Les modifications les plus connues sont l'ajout d'une coiffe, la polyadénylation ou encore l’épissage, mais il en existe bien d'autres.

Structure des gènes

La structure d'un gène codant pour une protéine eucaryote. La séquence régulatrice contrôle quand et où l'expression se produit pour la région codant pour la protéine (rouge). Les régions promotrices et amplificatrices (jaune) régulent la transcription du gène en un pré-ARNm qui est modifié pour éliminer les introns (gris clair) et ajouter une coiffe en 5' et une queue poly-A (gris foncé). Les régions non traduites 5' et 3' de l'ARNm (bleu) régulent la traduction en produit protéique final.
La structure d'un gène codant pour une protéine eucaryote. La séquence régulatrice contrôle quand et où l'expression se produit pour la région codant pour la protéine (rouge). Les régions promotrices et amplificatrices (jaune) régulent la transcription du gène en un pré-ARNm qui est modifié pour éliminer les introns (gris clair) et ajouter une coiffe en 5' et une queue poly-A (gris foncé). Les régions non traduites 5' et 3' de l'ARNm (bleu) régulent la traduction en produit protéique final.

La structure d'un gène codant pour une protéine est constituée de nombreux éléments dont la séquence codante pour la protéine proprement dite ne représente souvent qu'une petite partie. Ces éléments comprennent les introns et les régions non traduites de l'ARNm mature. Les gènes non codants peuvent également contenir des introns qui sont supprimés au cours du traitement pour produire l'ARN fonctionnel mature.


Tous les gènes sont associés à des séquence régulatrice qui sont nécessaires à leur expression. Tout d'abord, les gènes ont besoin d'une séquence promotrice. Le promoteur est reconnu et lié par des facteurs de transcription qui recrutent et aident l'ARN polymérase à se lier à la région pour initier la transcription[13].  La reconnaissance se fait généralement sous la forme d'une séquence consensus comme la boîte TATA. Un gène peut avoir plus d'un promoteur, ce qui donne des ARN messagers (ARNm) qui diffèrent par la longueur de leur extrémité 5' [14] . Les gènes fortement transcrits ont des séquences promotrices "fortes" qui forment des associations solides avec les facteurs de transcription, initiant ainsi la transcription à un rythme élevé. D'autres gènes ont des promoteurs "faibles" qui forment des associations faibles avec les facteurs de transcription et initient la transcription moins fréquemment. Les régions promotrices des eucaryotes sont beaucoup plus complexes et difficiles à identifier que les promoteurs des procaryotes[13].

En outre, les gènes peuvent avoir des régions régulatrices de plusieurs kilobases en amont ou en aval du gène qui modifient l'expression. Ces régions agissent en se liant à des facteurs de transcription qui provoquent ensuite une boucle de l'ADN de sorte que la séquence régulatrice (et le facteur de transcription lié) se rapproche du site de liaison de l'ARN polymérase [14]. Par exemple, les exhausteurs augmentent la transcription en se liant à une protéine activatrice qui aide ensuite à recruter l'ARN polymérase au promoteur ; à l'inverse, les silencieux se lient à des protéines répressives et rendent l'ADN moins disponible pour l'ARN polymérase[15].

La structure d'un opéron procaryote de gènes codant pour des protéines. La séquence régulatrice contrôle le moment où l'expression se produit pour les multiples régions codantes pour des protéines (rouge). Les régions promotrices, opératrices et enhancers (jaune) régulent la transcription du gène en ARNm. Les régions non traduites de l'ARNm (bleu) régulent la traduction en produits protéiques finaux.
La structure d'un opéron procaryote de gènes codant pour des protéines. La séquence régulatrice contrôle le moment où l'expression se produit pour les multiples régions codantes pour des protéines (rouge). Les régions promotrices, opératrices et enhancers (jaune) régulent la transcription du gène en ARNm. Les régions non traduites de l'ARNm (bleu) régulent la traduction en produits protéiques finaux.

L'ARN messager mature produit à partir de gènes codants pour des protéines contient des régions non traduites aux deux extrémités, qui contiennent des sites de liaison pour les ribosomes, les protéines de liaison à l'ARN, les miARN, ainsi que des terminateurs et des codons de départ et de d’arrêt (codon 'stop') [16]. En outre, la plupart des cadres de lecture ouverts eucaryotes contiennent des introns non traduits, qui sont éliminés, et des exons, qui sont reliés entre eux dans un processus connu sous le nom d'épissage de l'ARN. Enfin, les extrémités des transcrits sont définies par des sites de clivage et de polyadénylation (CPA), où le pré-ARNm nouvellement produit est clivé et une chaîne de ~200 adénosines monophosphates est ajoutée à l'extrémité 3'. La queue poly(A) protège l'ARNm mature de la dégradation et a d'autres fonctions, affectant la traduction, la localisation et le transport de la transcription à partir du noyau. L'épissage, suivi du CPA, génère l'ARNm mature final, qui code pour la protéine [17]. Bien que les mécanismes généraux définissant les localisations des gènes humains soient connus, l'identification des facteurs exacts régulant ces processus cellulaires est un domaine de recherche active.

De nombreux gènes procaryotes sont organisés en opérons, avec plusieurs séquences codantes pour des protéines qui sont transcrites comme une unité[18],[14]. Les gènes d'un opéron sont transcrits sous la forme d'un ARN messager continu, appelé ARNm polycistronique. Dans ce contexte, le terme cistron est équivalent à gène. La transcription de l'ARNm d'un opéron est souvent contrôlée par un répresseur qui peut se trouver dans un état actif ou inactif selon la présence de métabolites spécifiques[19]. Lorsqu'il est actif, le répresseur se lie à une séquence d'ADN située au début de l'opéron, appelée région opérateur, et réprime la transcription de l'opéron ; lorsque le répresseur est inactif, la transcription de l'opéron peut avoir lieu (voir par exemple l'opéron Lac). Les produits des gènes de l'opéron ont généralement des fonctions apparentées et sont impliqués dans le même réseau de régulation.

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Séquence codante

Séquence codante

La séquence codante d'un gène, également appelée région codante ou CDS, est la partie de l'ADN ou de l'ARN du gène, composée des exons, qui est traduite en protéine. Elle ne représente donc qu'une partie du gène duquel elle provient, de même que de l'acide ribonucléique messager (ARNm) dans laquelle elle est inscrite.

Séquence régulatrice

Séquence régulatrice

Les séquences régulatrices, appelées aussi séquence-cis, sont une partie de l’ADN non codant et qui influent sur le niveau de transcription des gènes. Elles sont reconnues par des facteurs de transcription, appelés facteur-trans, qui agissent de différentes façons, en augmentant ou en diminuant l’expression du gène. Les séquences régulatrices interviennent ainsi au niveau de l’initiation de la transcription dans la régulation de l'expression des gènes. Les promoteurs sont tout d’abord identifiés comme les éléments essentiels à la transcription, étant le lieu d’attache de l’ARN polymérase et de facteurs généraux de la transcription nécessaires à l’initiation. Des régions modulant la transcription ont ensuite été identifiées comme des amplificateurs chez les eucaryotes. Ces derniers sont pour la plupart situés en amont du promoteur, lui-même situé en amont de la séquence codante. Ils sont même parfois placés à une grande distance, atteignant plus de 10 kb du site d’initiation de la transcription. Les facteurs de transcription peuvent ainsi induire des repliements de l’ADN pour assurer un contact avec le complexe initiateur.

Facteur de transcription

Facteur de transcription

Un facteur de transcription est une protéine nécessaire à l'initiation ou à la régulation de la transcription d'un gène dans l'ensemble du vivant. Elle interagit avec l'ADN et l'ARN-polymérase.

Région non traduite

Région non traduite

Les régions non traduites, ou régions UTR, sont les parties de l'ARNm issues de la transcription de l'ADN qui ne sont pas traduites en protéines.

Régulation des gènes

Segments cis-régulateurs chez les eucaryotes

L'ADN humain se compose de 1,5 % de séquences codant les gènes qui sont activés par des segments cis-régulateurs activateurs situés à proximité dans les 98,5 % d'ADN non codant[20]. 99 % de nos gènes sont communs avec la souris. 5000 de nos segments cis-régulateurs sont communs avec les requins. Les génomes de 20 espèces très différentes (mouches, poissons, oiseaux, rongeurs, singes, hommes) se composent en moyenne de 20000 gènes et montrent de très grandes similitudes entre leurs gènes et entre leurs segments régulateurs. Les variations de caractères génétiques sont plus souvent dues aux mutations d'activateurs qu'aux mutations de gènes.

Dans les tissus, des protéines reconnaissent et se lient aux segments cis-régulateurs et activent les gènes[20]. Le complexe protéique qui se forme alors active l'enzyme polymérase et enclenche la transcription du gène. La plus longue distance observée est de 4500 paires de bases entre un gène et un segment régulateur[20]. Certains gènes sont activés indépendamment dans plusieurs tissus par des segments différents. Ces gènes sont encore plus stables car soumis à des contraintes organiques plus nombreuses[20].

Pour étudier les segments cis-régulateurs, on en génère un et on le lie à un gène dont l'effet est facile à observer. Puis on l'introduit dans un embryon unicellulaire[20]. Si on observe l'effet, c'est que le segment est régulateur, et l'observation indique sa position dans l'organisme en développement.

Chez les procaryotes

Le génome procaryote est activé par défaut. Il s’agit ici d’empêcher la transcription, et non de l'activer, contrairement aux eucaryotes où les gènes ont tendance à être réprimés par défaut. Il existe cependant certains principes d’activation chez les bactéries (opéron lactose...).

La définition du gène doit prendre en compte le fait que l'on retrouve chez la bactéries des opérons, c'est-à-dire des gènes dits « polycistroniques ». Cette appellation est fautive au sens où le mot cistron est un synonyme strict du mot gène.

Un opéron est un gène procaryote qui code plusieurs protéines qui sont souvent impliquées dans un même processus biologique. Un seul ARNm est produit qui servira ensuite de matrice à la production des différentes protéines.

Il n'existe aucune documentation attestant de l'existence d'opérons chez les eucaryotes.

L'ARNm procaryote ne subit pas d'épissage, il n'y a pas d'épissage comme celui décrit chez les eucaryotes, et pas de notion d'exon ou d'intron par voie de conséquence.

Gène égoïste

Dans son ouvrage Le Gène égoïste, Richard Dawkins expose en 1976 une théorie donnant au gène le rôle d'unité sur laquelle agit la sélection naturelle. Les individus n'auraient d'autre intérêt que d'assurer la transmission des gènes qu'ils portent (une idée qui donne son titre au livre Les Avatars du gène de Pierre-Henri Gouyon, Jean-Pierre Henry et Jacques Arnould, 1997). Il peut exister des conflits entre le niveau du gène et celui de l'individu : les gènes portés par la fraction du génome transmise par la voie femelle ont intérêt à produire plus de descendants femelles et à manipuler l'individu qui les porte dans ce sens, pour lequel il est plus favorable dans la plupart des cas de produire autant de mâles que de femelles. La notion de gène égoïste se rapproche en fait du concept de sélection de parentèle en cela que le gène qui dicte un acte altruiste au bénéfice d'un autre individu apparenté favorise en fait sa propre transmission.

Dans cette approche, les gènes ont la particularité de ne pas être sujets au vieillissement. Un gène n'est pas plus à risque de disparaître après un million d'années que lors de son apparition. L'espérance de vie d'un gène est de l'ordre de milliers voire de millions d'années[21].

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Le Gène égoïste

Le Gène égoïste

Le Gène égoïste est un livre sur l'évolution écrit par Richard Dawkins, publié en 1976. Il se fonde sur la théorie de George C. Williams. Dawkins utilise l'expression « gène égoïste » pour décrire l'évolution à partir du gène comme élément central de la théorie. Dawkins soutient que ce point de vue fournit une meilleure description de la sélection naturelle et que la sélection des organismes et des populations ne l'emporte jamais sur la sélection des gènes. On attend d'un organisme qu'il évolue de façon à maximiser son aptitude inclusive. En conséquence, les populations ont tendance à atteindre des stratégies évolutivement stables. L'auteur invente aussi le concept de mème comme étant l'unité de l'évolution culturelle, par analogie avec le gène ; cela suppose que la duplication égoïste peut aussi s'appliquer dans la culture humaine, dans un sens différent. La mémétique a donné naissance à de nombreuses études depuis la publication du livre.

Richard Dawkins

Richard Dawkins

Richard Dawkins, né le 26 mars 1941 à Nairobi, est un biologiste, vulgarisateur, théoricien de l'évolution et éthologiste britannique, membre de la Royal Society. Professeur émérite au New College de l'université d'Oxford, Richard Dawkins est l'un des académiciens britanniques les plus célèbres.

1976

1976

L'année 1976 est une année bissextile qui commence un jeudi.

Sélection naturelle

Sélection naturelle

En biologie, la sélection naturelle est l'un des mécanismes moteurs de l'évolution des espèces qui explique le succès reproductif différentiel entre des individus d'une même espèce et le succès différentiel des gènes présents dans une population. Elle est ainsi « un avantage ou un désavantage reproductif, procuré par la présence ou l'absence de variations génétiques propices ou défavorables, face à un environnement qui peut se modifier », le système évolutif de la nature étant un immense jeu d'essais et d'erreurs. Selon l'environnement, les individus d'une même population sont soumis à des pressions de sélection qui exercent un tri orienté de la diversité génétique, faisant de la sélection naturelle un des aspects majeurs de la biodiversité, sur la planète, comme au sein des écosystèmes et des populations.

Pierre-Henri Gouyon

Pierre-Henri Gouyon

Pierre-Henri Gouyon, né le 25 décembre 1953, est un biologiste français spécialisé en sciences de l'évolution et plus particulièrement en génétique, en botanique, et en écologie. Au-delà de ses travaux scientifiques, il s'est intéressé aux questions d'éthique et de relations entre science et société.

Jacques Arnould

Jacques Arnould

Jacques Arnould, né le 17 mars 1961 est un historien des sciences et théologien catholique français.

Sélection de parentèle

Sélection de parentèle

La sélection de parentèle est une théorie permettant d'expliquer l'apparition, au cours de l'évolution, d'un comportement altruiste chez des organismes vis-à-vis d'autres organismes. Elle affirme, en général, que les instincts altruistes augmentent avec l'apparentement sous l'effet de la sélection naturelle. La sélection de parentèle permet d'expliquer l'origine des comportements altruistes au sein des sociétés animales.

Types de gènes et vocabulaire technique

Le terme de gène est tellement large qu'il est parfois difficile d'en donner une définition. De nombreux dérivés, au sens beaucoup plus précis, et parfois technique, sont utilisés couramment dans le milieu scientifique.

  • Gène à action zygotique : gène qui ne s'exprime que chez le zygote et qui n'est pas une contribution maternelle à l'ovocyte.
  • Gène à effet maternel (Maternal-Effect Gene) : gène à expression maternelle; gène maternel dont les produits d'expression dans le cytoplasme de l'ovule favorisent le développement du futur embryon ; ce gène contribue au phénotype du descendant en fonction de son expression chez la mère.
  • Gènes activant la recombinaison (RAG ; Recombination Activating Genes) : ensemble de gènes codant des protéines qui jouent un rôle fondamental dans le réarrangement d'autres gènes. Par exemple, les gènes RAG-1 et RAG-2 codent des protéines qui activent le réarrangement des gènes de récepteurs antigéniques.
  • Gènes additifs : gènes dont l'effet net est la somme des effets de leurs allèles individuels, ils ne présentent ni dominance ni épistasie.
  • Gène antisens : gène qui produit un ARN complémentaire au transcrit d'un gène normal, généralement construit en intervertissant la région codante par rapport au promoteur.
  • Gène architecte : gène qui contrôle le développement embryonnaire.
  • Gène candidat : l'approche gène candidat consiste à supposer l'implication d'un gène dans un quelconque effet a priori, et l'étude vise à confirmer cette implication a posteriori.
    • Gène candidat positionnel : gène connu pour être localisé à proximité d'un marqueur d'ADN lié à un caractère contrôlé par un seul locus ou à un QTL (locus à effets quantitatifs), et dont la fonction déduite suggère qu'il peut être la source de la variation génétique du caractère en question.
      • Gène candidat positionnel par cartographie comparée : se réfère à un moyen indirect d'attribuer une fonction à un QTL. Lorsqu'un QTL est lié à un marqueur pour une espèce, et que ce même marqueur est lié à un gène connu dans une espèce modèle, des prédictions peuvent être faites concernant la nature du QTL.
  • Gène chimère marqueur de sélection : gène fabriqué à partir de morceaux de deux ou de plusieurs gènes différents et qui permet à la cellule hôte de survivre dans des conditions qui, autrement, entraîneraient sa mort.
  • Gène chimère ou gène de fusion : gène modifié génétiquement, obtenu lorsqu'une séquence codante est fusionnée avec un promoteur et/ou d'autres séquences dérivées d'un gène différent. La plupart des gènes utilisés dans la transformation sont chimériques.
  • Gènes complémentaires : deux ou plusieurs gènes interdépendants, pour lesquels (dans le cas de complémentarité dominante) l'allèle dominant de l'un d'eux peut produire un effet sur le phénotype d'un organisme seulement si l'allèle dominant du second gène est présent; dans le cas de complémentarité récessive, seuls les individus doubles homozygotes récessifs peuvent exprimer l'effet.
  • Gène constitutif : gène qui est toujours exprimé (sans mécanisme de régulation) ; c'est-à-dire un gène d'entretien (gène de ménage ; gène domestique ou housekeeping gene) ; gène s'exprimant de la même manière dans toutes les cellules d'un organisme ; le produit d'expression de ce gène est indispensable à la vie de la cellule (à son métabolisme de base). Très souvent, ces gènes ne possèdent pas de boîte TATA.
  • Gènes cytoplasmiques : gènes localisés sur l'ADN en dehors du noyau, c'est-à-dire dans les plastes et les mitochondries.
  • Gène d'ancrage : gène qui a été localisé sur la carte physique et la carte de liaison d'un chromosome, et permettant ainsi leur alignement mutuel.
  • Gène d'avirulence ou gène avr : plusieurs plantes contiennent des gènes R qui confèrent une résistance à hérédité simple à une race spécifique de pathogène. Les plantes sont capables de reconnaître la présence du pathogène par une interaction entre leur gène R et le gène d'avirulence correspondant du pathogène. La reconnaissance réussie déclenche l'activation en cascade de nouveaux gènes, menant souvent à une réponse hypersensible.
  • Gène de novo : gène nouveau qui ne provient pas de gènes préexistants, mais de l'ADN non codant.
  • Gènes de parité segmentaire : gène qui influence la formation des segments du corps chez la Drosophile.
  • Gène de polarité segmentaire : gène qui fonctionne pour définir les composants antérieurs et postérieurs des segments du corps (gène Hedgehog identifié chez la Drosophile).
  • Gène délétère : gène dont l'altération (à la suite d'une mutation, par exemple) entraîne un problème au niveau de son expression, ce qui conduit à l'apparition d'un caractère phénotypique anormal.
  • Gène des organites : gènes localisés dans les organites en dehors du noyau.
  • Gène d'histocompatibilité : ensemble de gènes qui codent les antigènes du Complexe Majeur d'Histocompatibilité (CMH).
  • Gène d'intérêt (transgène) : gène codant une protéine d'intérêt ; ce gène est introduit expérimentalement dans un organisme (qui devient un organisme génétiquement modifié ou OGM ou organisme transgénique) afin que ce dernier produise la protéine en question.
  • Gène disrupteur : employé pour renforcer la stérilité des graines obtenues à partir des cultures génétiquement modifiées.
  • Gène domestique, gène de ménage : gène qui assure les fonctions indispensables à la vie de tous les types de cellules.
  • Gènes empilés : gènes qui se réfèrent à l'insertion de deux ou de plusieurs gènes dans le génome d'un organisme. Un exemple serait une plante portant un transgène Bt donnant la résistance à un insecte et un transgène bar donnant la résistance à un herbicide spécifique.
  • Gène extranucléaire : gène qui se trouve ailleurs que dans le noyau (ex.: dans les mitochondries, plastes).
  • Gène fragmenté : chez les eucaryotes, l'ADN codant de plusieurs gènes structuraux est composé d'exons et d'introns. Ce modèle d'interruption généralement trouvé dans la séquence codante est désigné sous le nom de « gène fragmenté ».
  • Gène gus : gène dE. coli qui code la bétaglucuronidase (GUS). Puisque cette activité est absente chez les plantes, ce gène est généralement utilisé comme gène rapporteur pour détecter l'occurrence des évènements de transformation.
  • Gène hémizygote : gène qui n'est présent qu'en une seule copie dans un organisme diploïde (on peut citer comme exemple les gènes liés au chromosome X chez les mammifères de sexe mâle).
  • Gènes homéotiques : gènes agissant en harmonie pour déterminer les modèles fondamentaux de développement. Les gènes homéotiques contrôlent le développement embryonnaire.
  • Gène immédiat précoce : gène viral exprimé immédiatement après l'infection.
  • Gène inductible : gène qui s'exprime uniquement en présence d'un métabolite spécifique, l'inducteur.
  • Gène létal : forme mutante d'un gène, fatale à l'état homozygote.
    • Gène létal récessif : gène codant une protéine qui est nécessaire pour le passage de l'organisme à l'état adulte. Si les deux allèles de ce gène sont présents à l'état récessif, le fœtus a des problèmes pour se développer ; il meurt à la naissance ou peu après.
  • Gène lié ou marqueur lié : gène ou marqueur lié à un autre gène ou marqueur.
  • Gène majeur : gène dont l'expression a un effet majeur sur le phénotype.
  • Gène marqueur : gène dont la fonction ou la position sont connues, utilisé dans la sélection assistée par marqueurs (SAM) ou dans les études génétiques.
    • Gène marqueur de résistance aux antibiotiques (ARMG pour antibiotic resistance marker gene) : gènes généralement d'origine bactérienne utilisés comme marqueurs de sélection en transgénèse, car leur présence permet la survie des cellules en présence d'agents antibiotiques normalement toxiques. Ces gènes étaient utilisés dans le développement et la libération de la première génération d'organismes transgéniques (particulièrement chez les plantes cultivées), mais ils ne sont plus recommandés à cause des risques potentiels associés au transfert non désiré de la résistance aux antibiotiques à d'autres organismes.
  • Gène modificateur : gène qui affecte l'expression de certains autres gènes.
  • Gènes modulateurs : gènes pouvant modifier le phénotype grâce aux ARN ou protéines dont ils gouvernent la synthèse. Ils peuvent stimuler, ralentir ou inhiber l'expression d'autres gènes.
  • Gène mutable : gène qui a une fréquence de mutation exceptionnellement élevée.
  • Gène orphelin : gène dont la séquence ne montre aucune similarité, ou homologie, avec des gènes connus.
  • Gène par : classe de gènes nécessaires à la ségrégation fidèle du plasmide au cours de la division cellulaire. Initialement, les locus par étaient identifiés dans les plasmides, mais plus tard, ils ont été également trouvés dans les chromosomes bactériens.
  • Gènes paralogues : gènes ayant évolué à partir de la duplication d'un même gène de départ.
  • Gène polymorphe (polymorphic gene) : gène existant sous plusieurs formes (différentes formes alléliques).
  • Gènes R : classe de gènes végétaux qui confèrent la résistance à une souche spécifique (ou à un ensemble de souches) d'un pathogène particulier. Leur fonction primaire est de détecter la présence du pathogène et de déclencher les voies de défense de la plante. Des gènes R ont été clonés à partir d'un certain nombre d'espèces végétales.
  • Gène rapporteur : gène codant une substance facilement analysable. Utilisé comme marqueur pour confirmer l'incorporation d'un transgène dans une cellule, un organe ou un tissu, et en tant que moyen d'examiner l'efficacité de promoteurs spécifiques.
  • Gène régulateur : gène dont la fonction primaire est de contrôler le taux de synthèse des produits d'un ou de plusieurs autres gènes ou voies.
  • Gène répressible : gène dont l'expression peut être réduite ou anéantie par la présence d'une molécule régulatrice.
  • Gènes rol : famille de gènes présents sur le plasmide Ri d'Agrobacterium rhizogenes, qui induisent la formation de racines lorsqu'ils sont transférés à une plante, à la suite d'une infection par la bactérie. Ces gènes sont utilisés comme un moyen d'induction racinaire chez différentes espèces et cultivars d'arbres fruitiers micropropagés.
  • Gène sauteur ou élément transposable ou transposon : élément d'ADN qui peut se déplacer d'un endroit à un autre dans le génome.
  • Gène structural : gène codant un polypeptide qui possède des fonctions enzymatiques ou structurales et qui est nécessaire pour le métabolisme normal et la croissance d'une cellule ou d'un organisme.
  • Gène suppresseur de tumeur : gène qui règle la croissance cellulaire. Si un tel gène devient non fonctionnel et la cellule subit une altération, alors une croissance non-contrôlée ou un cancer pourrait en résulter.
  • Gènes vir : gènes sur un plasmide Ti ou Ri qui préparent le segment d'ADN-T pour le transfert dans une cellule végétale.
  • Pseudogènes : gènes qui par suite de modification de sa séquence, ne peut plus être transcrit en ARN et/ou traduit en protéines. Ce sont des gènes non exprimés.

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Allèle

Allèle

Un allèle est une version variable d'un même gène, c'est-à-dire une forme variée qui peut être distinguée par des variations de sa séquence nucléotidique. Il existe généralement quelques allèles pour chaque gène, mais certains gènes possèdent plusieurs dizaines d'allèles. Les allèles d'une paire de chromosomes homologues peuvent être identiques, c'est l'homozygotie, ou différents, c'est l'hétérozygotie.

Acide ribonucléique

Acide ribonucléique

L'acide ribonucléique ou ARN est un acide nucléique présent chez pratiquement tous les êtres vivants, et aussi chez certains virus. L'ARN est très proche chimiquement de l'ADN et il est d'ailleurs en général synthétisé dans les cellules à partir d'un segment d'ADN matrice dont il est une copie. Les cellules utilisent en particulier l'ARN comme un support intermédiaire des gènes pour synthétiser les protéines dont elles ont besoin. L'ARN peut remplir de nombreuses autres fonctions et en particulier intervenir dans des réactions chimiques du métabolisme cellulaire.

Locus

Locus

En génétique, un locus (pluriel « loci » ou « locus ») est une position fixe sur un chromosome. Chaque chromosome porte de nombreux gènes. Une variante d'un gène situé à un locus donné est un allèle.

Promoteur (biologie)

Promoteur (biologie)

Un promoteur, ou séquence promotrice, est une région de l'ADN située à proximité d'un gène et indispensable à la transcription de l'ADN en ARN. Le promoteur est la zone de l'ADN sur laquelle se fixe initialement l'ARN polymérase, avant de démarrer la synthèse de l'ARN. Les séquences promotrices sont en général situées en amont du site de démarrage de la transcription. Un promoteur est aussi constitué de plusieurs séquences régulatrices de l'expression du gène, soit spécifiques à un tissu ou groupe de tissus, soit ubiquitaires, c'est-à-dire les mêmes pour tous les tissus. Au niveau du gène on trouve aussi des fonctions protéiques ou fonctions de transcription qui interagissent avec ces séquences régulatrices pour moduler l'expression du gène. Le promoteur se trouve avant l'exon 1.

Boîte TATA

Boîte TATA

La boîte TATA est une séquence d'ADN présente au niveau de la séquence promotrice d'une partie des gènes des eucaryotes. Cette séquence d'ADN codée TATA se situe à environ 25 nucléotides en amont du premier nucléotide transcrit (N+1). Cette séquence sert en partie de lieu de reconnaissance à l'ARN polymérase chez les eucaryotes.

Gène de novo

Gène de novo

Un gène de novo est un gène nouveau qui ne provient pas de gènes préexistants mais de l'ADN non codant. Son apparition se produit chez un individu, pas dans l'espèce entière ; il se répand ensuite sous l'effet de la sélection naturelle ou de la dérive génétique, et s'améliore sous la pression sélective. Inconnus jusqu'en 2006, les gènes de novo pourraient constituer quelques dizaines de pour cent des gènes de nombreuses espèces.

ADN non codant

ADN non codant

L’ADN non codant, parfois appelé improprement ADN poubelle ou ADN satellite, désigne l’ensemble des séquences du génome qui ne sont pas traduites en protéines. Une proportion très importante de la plupart des génomes eucaryotes est composée de cette classe d’ADN dont les fonctions biologiques sont mal connues et qui a été en partie sous-estimée.

Hedgehog

Hedgehog

Hedgehog, est une protéine. Elle est présente chez les invertébrés. Il y a 3 gènes homologue du gène Hedgehog chez les vertébrés.

Organite

Organite

Les organites sont les différentes structures spécialisées contenues dans le cytoplasme et délimitées du reste de la cellule par une membrane phospholipidique. Il existe de nombreux types d'organites, en particulier dans les cellules eucaryotes. On a longtemps pensé qu'il n'y avait pas d'organites chez les cellules procaryotes, mais quelques exceptions ont été mises en évidence.

Noyau (biologie)

Noyau (biologie)

En biologie cellulaire, le noyau est une structure cellulaire présente dans la majorité des cellules eucaryotes et chez tous les organismes eucaryotes, et contenant l'essentiel du matériel génétique de la cellule (ADN). Il a pour fonction principale de stocker le génome nucléaire ainsi que la machinerie nécessaire à la réplication des chromosomes et à l'expression de l'information contenue dans les gènes. Il disparaît temporairement pendant le processus de division cellulaire pour se reconstituer dans les cellules filles. Il a un diamètre variant de 5 à 7 micromètres. En comparaison à certains organites, il s'agit donc d'une importante structure cellulaire. Généralement c'est la plus visible de la cellule à l'échelle microscopique.

Phénotype

Phénotype

En génétique, le phénotype est l'ensemble des traits observables d'un organisme. Très souvent, l'usage de ce terme est plus restrictif : le phénotype est alors considéré au niveau d'un seul caractère, à l'échelle cellulaire ou encore moléculaire. L'ensemble des phénotypes observables chez les individus d'une espèce donnée est parfois appelé le phénome.

Gène marqueur

Gène marqueur

Un gène marqueur est dans le domaine des biotechnologies un gène que l'on ajoute à une construction génétique afin de mieux détecter et sélectionner les « évènements de transformation génétique ».

Nomenclature de localisation d'un gène (locus)

  • La localisation d'un gène est fondée sur un modèle standard de bandes claires et sombres obtenues après application d'une technique de coloration.
  • Le gène est d'abord localisé par le numéro du chromosome pour les autosomes (chromosomes non sexuels) — 1 à 22 chez l’humain — et par une lettre pour les chromosomes sexuels.
  • Une lettre suit la désignation du chromosome, p (désignant le petit bras du chromosome) ou q (désignant le grand bras du chromosome).
  • La localisation est obtenue par les deux nombres suivants qui représentent la région et une bande. Plus le nombre indiquant la région est grand, plus elle est éloignée du centromère.
  • Enfin il existe parfois un point suivi d'un ou deux chiffres représentant une sous-bande.

Cette nomenclature est utilisée principalement chez l’humain, mais pas uniquement. Ainsi le gène ABO (responsable des groupes sanguins ABO) est en 9q34 chez l’humain et en 3p13 chez le surmulot.

La source: "Gène", Wikipedia, Wikimedia Foundation, (2023, January 24th), https://fr.wikipedia.org/wiki/Gène.

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Notes et références
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Voir aussi

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Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Gène.

Bibliographie

  • Rosine Chandebois, Le gène et la forme ou la démythification de l'ADN, préface de René Thom, éditions Espaces 34.
  • André Pichot, Histoire de la notion de gène, éditions Flammarion, coll. « Champs », 1999.
  • Matt Ridley, Génome : autobiographie de l'espèce humaine en vingt-trois chapitres, éditions Robert Laffont.

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Liens externes

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