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Mucoviscidose

Source: Wikipédia, mais plus beau visuellement
Mucoviscidose
Référence MIM 219700
Transmission Autosomique récessive
Chromosome Chromosome 7 7q31.2
Gène CFTR
Empreinte parentale Non
Mutation Ponctuelle
Nombre d'allèles pathologiques Plus de 1 500, la plus fréquente est ΔF508 (delta-F508) [1]
Porteur sain Environ 1/25 soit 4 % de la population générale occidentale[2]
Incidence 1 sur 3 500 naissances[3]
Prévalence 5 000 à 6 000 cas en France et 70 000 cas dans le monde
Pénétrance 100 %
Maladie génétiquement liée Aplasie congénitale bilatérale des canaux déférents chez 98 % des garçons atteints[4]
Diagnostic prénatal Possible mais rare
Liste des maladies génétiques à gène identifié

Maladie rare et souvent mortelle qui touche les voies digestives et respiratoires, la mucoviscidose (pour « maladie des mucus visqueux » en français)[5] ou fibrose kystique (en anglais : cystic fibrosis, sous-entendu « du pancréas »)[6] est une maladie génétique, affectant les épithéliums glandulaires de nombreux organes. C'est la maladie génétique létale à transmission autosomique récessive la plus fréquente dans les populations de type europoïde, alors qu'elle est très rare dans les populations africaines et asiatiques. Elle est liée à des mutations du gène CFTR sur le chromosome 7, entraînant une altération de la protéine CFTR (sigle pour cystic fibrosis transmembrane conductance regulator). Cette protéine est un canal ionique perméable au chlore, au thiocyanate[7] dont la fonction est de réguler le transport du chlore à travers les membranes cellulaires. Son dysfonctionnement provoque une augmentation de la viscosité du mucus et son accumulation dans les voies respiratoires et digestives. La maladie touche de nombreux organes mais les atteintes respiratoires sont prédominantes et représentent l'essentiel de la morbidité. La forme clinique la plus fréquente associe troubles respiratoires, troubles digestifs et troubles de la croissance staturopondérale. D'évolution chronique et progressive, la maladie s'exprime souvent tôt dès la petite enfance même s'il existe des formes frustes de diagnostic tardif.

Le diagnostic biologique repose sur le test de la sueur confirmé par une identification des mutations génétiques. Le dépistage néonatal, généralisé en France depuis 2002 permet un diagnostic et une prise en charge précoce alors que le conseil génétique permet à un couple hétérozygote connu de ne pas avoir un autre enfant malade.

Une trithérapie est disponible depuis 2021. Les progrès de la prise en charge ont permis d'améliorer la qualité et l'espérance de vie des patients ; ainsi en France, l'espérance de vie à la naissance[8] est passée de sept ans en 1965 à 47 ans en 2005[9], et dépasse 50 ans depuis 2014[10].

Connue depuis le Moyen Âge, la maladie est décrite scientifiquement par le pédiatre suisse Guido Fanconi en 1936[11]. Elle est identifiée deux ans plus tard par Dorothy Hansine Andersen comme une entité pathologique atteignant le pancréas d'où son nom historique de fibrose kystique du pancréas. Elle conserve ce nom en anglais : cystic fibrosis.

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Anglais

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L'anglais est une langue indo-européenne germanique originaire d'Angleterre qui tire ses racines de langues du nord de l'Europe dont le vocabulaire a été enrichi et la syntaxe et la grammaire modifiées par le français anglo-normand, apporté par les Normands, puis par le français avec les Plantagenêt. La langue anglaise est ainsi composée d'environ 29 % de mots d'origine normande et française et plus des deux tiers de son vocabulaire proviennent du français ou du latin. L'anglais est également très influencé par les langues romanes, en particulier par l'utilisation de l'alphabet latin ainsi que les chiffres arabes.

Gène et protéine CFTR

Gène et protéine CFTR

Dans l'espèce humaine comme chez les autres mammifères, le gène CFTR code une protéine membranaire, dite aussi CFTR, qui est responsable du flux d'ions chlorure. Chez l'humain, le gène CFTR est localisé sur le locus 7q31.2, donc dans la sous-bande 2 de la bande 1 de la région 3 du bras long du chromosome 7. Il est constitué d'environ 250 000 paires de bases et contient 27 exons. Des mutations de ce gène sont responsables de la mucoviscidose, la maladie génétique la plus fréquente dans la population caucasienne, et de l'absence bilatérale des canaux déférents (en) (ABCD).

Chromosome 7 humain

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Le chromosome 7 est un des 23 chromosomes humains. C'est l'un des 22 autosomes.

Canal ionique

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Un canal ionique est une protéine membranaire qui permet le passage à grande vitesse d'un ou plusieurs ions. Il existe de nombreux types de canaux ioniques. Ils peuvent être sélectivement perméables à un ion tel que le sodium, le calcium, le potassium ou l'ion chlorure, ou bien à plusieurs ions à la fois. Les canaux ioniques sont présents dans la membrane de toutes les cellules. Ils ont un rôle central dans la physiologie des cellules excitables comme les neurones ou les cellules musculaires et cardiaques. Ils jouent aussi un rôle crucial dans la physiologie des reins.

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Dans le domaine de la chimie ou de la qualité de l'eau ou de l'air, le terme chlorure désigne :l'ion chlorure Cl− : c'est un atome de chlore chargé d'un électron supplémentaire ; c'est un ion négatif (anion), dit halogénure ; un atome de chlore ayant gagné un électron. Il est aussi produit lors de la dissociation du chlorure d'hydrogène dans l'eau. Des chlorures peuvent être localement impliqués dans les pluies acides et phénomènes d'acidification d'eaux superficielles ou souterraines ; tout sel de l'acide chlorhydrique (HCl) ; un chlorure peut donc être inorganique (minéral, métallique) ou organique (exemple : chlorométhane CH3Cl, également appelé chlorure de méthyle).

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France

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La France, en forme longue depuis 1875 la République française, est un État souverain transcontinental dont le territoire métropolitain s'étend en Europe de l'Ouest et dont le territoire ultramarin s'étend dans les océans Indien, Atlantique, Pacifique, ainsi qu'en Antarctique et en Amérique du Sud. Le pays a des frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, Monaco et l'Andorre en Europe, auxquelles s'ajoutent les frontières terrestres avec le Brésil, le Suriname et les Pays-Bas aux Amériques. La France dispose d'importantes façades maritimes sur l'Atlantique, la Méditerranée, le Pacifique et l'océan Indien, lui permettant de bénéficier de la deuxième plus vaste zone économique exclusive du monde.

Guido Fanconi

Guido Fanconi

Guido Fanconi est un pédiatre suisse né à Poschiavo le 1er janvier 1892, décédé à Poschiavo le 10 octobre 1979.

1936

1936

L'année 1936 est une année bissextile qui commence un mercredi.

Dorothy Hansine Andersen

Dorothy Hansine Andersen

Dorothy Hansine Andersen, née le 15 mai 1901 à Asheville, Caroline du Nord, et morte le 3 mars 1963 à New York, est une pédiatre américaine. Elle décrivit la maladie connue sous le nom de mucoviscidose comme une seule entité pathologique et participa au développement d'un test permettant de la diagnostiquer.

Maladie

Maladie

La maladie est une altération des fonctions ou de la santé d'un organisme vivant.

Historique

Grandes dates

Dorothy Hansine AndersenGuido Fanconi

Histoire de la description de la maladie

Dorothy Hansine Andersen fut la première à décrire la mucoviscidose en tant que maladie à part entière.
Dorothy Hansine Andersen fut la première à décrire la mucoviscidose en tant que maladie à part entière.

La mucoviscidose, décrite scientifiquement comme maladie en 1936, était en fait déjà connue depuis longtemps. Au Moyen Âge on connaissait le sort funeste du nouveau-né dont la mère remarquait le « baiser salé », c'est-à-dire le goût salé laissé par un baiser sur le front de l'enfant[12],[13],[14]. Welsh cite un vieil adage du folklore de l'Europe du Nord[13] : « Malheur à l'enfant chez qui un baiser sur le front a un goût salé. Il est ensorcelé et doit bientôt mourir. » En 1606, le médecin espagnol Alonso y de los Ruyzes de Fonteca rapporte que les doigts passés sur le front des enfants ensorcelés ont un goût salé[15]. Rochholz dans son almanach de 1857 écrit « L'enfant mourra bientôt dont le front embrassé est salé. »[12] Selon Busch[14] une des premières descriptions médicales des lésions pancréatiques rencontrées dans la mucoviscidose pourrait être un rapport d'autopsie fait par le professeur Pieter Pauw, à Leyde aux Pays-Bas en 1595, dans lequel il décrit une patiente chétive de 11 ans supposée ensorcelée et présentant un pancréas élargi, dur et blanc.

Au XIXe siècle le médecin viennois Karel Rokitansky signale chez un fœtus un cas fatal de péritonite méconiale[16], qui sera plus tard identifié comme une complication de l'iléus méconial, obstruction intestinale néonatale présente chez certains enfants mucoviscidosiques décrite en 1905 par Landsteiner[17].

Au début du XXe siècle apparaissent les premières observations associant maladie pulmonaire, diarrhée et anomalie pancréatique avec plusieurs cas dans la même famille. En 1912, Garrod[18] décrit des familles dont les enfants présentent une diarrhée graisseuse et meurent d'infection pulmonaire. Ces descriptions se focalisent le plus souvent sur les problèmes digestifs, stéatorrhée et troubles pancréatiques, et leurs auteurs en font une forme de maladie cœliaque même si les problèmes bronchopulmonaires sont également notés[19],[20],[11],[21].

C'est en 1936, dans une thèse écrite en allemand et présidée par le pédiatre suisse Guido Fanconi, que la maladie est décrite pour la première fois chez des enfants supposés atteints de maladie cœliaque, sous le nom de « fibrose kystique du pancréas et bronchectasie[11] ». La mucoviscidose ne fut considérée comme une entité pathologique distincte qu'en 1938 par la pédiatre américaine Dorothy Hansine Andersen, médecin au Babies' Hospital de New York, qui publia un article intitulé « Fibrose kystique du pancréas et ses relations avec la maladie cœliaque »[19]. C'est en pratiquant des autopsies sur des nourrissons qu'elle décrivit les caractéristiques cliniques et histologiques de la maladie, notamment l'obstruction intestinale néonatale, les complications respiratoires et digestives et les lésions histologiques spécifiques du pancréas. Elle relia cette maladie à un déficit en vitamine A[22] et persista à soutenir cette théorie[23],[24] pendant de nombreuses années bien qu'elle ne fût jamais confirmée.

Le terme de mucoviscidosis, créé à partir des termes « mucus » et « visqueux », fut utilisé pour la première fois en 1943 par le docteur Sydney Farber[25], médecin-chef au Children's Hospital de Boston, afin de corriger la dénomination employée par Dorothy Andersen, centrée sur le pancréas. Farber était persuadé que la maladie était due à une diffusion généralisée de mucus visqueux. Le terme de mucoviscidosis reste très employé dans le monde, et notamment en France, et est parfois préféré au terme anglais cystic fibrosis[26].

Le caractère héréditaire et le mode de transmission récessif furent suggérés en 1945 par Dorothy Andersen et Hodges[27].

C'est à la suite d'une vague de chaleur entraînant un état de prostration chez de jeunes patients de l'hôpital Columbia de New York en 1948[28] que le docteur Paul di Sant' Agnese découvre et décrit en 1953 les anomalies électrolytiques[29],[30] dans la sueur des malades (augmentation importante du chlore, du sodium et moins marquée du potassium), permettant d'envisager un diagnostic spécifique à la maladie : le test de la sueur. Jusqu'alors, le diagnostic ne pouvait être fait que devant la combinaison de signes cliniques et de symptômes évocateurs d'insuffisance pancréatique et de malabsorption intestinale. Pendant des décennies la stimulation thermique a été utilisée, au cours de laquelle les enfants étaient entièrement enveloppés dans des pansements afin de stimuler la transpiration. Le recueil de la sueur était effectué grâce à des buvards. De réalisation difficile, la technique fut par la suite simplifiée par la méthode de l'iontophorèse à la pilocarpine décrite en 1959 par Gibson et Cooke[31], puis améliorée par Shwachman[32] et standardisée chez l'enfant par Legrys[33]. Le test de la sueur devint et reste jusqu'à ce jour le test le plus fiable pour établir le diagnostic, en dehors de l'analyse génétique qui ne fut disponible que bien plus tard.

C'est au début des années 1980 que le lien physiopathologique fut fait entre d'une part l'anomalie de la sécrétion de mucus, entraînant des obstructions glandulaires avec anomalies histologiques et d'autre part l'anomalie de la sueur, entraînant des sécrétions salées sans anomalie histologique. En 1981, Knowles et al.[34] découvrirent que le potentiel électrique au niveau de la muqueuse nasale des patients mucoviscidosiques étaient plus électronégatifs que chez les sujets sains, ce qu'ils expliquèrent par une réabsorption massive du sodium entraînant une déshydratation à la surface de l'épithélium. Cette découverte faisait le lien physiologique entre les poumons, le pancréas et les glandes sudoripares. Le lien commun expliquant l'atteinte des différents organes n'était pas le mucus lui-même, mais les anomalies électrolytiques. En 1983 Quinton, lui-même atteint de la mucoviscidose, montra que l'imperméabilité au chlore qu'il avait trouvée dans les glandes sudoripares[35] était la cause de l'augmentation des électrolytes dans la sueur[36]. Ceci fut considéré comme une étape majeure dans la compréhension de la maladie.

Restait à localiser et à identifier le gène dont la mutation provoque la mucoviscidose, une tâche rendue difficile car seules la sémiologie clinique, le mode de transmission autosomique récessif et l'anomalie de transport du chlore étaient alors connus. En l'absence de toute connaissance sur la protéine défectueuse, et donc de marqueur chimique identifié, la récente technique du clonage positionnel - ou génétique inverse, qui permet d'identifier un gène sans connaître la protéine qu'il code, fut utilisée. Cette méthode consiste grâce à des analyses statistiques de liaison génétique à déterminer la région du chromosome où le gène a une forte probabilité de se trouver, afin de la séquencer et d'étudier les gènes exprimés. Le gène de la mucoviscidose est le premier gène à avoir été cloné uniquement par analyse de liaisons[37].

En 1985, Eiberg et al.[38] trouvent un lien entre l'enzyme paraoxinase (PON) et le gène CF en étudiant des familles où il y avait plus d'un enfant atteint. La même année, Tsui et al.[39], à la suite d'études sur des souris hybrides, localisent le gène sur le bras long du chromosome 7 grâce à un marqueur RLFP lié à la fois à la paraoxinase et à la mucoviscidose.

En 1989, le gène impliqué dans la mucoviscidose est isolé par les équipes de Lap-Chi Tsui, Collins et Riordan[40],[41],[42]. L'anomalie génétique à l'origine de la maladie est enfin découverte, il s'agit d'une mutation d'un gène localisé en 7q31 et contenant 27 exons, nommé cystic fibrosis (CF) codant une protéine transmembranaire appelée cystic fibrosis transmenbrane conductance regulator (CFTR) composée de 1480 acides aminés. Ce n'est qu'un peu plus tard qu'on apporta les preuves que CFTR était bien un canal du chlore[43],[44]. La découverte de l'anomalie génétique permit par la suite d'ajouter le génotypage au protocole diagnostique, et d'envisager la thérapie génique.

Histoire de la prise en charge de la maladie

Dans les années 1940, la maladie était considérée comme étant avant tout un problème nutritionnel avec une déficience en vitamine A. La prise en charge se résumait essentiellement à un régime riche en protéines, des injections intramusculaires de vitamine A à hautes doses, des extraits pancréatiques et des inhalations de pénicilline[45]. En 1945, Dorothy Andersen conseille « un régime pauvre en graisse, riche en protéines, avec une proportion libre de légumes, fruits et sucres et une restriction modérée en féculents. Une supplémentation en vitamine A est essentielle et des complexes pancréatiques et de la vitamine B sont ajoutés[46] ». Elle précise que la diète doit être débutée précocement pour être efficace[24]. À cette époque la durée de survie reste courte, 64 % des 28 patients d'une série de la Mayo Clinic n'atteignant pas l'âge de 7 ans[47]. La première drogue antibactérienne, un sulfamidé commercialisé sous le nom de Prontosil, fut disponible en 1934 et la pénicilline sous forme injectable en 1944. D'autres antibiotiques suivirent et eurent un rôle essentiel dans le traitement des patients. À cette date, le principal germe pathogène était Staphylococcus aureus et de nombreuses souches étaient encore sensibles à la pénicilline[45]. En 1946 Di Sant Agnese et D. Andersen écrivent que l'amélioration du pronostic lors de cette décennie est due à « un régime approprié débuté rapidement et poursuivi de façon continue, l'utilisation de sulphadiazine pendant la période de toux chronique et de nébulisation de pénicilline »[48]

Dans les années 1950, le sort des enfants atteints est toujours considéré comme sans espoir mais quelques centres spécialisés dans la prise en charge de la mucoviscidose voient le jour aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le drainage postural est alors un des traitements traditionnels au stade de bronchectasie et en 1950 Young propose de le débuter dès le diagnostic posé[45]. L'effet des bronchodilateurs est décrit en 1959[49]. En 1955 Shwachman décrit de façon détaillée une méthode de prise en charge qui pose les fondements du traitement moderne : diagnostic précoce, traitement actif et précoce de l'infection pulmonaire, et surveillance et maintien de l'état nutritionnel[45]. Lors de cette décennie, d'autres antibiotiques apparaissent. Dès 1951, alors que Staphylococcus aureus est la bactérie habituellement retrouvée, on note l'augmentation de la fréquence de Pseudomonas aeruginosa, attribuée aux traitements antibiotiques prolongés[50], néanmoins le bénéfice de traitements antibiotiques agressifs devient progressivement évident[51]. En 1952 Shwachman rapporte l'apparition de résistance de S. aureus à la terramycine et écrit que les aérosols de pénicilline et de streptomycine sont utiles[52]. En 1958 Shwachman et Kulczycki publient le premier article de synthèse provenant d'un grand centre spécialisé dans lequel ils décrivent leur système de classification clinique et notent une amélioration du pronostic des enfants atteints et une augmentation de la fréquence de survie jusqu'à l'âge adulte[53]. La mortalité des enfants malades avec un ileus méconial est alors toujours supérieure à 50 % mais se trouve grandement améliorée par une méthode chirurgicale d'iléostomie décrite en 1957 par Bishop et Koop[54]. C'est en 1955 que la preuve objective de l'efficacité d'un traitement par enzymes pancréatiques est apportée par l'équipe londonienne de Norman[55].

Dans les années 1960, la création d'organisations nationales consacrée à la maladie permet une approche collaborative entre la communauté médicale et les parents et patients. Ainsi la US National CF Research Foundation (qui deviendra plus tard la CF Foundation) est créée en 1955, la Canadian CF Foundation en 1959, la UK CF Research Foundation Trust en 1964 et l’International Cystic Fibrosis Association en 1965 à Paris. La survie des malades reste très précaire, la plupart décédant durant la jeune enfance, l'enfance ou l'adolescence, après de pénibles années de maladie chronique[45]. La « Mist tent therapy » fut une forme de traitement populaire aux États-Unis à cette période qui consistait à faire dormir les enfants sous une fine brume afin de diminuer la viscosité des sécrétions et d'améliorer leur état respiratoire[56],[57]. Mais son efficacité ne fut pas reconnue et le traitement fut discrédité au début des années 1970[58],[59],[60]. Des résultats encourageants proviennent néanmoins de Londres, en 1969 David Lawson est le premier à suggérer qu'une antibioprophylaxie anti-staphylococcique continue pourrait améliorer la survie[61] et en 1972 il écrit qu'« un diagnostic plus rapide par un dépistage néonatal amélioré est essentiel car actuellement le diagnostic est posé au stade alors que des lésions pulmonaires sont déjà présentes[62]. » Margaret Means en 1972 également rapporte une réduction de moitié de la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans, passant de 14 % à 6,5 %, grâce à des antibiotiques anti-staphylococciques disponibles depuis 1957. Elle écrit qu'« un traitement vigoureux et un contrôle de l'infection dès la petite enfance, peut prévenir la plupart de ces patients de devenir insuffisants respiratoires à l'enfance[63]. »

Dans les années 1970, de nombreux progrès sont réalisés, notamment au niveau des soins chirurgicaux et médicaux néonataux ; la ventilation des nouveau-nés devient possible et s'améliore progressivement. Cette décennie est marquée par l'intérêt croissant vis-à-vis des problèmes nutritionnels chroniques qui apparaissent avec l'extension de la survie des patients[45]. L'attitude générale était alors restrictive et rigide, on recommandait alors des apports de 30 à 40 g de graisses maximum par jour, 200 Kcal/kg/jour et de 4 à 5 g de protéine/kg/jour[64] ». L'« Allan Diet » destinée à améliorer l'absorption intestinale et l'état nutritionnel des patients[65] fit preuve de son efficacité mais s'avéra trop astreignante et trop coûteuse pour être utilisée en routine. Des enzymes pancréatiques gastro-résistantes apparurent et il y eut des avancées majeures permettant un apport normal en graisse, et donc des apports énergétiques accrus chez la plupart des patients[45]. En 1978, un article supportant l'hypothèse qu'un bon état nutritionnel est associé à un meilleur pronostic paraît[66]. C'est au cours de cette décennie qu'on décrit un traitement non chirurgical de l'iléus méconial par lavement à la Gastrografine[67], qu'on décrit le rôle pathogène de Burkholderia cepacia dont la dangerosité et la contagiosité entraîne des changements radicaux dans la pratique clinique et les habitudes sociales des patients[68] et qu'on se rend compte que sévérité de l'infection par P. aeruginosa et pronostic vital sont liés[69], observation à l'origine du protocole danois des antibiothérapies intraveineuses de 3 mois[70],[71],[72]. Les progrès sont si importants que la vision des médecins concernant la maladie change progressivement. En 1974, Crozier publie un article intitulé « La fibrose cystique - une maladie pas si fatale[73] ». En 1981 Norman annonce qu'une nouvelle ère commence et qu'il est « temps d'arrêter d'utiliser le terme de maladie génétique la plus létale[74]. »

Dans les années 1980, de considérables avancées scientifiques ont lieu sur la compréhension de la maladie, mais sans grande répercussion sur la prise en charge des patients. En 1983, le diagnostic anténatal devient disponible pour les familles ayant déjà un enfant affecté. En 1984, un article de l'australien Peter Phelan met en évidence que les soins en centre spécialisé sont un des principaux facteurs de la meilleure survie observée chez les patients de Nouvelle-Galles du Sud par rapport à ceux d'Angleterre et du Pays de Galles, soignés dans des services de pédiatrie générale[75]. Cette observation fut suivie par la création de nombreux centres spécialisés dans la prise en charge de la mucoviscidose, notamment au Royaume-Uni. L'amélioration spectaculaire constatée après un traitement basique constitué de 2 semaines d'antibiothérapie intraveineuse, de physiothérapie, de support nutritionnel et de doses adéquates d'enzymes pancréatiques poussa de nombreux parents vers ces centres. Les antibiotiques intraveineux devinrent la pièce maitresse du traitement de l'infection chronique par P. aeruginosa qui touche virtuellement tous les patients[76],[77]. Devant la dégradation qui suit inévitablement l'arrêt de l'antibiothérapie, le centre spécialisé danois de Copenhague introduit des protocoles de cures trimestrielles systématiques de 2 semaines d'antibiothérapie intraveineuse, entraînant une amélioration impressionnante de la survie de leurs patients[71]. Afin d'améliorer la qualité de vie et de diminuer les coûts, les traitements antibiotiques IV à domicile se développent peu à peu. Après un article de 1981 de Margaret Hodson dans lequel elle décrit que des nébulisations biquotidiennes de gentamicine et de carbenicilline permettent de stabiliser les patients ayant des infections à P. aeruginosa récidivantes[78], les nébulisations d'antibiotiques connaissent un regain d'intérêt important. En 1985, Littlewood note que des nébulisations de colomycine peuvent éradiquer une infection à P. aeruginosa[79] et empêcher sa chronicisation, jusque-là considérée comme inévitable. Une avancée majeure pour les patients au stade terminal de la maladie est la première transplantation cœur-poumon réalisée en 1984 à Harefield au Royaume-Uni et à Chapel Hill aux États-Unis[80]. Par la suite, la translantation bipulmonaire devint plus populaire[81]. Des donneurs vivants ont été utilisés particulièrement aux États-Unis, en raison d'une pénurie de donneurs d'organes[82].
Cette décennie connaît aussi d'importants progrès en matière de nutrition. Il devient évident que les patients avec un apport normal en graisse ont un meilleur apport énergétique, un meilleur état nutritionnel et une meilleure croissance[83]. Une autre avancée majeure est l'apparition de nouvelles préparations d'enzymes acido-résistantes, mélanges d'enzymes pancréatiques de substitution ayant une activité amylolytique, lipolytique et proteolytique. La forme galénique d'enrobage gastro-résistant préserve l'activité enzymatique jusqu'à son arrivée dans le jéjunum. Ces préparations ont été commercialisées sous les noms de spécialité de Pancrease puis de Creon. Seule cette dernière spécialité est disponible en France (Solvay-Pharma propriétaire de la marque jusqu'en 2018). Il devient progressivement évident pour de nombreux praticiens que la restriction en graisse est maintenant rarement indiquée si des doses adéquates d'extraits pancréatiques sont apportées[84]. Dans les cas de dénutrition, si la nutrition intraveineuse parentérale s'avère être une solution sur le court terme, sa mise en œuvre n'est pas aisée et la nutrition entérale, par sonde nasogastrique ou gastrostomie, prend progressivement de l'ampleur[45].

Au début des années 1990, une vague d'enthousiasme suit l'identification du gène CFTR, certains patients pensant qu'un traitement curatif a été découvert. Des modèles animaux sont créés avec des souris mutantes permettant des recherches in vivo sur le fonctionnement du gène. Des études sur le remplacement génétique sont entreprises et même si les progrès sont lents, Davies envisage en 2001 que la thérapie génique sera une réalité dans les 5 à 10 ans[85]. Des traitements pharmacologiques alternatifs ou complémentaires destinés à améliorer la fonction CFTR sont également en cours d'étude[86]. Des centres spécialisés dans la prise en charge des adultes mucoviscidosiques apparaissent. Avec l'avènement de la médecine fondée sur les faits, tous les traitements, traditionnels ou récents, sont passés au crible : antibiothérapie intraveineuse, bronchodilatateur et stéroïdes inhalés semblent utiles, le mucolytique Pulmozyme est efficace pour améliorer la fonction respiratoire, P. aeruginosa peut être éradiqué par un traitement précoce et l'infection chronique bénéficie d'une antibiothérapie inhalée au long cours et de cures trimestrielles d'antibiotiques intraveineux. Les stéroïdes oraux s'avèrent trop toxiques sur des durées prolongées[45]. Les différentes techniques de physiothérapie sont également réévaluées, ce qui donne lieu en 2002 à une recommandation du CF Trust[87]. On met en évidence les risques de transmission d'agents infectieux tels que Burkholderia cepacia et Pseudomonas aeruginosa entre patients, ce qui entraîne une disparition des réunions et groupes de patients, modifiant profondément leur vie sociale[45].

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Le Moyen Âge est une période de l'histoire de l'Europe, s'étendant de la fin du Ve siècle à la fin du XVe siècle, qui débute avec le déclin de l'Empire romain d'Occident et se termine par la Renaissance et les Grandes découvertes. Située entre l'Antiquité et l'époque moderne, la période est souvent subdivisée entre le haut Moyen Âge, le Moyen Âge central et le Moyen Âge tardif.

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L'Espagne, en forme longue le Royaume d'Espagne, est un État souverain transcontinental d'Europe du Sud, et d'Europe de l'Ouest, qui occupe la plus grande partie de la péninsule Ibérique. Le pays a une superficie de 504 030 km2 et une population de 47 millions d'habitants.

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Almanach

Un almanach peut être :un calendrier reprenant les grandes dates du calendrier, les fêtes religieuses, portant des éphémérides telles que les phases de la lune ou la durée des jours. une publication annuelle contenant des renseignements divers, tels que des recettes de cuisine ou des trucs et astuces. Ils étaient traditionnellement diffusés par des colporteurs, et lus par un public majoritairement populaire.

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L'année 1857 est une année commune qui commence un jeudi.

Autopsie

Autopsie

L’autopsie est l'examen médical des cadavres. Le terme vient du grec αὐτοψία / autopsía, « action de voir par soi-même ». L’autopsie « médico-légale » est un examen obligatoire mis en œuvre dans un cadre judiciaire à la demande d'un juge d'instruction ou du procureur qui commet un ou plusieurs spécialistes de médecine légale pour une série d'examens recherchant la cause d'une mort a priori considérée comme suspecte. L'autopsie « clinique » est un examen facultatif réalisé le plus souvent par un spécialiste d'anatomo-pathologie qui cherche à découvrir les véritables causes de la mort d'un malade.

Leyde

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Leyde est une commune et ville néerlandaise située en province de Hollande-Méridionale, entre Amsterdam et La Haye, à une dizaine de kilomètres de la côte de la mer du Nord. Lors du recensement de 2022, elle compte 125 167 habitants, pour une agglomération d'environ 290 000 habitants.

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Fœtus

Fœtus

Chez l'animal, le fœtus ou fétus est un des stades du développement prénatal. Il fait suite à l'embryon et précède la naissance chez certains taxons vivipares ou ovipares. La progéniture issue de ce développement fœtal nait au stade juvénile — au lieu du stade larvaire qu'on trouve chez d'autres taxons.

Méconium

Méconium

Le méconium est un excrément accumulé dans les intestins du foetus des mammifères durant sa gestation et constitue les premières selles du nouveau-né, pendant les premiers jours qui suivent la naissance.

Épidémiologie

La mucoviscidose est la maladie génétique la plus fréquente parmi les enfants de type caucasien[88], c'est-à-dire des maladies génétiques potentiellement graves dès l’enfance[89].

Après avoir été longtemps évaluée à 12500 en Europe et en Amérique du Nord[90], elle touche environ un enfant sur 3 500 naissances[3] et la fréquence des hétérozygotes, porteurs sains de la maladie, y est d’environ 125[2], soit 4 % de la population générale occidentale.

La mucoviscidose est présente dans toutes les populations du globe, mais à des prévalences variables. Il existe ainsi très peu de cas chez les populations Noires et encore moins chez les Asiatiques[91]. Respectivement l'incidence à la naissance — nombre de nouveaux cas observés dans une période et une population donnée — et la fréquence des hétérozygotes est au Moyen-Orient d'environ 14400 et de 133, dans la population hispanique de 18500 et 146, chez les Noirs américains et Africains de 120000 et 170 et chez les Asiatiques de 132400 et 190[92].

La prévalence — nombre de cas présents à un moment donné dans une population donnée — de la mucoviscidose, comme celle de toute maladie rare, est difficile à évaluer avec précision[93],[94]. La prévalence en Europe est estimée entre 8 et 12 cas pour 100 000 habitants[88],[93]. La Cystic Fibrosis Foundation estime le nombre de malades aux États-Unis d'Amérique à environ 30 000 enfants et adultes et à 70 000 le nombre total de malades dans le monde[95].

En France, il existe depuis 2002 un dépistage néonatal systématique de la mucoviscidose ce qui a permis de réévaluer l’incidence de la maladie dans ce pays. Elle serait près de deux fois moins élevée que les estimations antérieures, d'environ un nouveau-né sur 4 600 naissances, soit une fréquence d'hétérozygotes de l’ordre de 1 sur 35[96]. L'incidence varie selon les régions de 12500 dans le nord-ouest à 110000 dans le sud-est[2]. Il y aurait environ 5 000 à 6 000 personnes atteintes de la mucoviscidose[97] et 2 millions de porteurs hétérozygotes sains.

Au Canada, un nouveau-né sur 3 600 est atteint de cette maladie. 50 % des cas sont diagnostiqués avant l'âge de 6 mois. Dans ce même pays, une personne atteinte de cette maladie décède chaque semaine[98].

Le sex-ratio est proche de 1 ce qui signifie que les hommes et les femmes sont atteints avec la même fréquence par la maladie. Par contre l'atteinte est souvent plus grave chez les femmes[99],[100],[101].

Origine des mutations et de la prévalence élevée

La mucoviscidose concerne principalement la population d'origine européenne. Si la maladie, monogénique car causée par un unique gène, récessif, touche 1 nouveau-né sur 2 000 à 3 000, on estime que 4 % de cette population est porteur sain[102]. Un couple de porteurs sains a alors une chance sur 4 d'avoir un enfant malade. Dans cette population, la mutation p.Phe508del (ΔF508, F508del), qui bloque la maturation du protéine CFTR, représente 66 % des cas. On a donc un tableau caractérisé par :

  • une fréquence anormalement élevée pour une maladie génétique potentiellement létale ;
  • la forte prédominance d'une mutation particulière.

Ce tableau évoque le cas d'une maladie héréditaire récessive sélectionnée positivement[102] comme la drépanocytose, dans laquelle les porteurs sains — beaucoup plus nombreux que les malades — ont bénéficié d'un avantage sélectif et ont donc été favorisés par rapport aux non-porteurs (dans le cas de la drépanocytose, l'avantage sélectif est la résistance au paludisme)[103].

La toxine du choléra ayant besoin de la protéine CFTR pour fonctionner correctement, des auteurs ont proposé l'hypothèse que les porteurs hétérozygotes du gène CF bénéficient d'une résistance accrue vis-à-vis du choléra ou d'autres formes de diarrhée infectieuse[104]. Cette hypothèse n'a pas été, dans un premier temps, confirmée[105],[106] avant d'être reprise en 2010 par une étude de l'Université du Pays Basque qui a confirmé l'hypothèse selon laquelle la mutation p.Phe508del (perte du 508e acide aminé de la protéine) protègeait bien des diarrhées sécrétoires (notamment du choléra)[107].

En 2018, Emmanuelle Génin de l'Université de Brest et Philip Farrell de l'Université du Wisconsin ont repris l'étude de la datation de cette mutation. Ils ont montré que[108],[109] :

  • la mutation est apparue il y a environ 4 700 ans dans le nord-ouest de l’Europe (néolithique tardif) ;
  • elle a été ensuite diffusée progressivement dans le reste de l'Europe par les peuples[110] qui ont diffusé la culture campaniforme ; on trouve en effet une concordance entre l'avancée de cette culture vers le sud-est de l'Europe et l'apparition de la mutation dans ces régions.

Les peuples de culture campaniforme étaient des éleveurs et se nourrissaient de produits laitiers. C'est vraisemblablement à cause de problèmes d'hygiène liés à la conservation du lait que les porteurs sains de la mutation ont été avantagés. Sans cet avantage, la mutation aurait dû disparaître[108],[111].

Autres hypothèses

Des résistances à différentes maladies infectieuses ont été proposées comme étant la cause de l'avantage hétérozygote lié au gène CF :

  • l'entrée de Salmonella enterica typhi, agent responsable de la fièvre typhoïde, dans les cellules nécessite la présence de protéines CFTR normales[112], ce qui pourrait faire penser que les porteurs d'un gène mutant puissent être protégés contre cette maladie. Aucune étude in vivo n'a encore confirmé cette hypothèse. Celle-ci a pourtant connu un regain d'intérêt dans les années 2010 en raison d'une corrélation entre la dispersion de la maladie et celle des éleveurs de la culture campaniforme, pour lesquels une résistance accrue aux diarrhées provoquées par la consommation de produits laitiers mal conservés aurait pu constituer un avantage sélectif[113] ;
  • d'autres auteurs, sur la base de modèles génétiques, démographiques et épidémiologiques, ont fait remarquer que les épidémies de choléra ou de fièvre typhoïde n'avaient pas pu exercer assez de pression sélective pour donner les chiffres actuels de prévalence de la mutation. Et font remarquer que la tuberculose a pu exercer une telle pression : les individus qui ont seulement un des deux chromosomes porteurs de la mutation ΔF508 ont un poumon suffisamment visqueux pour être plus résistant à la tuberculose mais pas assez, comme c'est le cas lorsque les deux allèles portent la mutation, pour développer la mucoviscidose[114].

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Caucasien (anthropologie)

Caucasien (anthropologie)

Caucasien, ou caucasoïde, est un terme anthropologique obsolète désignant un groupe humain qui englobe en général les phénotypes physiques des populations d'Europe, du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord, de la Corne de l'Afrique, du sud de l'Asie centrale, et du nord de l'Asie du Sud.

Europe

Europe

L’Europe est un territoire considéré conventionnellement comme un continent, délimité à l’ouest par l’océan Atlantique et le détroit de Danemark, au nord par l’océan Arctique. Sa limite méridionale est marquée par la mer Méditerranée et le détroit de Gibraltar qui la sépare de l'Afrique, tandis que les détroits du Bosphore et des Dardanelles marquent sa frontière avec l'Asie de l'Ouest. Sa limite à l'est, fixée par Pierre le Grand aux monts Oural, au fleuve Oural et au Caucase est la limite traditionnellement retenue, mais reste, faute de séparation claire et précise, l'objet de controverses selon lesquelles un certain nombre de pays sont ou ne sont pas à inclure dans le continent européen. Géographiquement, ce peut être considéré aussi comme une partie des supercontinents de l'Eurasie et de l'Afro-Eurasie.

Amérique du Nord

Amérique du Nord

L’Amérique du Nord est un continent à part entière ou un sous-continent de l'Amérique suivant le découpage adopté pour les continents.

Hétérozygote

Hétérozygote

Un organisme est hétérozygote pour un gène quand il possède deux allèles différents de ce gène sur un même locus pour chacun de ses chromosomes homologues.

Incidence (épidémiologie)

Incidence (épidémiologie)

En épidémiologie, l'incidence d'une maladie est le nombre de nouveaux cas de cette maladie observés sur une période donnée. Le taux d'incidence est calculé en rapportant ce nombre de nouveaux cas à la taille de la population cible, toujours pendant une période donnée. Ce taux est un des critères les plus importants pour évaluer la fréquence et la vitesse d'apparition de nouveaux cas atteints d'une pathologie.

Amérique hispanique

Amérique hispanique

L'Amérique hispanique est une zone culturelle composée des pays américains de langue espagnole. Le gentilé correspondant est Hispano-Américain.

Afrique

Afrique

L’Afrique est un continent qui couvre 6 % de la surface de la Terre et 20 % de la surface des terres émergées. Sa superficie est de 30 415 873 km2 avec les îles, ce qui en fait la troisième mondiale si l'on compte l'Amérique comme un seul continent. Avec plus de 1,3 milliard d'habitants, l'Afrique est le deuxième continent le plus peuplé après l'Asie et représente 17,2 % de la population mondiale en 2020. Le continent est bordé par la mer Méditerranée au nord, le canal de Suez et la mer Rouge au nord-est, l’océan Indien au sud-est et l’océan Atlantique à l’ouest.

Asie

Asie

L'Asie est l'un des continents ou une partie des supercontinents Eurasie ou Afro-Eurasie de la Terre. Avec 43 810 582 km2 de terres et 4,3 milliards d'habitants, l'Asie est le plus grand continent et le plus peuplé. L'Asie est davantage un concept culturel qu'une entité physique homogène.

France

France

La France, en forme longue depuis 1875 la République française, est un État souverain transcontinental dont le territoire métropolitain s'étend en Europe de l'Ouest et dont le territoire ultramarin s'étend dans les océans Indien, Atlantique, Pacifique, ainsi qu'en Antarctique et en Amérique du Sud. Le pays a des frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, Monaco et l'Andorre en Europe, auxquelles s'ajoutent les frontières terrestres avec le Brésil, le Suriname et les Pays-Bas aux Amériques. La France dispose d'importantes façades maritimes sur l'Atlantique, la Méditerranée, le Pacifique et l'océan Indien, lui permettant de bénéficier de la deuxième plus vaste zone économique exclusive du monde.

Gène et protéine CFTR

Gène et protéine CFTR

Dans l'espèce humaine comme chez les autres mammifères, le gène CFTR code une protéine membranaire, dite aussi CFTR, qui est responsable du flux d'ions chlorure. Chez l'humain, le gène CFTR est localisé sur le locus 7q31.2, donc dans la sous-bande 2 de la bande 1 de la région 3 du bras long du chromosome 7. Il est constitué d'environ 250 000 paires de bases et contient 27 exons. Des mutations de ce gène sont responsables de la mucoviscidose, la maladie génétique la plus fréquente dans la population caucasienne, et de l'absence bilatérale des canaux déférents (en) (ABCD).

Avantage hétérozygote

Avantage hétérozygote

L'avantage hétérozygote est la situation dans laquelle un allèle récessif, représentant un désavantage à l'état homozygote, présente sous sa forme hétérozygote un avantage sélectif spécifique pour son porteur, ce qui a pour conséquence une augmentation de la fréquence de cet allèle dans la population. Cela s'exprime mathématiquement comme suit : , soit le fitness de l’hétérozygote, au locus donné, est supérieur à ceux des homozygotes. Cet avantage sélectif de l'hétérozygote est l'un des mécanismes, avec la sélection dépendant de la fréquence, qui permet le maintien du polymorphisme équilibré, c'est-à-dire le maintien des fréquences de plusieurs phénotypes dans une population ; c'est l'un des facteurs du maintien de la diversité génétique.

Drépanocytose

Drépanocytose

La drépanocytose, également appelée anémie falciforme, hémoglobinose S, et autrefois sicklémie, est une maladie génétique résultant d'une mutation sur un des gènes codant l'hémoglobine. Cette affection peut notamment occasionner un retard du développement de l'enfant, des crises vasoocclusives, une prédisposition aux infections bactériennes et une anémie hémolytique. Elle a été décrite pour la première fois dans la littérature médicale en 1910 par le médecin américain James Herrick et sa transmission héréditaire a été établie en 1949 par James Neel. C'est la maladie génétique la plus fréquente dans le monde, avec environ 310 000 naissances concernées chaque année. Approximativement 80 % des cas de drépanocytose se concentreraient en Afrique subsaharienne. La maladie est également assez fréquente dans certaines régions de l'Inde, de la péninsule arabique et parmi les populations d'origine africaine dispersées de par le monde. Elle a entraîné la mort de 114 000 personnes en 2015.

Étiologie et physiopathologie

Le gène responsable de la mucoviscidose

Le locus en rouge localise le gène CFTR sur le chromosome 7 humain.
Le locus en rouge localise le gène CFTR sur le chromosome 7 humain.

Le gène CFTR, Cystic fibrosis transmembrane conductance regulator, code la synthèse d'une protéine appelée CFTR dont la fonction est essentielle à l'organisme. Les mutations dans ce gène sont responsables de la mucoviscidose et de l'aplasie congénitale du canal déférent. C'est un grand gène constitué d'environ 250 000 paires de bases réparties en 27 exons et codant un ARNm de 6,5 kb. Il est localisé sur le locus 7q31.2, dans la région q31.2 du bras long du chromosome 7[115],[116],[117].

Mutations du gène CFTR

On dénombre en 2011 plus de 1 900 mutations du gène CFTR[118].

La majorité des mutations du gène CFTR sont des mutations ponctuelles. Les plus fréquentes sont des mutations faux-sens (42 %), puis viennent des microinsertions et des microdélétions (24 %), des mutations non-sens (16 %), des mutations d'épissage (16 %) et enfin des délétions d'un acide aminé (2 %). On rapporte également quelques grandes délétions[119].

Les mutations du gène CFTR sont regroupées en 6 classes en fonction des conséquences fonctionnelles qu'elles occasionnent. Certaines mutations entraînent des anomalies quantitatives ou qualitatives sur la protéine CFTR[119] :

  • Classe 1 : mutations altérant la production de la protéine CFTR.
  • Classe 2 : mutations perturbant le processus de maturation cellulaire de la protéine CFTR.
  • Classe 3 : mutations perturbant la régulation du canal chlorure.
  • Classe 4 : mutations altérant la conduction du canal chlorure.
  • Classe 5 : mutations altérant la stabilité de l'ARNm CFTR.
  • Classe 6 : mutations altérant la stabilité de la protéine mature.

La mutation la plus fréquente est la mutation « Delta F508 » (ΔF508) qui consiste en une délétion de trois nucléotides au niveau du dixième exon du gène, aboutissant à l'élimination d'un acide aminé, la phénylalanine, en position 508. Cette mutation est retrouvée dans près de deux tiers des cas avec des variations importantes selon les populations étudiées, ainsi on retrouve un gradient de répartition suivant une direction nord-ouest/sud-est en Europe, avec par exemple 88 % de DF508 au Danemark, 81 % en Bretagne et 50 % en Italie[119]. Seules quatre autres mutations, hors ΔF508, représentent plus de 1 % des cas, il s'agit de G542X, G551D, N1303K et W1282X[1]. Toutes les autres mutations sont rares, voire exceptionnelles, uniquement décelées au sein d'une seule famille.

Les mutations les plus fréquentes dans les populations caucasiennes sont[1] :

Nom de la mutation Fréquence Nom de la mutation Fréquence
ΔF508 66,0 % R553X 0,7 %
G542X 2,4 % 621+1G 0,7 %
G551D 1,6 % 1717-1G 0,6 %
N1303K 1,3 % R117H 0,3 %
W1282X 1,2 % R1162X 0,33 %

Les génotypes trouvés sont[119] :

Paire de mutations Fréquence
ΔF508 - ΔF508 (homozygote) 50 %
ΔF508 - autre mutation (hétérozygote composite) 40 %
autre mutation 10 %

Corrélation génotype et phénotype

Il existe un certain rapport entre la mutation (le génotype) et les manifestations cliniques de la maladie (le phénotype). La très grande variabilité des manifestations et de la gravité de cette maladie est en rapport avec les multiples mutations du gène CFTR.

La pénétrance est habituellement de 100 % chez les homozygotes avec mutations sévères mais la sévérité de la maladie reste variable avec des formes atténuées sans insuffisance pancréatique ou avec atteinte respiratoire modérée.

L'état homozygote ΔF508/ΔF508 est associée à la forme classique de la maladie avec une augmentation des électrolytes dans la sueur, une insuffisance pancréatique et une atteinte pulmonaire souvent sévère. Certaines mutations entraînent plus de troubles fonctionnels que d'autres ainsi les études épidémiologiques montrent une mortalité différente dans des populations ayant des mutations différentes. Ainsi les mutations ΔF508/R117H, ΔF508/ΔI507, ΔF508/3849+10kbC-→T et ΔF508/2789+5G-→A ont un taux de mortalité plus bas que les homozygotes ΔF508. Et les mutations ΔF508/R117H, ΔF508/ΔI507, ΔF508/ 3849+10 kbC-→T, ΔF508/2789+5G-→A et ΔF508/A455E ont des manifestations phénotypiques atténuées[120].

C'est pour la fonction pancréatique que la corrélation génotype/phénotype est la plus évidente, le pancréas peut présenter des lésions de gravité très variable selon les mutations, alors que la sévérité de l'atteinte pulmonaire peut être très différente chez des sujets ayant un même génotype CFTR, même au sein d'une même famille. Cette variabilité phénotypique de l'atteinte respiratoire pourrait être due à des facteurs génétiques distincts du gène CFTR ou à des facteurs environnementaux[121]. Ainsi les hétérozygotes ΔF508/A455E ont une meilleure fonction pulmonaire que les homozygotes ΔF508 ; cette mutation étant associée à une fonction pancréatique conservée, la moindre sévérité de l'atteinte pulmonaire pourrait être la conséquence d'un meilleur état nutritionnel[122].

La protéine CFTR

La protéine CFTR (cystic fibrosis transmembrane conductance regulator), codée par le gène CFTR, est une protéine transmembranaire de 1 480 acides aminés et dont le poids moléculaire est de 168 kD[115],[116].

La molécule CFTR est composée de 5 domaines, deux domaines hydrophobes transmembranaires (membrane-spanning domains, MSD) comportant chacun six segments transmembranaires en hélice alpha, deux domaines hydrophiles d'interaction avec les nucléotides (nucleotide-binding domains, NBD), et un domaine cytoplasmique de régulation (regulatory domain, R) codé par l'exon 13 et contenant de nombreux résidus chargés et la majorité des sites potentiels de phosphorylation[123].

La molécule se situe au pôle apical des cellules épithéliales et se comporte comme un canal ionique laissant passer l'ion chlorure, thiocyanate[7],[124],[125] selon un gradient électrochimique (transport actif secondaire, tirant son énergie du gradient électrochimique favorable à l'entrée de l'ion sodium dans la cellule entretenu par l'activité de la pompe sodium-potassium). L'activation du canal dépend de multiples phénomènes de phosphorylation du domaine de régulation (R) et de l'hydrolyse d'une molécule d'Adénosine triphosphate (ATP) sur les domaines d'interaction avec les nucléotides. L'hydrolyse du NBD en situation N-terminal permet l'ouverture du canal transmembranaire sélectif aux ions chlorure. L'hydrolyse de l'ATP sur le domaine NBD C-terminal, conduit à sa fermeture[126].

Outre sa fonction canal chlore, la protéine CFTR régule également d'autres canaux comme le canal chlore à rectification sortante, le canal sodium épithélial, et des canaux potassium à rectification entrante. D'autres fonctions sans rapport avec la régulation des canaux ont aussi été décrites comme le transport d'ATP, la modulation des phénomènes d'exocytose et endocytose, la régulation du pH des organites intracellulaires. Ce qui fait de la protéine CFTR une protéine multifonctionnelle[119].

La protéine membranaire CFTR avec marquage du site de la mutation Delta F508. Constituée de 5 domaines, elle se comporte comme un canal ionique laissant passer l'ion chlorure mais possède également d'autres fonctions.
La protéine membranaire CFTR avec marquage du site de la mutation Delta F508. Constituée de 5 domaines, elle se comporte comme un canal ionique laissant passer l'ion chlorure mais possède également d'autres fonctions.

Physiopathologie des manifestations

La mutation du gène de la mucoviscidose entraîne un défaut dans la synthèse de la protéine cystic fibrosis transmenbrane conductance regulator ou CFTR (famille ATP Binding Cassette), qui est une protéine membranaire entrant dans la formation d'un canal ionique sélectif aux anions et principalement chlorures.

Le défaut de synthèse de la protéine entraîne un déficit en chlore extracellulaire, en thiocyanate[127] et donc un défaut d'hydratation du mucus, une hyperviscosité des sécrétions épithéliales liée à une réabsorption exagérée de l'eau secondaire à la rétention cellulaire de l'ion chlore et au non passage des composés nécessaires à la défense immunitaire du poumon[128],[129],[130]. Ainsi, le composé hypothiocyanite[131] ne peut être produit du fait du déficit en thiocyanate n'étant pas transféré par le CFTR[7], les protéines duox étant quant à elles, inhibées par les Pseudomonas aeruginosa[132],[133],[134], approche validée par les deux agences médicales Européenne[135] et Américaine[136]

L'insuffisance de fonctionnement des glandes exocrines se remarque surtout au niveau du poumon, du pancréas et du foie. Les atteintes digestives sont les plus précoces et les premières historiquement décrites.

Au niveau du pancréas

Les enzymes du pancréas, comme la lipase et la trypsine, qui servent à la digestion sont mal excrétées dans la lumière intestinale parce que les canaux pancréatiques se bouchent du fait d'une sécrétion trop épaisse et d'une fibrose importante. Les enzymes agressent alors directement le tissu pancréatique, contribuant à la fibrose. Des kystes peuvent éventuellement se former. Lorsque les fonctions pancréatiques sont significativement altérées, on parle d'insuffisance pancréatique[137].

Le pancréas est atteint dans sa fonction exocrine et endocrine de deux manières :

  • atteinte de la fonction exocrine : la réduction ou l'absence d'arrivée d'enzymes de digestion dans la lumière intestinale conduit à un syndrome de malabsorption pouvant avoir un retentissement sur le développement staturopondéral et pubertaire des enfants.
  • atteinte de la fonction endocrine : la destruction des cellules bêta des îlots de Langerhans conduit à un défaut de sécrétion d'insuline et un diabète insulinoprive — mais bien distinct du diabète de type 1 auto-immun — apparaît. Si l'insuffisance pancréatique exocrine apparaît précocement, les îlots de Langerhans sont longtemps épargnés. Il semble que la destruction des îlots ne soit pas causée uniquement par le développement progressif d'une fibrose pancréatique mais aussi par d'autres phénomènes tels qu'une ischémie. La capacité à sécréter de l’insuline reste longtemps normale et plusieurs années s'écoulent entre la période d'intolérance au glucose et l'apparition du diabète. Outre les anomalies de sécrétion de l'insuline, d'autres facteurs pourraient contribuer au développement du diabète tels qu'une insulino-résistance transitoire[138].

Au niveau hépatobiliaire

La viscosité de la bile est augmentée par les dysfonctionnements de la protéine CFTR des cellules épithéliales biliaires. Les canaux qui transportent la bile vont se boucher à cause de ce liquide trop épais. La répétition de ces obstructions conduit à des phénomènes de cirrhose localisée et d'hépatomégalie.

Les conséquences habituelles de la cirrhose biliaire sont les mêmes chez le patient mucoviscidosique que dans le reste de la population. L'hypertension dans la veine porte, les hémorragies digestives et l'insuffisance hépatocellulaire peuvent conduire à la greffe hépatique.

Au niveau du poumon

Le liquide de surface tapissant l'arbre bronchique se compose d'eau et de mucus. Les canaux CFTR servent à la sécrétion active de chlore vers ce liquide, ils interagissent avec les canaux d'absorption du sodium pour limiter leur travail. Ce mouvement de chlore entraîne un mouvement de sodium et d'eau. Cette sécrétion d'eau permet d'hydrater le liquide de surface bronchique et de lui maintenir des propriétés rhéologiques adéquates pour une clairance mucociliaire efficace. La clairance mucociliaire est le débit de liquide de surface transporté par les cellules ciliées de l'arbre bronchique. L'évacuation de ce liquide permet l'élimination des poussières et des agents infectieux vers le système digestif.

L'altération fonctionnelle des canaux CFTR entraîne une déshydratation du liquide de surface bronchique. Les modifications des propriétés du mucus, et notamment l'augmentation de sa viscosité rendant plus difficile son évacuation par les cils, conduit à une obstruction chronique des bronches ainsi qu'à la non évacuation des poussières et bactéries. De plus les propriétés antibactériennes du mucus sont diminuées. Tous ces éléments favorisent l'apparition d'une infection précoce devenant rapidement chronique associée à une réaction inflammatoire marquée[139].

Au fil du temps, différentes bactéries colonisent les voies respiratoires d'un même malade. Une large étude[140] publiée en 2000 faite sur 1 000 enfants de moins de 2 ans retrouvait sur des prélèvements bronchoscopiques 19 % d'Haemophilus influenzae, 42 % de Staphylococcus aureus, 29 % de Pseudomonas aeruginosa, 7 % de Stenotrophomonas maltophilia et moins de 1 % de Burkholderia cepacia. D’autres agents infectieux, bactériens, viraux ou fongiques, peuvent parfois être retrouvés. Initialement ce sont des bactéries banales telles que Haemophilus influenzae et Staphylococcus aureus qui colonisent et infectent les poumons, puis survient la colonisation à Pseudomonas aeruginosa, qui constitue un tournant dans l’évolution de la maladie respiratoire[139]. L'utilisation répétée d'antibiotiques mais aussi d'autres facteurs encore indéterminés et liés à la maladie elle-même, favorisent la colonisation du tractus bronchique par Pseudomonas aeruginosa généralement résistante aux antibiotiques d'utilisation courante. Cette bactérie est exceptionnelle chez les personnes indemnes de mucoviscidose[140].

Il existe une inflammation de l'épithélium bronchique dont les mécanismes sont incomplètement élucidés. Il n'est pas encore tranché que cette inflammation soit directement consécutive à la colonisation bactérienne du mucus. Les études physiopathologiques se concentrent sur les autres fonctions de la protéine CFTR, qui aurait un rôle dans la régulation de l'inflammation, voire un rôle dans la destruction de Pseudomonas aeruginosa.

À terme, l'inflammation et l'infection chronique entretiennent un cercle vicieux et entraînent une dégradation pulmonaire par des lésions du tissu pulmonaire conduisant à un tableau de bronchopneumopathie chronique obstructive.

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Locus

Locus

En génétique, un locus (pluriel « loci » ou « locus ») est une position fixe sur un chromosome. Chaque chromosome porte de nombreux gènes. Une variante d'un gène situé à un locus donné est un allèle.

Gène

Gène

Un gène, du grec ancien γένος / génos, est, en biologie, une séquence discrète et héritable de nucléotides dont l'expression affecte les caractères d'un organisme. L'ensemble des gènes et du matériel non codant d'un organisme constitue son génome.

Chromosome 7 humain

Chromosome 7 humain

Le chromosome 7 est un des 23 chromosomes humains. C'est l'un des 22 autosomes.

Gène et protéine CFTR

Gène et protéine CFTR

Dans l'espèce humaine comme chez les autres mammifères, le gène CFTR code une protéine membranaire, dite aussi CFTR, qui est responsable du flux d'ions chlorure. Chez l'humain, le gène CFTR est localisé sur le locus 7q31.2, donc dans la sous-bande 2 de la bande 1 de la région 3 du bras long du chromosome 7. Il est constitué d'environ 250 000 paires de bases et contient 27 exons. Des mutations de ce gène sont responsables de la mucoviscidose, la maladie génétique la plus fréquente dans la population caucasienne, et de l'absence bilatérale des canaux déférents (en) (ABCD).

Biosynthèse des protéines

Biosynthèse des protéines

La biosynthèse des protéines est l'ensemble des processus biochimiques permettant aux cellules de produire leurs protéines à partir de leurs gènes afin de compenser les pertes en protéines par sécrétion ou par dégradation. Elle recouvre les étapes de transcription de l'ADN en ARN messager, d'aminoacylation des ARN de transfert, de traduction de l'ARN messager en chaînes polypeptidiques, de modifications post-traductionnelles de ces dernières, et enfin de repliement des protéines ainsi produites. Elle est étroitement régulée à de multiples niveaux, principalement lors de la transcription et lors de la traduction.

Protéine

Protéine

Les protéines sont des macromolécules biologiques présentes dans toutes les cellules vivantes. Ce sont des polymères, formées d'une ou de plusieurs chaînes polypeptidiques. Chacune de ces chaînes est constituée de l'enchaînement de résidus d'acides aminés liés entre eux par des liaisons peptidiques.

Exon

Exon

Dans les gènes des organismes eucaryotes, les exons sont les segments d’un précurseur ARN qui sont conservés dans l’ARN après épissage et que l'on retrouve dans l'ARN mature dans le cytoplasme. Les segments du précurseur ARN qui sont éliminés lors de l'épissage s'appellent par opposition des introns. On trouve principalement les exons dans les ARN messagers (ARNm) codant des protéines. Certains ARNm peuvent parfois subir un processus d'épissage alternatif, dans lequel un ou plusieurs exons peuvent être excisés ou certains introns conservés dans de rares cas.

Chromosome

Chromosome

Un chromosome est un élément microscopique constitué d'une molécule d'ADN et de protéines, les histones et les protéines non histones. Il porte les gènes, supports de l'information génétique, transmis des cellules mères aux cellules filles lors des divisions cellulaires.

Phénylalanine

Phénylalanine

La phénylalanine est un acide α-aminé dont l'énantiomère L est l'un des 22 acides aminés protéinogènes, et l'un des 9 acides aminés essentiels pour l'Homme. Elle est encodée sur les ARN messagers par les codons UUU et UUC. Elle est caractérisée par un groupe phényle, ce qui en fait un résidu apolaire aromatique, dont le cycle benzénique lui confère un spectre d'absorption particulier dans l'U.V, autour de 260 nm de longueur d'onde.

Génotype

Génotype

Le génotype est une partie donnée de l'information génétique d'un individu. Le génotype d'un individu est donc la composition allélique de tous les gènes de ce dernier. La définition de génotype sert également lorsque l'on considère la composition allélique d'un individu pour un nombre restreint de gènes d'intérêt. Par exemple, s'il existe deux formes du gène X : l'allèle Xa et l'allèle Xb, alors le génotype d'un individu pour le gène X peut être soit homozygote, soit hétérozygote (Xa/Xb). L'être humain possède deux copies de chaque gène, donc potentiellement, 2 allèles différents au maximum.

Phénotype

Phénotype

En génétique, le phénotype est l'ensemble des traits observables d'un organisme. Très souvent, l'usage de ce terme est plus restrictif : le phénotype est alors considéré au niveau d'un seul caractère, à l'échelle cellulaire ou encore moléculaire. L'ensemble des phénotypes observables chez les individus d'une espèce donnée est parfois appelé le phénome.

Pénétrance

Pénétrance

La pénétrance, en génétique, est la portion d'individus possédant un génotype donné qui exprime le phénotype correspondant.

Description clinique

La mucoviscidose est une maladie du tissu épithélial des glandes exocrines de l'organisme. Ce tissu se retrouve dans de nombreux organes comme les voies respiratoires (bronches, cavités nasales…), le pancréas, le foie et l'arbre biliaire, l'intestin grêle, les canaux déférents des organes génitaux masculins, les glandes sudoripares de la peau.

La sévérité du tableau clinique varie selon les mutations du gène CFTR, mais aussi selon d'autres facteurs génétiques et environnementaux. L'histoire naturelle de la maladie est donc très variable et va du décès précoce dans la petite enfance par aggravation progressive de l'obstruction pulmonaire avec bronchectasie, à une insuffisance pancréatique avec atteinte obstructive pulmonaire progressive durant l'adolescence et une augmentation de la fréquence des hospitalisations consécutive à l'atteinte respiratoire au début de l'âge adulte[122].

La forme clinique la plus fréquente associe troubles respiratoires (bronchite chronique), troubles digestifs (stéatorrhée, constipation) et troubles de la croissance staturopondérale[88].

Manifestations pulmonaires

Les manifestations pulmonaires restent la cause majeure de la morbidité et de la mortalité. Il existe une inflammation chronique des bronches avec surinfection bactérienne qui entretiennent un cercle vicieux et sont la cause de la dégradation de l'état pulmonaire. Les premiers germes colonisant les voies aériennes sont Haemophilus influenzae et Staphylococcus aureus, puis Pseudomonas aeruginosa (bacille pyocyanique) à un stade plus avancé[122],[139].

L'histoire naturelle de la maladie pulmonaire est une dégradation progressive de l'état respiratoire, évoluant par poussées, débutant par des symptômes tels qu'une toux et des crachats et aboutissant à une insuffisance respiratoire grave voire à un cœur pulmonaire chronique[122],[139],[141],[142].

Les premières manifestations respiratoires sont une toux chronique ou récurrente — initialement sèche — parfois paroxystique et pouvant entraîner des vomissements, puis grasse et éventuellement purulente, des crachats et des difficultés expiratoires qui surviennent lorsque la fonction respiratoire se détériore. Des épisodes de bronchites chroniques surviennent chez l'enfant et entraînent progressivement des lésions de l'arbre bronchique menant à des bronchectasies.

Une fois l'atteinte respiratoire bien installée, les malades peuvent présenter des douleurs thoraciques, des pneumopathies récurrentes, des formes atypiques d'asthme et un wheezing récurrent. Des épisodes de pneumothorax ou d'hémoptysies peuvent engager le pronostic vital. Toutes ces manifestations sont des complications pulmonaires et peuvent parfois être les manifestations initiales révélatrices de la maladie.

Les lésions des poumons s'aggravent progressivement, avec formation d'abcès et de kystes et fibrose du parenchyme pulmonaire proches des voies aériennes, aboutissant à une insuffisance respiratoire majeure.

À l'examen clinique du patient, on peut retrouver un hippocratisme digital ou une dystrophie thoracique d'apparition précoce et témoignant de la bronchopathie chronique obstructive[142]. L'auscultation est variable selon l'atteinte pulmonaire, elle peut être normale ou retrouver des sibilants ou des râles bronchiques.

À la radiographie pulmonaire on retrouve des images bronchiques et alvéolaires non spécifiques comme un épaississement péribronchique, une distension pulmonaire avec emphysème, une atélectasie, un foyer alvéolaire, des signes de bronchectasies[142].

Manifestations digestives

Manifestations intestinales

Les manifestations surviennent dès la période néonatale sous forme d'un iléus méconial qui survient chez 10 à 20 % des enfants porteurs de la maladie et peut être diagnostiqué lors de l'échographie morphologique montrant l'existence d'une hyperéchogénicité intestinale[143]. Cet iléus méconial correspond à une occlusion intestinale aiguë néonatale basse qui se traduit chez le nouveau né par l'absence d'émission de méconium associé à des vomissements et à des ballonnements. Le lavement permet l'évacuation d'un méconium obstructif visqueux[142].

Le syndrome de l'occlusion intestinale distale (SOID), qui touche plus volontiers l'enfant, est une occlusion de l'intestin grêle qui mime la crise appendiculaire.

Le reflux gastro-œsophagien est fréquent chez le nourrisson, parfois majoré par les manœuvres de kinésithérapie respiratoire et la toux chronique. Ce reflux ne s'amende pas avec l'âge de l'enfant à l'inverse de la majorité des reflux gastro-œsophagiens.

Le prolapsus rectal est également plus fréquent chez les nourrissons mucoviscidosiques et justifie la réalisation d'un test de la sueur. Il est favorisé par un volume de selles plus important, la malnutrition et l'augmentation de pression intra abdominale lors des efforts de toux et de défécation[144].

Une sténose colique peut se voir lors d'un surdosage du traitement par enzymes pancréatiques. Une hémorragie digestive complique les manifestations hépato-biliaires.

Manifestations hépato biliaires

Éléments anatomiques de l'arbre biliaire
Éléments anatomiques de l'arbre biliaire

L'atteinte hépato-biliaire de la mucoviscidose est fréquente mais n'évolue vers la cirrhose biliaire que dans 10 à 15 % des cas[142]. Elle se traduit par une élévation de la viscosité de la bile puis par une obstruction à l'évacuation de cette dernière dans les canaux hépatiques vers la vésicule biliaire. La conséquence est l'apparition d'un ictère rétentionnel néonatal (coloration jaune de la peau et des muqueuses) qui est le reflet de l'élévation de la bilirubine conjuguée dans le sang. Biologiquement on note l'élévation concomitante des transaminases et des γGT.

La cirrhose biliaire multifocale se complique de la même manière qu'une cirrhose commune avec l'apparition d'une hypertension portale et d'hémorragies digestives, d'une insuffisance hépato-cellulaire et d'épisodes de décompensation œdémato-ascitique.

La vésicule biliaire est souvent atrophique et on peut parfois retrouver également une lithiase vésiculaire, le plus souvent asymptomatique mais pouvant aggraver une pathologie pancréatique sous-jacente.

Manifestations pancréatiques

L'insuffisance pancréatique exocrine est présente chez la grande majorité des patients, dans environ 90 % des cas[142]. Elle est responsable d'un défaut d'absorption des graisses (acides gras essentiels), des protéines et des vitamines liposolubles (A, D, E, K, et parfois hydrosoluble comme B12). La malabsorption des graisses entraîne une diarrhée chronique graisseuse (caractérisant la stéatorrhée) avec ballonnement abdominal et appétit conservé qui contraste avec l'hypotrophie pondérale puis staturale. Le trouble de l'absorption de la vitamine D entraîne une mauvaise minéralisation des os et un risque de rachitisme et de fracture. Parmi les autres manifestations de la malabsorption, on retrouve une insuffisance de croissance, un retard pubertaire, une anémie, des troubles carentiels (en vitamines, oligo-éléments et minéraux).

On peut voir parfois l'apparition de pancréatite aiguë ou chronique, plus fréquemment chez les patients avec une fonction pancréatique conservée[122].

Un diabète insulinoprive, traduit une atteinte de la fonction endocrine du pancréas, secondaire à la destruction des îlots de Langerhans par la fibrose et à des anomalies fonctionnelles de la sécrétion d’insuline. Ce diabète est différent du diabète de type 1 auto-immun. Il touche entre 13 et 16 % des malades, sa prévalence augmentant avec l’âge et le sexe féminin. L'âge médian de découverte est de 20 ans. Il ne se développe pas chez les patients sans insuffisance pancréatique[138].

Manifestations génitales

Les manifestations génitales de la mucoviscidose posent un problème de plus en plus important avec l'amélioration de la survie et le désir d'enfant des patients[142].

Chez la femme on retrouve une hypofertilité due à des modifications de la glaire cervicale, néanmoins les grossesses de femmes mucoviscidosiques ne sont plus rares.

Chez l'homme on retrouve une stérilité par atrésie bilatérale des canaux déférents. La découverte de cette anomalie lors de l'investigation d'une infertilité d'un couple doit d'ailleurs faire rechercher systématiquement cette pathologie. L'atrophie ou hypoplasie des voies excrétrices des spermatozoïdes (canal déférent et vésicules séminales) entraîne une azoospermie ou oligospermie sévère (moins de 5 millions de spermatozoïdes par ml). La composition du sperme est aussi modifiée[145] :

Normal Mucoviscidose
pH >8
Acide citrique 400-1 500 mg/100 ml > 2 000 mg/100 ml
Phosphatase acide 140-290 µg/ml 760-1 140 µg/ml
Fructose 250-720 mg/100 ml 30–80 mg/100 ml

Autres manifestations

Les affections rhinosinusiennes sont fréquentes. La qualité du mucus dans les sinus est la même que celle des bronches. Une inflammation et une infection chronique entraîne une sinusite chronique et secondairement une polypose nasale[146],[147].

Les désordres hydroélectrolytiques avec déshydratation par perte de sel peuvent apparaitre lors d'efforts ou de forte chaleur. Le diagnostic de mucoviscidose devant un tableau de déshydratation avec hyponatrémie, hypochlorémie et alcalose métabolique n'est pas rare notamment l'été[148].

Une Cardiomyopathie probablement d'origine carentielle peut être décrite[149] ainsi qu'une hypertension artérielle pulmonaire consécutive à un cœur pulmonaire chronique.

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Bronche

Bronche

On appelle bronche un conduit qui apporte l'air riche en dioxygène depuis l'extérieur du corps dans les poumons. Cet organe est typique des vertébrés. Chez les mammifères, il y a deux ou trois bronches souches qui partent de la base de la trachée, chacune d'entre elles plongeant dans le poumon droit ou gauche. Elles se prolongent dans les poumons par de nombreuses ramifications appelées bronches primaires (souches), secondaires (lobaires) et tertiaires (segmentaires), suivies par les bronchioles après un certain nombre de divisions.

Pancréas

Pancréas

Le pancréas, prononcé /pɑ̃kʁeas/, est un organe situé dans l'abdomen des vertébrés, au niveau du rétropéritoine, en avant de l'aorte et de la veine cave inférieure et en arrière de l'estomac. C'est un organe vital.

Foie

Foie

Le foie est le plus gros organe abdominal et fait partie de l'appareil digestif sécrétant la bile et remplissant plus de 300 fonctions vitales, notamment les trois suivantes : une fonction d'épuration, une fonction de synthèse et une fonction de stockage. Il s'agit d'une glande amphicrine permettant la synthèse de la bile ainsi que celle de plusieurs glucides et lipides. Il joue aussi un rôle important dans l'hémostase. Il s'agit d'un organe richement vascularisé.

Intestin grêle

Intestin grêle

L'intestin grêle est la partie de l'appareil digestif humain située entre l'estomac et le gros intestin (côlon). Il comprend un segment fixe, le duodénum, suivi de deux segments mobiles intrapéritonéaux, le jéjunum puis l'iléon.

Canal déférent

Canal déférent

Le canal déférent ou spermiducte est chez les mammifères le canal qui permet aux spermatozoïdes de sortir de chacun des testicules et de rejoindre la prostate. Il appartient à l'appareil reproducteur masculin. Il correspond à l'urodeum des oiseaux.

Glande sudoripare

Glande sudoripare

Les glandes sudoripares ou glandes sudorales sont des annexes cutanées qui sécrètent la sueur et, pour certaines d'entre elles, des hormones ou phéromones.

Peau

Peau

La peau est un organe composé de plusieurs couches de tissus. Elle est la première barrière de protection de l'organisme chez les Chordés.

Morbidité

Morbidité

En médecine, la morbidité est l'ensemble des effets subséquents à une maladie ou un traumatisme, souvent qualifiés de séquelles. Il s'agit principalement des répercussions délétères et durables sur la santé, pour des durées de moyen à long terme. En particulier certaines maladies ont un taux de morbidité important car les séquelles peuvent affecter le sujet à vie, et ce malgré une éventuelle rémission complète de la cause ou maladie première. C'est, avec la mortalité, l'un des trois principaux critères d'évaluation de la sévérité d'un trouble.

Inflammation

Inflammation

L'inflammation est la réaction stéréotypée du système immunitaire, face à une agression externe ou interne des tissus. C'est un processus dit ubiquitaire ou universel qui concerne tous les tissus, faisant intervenir l'immunité innée et l'immunité adaptative. Elle est cependant inhibée dans le système immunitaire des muqueuses, dont le mécanisme d'action est spécifique.

Bactérie

Bactérie

Le terme bactérie est un nom vernaculaire qui désigne certains organismes vivants microscopiques et procaryotes présents dans tous les milieux. Le plus souvent unicellulaires, elles sont parfois pluricellulaires, la plupart des espèces bactériennes ne vivant pas individuellement en suspension, mais en communautés complexes adhérant à des surfaces au sein d'un gel muqueux (biofilm).

Haemophilus influenzae

Haemophilus influenzae

Haemophilus influenzae, autrefois appelé bacille de Pfeiffer, est une bactérie strictement humaine de la famille des Pasteurellacae et de la classe des Gammaproteobacteria. Les cellules sont des coccobacilles ou de petits bâtonnets immobiles à Gram négatif.

Pseudomonas aeruginosa

Pseudomonas aeruginosa

Pseudomonas aeruginosa, autrement connu sous le nom de bacille pyocyanique, bacille du pus bleu ou pyo, est une bactérie gram-négative du genre Pseudomonas. Les bacilles sont fins, droits et très mobiles grâce à un flagelle polaire : ciliature monotriche, dépourvus de spores et de capsules. Ils apparaissent la plupart du temps isolés ou en diplobacilles.

Diagnostic et dépistage

Diagnostic

Critères diagnostiques[122],[150]

La suspicion de mucoviscidose se base sur les signes cliniques suivants mais cette liste n'est pas limitée :

  • Des maladies pulmonaires ou bronchiques chroniques, récidivantes (toux chronique, encombrement et syndrome obstructif chronique, colonisation par certains germes, anomalies radiologiques, sinusites chroniques, hippocratisme digital)
  • Des troubles digestifs (iléus méconial, prolapsus rectal, insuffisance pancréatique et syndrome de malabsorption, maladies hépatobiliaires chroniques)
  • Une azoospermie,
  • Un syndrome de perte de sel…

Le diagnostic est établi chez une personne présentant un ou plus des signes cliniques précédents associés à au moins un des signes de mauvais fonctionnement du gène CFTR suivants :

  • Présence de mutation anormale du gène CFTR sur chacun des chromosomes 7, ou
  • Deux tests de la sueur positifs (>60 mEq/L), ou
  • Une recherche de différence de potentiel de l'épithélium nasal positive.

En l'absence de signe clinique, le diagnostic peut être fait :

  • si un enfant est porteur de la même mutation du gène CFTR sur chacun des chromosomes 7 qu'un de ses frères et sœurs malades de la mucoviscidose,
  • au cours d'un dépistage néo natal systématique (en 2002, 12,8 % des mucoviscidoses sont diagnostiquées de cette façon aux États-Unis),
  • au cours d'un dépistage in utero (en 2002, 4 % des mucoviscidoses sont diagnostiquées pendant la période prénatale aux États-Unis).

Test de la sueur

Le test de la sueur est le dosage du chlore contenu dans la sueur du patient et représente un des principaux tests diagnostiques de la mucoviscidose. Il comprend trois temps : l'obtention de la sueur, le recueil de la sueur et la détermination de la concentration en chlorure[151].

La méthode de référence pour obtenir de la sueur est la stimulation des glandes sudoripares, au niveau de la face interne du bras, au-dessus du pli du coude, par iontophorèse à la pilocarpine[152] : le passage d’un faible courant à travers la peau entre deux électrodes permet de faire passer la pilocarpine — molécule possédant des propriétés cholinergiques — à travers la peau, stimulant ainsi la sécrétion de sueur par les glandes sudoripares.

La méthode de référence pour le recueil de la sueur, délicat, est le recueil sur papier filtre[152], décrite par Gibson et Cooke[31]. Il faut recueillir un échantillon d'au moins 100 mg de sueur. L'âge minimum requis est de 5 semaines avec un poids corporel d'environ 4 kg[152]. Cet examen indolore dure 15 à 30 minutes.

Les méthodes utilisées pour déterminer la concentration en chlorures de la sueur sont de trois catégories : les méthodes quantitatives qui mesurent avec précision le poids de la sueur recueillie, les méthodes semi-quantitatives qui déterminent la concentration en électrolytes avec une approximation du volume recueilli et les méthodes qualitatives basées sur des réactions chimiques de précipitation permettent une estimation qualitative de la concentration en chlorures[152].

Chez les malades, les glandes sudoripares ont une teneur augmentée en ions Na+, K+ et Cl-. On ne teste cependant que la teneur en chlorure, plus discriminative que la teneur en sodium pour poser le diagnostic[153].

Un test de la sueur retrouvant une concentration de chlore supérieure à 60 mmol·l-1 (millimoles par litre) est dit positif et est en faveur du diagnostic de mucoviscidose, il doit être positif à deux reprises pour affirmer le diagnostic. Un test retrouvant une concentration de chlore intermédiaire comprise entre 40 mmol·l-1 et 60 mmol·l-1 est douteux et suggère le diagnostic sans pour autant le poser avec certitude, des examens complémentaires sont nécessaires. Une concentration inférieure à 40 mmol·l-1 est normale et le risque de mucoviscidose est faible.

Ce test est sensible, positif chez plus de 90 % des cas de mucoviscidose[122]. Il n'y a pas de corrélation entre la valeur retrouvée lors du test et la gravité de l'atteinte[154]. Le test ne permet pas d'identifier les sujets hétérozygotes qui transmettent la maladie même si ceux-ci ont statistiquement des concentrations intermédiaires.

Les résultats supérieurs à 160 mmol l−1 ne sont pas physiologiquement possibles et sont à rapporter avec un problème technique[122].

Les faux positifs — le test est positif mais la personne n'est pas malade — exceptionnels, peuvent se retrouver dans le syndrome de Hurler, la fucosidose, la glycogénose de type 1, l'insuffisance surrénalienne aiguë, un déficit en alpha-1-antitrypsine, une hypothyroïdie, une dysplasie ectodermique, un diabète insipide, une néphronophtise[155], une anorexie, une dysfonction du système nerveux autonome, une maladie cœliaque, une cholestase familiale, une hypogammaglobulinémie, une hypoparathyroïdie, un syndrome de Klinefelter, une malnutrition, une mucopolysaccharidose de type 1, un pseudohypoaldosternonisme[150].

À l'inverse il existe de rares cas de mucoviscidose avec un test de la sueur douteux ou négatif. Quelques mutations sont associées à des résultats limites telles que R117H, 3849 + 10kb C-T, R334W ou P67L[156],[157],[158]. Très rarement, le test peut même être normal chez un patient présentant un génotype mucoviscidosique avéré[159],[160],[161],[162]. De plus environ 1 à 2 % des malades ont une concentration de chlore inférieure à 60 mmol·l-1[163]. Dans cette situation, seule l'identification de deux mutations sur le gène CFTR permet un diagnostic de certitude.

Différence de potentiel de l'épithélium nasal

Cet examen proposé par Knowles[164] puis standardisé[165],[166] consiste à mesurer la différence de potentiel (DDP) de l'épithélium nasal et permet l'exploration in vivo des transports ioniques transépithéliaux. Il peut être utilisé à partir de 6 ans et il est réalisé dans de nombreux centres dans le monde dans le cadre de la démarche diagnostique. La mesure de la DDP nasal est accompagnée par des tests pharmacologiques associés destinées à mieux différencier la population malade de la non malade.

La DDP nasal n'est pas corrélée avec le test de la sueur ou avec la sévérité de la maladie ; et cette méthode ne détecte pas les sujets hétérozygotes[167]. La valeur basale de la DDP nasal est modifiée par des pathologies telles l'inflammation, l'infection ou la polypose nasale[167],[168].

Les individus atteints de mucoviscidose comparés à des individus indemnes ont[122] :

  • Une différence de potentiel élevée (plus négative) reflétant une absorption accrue du sodium,
  • Une variation plus importante de la différence de potentiel durant l'administration au niveau de la muqueuse nasale d'amiloride, un inhibiteur de l'absorption sodique,
  • Des variations minimes de la différence de potentiel sous perfusion d’amiloride, de solution sans chlore et d'un agoniste ß2.

La mesure de la DDP nasal avec stimulations pharmacologiques dans le bilan de la mucoviscidose n'a pas d'intérêt dans les formes typiques de la maladie mais elle est intéressante dans les formes cliniques atypiques associées à des tests de la sueur « limites[169] ».

Génotypage

Le génotypage par analyse génétique à partir d'un échantillon de sang vise à rechercher la présence d'une mutation anormale sur le gène CFTR. Il est essentiellement utilisé lors de la démarche diagnostique lorsque le test à la sueur n'est pas réalisable ou non informatif. Il peut être utilisé en première intention dans les cas suivants[122]:

  • Dépistage prénatal chez un fœtus à haut risque,
  • Dépistage prénatal chez un fœtus à faible risque mais avec une hyperéchogénicité digestive fœtale,
  • Dépistage néonatal,
  • Enfants symptomatiques (avec un iléus méconial) trop jeunes (moins de 5 semaines) pour pouvoir réaliser un test de la sueur (impossibilité de collecter une quantité suffisante de sueur),
  • Dépistage de la fratrie d'un patient atteint chez qui on a identifié les deux mutations du gène CFTR.

L’analyse génétique par la méthode de détection ciblée recherche les mutations parmi les plus fréquentes. En 2004, l'American College of Medical Genetics (ACMG) recommandait des kits analysant la présence de 23 mutations parmi les plus fréquentes, permettant d'atteindre un taux de détection allant de 57 % à 97 % selon les populations étudiées[122]. D'autres méthodes telles la recherche de réarrangements, délétions, insertions, duplications ou la méthode de balayage d’exons permettent de compléter l'analyse.

Chez un homme avec azoospermie ou oligospermie

La recherche d'une hypoplasie voire une agénésie des vésicules séminales et/ou des déférents par un urologue ou par d'imagerie médicale est la première étape. Si celle-ci est positive la recherche de mutation du gène CFTR est réalisée.

Diagnostic différentiel

Face à des éléments cliniques évoquant la mucoviscidose, se pose le problème d'un diagnostic différentiel avec d'autres maladies telles que :

Dépistage

Dépistage néonatal systématique

Les arguments en faveur d'un dépistage systématique sont :

  • L'existence d'un test fiable,
  • Le diagnostic parfois tardif de la maladie en raison des formes frustes,
  • Le bénéfice d'un diagnostic et d'une prise en charge précoce des enfants atteints : plus la prise en charge - nutritionnelle essentiellement - est précoce, meilleur est le pronostic.

Il se déroule en deux étapes[178],[179] :

  • Le test consiste à doser la trypsine immuno–réactive (TIR), proenzyme sécrétée par le pancréas circulant dans le sang. Il est réalisé trois jours après la naissance de l'enfant à partir d'une goutte de sang séchée en même temps que le dépistage de la phénylcétonurie, de l'hypothyroïdie et de l'hyperplasie congénitale des surrénales.
  • La détection d'un niveau anormalement élevé de trypsine (>60 μg/l) conduit à réaliser un diagnostic par génotypage à la recherche des mutations CFTR les plus fréquentes. Le test génétique nécessite au préalable l'accord écrit et signé des parents (en France la loi traitant de l’analyse de l’ADN à des fins médicales est le Décret no 2000-570 du [180]).

Les enfants chez lesquels une anomalie génétique (une ou deux mutations CFTR) est mise en évidence subiront dans le mois suivant leur naissance un test à la sueur pour déterminer leur statut de malade ou de porteur hétérozygote. Si aucune mutation n’est retrouvée, un contrôle de la trypsine est fait à J21.

Tous les programmes de dépistage utilisent maintenant ce test couplé TIR-ADN. La recherche des mutations comprend au minimum la mutation ΔF508 mais utilise le plus souvent des kits avec 20, 30 voire 50 mutations, représentant plus de 90 % des mutations existantes[179]. Ces programmes de dépistage ne sont pas encore figés et sont évolutifs afin de devenir le plus efficace possible.

En France

La France a été le premier pays à instaurer un programme de dépistage néonatal systématique fin 2002, dans les 3 premiers jours de vie à la maternité[178]. Entre fin 2002 et fin 2005, 2 717 992 nouveau-nés ont bénéficié de ce programme. Une TIR élevée a été retrouvée chez 18 610 nouveau-nés (soit 0,7 % du total) ; 18 054 (soit 98 % d’entre eux) ont bénéficié d'une recherche des principales mutations du gène CFTR ; 3 469 enfants (soit 1,3 pour 1 000 nouveau-nés testés) ont été adressés à un CRCM (Centre de Références et de Compétences de la Mucoviscidose) parce qu’ils avaient 1 ou 2 mutations (n=2003) ou parce qu’ils avaient une hypertrypsinémie persistante à J21 (n=1466) ; 621 mucoviscidoses ont ainsi été diagnostiquées soit une incidence de 1 pour 4 376 naissances, très variables selon les régions (de 1/2 749 en Bretagne pour la plus forte à 1/7 077 en Midi-Pyrénées pour la plus faible)[181]. Le kit CF30 détectait 87 % des mutations[179].

Le , le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) français a émis un avis s'opposant à l'information des parents des enfants hétérozygotes :

  • « [Que] la révélation systématique du statut de porteur sain d'un nouveau-né ne soit pas encouragée, compte tenu de l'absence d'intérêt direct pour l'enfant. »
  • « Il s'agit de ne pas transformer un être humain en un être enfermé dans son statut génétique, avec le risque de sacralisation du gène que cela comporte. »

L'information concernant l'hétérozygotie ne devrait être délivrée que sur une demande de l'enfant dépisté et arrivé en âge de procréer mais sachant que ces enfants hétérozygotes et leurs parents sont convoqués pour un test de la sueur, il est difficile de ne pas révéler cette information dès la naissance. De même, les parents d'enfants considérés comme hétérozygotes, sont en droit de s'interroger sur leur propre hétérozygotie notamment dans le cas où ils auraient l'intention d'avoir des enfants dans le cadre d'une autre union.

Dépistage prénatal

Un diagnostic anténatal ou pré-implantatoire est proposé si le conseil génétique détermine qu'un couple a un risque de 25 ou de 50 % d'avoir un enfant malade, ce qui est le cas chez les couples hétérozygotes déjà détectés lors de la naissance d'un enfant malade. Les demandes de couples à faible risque (fratrie de parents d'enfants malades) sont également de plus en plus fréquentes[182],[142].

Chez les couples hétérozygotes, l'analyse de l'ADN du fœtus pour recherche de mutation, par biopsie de villosité choriale peut être réalisée de façon fiable et précoce à 12 ou 13 semaines d'aménorrhée. Si cette analyse moléculaire est impossible on peut pratiquer une amniocentèse à 18 semaines pour le dosage des isoenzymes de la phosphatase alcaline dans le liquide amniotique. Un taux normal élimine une mucoviscidose alors qu'un taux effondré est évocateur mais non spécifique et nécessite la réalisation d'un caryotype[182],[142].

Une obstruction intestinale fœtale découverte de façon fortuite lors d'une échographie doit faire rechercher la mucoviscidose dont le risque est alors estimé entre 2 et 5 %. Cette anomalie peut être révélée par une hyperéchogénicité ou une dilatation intestinale et elle est secondaire à diverses affections telles qu'un illéus méconial, une atrésie jéjunoiléales, un syndrome de bouchon méconial, un volvulus ou une péritonite méconiale, qui peuvent toutes révéler une mucoviscidose. L'absence de visualisation de la vésicule biliaire au cours de l'échographie fœtale est aussi considérée comme un signe d'appel. Dans ces cas, un diagnostic prénatal est proposé aux parents[182],[183].

Le dépistage anténatal systématique à toutes les femmes enceintes n'a pas été recommandé par le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) dans son avis no 83 du [184] qui avait conclu que « le dépistage prénatal est entièrement justifié en cas d'antécédents familiaux ou de connaissance d'hétérozygotie chez un membre du couple, qu'il est à encourager au stade prénuptial ou préconceptionnel pour des familles à risque, qu'il peut trouver une légitimité dans les régions à prévalence importante du gène muté, mais qu'en revanche sa généralisation à l'ensemble d'une population pose des problèmes non seulement éthiques, mais aussi scientifiques, juridiques et économiques. »

Pour les grossesses à haut risque de transmission de la maladie, le diagnostic préimplantatoire est possible chez les couples devant recourir à une procréation médicalement assistée et chez qui la mutation a été identifiée. Ce diagnostic autorisé en France et aux États-Unis mais pas dans tous les pays, consiste à faire l'étude de l'ADN recueilli sur des cellules de l'embryon obtenu après fécondation in vitro. Seuls les embryons non porteurs de la mutation ou hétérozygotes sont transférés.

Conseil génétique

Mode de transmission autosomique récessive de la mucoviscidose : deux parents porteurs d'une mutation du gène CFTR auront à chaque grossesse, un risque de 1/4 d'avoir un enfant porteur du gène normal, de 1/2 d'avoir un enfant porteur du gène anormal mais non malade, et de 1/4 d'avoir un enfant porteur de deux gènes anormaux et donc malade.
Mode de transmission autosomique récessive de la mucoviscidose : deux parents porteurs d'une mutation du gène CFTR auront à chaque grossesse, un risque de 1/4 d'avoir un enfant porteur du gène normal, de 1/2 d'avoir un enfant porteur du gène anormal mais non malade, et de 1/4 d'avoir un enfant porteur de deux gènes anormaux et donc malade.

Le conseil génétique a pour but d'apprécier le risque de récurrence - d'apparition - de la maladie au sein d'une famille à risque. Il découle du mode de transmission de la maladie qui est récessive et non liée au sexe ce qui implique que le risque de récurrence est de 1 sur 4, c'est-à-dire que si deux parents sont porteurs hétérozygotes d'une mutation pathogène du gène CFTR, ils ont un risque de 25 % d'avoir un enfant homozygote malade. Ils ont également une chance sur 4 d'avoir un enfant sain porteur du gène normal et une chance sur 2 d'avoir un enfant hétérozygote, porteur sain d'une seule allèle anormale et non malade.

Risque pour les membres d'une famille d'un enfant mucoviscidosique

Frères et sœurs d'un enfant malade

La probabilité d’être hétérozygote pour les frères et sœurs d'un malade est de 2 sur 3. Une recherche de mutation est possible afin de préciser le statut génétique de chaque membre de la fratrie. Cette recherche est importante dans le cadre d’un projet parental ; si un porteur sain est détecté, son conjoint peut également bénéficier d'une recherche de mutations afin de déterminer si un risque existe[182].

Descendant d'un sujet atteint de mucoviscidose

Les femmes sont fertiles, mais il leur est difficile d'avoir un enfant. Les hommes sont stériles à cause de l'atrésie bilatérale des canaux déférents et devront avoir recours aux techniques de procréation médicalement assistée. Chacun des descendants d'un couple dont un des membres est atteint de la mucoviscidose sera porteur d'un gène de la maladie, le risque d'être malade - d'être homozygote - dépendra du statut génétique du conjoint du patient; si celui-ci n'est porteur d'aucune mutation, le risque est très faible (mais possible dans le cas d'une mutation rare non détectée); s'il est hétérozygote, le risque sera de 1 sur 2[182]. Le dépistage des mutations du CFTR chez le conjoint dépendra de son histoire familiale et de ses convictions religieuses et personnelles.

Dépistage des porteurs hétérozygotes

Pour que l'enfant présente la maladie, il faut que les deux parents soient porteurs d'une mutation du gène CFTR (porteurs sains hétérozygotes) ou plus rarement qu'un parent soit atteint de la maladie et l'autre porteur sain hétérozygote. Environ deux millions de personnes sont porteurs sains d'une mutation du gène CFTR en France.

Si les deux parents sont porteurs sains d'une mutation du gène alors l'enfant a une probabilité sur quatre de porter la maladie, si aucun des deux parents ou un seul est porteur d'une mutation du gène CFTR, la probabilité que leurs enfants à naître aient la maladie est extrêmement réduite[185]. Le dépistage d'un porteur sain ne peut se faire que par analyse de son ADN à l'aide de test moléculaire puisqu'il ne présente pas de symptôme. Pour déterminer si les parents d'un couple sont porteurs sains, notamment à l'occasion d'une grossesse, un dépistage de la femme peut être proposé (car c'est elle qui consulte le plus souvent), et en cas de test positif, un test peut être fait par la suite sur le père.

Toutefois, cette méthode ne permet pas l'éradication de la maladie. En effet, même si un test prénatal est effectué sur les deux parents, et que l'un de ces tests est négatif, cela ne garantit pas que l'enfant n'aura pas la maladie puisque l'analyse ADN du gène CFTR peut donner de faux négatifs, toutes les mutations du gène n'étant pas connues (la principale mutation ΔF508 représentant moins de 70 % des cas)[184].

Dépistage lors du don de sperme

En France, les généticiens proposent de ne pas dépister systématiquement les donneurs hétérozygotes pour rester dans la même situation qu'en procréation naturelle où le dépistage systématique n'est pas justifié[186].

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En médecine ou médecine vétérinaire, l'azoospermie est l’absence totale de spermatozoïdes dans le sperme. Elle peut être soit obstructive, c’est-à-dire due à une obstruction quelconque sur les canaux transportant les spermatozoïdes, soit sécrétoire, c’est-à-dire due à un problème de formation des spermatozoïdes, au niveau des tubes séminifères. C'est une cause de stérilité.

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Le diabète insipide est une maladie caractérisée par une soif excessive et l'excrétion de grandes quantités d'urine très diluée, qui ne peuvent être réduites par une réduction de l'apport de liquides. La réduction d'apport hydriques n'augmente pas la concentration des urines. Le diabète insipide est dû à une déficience en hormone antidiurétique ou à une insensibilité des reins à cette hormone. Il peut être d'origine iatrogénique. Il est nommé insipide car il n'y a pas de sucre dans les urines. L'incidence du diabète insipide dans la population générale est de 3 sur 100 000.

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Le génotypage est la discipline qui vise à déterminer l'identité d'une variation génétique, à une position spécifique sur tout ou partie du génome, pour un individu ou un groupe d'individus donné appartenant à une espèce animale, végétale, fongique... Il est effectué de manière standardisée et automatisée par des robots, thermocycleurs, séquenceurs capillaires.

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Hypoplasie ou hypoplastie — du grec ὑπό (hypo) « en dessous » et πλάσσειν (plassein) « former» — est un terme général créé par Virchow en 1870 pour désigner un arrêt du développement ou un développement insuffisant d'un tissu ou organe.

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L'agénésie est l'absence de formation d'un organe ou d'un membre lors de l'embryogenèse. C'est un trouble de l'organogenèse.

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Le canal déférent ou spermiducte est chez les mammifères le canal qui permet aux spermatozoïdes de sortir de chacun des testicules et de rejoindre la prostate. Il appartient à l'appareil reproducteur masculin. Il correspond à l'urodeum des oiseaux.

Diagnostic différentiel

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel est une méthode permettant de différencier une maladie d'autres pathologies qui présentent des symptômes proches ou similaires. Ce processus vise à établir un diagnostic plus sûr via une approche méthodique qui prend en considération tant les éléments permettant d'exclure une maladie plutôt que ceux permettant de la confirmer. Le diagnostic différentiel peut aboutir à plusieurs hypothèses impossibles à départager à un instant donné, mais qui seront infirmées ou confirmées au cours du temps ou à l'aide d'examens complémentaires.

Bronchectasie

Bronchectasie

La bronchectasie ou bronchiectasie ou dilatation des bronches (DDB) est une dilatation des bronches chronique, le plus souvent acquise à la suite d'une maladie des bronches, du poumon ou de la plèvre. Elle est caractérisée par une dilatation des bronches de petit et moyen calibre et s'accompagne souvent d'une expectoration mucopurulente abondante, qui traduit l'infection surajoutée. Elles peuvent être localisées ou diffuses.

Évolution et pronostic

L'espérance de vie des patients dépend des possibilités d'accès aux soins et augmente avec l'amélioration de la prise en charge, notamment nutritionnelle et respiratoire. L'espérance de vie des patients est comparable dans les différents pays développés, mais non dans les pays en voie de développement. En l'absence de traitement, la médiane de survie est de 3 à 5 ans[119].

Au Canada, en 1959, l'espérance de vie à la naissance[8] était de 4 ans[187]; en 1977 la vie médiane[188] — qui est l’âge que devrait dépasser la moitié de la population — est de 22,8 ans ; en 1987 elle est de 28,8 ans, en 1997 de 33 ans et en 2002 de 37 ans[189].

En France, les données 2005 du Registre Français de la Mucoviscidose[9], reposant sur l'étude d'environ 80 % des patients français, indiquent pour la période 2003-2005 un âge moyen de décès de 24 ans, une espérance de vie à la naissance de 47 ans et une vie médiane de 46,7 ans. Les données 2015 du Registre Français de la Mucoviscidose indiquent un âge moyen de décès de 34 ans[190].

Une étude internationale a retrouvé que l'âge médian au décès était passé de 8 ans en 1974 à 21 ans en 1994[191]. Aux États-Unis, pour les enfants nés en 2006, l'espérance de vie est maintenant de 36,8 années, soit 5 années de plus par rapport au chiffre de 2002[192].

La mucoviscidose touche de façon égale les hommes et les femmes mais pour des raisons encore inexpliquées, l'atteinte est souvent plus grave chez les femmes, avec une infection par Pseudomonas aeruginosa plus précoce, une atteinte pulmonaire et des troubles nutritionnels plus sévères et une espérance de vie plus courte que pour les hommes[99],[100],[101].

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Espérance de vie humaine

Espérance de vie humaine

L'espérance de vie humaine est un des indicateurs statistiques les plus utilisés dans le domaine de la prospective et des projections démographiques, et pour évaluer le niveau de développement et l'indice de développement humain d'un État ou d'une région du monde.

Canada

Canada

Le Canada est un pays d'Amérique septentrionale. Constitué de dix provinces et trois territoires, il s'étend dans les océans Atlantique à l'est, Arctique au nord et Pacifique à l'ouest ; cette façade maritime lui offre la huitième plus vaste zone économique exclusive du monde, avec comme particularité qu'elle soit moins vaste que ses eaux territoriales. Le pays a des frontières terrestres avec les États-Unis d'Amérique et le Danemark (Groenland). Couvrant une superficie de 9,98 millions de kilomètres carrés, il est le deuxième plus grand pays du monde en superficie, derrière la Russie. Sa frontière sud et ouest avec les États-Unis, qui s'étend sur 8 891 km, est la plus longue frontière terrestre binationale du monde tandis que sa frontière avec le Danemark, qui s'étend sur environ un kilomètre, est la deuxième plus petite au monde après celle entre le Botswana et la Zambie. Sa capitale est Ottawa et ses trois plus grandes régions métropolitaines sont Toronto, Montréal et Vancouver. Les langues officielles du pays sont l'anglais et le français.

1959

1959

L'année 1959 est une année commune qui commence un jeudi.

Espérance de vie à la naissance

Espérance de vie à la naissance

L'espérance de vie à la naissance, ou vie moyenne, est une donnée statistique exprimant le nombre moyen d'années que peut espérer vivre un nouveau-né, si les conditions de mortalité ayant prévalu au cours de la période étudiée demeurent inchangées durant toute sa vie.

1977

1977

L'année 1977 est une année commune qui commence un samedi.

1987

1987

L'année 1987 est une année commune qui commence un jeudi.

1997

1997

L'année 1997 est une année commune qui commence un mercredi.

2002

2002

L'année 2002 est une année commune qui commence un mardi. C'est la 2002e année de notre ère, la 2e année du IIIe millénaire et du XXIe siècle et la 3e année de la décennie 2000-2009.

France

France

La France, en forme longue depuis 1875 la République française, est un État souverain transcontinental dont le territoire métropolitain s'étend en Europe de l'Ouest et dont le territoire ultramarin s'étend dans les océans Indien, Atlantique, Pacifique, ainsi qu'en Antarctique et en Amérique du Sud. Le pays a des frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, Monaco et l'Andorre en Europe, auxquelles s'ajoutent les frontières terrestres avec le Brésil, le Suriname et les Pays-Bas aux Amériques. La France dispose d'importantes façades maritimes sur l'Atlantique, la Méditerranée, le Pacifique et l'océan Indien, lui permettant de bénéficier de la deuxième plus vaste zone économique exclusive du monde.

1974

1974

L'année 1974 est une année commune qui commence un mardi.

1994

1994

L'année 1994 est une année commune qui commence un samedi.

2006

2006

L'année 2006 est une année commune qui commence un dimanche. C'est la 2006e année de notre ère, la 6e année du IIIe millénaire et du XXIe siècle et la 7e année de la décennie 2000-2009.

Prise en charge et traitement de la maladie

Les progrès de la prise en charge de la mucoviscidose ont permis d'améliorer la qualité et l'espérance de vie des patients ; ainsi en France, l'espérance de vie à la naissance est passée de 7 ans en 1965 à 47 ans en 2005[9].

Les principaux objectifs de la prise en charge sont l'éducation du patient et de sa famille; la prévention, la détection et le traitement précoce des complications bronchopulmonaires, digestives, rénales, ORL et osseuses; le maintien d'une fonction respiratoire et d'un état nutritionnel optimal, un soutien psychologique régulier et une amélioration globale de la qualité de vie[193].

Aucun traitement curatif, médicamenteux ou thérapie génique, n'est actuellement disponible. Le traitement proposé est symptomatique, destiné à soulager les symptômes de la maladie, et nécessite une prise en charge multi-disciplinaire avec une bonne coordination entre divers spécialistes tels que le pédiatre, le kinésithérapeute, le diététicien ou le psychologue. Il consiste essentiellement en une prise en charge de l'atteinte respiratoire par un drainage bronchique et des antibiotiques, et de l'atteinte digestive et nutritionnelle par une supplémentation en extraits pancréatiques, vitamines et calories[88]. Depuis les années 2010, de nouvelles thérapies (elexacaftor/ivacaftor/tezacaftor) ciblant les dysfonctions liées à certaines mutations de la protéine CFTR ont considérablement amélioré les symptômes de la maladie[194].

La prise en charge particulièrement lourde et astreignante dans la mucoviscidose entraine pour le patient des contraintes importantes qui retentissent sur sa qualité de vie et sur celle de sa famille et qui favorisent la mauvaise observance thérapeutique, pouvant accélérer l'évolution délétère de la maladie[195].

Traitement palliatif symptomatique

Voies respiratoires

Le traitement palliatif de l'atteinte des voies respiratoires a deux objectifs principaux : l'aide à la clairance mucociliaire et le contrôle de l’infection. Pour cela on a recours à la kinésithérapie respiratoire, à des antibiothérapies, à des traitements par bronchodilatateurs, anti-inflammatoires ou fluidifiants mucolytiques. Dans les cas les plus sévères, une greffe pulmonaire ou cœur-poumon peut être envisagée.

Kinésithérapie

Plusieurs techniques mécaniques sont utilisées pour déloger les expectorations et favoriser leur expectoration. Une technique efficace pour le dégagement à court terme des voies respiratoires est la kinésithérapie respiratoire manuelle, au cours de laquelle un kinésithérapeute percute la poitrine d'une personne à la main plusieurs fois par jour, afin de décoller les sécrétions. Cela peut également être administré par des dispositifs. Ces appareils sont portables et adaptés à une utilisation à domicile. L'efficacité de la kinésithérapie manuelle est similaire à l'efficacité des dispositifs. Il n'y a pas de preuve d'effet à long terme sur la fonction pulmonaire[196].

Un autre dispositif efficace utilisé par les kinésithérapeutes est l'appareil à pression expiratoire positive (PEP). Il fournit une contre‐pression aux voies respiratoires lors de l'expiration. La PEP s'utilise préférentiellement avec un masque plutôt qu'un tube en bouche afin d'éviter les fuites d'air par les voies respiratoires supérieures et la bouche. C'est la technique pratiquée par les kinésithérapeutes pour laquelle il y a le plus de preuve d'efficacité sur différents paramètres ventilatoires, même si les preuves sont de faible qualité[197].

Antibiothérapie
Pseudomonas aeruginosa colonise les poumons des personnes atteintes de mucoviscidose sous la forme de biofilm, qui diminue la réponse immunitaire des patients et confère à la bactérie une grande résistance aux antibiotiques[198].
Pseudomonas aeruginosa colonise les poumons des personnes atteintes de mucoviscidose sous la forme de biofilm, qui diminue la réponse immunitaire des patients et confère à la bactérie une grande résistance aux antibiotiques[198].
Staphylococcus aureus au microscope électronique à balayage
Staphylococcus aureus au microscope électronique à balayage

Les infections et surinfections bronchiques aiguës ou chroniques qui vont détériorer progressivement la fonction respiratoire, sont traitées par une antibiothérapie déterminée par les examens bactériologiques. La mise en culture des crachats (examen cytobactériologique des crachats) ou de prélèvements de sang (hémoculture) permet de déterminer le germe principal en cause, d'évaluer l'importance de la colonisation, et de savoir quels antibiotiques seront efficaces. Les germes principaux (Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa et Burkholderia cepacia) développent habituellement et rapidement des résistances aux antibiotiques. Aussi, les posologies préconisées restent encore mal définies et sont souvent supérieures à celles préconisées dans l’AMM des produits. Il n'est donc pas rare que l'on utilise des doubles antibiothérapies par voie intraveineuse pouvant être accompagnées d'une antibiothérapie inhalée d'entretien. Les aérosols d'antibiotiques doivent être effectués après désencombrement et administration de bêta-2-mimétiques et de rhDNase[139].

Sont généralement utilisés :

  • Les bêta-lactamines comme les pénicillines et les céphalosporines, parce que ce sont des antibiotiques à large spectre d'action et souvent bien tolérés même si la prévalence de l'allergie aux bêta-lactamines est plus importante que dans la population générale - de l'ordre de 6 à 22 % des patients - et que leur toxicité hépatique doit être contrôlée après chaque cure[139]. Parmi les antibiotiques utiles de cette classe, on peut citer la ceftazidime ou le méropénem...
  • Les aminosides par voie intraveineuse en association avec d'autres antibiotiques contre le Pseudomonas[199], voir la tobramycine utilisée en nébulisation[200]. Leur ototoxicité doit être contrôlée par un audiogramme annuel, leur néphrotoxicité par des dosages du taux résiduel et par un contrôle de la créatininémie à chaque cure[139].
  • Les fluoroquinolones sur le Pseudomonas, même chez les enfants[201] (risque majorée d’arthropathie et de tendinopathie[193]),
  • La fosfomycine sur le Pseudomonas multirésistant[202],
  • L'acide fucidique sur les Staphyloccoques[203],
  • etc.

Concernant la stratégie thérapeutique à adopter vis-à-vis des principales infections, la Société française de pédiatrie donnait en 2002 les recommandations suivantes[139] :

  • Dans l'infection à Staphylococcus aureus, elle ne recommandait pas de traitement prophylactique primaire chez le nourrisson et l’enfant. En première intention elle recommandait, dans les exacerbations à Staphylococcus aureus sensible à la méticilline (SASM), une bêta-lactamine per os, associée ou non à l’acide fusidique, pendant au moins 14 jours. Et dans l'exacerbation à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM), une bithérapie pristinamycine-rifampicine. Elle ne donnait pas de recommandation, devant l'absence de consensus, pour l'antibioprophylaxie secondaire (ou traitement d'entretien).
  • Dans l'infection à Pseudomonas aeruginosa (PA) elle recommandait en cas de primocolonisation l'association de deux antibiotiques bactéricides par voie intraveineuse pendant 14 à 21 jours (bêta-lactamine + aminoside), suivis ou non d'aérosols de colistine pendant 3 à 6 mois. Au stade de l'infection chronique, elle recommandait de traiter les exacerbations par une bithérapie afin d'éviter l'émergence de souches résistantes : association d’une bêta-lactamine et de tobramycine pendant au moins 14 jours, ou dans le cas de souches multirésistantes, une trithérapie non validée associant à la bithérapie la ciprofloxacine per os ou la colistine par voie IV. Un traitement d'entretien systématique programmé, par cure d'antibiotiques inhalés de 28 jours ou cures systématiques IV trimestrielles, si possible réalisé à domicile, pouvait être envisagé sans qu'aucune règle ne soit encore établie.
Mucolytiques

Des médicaments mucolytiques (expectorants ou fluidifiants bronchiques) sont utilisables pour rendre le mucus moins visqueux et faciliter son évacuation.

La rhDNase, ou dornase alfa (Pulmozyme) est une désoxyribonucléase recombinante humaine, similaire à l'enzyme humaine qui hydrolyse l'ADN extracellulaire[204]. Elle agit en 30 minutes en clivant l'ADN des composants du mucus, ce qui en diminue la viscosité et ce qui facilite la clairance liée à la toux. Son administration améliore la fonction respiratoire et diminue le nombre d'exacerbations nécessitant une antibiothérapie. Son efficacité clinique est inconstante et disparaît rapidement après l'arrêt du traitement. Elle est indiquée chez les patients de plus de 5 ans ayant une CVF supérieure ou égale à 40 % de la théorique. Elle s'administre à raison de 1 à 2 nébulisations par jour qui doivent être précédées d'un drainage bronchique proximal et suivies d'une séance de kinésithérapie respiratoire[139].

Bronchodilatateurs

Il n'y a pas assez de preuves de l'intérêt des bronchodilatateurs dans la mucoviscidose pour recommander leur prescription systématique[139]. Les anticholinergiques ne sont pas recommandés car ils n'ont pas démontré d'efficacité[205] et auraient même une action délétère[139]. Le constat reste vrai en 2021 pour les anticholinergiques à base de trotopium utilisés dans le traitement de la bronchopneumopathie chronique obstructive[206]. Les bêta-2-mimétiques peuvent être utilisés lors des périodes d'exacerbations, au long cours lors des périodes de stabilité et avant le début des séances de kinésithérapie[139]. Ils ont, selon une revue Cochrane de 2005, des effets bénéfiques sur les fonctions pulmonaires chez les patients présentant une hyperréactivité bronchique ou une réversibilité (complète ou partielle) du syndrome obstructif à la spirométrie[205].

Corticothérapie

La corticothérapie par voie orale est indiquée en cas d'absence d'amélioration au 14e jour d'une cure d'antibiothérapie ou d'antifongique prescrite dans le cadre d'une exacerbation. Elle doit être de courte durée, ne dépassant pas deux semaines, en raison des effets délétères sur l'équilibre glycémique et la croissance ainsi que du risque de favoriser l’émergence d’une colonisation à Pseudomonas aeruginosa[139].

La corticothérapie inhalée n'est pas recommandée en prescription systématique en l'absence d'études suffisantes. Elle est indiquée en présence d'un asthme associé ou inflammation chronique du aux germes ou/et colonisation fongique[139].

Oxygénothérapie

Au stade de l'insuffisance respiratoire chronique, une oxygénothérapie (transitoire, de déambulation ou de longue durée) ou une ventilation non invasive peuvent être nécessaires[193].

Greffe pulmonaire

Les patients atteints de mucoviscidose étaient considérés initialement comme de mauvais candidats à la greffe pulmonaire notamment à cause de la surinfection bactérienne chronique des voies aériennes et de leur état nutritionnel précaire. La première transplantation cœur-poumon chez un patient mucoviscidosique est réalisée en 1984 et entre cette date et 2003 plus de 700 transplantations pulmonaires ont été réalisées dans cette indication[207],[80]. En 1999, un comité d'experts publie une conférence de consensus sur la transplantation pulmonaire chez les personnes atteintes de mucoviscidose et conclut que chez le patient atteint de mucoviscidose présentant une insuffisance respiratoire avancée, la transplantation pulmonaire est une option thérapeutique valable[208].

Lorsqu'il y a atteinte sévère de la voie respiratoire, marquée cliniquement par une insuffisance respiratoire avancée, la greffe de poumon (voire cœur-poumon dans certains cas) permet de restaurer une fonction respiratoire correcte et de prolonger la vie du patient mais ne permet pas de guérir la maladie.

La technique de référence est la transplantation bipulmonaire et ses résultats et complications sont comparables à ceux observés dans d'autres indications. La plupart des patients reçoivent par la suite une triple thérapie immunosuppressive à vie. À court terme la principale complication est l'infection du greffon, à moyen et long terme c'est le rejet chronique du greffon pulmonaire qui se manifeste par une bronchiolite oblitérante. La survie après greffe pulmonaire est d'environ 70 % à 1 an, 45 % à 5 ans et 15 % à 10 ans, ces chiffres s'améliorant lentement au fil des années[207].

Une équipe de Los Angeles réalise avec de bons résultats des greffes de deux lobes pulmonaires provenant de donneurs vivants issus de la même famille ou non apparentés[207].

Système otorhinolaryngologique

L'atteinte ORL est presque constante dans la mucoviscidose avec notamment sinusite chronique et polypose nasale. La thérapeutique de ces troubles ne fait pas l'objet d'un consensus. La chirurgie généralement proposée face à une polypose, n'évite pas une récidive précoce (à 4 ans en moyenne)[209]. Une chirurgie par voie endoscopique s'est donc développée pour améliorer les suites post-opératoires[210]. Une antibiothérapie par instillation locale, associée à l'endoscopie, diminuerait également les récidives de sinusites et le recours à une chirurgie conventionnelle[211].

Certains antibiotiques, et particulièrement les aminosides utilisés dans la lutte contre la surinfection des voies aériennes par P. aeruginosa, ont une toxicité dose-dépendante sur le rein et l'oreille interne (ototoxicité) et peuvent entrainer des effets secondaires tels que baisse ou perte totale de l'audition. L'apparition d'un trouble de l'audition chez ces patients doit être détectée précocement par une surveillance audiométrique régulière[212].

Prise en charge nutritionnelle et digestive

Les prises en charge de la dénutrition, des manifestations digestives et hépatobiliaires, ainsi que du diabète sont indissociables de la prise en charge des manifestations pulmonaires car chacune de ces atteintes contribue à la morbidité et à la mortalité de la maladie et peut aggraver l’atteinte pulmonaire[195].

Nutrition

La fréquence de la dénutrition est importante dans la mucoviscidose, quel que soit le stade évolutif, et varie selon les études de 15 à 44 % des patients. Il semble qu'un déficit nutritionnel important se rattrape mal par la suite ce qui est en faveur d'une prise en charge précoce de la dénutrition. Dans la mucoviscidose, la dénutrition est due à la fois à la réduction des ingesta (anorexie, inconfort digestif, régimes trop restrictifs, troubles du comportement alimentaire) et à l'augmentation des pertes (insuffisance pancréatique, insuffisance intestinale et perte sudorale et augmentation de la dépense énergétique de repos). Même s'il n'existe pas sur le sujet d’études prospectives contrôlées de grande ampleur, il semble que la dénutrition aggrave fortement la maladie. Pour ces raisons, il faut réaliser une évaluation de l’état nutritionnel dès le dépistage, puis à intervalles réguliers, par évaluation des paramètres cliniques, estimation de la balance énergétique, évaluation des principaux paramètres plasmatiques et étude du statut minéral osseux[195].

Chez le nourrisson dépisté à la naissance, l'allaitement maternel peut être recommandé si la croissance est normale. Chez ceux présentant une insuffisance pancréatique sans cassure des courbes de croissance, les formules lactées classiques semblent tout à fait adaptées, en choisissant celles ayant les plus fortes teneurs en sodium. La diversification alimentaire se fait comme chez l'enfant normal, vers le 5e-6e mois[195].

Au quotidien, les apports énergétiques doivent être légèrement supérieurs aux apports journaliers recommandés (AJR), de l'ordre de 100 à 110 %, ce qui est habituellement suffisant au maintien d'un état nutritionnel normal. Des apports énergétiques supérieurs, de l'ordre de 120 à 150 % des AJR sont souvent inutiles ou difficiles à atteindre par voie orale. Pour maintenir une bonne croissance staturo pondérale, la majorité de patients nécessite moins de 120 % des AJR et seule une minorité a besoin de plus de 120 %, voire plus de 150 %. Pour assurer des apports énergétiques supérieurs aux AJR, on recommande une alimentation riche en calories glucidolipidiques mais il n'existe pas de consensus sur des valeurs optimales. Il faut orienter précocement les habitudes alimentaires et le goût de l'enfant vers des produits à haute valeur énergétique (produits laitiers, fromages et sucres lents). L'intérêt des compléments hyperénergétiques en l’absence de dénutrition n’est pas démontré. L'intervention d'un diététicien est indispensable et doit être précoce et régulière[195].

Pour prendre en charge l'insuffisance pancréatique exocrine (qui entraine une malabsorption des lipides, mais aussi des glucides et des vitamines liposolubles), on utilise des extraits pancréatiques gastro-résistants qui doivent être pris au début de chaque repas. Les doses recommandées sont exprimées en unités lipase (UL), elles varient selon l'âge du patient et doivent être adaptées à chaque cas. Pour une alimentation normale, elles sont chez le nourrisson de 2 000 à 4 000 UL pour 120 ml de lait, chez l'enfant de 1 000 UL/kg/repas ou de 500 UL/kg/collation, sans dépasser 100 000 UL/j, et chez l'adolescent et adulte de 250 000 UL/jour maximum[195].

De plus, d'autres points sont à surveiller[195] :

  • les besoins en eau et en sodium majorés par une sudation importante, surtout pendant les périodes chaudes doivent être compensés ;
  • des apports complémentaires en vitamines liposolubles A, D et E sont essentiels dès le diagnostic posé et sont apportés sous la forme de complexes polyvitaminiques solubles au double de la posologie habituelle. La vitamine K, rarement carentielle, n'est prescrite que pendant la première année de vie mais peut être nécessaire plus tard lors de traitements antibiotiques prolongés ;
  • des suppléments en oligo-éléments (fer, zinc, sélénium, magnésium) sont également nécessaires si une carence a été démontrée.

En cas de dégradation de l'état nutritionnel une assistance nutritive est généralement proposée, sans que son bénéfice sur l'état nutritionnel et respiratoire n’ait été clairement démontré. Elle repose sur[195] :

  • les suppléments nutritionnels oraux dont l'efficacité n'est pas démontrée et qui ont le désavantage de souvent remplacer les apports oraux habituels ;
  • la nutrition entérale (les nutriments sont administrés directement dans l'estomac par une sonde nasogastrique ou une sonde de gastrostomie) semble d'autant plus efficace qu'elle est commencée tôt. Le mode d'administration est souvent mal toléré ou mal accepté ;
  • la nutrition parentérale (les nutriments, sous forme d'une solution lipidique, sont administrés par voie intraveineuse) est lourde et couteuse et nécessite une voie veineuse centrale pour être efficace. Elle peut permettre un gain de poids transitoire mais expose le patient à certains effets secondaires et notamment un risque infectieux. Elle reste d’indication exceptionnelle (pancréatite, post-chirurgicale, refus de nutrition entérale dans un programme de prétransplantation)[193].
Prise en charge des troubles glucidiques

L'aggravation de l'atteinte respiratoire est corrélée à celle de l'atteinte du métabolisme glucidique et l’insulinothérapie améliore les paramètres respiratoires et nutritionnels. De plus avec l’allongement de l’espérance de vie des patients mucoviscidosiques, apparaissent les complications microangiopathiques habituellement rencontrées lors du diabète. C'est pourquoi toute hyperglycémie (au stade de diabète voire d'intolérance au glucose) doit être prise en charge précocement[195].

Le traitement doit privilégier l'insulinothérapie qui est la seule à avoir démontré un effet positif sur le plan nutritionnel, respiratoire, et infectieux. Les antidiabétiques oraux (ADO) sont envisageables dans les formes débutantes et asymptomatiques de diabète ou si l’insulinothérapie est refusée par le patient. Pour les ADO, seuls les insulino-sécrétagogues (sulfamides comme le glimépiride, ou glinides comme le répaglinide ou le natéglinide) sont utilisables. Concernant le choix de l'insuline et du schéma d'insulinothérapie, il est fait en prenant en compte le mode de vie du patient et sa compliance au traitement[195],[138].

Prise en charge de l'atteinte hépatobiliaire

L’atteinte du foie et des voies biliaires au cours de la mucoviscidose peut modifier le pronostic vital et doit être dépistée dès la naissance par un bilan biologique et une échographie. Environ 15 à 20 % des patients développent des lésions hépatobiliaires et cette fréquence augmente nettement à l’adolescence. Le traitement de l’atteinte hépatobiliaire repose sur l'acide ursodésoxycholique (AUDC) qui augmente la sécrétion biliaire et protège les hépatocytes et doit être introduit précocement. Il faut également porter une attention particulière à la toxicité gastrique et hépatique potentielle de certains médicaments. Les complications de la cirrhose menacent le pronostic vital, et l'hypertension portale (HTP) doit être contrôlée par des techniques endoscopiques, des shunts radiologiques ou chirurgicaux voir la transplantation hépatique[195].

Traitements ciblant la protéine CFTR

L'ivacaftor (Kalydeco), approuvée en 2012, agit sur les malades atteints de la mutation G551D et potentialise l'activité de la protéine CFTR. D'autres molécules agissent sur la quantité de cette protéine à la surface de la cellule. Ce sont le lumacaftor et le tezacaftor (en)[213]. Ces deux types de médicaments peuvent être utilisés en combinaison[214]. Ils permettent alors la diminution des crises d'exacerbation ainsi que les symptômes respiratoires. La trithérapie elexacaftor/tezacaftor/ivacaftor, dite Trikafta ou Kaftrio, a été approuvée par la FDA en 2019 pour la mutation F508del, la plus courante. Le prix annoncé est de 311 000 $ par an.

Cette trithérapie est disponible en France depuis le [215], sous le nom de Kaftrio, pour tous les patients de 12 ans et plus, homozygotes pour la mutation F508del du gène CFTR[216] ou « hétérozygotes pour la mutation F508del du gène CFTR et porteurs de l’une des mutations de défaut de régulationou d’une mutation à fonction résiduelle »[217]. Cela concerne près de 80 % des patients non greffés. Elle est administrée en association avec l'ivacaftor (Kalydeco)[217].

Le , la HAS étend l'indication de l'association Kaftrio/Kalydeco aux enfants de plus de 6 ans[218],[219].

Autres thérapeutiques et hygiène de vie

Toutes les vaccinations du calendrier vaccinal en vigueur (diphtérie, tétanos, polio, coqueluche acellulaire, Haemophilus influenzae type B, pneumococcique, hépatite B, rougeole-oreillons-rubéole) sont recommandées, ainsi que les vaccins contre l’hépatite A et la grippe[193].

Les malades de la mucoviscidose doivent avoir une bonne hydratation et une supplémentation en sel lors des périodes d'efforts et de forte chaleur[220],[221]. La canicule d' en France a vu l'augmentation du nombre de cas de déshydratation dans la population des patients mucoviscidosiques[222].

La pratique d’une activité physique ou sportive régulière et adaptée aux capacités respiratoires est fortement conseillée. Un pic VO2 élevé serait associé à une meilleure survie[223]. Une activité physique régulière, par le biais notamment de programme de réhabilitation respiratoire permettrait d'atténuer l'aggravation progressive de l'atteinte de la fonction pulmonaire[224],[225],[226], d'améliorer l'aptitude physique aérobie[225], d'apporter un bien être psychologique[224] et d'augmenter la qualité de vie et la force musculaire des patients[227]. Il n'y a pas encore de standardisation des programmes d'entrainement sportif chez les mucoviscidosiques et des études supplémentaires doivent être menées, afin de valider plus solidement les effets bénéfiques du sport sur ces patients et de mieux déterminer la nature des entrainements et notamment la répartition des exercices aérobies et en résistance[228].

Pour tous les malades de la mucoviscidose (sous n'importe quelles formes) : afin de maintenir un environnement respiratoire de bonne qualité il faut éviter le tabagisme actif ou passif, éviter les métiers à risques, réduire les risques allergéniques et privilégier un mode de garde individuel plutôt que collectif[193].

Il faut de plus favoriser, par l'élaboration d'un projet individualisé, l'intégration scolaire puis professionnelle. L'intervention de l’assistante sociale et du psychologue doit permettre de faire face aux différentes difficultés[193].

Breathing Games est un Communs de santé canadien en libre accès qui distribue des jeux et du matériel diffusés sous licence open source et copyleft, pour promouvoir la santé respiratoire et prévenir l'asthme, la mucoviscidose / fibrose kystique et d'autres maladies respiratoires chroniques[229],[230].

Fertilité chez les femmes

Les troubles du cycle sont fréquents en cas d'atteinte sévère en rapport avec les troubles de la nutrition de la maladie plus que par la maladie elle-même.

Bien que la glaire cervicale soit plus épaisse chez ces femmes leur fertilité semble peu touchée. Une contraception orale est possible malgré une diminution de l'absorption des stéroïdes sexuels qui sont liposolubles chez ces patientes dont l'absorption des graisses est perturbée[231].

Des moyens contraceptifs supplémentaires sont souhaitables lors des traitements antibiotiques par voie veineuse.

Grossesse chez une personne atteinte de mucoviscidose

La première grossesse allant jusqu'à son terme chez une femme atteinte de mucoviscidose fut décrite en 1960, à une époque où la médiane de survie n'était que de 10 ans. La patiente décéda six semaines après son accouchement et les médecins conclurent que la maladie était sérieusement aggravée par la grossesse[232]. Depuis des études ont attesté qu'une grossesse pouvait être envisagée sans trop de risque chez les femmes ayant une bonne fonction pulmonaire[233],[234],[235].

Avec l'amélioration de la qualité et de l'espérance de vie des malades, les grossesses sont de plus en plus nombreuses. En 1992, 4 % des femmes mucoviscidosiques aux États-Unis sont enceintes. La grossesse devrait être planifiée et une recherche des mutations les plus fréquentes doit être faite chez le futur père. Le diagnostic par prélèvement du chorion est fait si le père est porteur d'une mutation puisque le fœtus a un risque sur deux d'être atteint dans ce cas.

En cas d'atteinte sévère, la femme doit être avertie d'un décès possible au cours de la grossesse ou dans le post partum. L'anesthésie générale est compliquée par l'atteinte des poumons. Néanmoins les données disponibles sur les risques exacts de la grossesse chez une femme mucoviscidosique sont faibles. Une réduction de 60 % du volume expiratoire forcé devrait être une contre-indication absolue à une grossesse.

Bien que des grossesses se soient déroulées sans complication après une transplantation cœur-poumon[236], celles-ci sont déconseillées en raison d'une augmentation du rejet du greffon et en raison des risques tératogènes des médicaments anti-rejet.

Organisation des soins et prise en charge sociale

Coordinations des soins

La France a organisé ses soins aux patients malades de mucoviscidose autour de structures spécialisées, les centres de ressources et de compétence de la mucoviscidose. Créés par la circulaire no 502 du [237], ces centres sont développés dans des structures hospitalières. Leur rôle est de coordonner les soins délivrés aux malades, de former les professionnels de santé, d'organiser les dépistages, les annonces de diagnostics, de soutenir la recherche sur la maladie, et d'évaluer tout ce qui tourne autour de la maladie et sa prise en charge. Son travail se développe avec la participation active d'associations de malades, des familles et des patients.

Associations de lutte contre la maladie

Les associations de malades ont pour mission d'encourager la recherche, d'aider au quotidien les malades et leur famille et de former les professionnels de santé. En France, les associations telles que Vaincre la mucoviscidose (organisatrice, en particulier, des virades de l'espoir) se proposent d'améliorer la qualité des soins et la qualité de vie des malades et de leurs familles[238]. Plus récemment, l'association Grégory Lemarchal, du nom du chanteur vainqueur de Star Academy 4 ou même le téléthon ont donné un élan médiatique à la maladie. L'association Mucoviscidose Innovation est à l'origine d'un programme de recherche « Meveol » qui a obtenu la désignation médicament orphelin en Europe et aux États-Unis.

En plus de son soutien à la recherche et au développement de médicaments contre la mucoviscidose, la Cystic Fibrosis Foundation américaine contribue à financer un réseau national de plus de 115 centres de soins spécialisés consacrés à traiter les gens atteints de mucoviscidose[239],[240].

De nombreux pays où la maladie sévit ont une association d'aide aux malades[241].

Prise en charge financière

En France, la mucoviscidose est une maladie ouvrant droit à la prise en charge en affection de longue durée depuis 1987 (ALD n°18)[193]. L'organisme de sécurité sociale estime le cout annuel des soins remboursés de chaque patient mucoviscidosique à 21 500 euros en moyenne, soit plus de 110 millions d’euros pour l’ensemble des patients. En 2004, concernant les postes de dépense, les médicaments arrivent les premiers avec 8 000 euros (37 %), devant l’hospitalisation avec 7 300 euros (34 %), les dispositifs médicaux (aérosols, oxygénothérapie, perfusion et certains nutriments) avec 2 300 euros (11 %), la kinésithérapie avec 2 200 euros (10 %) et enfin les soins infirmiers avec 900 euros. Les coûts de prise en charge varient selon le stade de la maladie. Ainsi la moitié des malades ont une dépense annuelle inférieure à 12 356 euros ce qui ne représente que 10,8 % des dépenses alors que pour 10 % des patients, les coûts s'élève à plus de 51 200 euros[242].

En 1996, en Californie, une petite étude sur une population de souscripteurs à une assurance médicale, estime le cout des soins aux patients mucoviscidosiques en moyenne à 13 300 $ avec des écarts allant de 6 200 $ pour des patients peu atteints et jusqu'à 43 300 $ pour les formes plus sévères de la maladie[243].

L'étude des variations des couts des soins médicaux ont permis de retrouver des facteurs prédisposant aux soins plus onéreux. Une étude sur des patients de la Province d'Alberta retrouve l'âge, le sexe, l'utilisation de rhDNAse et les infections à Pseudomonas et Burkholderia comme des déterminants majorant les couts de traitement[244].

Organisation académique

En France ont été publiées en 2002, sous l'égide de la Société française de pédiatrie (SFP) et de la Haute Autorité de santé (HAS), des recommandations à l'usage des professionnels de la santé, portant sur les poumons et l'infectiologie[139] d'une part, et sur l'aspect nutritionnel, gastro-entérologique et métabolique[195] d'autre part.

L’European Cystic Fibrosis Society est composée de médecins impliqués dans la prise en charge de la maladie et a été formée depuis la fin des années 1960[245]. Il édite une revue scientifique entièrement consacrée à ce sujet, The Journal of cystic fibrosis[246]. Il publie également des recommandations sur les différents aspects de la prise en charge de la maladie[247].


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Espérance de vie humaine

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L'espérance de vie humaine est un des indicateurs statistiques les plus utilisés dans le domaine de la prospective et des projections démographiques, et pour évaluer le niveau de développement et l'indice de développement humain d'un État ou d'une région du monde.

France

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La France, en forme longue depuis 1875 la République française, est un État souverain transcontinental dont le territoire métropolitain s'étend en Europe de l'Ouest et dont le territoire ultramarin s'étend dans les océans Indien, Atlantique, Pacifique, ainsi qu'en Antarctique et en Amérique du Sud. Le pays a des frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, Monaco et l'Andorre en Europe, auxquelles s'ajoutent les frontières terrestres avec le Brésil, le Suriname et les Pays-Bas aux Amériques. La France dispose d'importantes façades maritimes sur l'Atlantique, la Méditerranée, le Pacifique et l'océan Indien, lui permettant de bénéficier de la deuxième plus vaste zone économique exclusive du monde.

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L'espérance de vie à la naissance, ou vie moyenne, est une donnée statistique exprimant le nombre moyen d'années que peut espérer vivre un nouveau-né, si les conditions de mortalité ayant prévalu au cours de la période étudiée demeurent inchangées durant toute sa vie.

Ivacaftor

Ivacaftor

L'ivacaftor est un médicament potentiateur de la protéine CFTR, autorisé pour les patients atteints de mucoviscidose avec la mutation G551D, qui représentent 4 à 5 % des cas.

Kinésithérapie respiratoire

Kinésithérapie respiratoire

La kinésithérapie respiratoire est un ensemble de techniques dont le but est d'aider un patient à expectorer les sécrétions présentes dans l'arbre bronchique qui ont été utilisées de façon controversée dans le traitement de la bronchiolite du nourrisson.

Pression expiratoire positive

Pression expiratoire positive

La pression expiratoire positive (PEP), souvent désignée par l'acronyme anglais PEEP (Positive End Expiratory Pressure) est un paramètre de ventilation mécanique. Selon le contexte, on utilise diverses expressions pour désigner cette pression mais malgré la variété des termes, le concept est inchangé. Outre le contexte, il n'y a pas de différence entre la PEP, la Pression Positive Continue (Continuous, Positive Airway Presure), ou la pression expiratoire (Expiratory Positive Airway Presure) du mode BiPAP. Sa valeur varie en général de zéro a plus de 10 cmH2O (env. 1 kPa) selon les pathologies.

Pseudomonas aeruginosa

Pseudomonas aeruginosa

Pseudomonas aeruginosa, autrement connu sous le nom de bacille pyocyanique, bacille du pus bleu ou pyo, est une bactérie gram-négative du genre Pseudomonas. Les bacilles sont fins, droits et très mobiles grâce à un flagelle polaire : ciliature monotriche, dépourvus de spores et de capsules. Ils apparaissent la plupart du temps isolés ou en diplobacilles.

Biofilm

Biofilm

Un biofilm est une communauté multicellulaire plus ou moins complexe, souvent symbiotique, de micro-organismes, adhérant entre eux et à une surface, et marquée par la sécrétion d'une matrice adhésive et protectrice. Il se forme généralement dans l'eau ou en milieu aqueux.

Résistance aux antibiotiques

Résistance aux antibiotiques

La résistance aux antibiotiques ou antibiorésistance est la capacité d'une bactérie à résister aux effets des antibiotiques. C'est l'une des formes de la pharmacorésistance.

Antibiothérapie

Antibiothérapie

Une antibiothérapie est un traitement par antibiotique.

Examen cytobactériologique des crachats

Examen cytobactériologique des crachats

L'examen cytobactériologique des crachats, aussi appelé ECBC est un examen de biologie médicale, étudiant les sécrétions bronchiques d'un patient. Ce prélèvement nécessite quelques jours d'analyse avant de donner tous ces résultats et nécessite d'être analysé dans un laboratoire d'analyse médicales. L'échantillon est examiné au microscope sans et avec une coloration de Gram. Ceci permet de noter l'éventuelle présence de germes lorsqu'ils sont en quantité suffisante pour être vus. L'échantillon est ensuite placé en culture pour réalisation d'une numération des germes, d'une identification bactérienne et, éventuellement d'un antibiogramme, ce qui prend plus de temps.

Voies de recherches

Phagothérapie

La phagothérapie semble constituer une voie d'avenir pour les cas de mucoviscidose aggravés d'une résistance aux antibiotiques, que ce soit par Pseudomonas aeruginosa [248],[249],[250],[251],[252] ou par Burkholderia cepacia[253],[254]. En , une équipe internationale de l'Université de Pittsburgh a réussi à traiter avec succès un patient hospitalisé à Londres atteint de mucoviscidose et victime d'une infection généralisée par Mycobacterium abscessus, en utilisant un cocktail de phages modifiés génétiquement administré par voie intraveineuse[255].

Modèle animal

Un des objectifs essentiels pour faire avancer la recherche sur la mucoviscidose est la création d'un modèle animal permettant une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques de la maladie, une identification des gènes et des facteurs environnementaux modifiant la sévérité du phénotype, l'expérimentation de nouvelles stratégies pharmacologiques modifiant la sévérité de la maladie et l'étude de protocoles de thérapie génique corrigeant la défaillance du transport ionique[256]..

En 1992, trois ans à peine après la découverte du gène CFTR, la première souris « knockout » pour CFTR est créé par ciblage génétique ; elle présente à l'état homozygote de nombreux symptômes communs avec les jeunes patients humains, tels une stérilité, un iléus méconial, des altérations des glandes muqueuses et séreuses et des obstructions des structures glandulaires, entrainant la mort par obstruction intestinale avant 40 jours de vie[257]. Par la suite ont été décrits de nombreux autres modèles murins modifiés génétiquement de façon à entrainer soit une absence complète d’expression de CFTR, soit l'expression d'un CFTR muté[256]. Ces modèles animaux présentaient des similitudes, mais aussi des différences avec la maladie humaine : ainsi la plupart développaient des anomalies du transport ionique et des symptômes digestifs similaires à l'homme, mais ne présentaient pas les lésions pulmonaires caractéristiques retrouvées chez les patients humains, alors que l'atteinte digestive leur était en général fatale[256]. Afin de contourner cette absence de phénotypie respiratoire, des modèles de souris différemment sensibles à certains pathogènes respiratoires ont été créés, permettant de mettre en évidence une susceptibilité augmentée pour ces pathogènes chez les souris déficientes en CFTR[258]. Cependant ces modèles étaient peu satisfaisants car ils ne reproduisaient pas les manifestations de la maladie pulmonaire chez l’humain[259].

Après 15 ans de recherche d'un modèle animal permettant d'étudier la physiopathologie de l'atteinte pulmonaire de la mucoviscidose, Mall et coll. décrivent en 2004 un nouveau modèle murin présentant un phénotype respiratoire très proche de celui retrouvé dans la mucoviscidose chez l’homme. Pour créer ce modèle ils se sont basés sur la surexpression du canal au Na+ ENaC contrôlé par CFTR, et non pas sur la déficience du CFTR[260]. Leur modèle sous entend que c'est l'altération de la clairance mucociliaire qui entraine l'inflammation bronchique, et que celle-ci précède l'infection chronique ce qui permet d'envisager de nouvelles voies de recherches thérapeutiques en cherchant à corriger le défaut de régulation des flux de Sodium trans-épithéliaux[259].

Traitement curatif

Thérapie génique

La mucoviscidose étant une maladie monogénétique, c'est-à-dire ne concernant qu'un seul gène, c'est naturellement que de grands espoirs de guérison sont nés avec l'apparition du concept de la thérapie génique. Des analyses de la quantité d'ARN messager (ARNm) dans les cellules saines ont révélé un nombre extrêmement faible d'ARNm codant CFTR, entre deux et trois copies par cellule. En théorie, même avec un taux de transfert très faible, il serait possible de restaurer une fonction de sécrétion normale dans les cellules pulmonaires en apportant une ou deux copies du gène sain intégré dans un vecteur. La fonction restaurée, le mucus devrait se fluidifier et permettre une clairance mucocilliaire satisfaisante. En effet, les infections des voies pulmonaires par des pathogènes et l'inflammation qui s'ensuit est l'une des causes de la perte de la fonction respiratoire.

Le vecteur choisi a été l'adénovirus car il infecte de manière sélective les cellules pulmonaires. On réalise une infusion de virus transformés directement dans les bronches du patient. Malgré un principe relativement simple, la thérapie génique bute sur plusieurs points[261],[262]. Le système immunitaire du patient lutte contre le vecteur adénoviral et le détruit. En outre les cellules ayant intégré le transgène expriment des protéines du virus et sont donc identifiées puis éliminées par le système immunitaire cellulaire. De par la présence d'un mucus bronchique épais, la pénétration de l'adénovirus dans les cellules cibles est considérablement ralentie. Par ailleurs, le transgène n'est pas intégré de manière définitive dans les cellules cibles et il est assez rapidement éliminé.

Thérapie protéique

La connaissance des mécanismes physiopathologiques dans la mucoviscidose laisse la possibilité d'un traitement pharmacologique visant à intervenir pour pallier leur défaillance.

Activation de la protéine CFTR

De nombreuses molécules semblent pouvoir intervenir sur la maturation de la protéine ΔF508-CFTR et empêcher son blocage prématuré par l'appareil de Golgi, augmentant ainsi le nombre de molécules transmembranaires CFTR atteignant la paroi apicale des cellules ciliées et fournissant un travail de transfert du chlore.

Parmi elles, il y a eu des essais avec le butyrate et ses composés[263] ; in vitro, de hautes concentrations de glycérol ou de N-oxyde triméthylamine, le myoinositol et la taurine[264] peuvent partiellement neutraliser le défaut de transfert de la protéine ΔF508 CFTR vers la surface membranaire.

Le Miglustat[265] est testé depuis septembre 2007 dans un essai clinique de niveau II comme inhibiteur de l'enzyme de glycosylation de la protéine F508del-CFTR. La glycosylation entraînant une dégradation accélérée de la protéine par le réticulum endoplasmique, son inhibition permet de laisser le CFTR, même muté, prendre ses fonctions sur la membrane apicale de la cellule ciliée[266].

Activation de voies alternatives de sécrétion

Devant l'échec de la thérapie génique, d'autres stratégies thérapeutiques sont envisagées ; l'une d'entre elles consiste en l'activation de voies de sécrétion saines.

Le canal chlorure CFTR n'est pas le seul canal chlorure apical présent dans les épithéliums. L'idée sous-jacente de cette stratégie thérapeutique est d'activer à l'aide de médicaments spécifiques des canaux déjà présents dans la membrane apicale. Les études sont rendues difficiles de par la difficulté que représente l'obtention d'un épithélium de poumon fonctionnel. C'est la raison pour laquelle la grande majorité des travaux sont faits sur l'épithélium colique, un autre épithélium qui présente une sécrétion de chlorure de sodium dépendante de l'AMPc. À l'aide de cet outil, plusieurs voies alternatives ont été décrites par les chercheurs. Parmi celles-ci, on peut citer la tentative d'activer la sécrétion de chlorure dépendant du calcium en activant les canaux purinergiques P2X à l'aide d'ATP. Le traitement testé a donc consisté en l'injection, à l'aide d'un inhalateur, d'un agoniste des récepteurs purinergiques P2X. La liaison de l'agoniste sur ces récepteurs provoque une augmentation de calcium intracellulaire, calcium qui va activer la sécrétion de chlorure en activant un canal chlorure apical dépendant du calcium. À la différence de la sécrétion de chlorure passant par CFTR, la sécrétion ainsi induite n'est pas soutenue mais transitoire, des phénomènes de rétroinhibition stoppant assez rapidement l'activation de cette voie.

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Phagothérapie

Phagothérapie

La phagothérapie est l'utilisation de virus bactériophages lytiques afin de traiter certaines maladies infectieuses d’origine bactérienne.

Mycobacterium abscessus

Mycobacterium abscessus

Mycobacterium abscessus est une mycobactérie à croissance rapide, responsable d'infections pulmonaires et de plaies.

Modèle animal

Modèle animal

Un modèle animal ou modèle animal de maladie est un animal non humain ayant une affection similaire à une affection humaine et servant de modèle pour l'étude de cette affection. L'American National Research Council Committee on Animal Models for Research and Aging propose la définition suivante : « En recherche biomédicale, un modèle animal est un modèle permettant l'étude de données de référence sur la biologie ou le comportement, ou chez lequel on peut étudier un processus pathologique spontané ou induit, celui-ci ayant un ou plusieurs aspects communs avec un phénomène équivalent chez l'humain ou d'autres espèces animales. »

Thérapie génique

Thérapie génique

La thérapie génique ou génothérapie est une stratégie thérapeutique qui consiste à faire pénétrer des gènes dans les cellules ou les tissus d'un individu pour traiter une maladie.

Acide ribonucléique messager

Acide ribonucléique messager

L'acide ribonucléique messager, ARN messager, ou ARNm, est une molécule intermédiaire d'acide ribonucléique (ARN), consistant en une copie transitoire d'une portion de l'ADN correspondant à un ou plusieurs gènes d'un organisme biologique. L'ARNm est utilisé comme intermédiaire par les cellules pour la synthèse des protéines. Le concept d'ARN messager a été émis puis démontré par Jacques Monod, François Jacob et leurs collaborateurs à l'Institut Pasteur en 1961, ce qui leur a valu le prix Nobel en 1965.

Inflammation

Inflammation

L'inflammation est la réaction stéréotypée du système immunitaire, face à une agression externe ou interne des tissus. C'est un processus dit ubiquitaire ou universel qui concerne tous les tissus, faisant intervenir l'immunité innée et l'immunité adaptative. Elle est cependant inhibée dans le système immunitaire des muqueuses, dont le mécanisme d'action est spécifique.

Système immunitaire

Système immunitaire

Le système immunitaire d'un organisme est un système biologique complexe constitué d'un ensemble coordonné d'éléments de reconnaissance et de défense qui discrimine le soi du non-soi. Ce qui est reconnu comme non-soi est détruit.

Appareil de Golgi

Appareil de Golgi

L'appareil de Golgi est un organite des cellules eucaryotes.

Réticulum endoplasmique

Réticulum endoplasmique

En biologie cellulaire, le réticulum endoplasmique est un organite présent dans les cellules eucaryotes et lié à la membrane nucléaire. Il synthétise les protéines, produit des macromolécules et transfère des substances vers l'appareil de Golgi via des vésicules. C'est l'organite se situant à la base du système endomembranaire des cellules eucaryotes. Il faut tout de même préciser que les protéines synthétisées dans le RE Granuleux sortent immatures de celui-ci et subissent donc des lourdes modifications dans l'appareil de Golgi afin d'obtenir une protéine mature.

Épithélium

Épithélium

Les épithéliums sont des tissus constitués de cellules étroitement juxtaposées, sans interposition de fibres ou de substance fondamentale.

Côlon

Côlon

Le côlon, est situé, dans l'abdomen, entre la valvule iléo-cæcale et la jonction recto-sigmoïdienne chez les mammifères. Il commence dans le fosse iliaque droite et fait suite à l'intestin grêle. Il débouche dans le rectum, avec lequel il forme le gros intestin. Il se dispose en cadre dans la cavité abdominale. Chez l'humain, il mesure environ 1,5 m de long pour 4 cm de diamètre, soit un volume d'environ 1,8 litre. Sa fonction principale est d'extraire l'eau et les sels minéraux des déchets non digérés avant qu'ils ne soient éliminés de l'organisme. Le côlon n'a donc pas un rôle majeur dans l'absorption des nutriments.

Adénosine triphosphate

Adénosine triphosphate

L’adénosine triphosphate, ou ATP, est un nucléotide formé à partir d'un nucléoside associé à un triphosphate. Dans la biochimie de tous les êtres vivants connus, l'ATP fournit l'énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme, à la locomotion, à la division cellulaire, ou encore au transport actif d'espèces chimiques à travers les membranes biologiques. Afin de libérer cette énergie, la molécule d'ATP est clivée, par hydrolyse, en adénosine diphosphate (ADP) et en phosphate, réaction qui s'accompagne d'une variation d'enthalpie libre standard ΔrG°' de −30,5 kJ mol−1. Les cellules régénèrent ensuite l'ATP à partir de l'ADP essentiellement de trois manières différentes : par phosphorylation oxydative dans le cadre de la respiration cellulaire, par photophosphorylation dans le cadre de la photosynthèse, et par phosphorylation au niveau du substrat au cours de certaines réactions chimiques exergoniques, par exemple au cours de la glycolyse ou du cycle de Krebs. Ainsi, le corps humain ne contient à chaque instant qu'environ 250 g d'ATP mais consomme et régénère chaque jour de l'ordre de son propre poids en ATP. Les ATP synthases sont responsables de la manipulation de l'ATP.

Personnalités atteintes de la mucoviscidose

Nom Naissance et décès Notes Référence
Lisa Bentley (1968 -) Ironman triathlète canadienne. [267] - (Lisa Bentley)
Christopher Davies (joueur de cricket australien) (en) (1978 -) Ancien joueur de cricket des Southern Redbacks et actuel entraîneur du Melbourne Cricket Club. [268] - (en (en))
Bob Flanagan (1952 – 1996) Écrivain, poète, artiste de performance et comique américain. [269] - (Bob Flanagan)
Nolan Gottlieb (1982 -) Ancien joueur de basket-ball NCAA de l'Anderson University et actuel entraîneur assistant du même club. [270] - (Nolan Gottlieb)
Grégory Lemarchal (1983 - 2007) Chanteur français, vainqueur de la quatrième saison de Star Academy. [271]
Alice Martineau (1972 - 2003) Chanteuse et modèle britannique. [272] - (Alice Martineau)
Andrew Simmons (1984 -) Catcheur britannique. [273] - (Andrew Simmons)
Bill Williams (1960 - 1998) Développeur informatique. [274] - (Bill Williams (créateur de jeu vidéo))
Claire Wineland (1997-2018) Activiste américaine (en-US) « Board of Directors – Claire's Place Foundation », sur clairesplacefoundation.org (consulté le )

Certains scientifiques polonais, se basant sur des faits de la vie de Frédéric Chopin, soupçonnent ce dernier d'être mort d'une mucoviscidose et non d'une tuberculose comme la thèse actuelle le laisse penser[275]. Cependant, le gouvernement polonais a refusé l'analyse ADN du cœur du pianiste actuellement conservé dans une église de Varsovie.

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Lisa Bentley

Lisa Bentley

Lisa Bentley dans le comté d'Etobicoke (Toronto) est une triathlète canadienne qui a participé à de nombreux triathlons Ironman. Atteinte d'une forme de mucoviscidose, elle devient un modèle pour de nombreux pratiquants et malades.

Ironman

Ironman

Ironman est dans le langage commun du triathlon le nom donné à l'un des plus longs formats de la discipline. D'une distance totale de 226 kilomètres (140,6 miles), une compétition Ironman, « Homme de fer » en français, est une course multi-disciplinaire consistant à enchaîner 3,8 km de natation, 180,2 km de cyclisme puis un marathon. Cette appellation est associée au triathlon Ironman d'Hawaï originel créé en 1978 par John et Judy Collins, qui est depuis 1990 le championnat du monde d'Ironman. Ironman et Triathlon Ironman sont des noms déposés, propriétés de la World Triathlon Corporation (WTC). Cette société privée organise et décerne, chaque année, le titre de « champion du monde d'Ironman » à l'issue d'un circuit de courses qualificatives et d'une épreuve finale qui se déroule au mois d'octobre à Kailua-Kona, dans l'État d'Hawaï aux États-Unis. Sa devise, adoptée par tous les compétiteurs — les Ironmen —, est « Tout est possible ». L'Ironman dont le nom est tout d'abord celui d'une compétition à la naissance du triathlon d'endurance très longue distance (XXL), devient également au fil de son histoire, celui d'une distance, d'un mythe, d'une marque pour devenir, enfin, celui du championnat du monde de triathlon très longue distance le plus connu de la planète.

Cricket

Cricket

Le cricket est un sport collectif de balle et de batte opposant deux équipes composées normalement de onze joueurs chacune. Il se joue généralement sur un terrain de forme ovale, en herbe, au centre duquel se trouve une zone d'une vingtaine de mètres de longueur, à chaque extrémité de laquelle on trouve une structure de bois, le guichet. Une rencontre est divisée en plusieurs manches. Au cours de chacune d'entre elles, l'une des équipes essaye de marquer des points (courses), et possède simultanément deux batteurs sur le terrain, chacun devant l'un des guichets. Un point est notamment marqué à chaque échange de position de ces deux joueurs lorsque la balle est en jeu. Leurs onze adversaires sont également présents sur l'aire de jeu. La balle est lancée par l'un de ceux-ci en direction du guichet d'un des deux batteurs. L'objectif de la seconde équipe est d'empêcher la première de marquer, principalement en éliminant les batteurs adverses, par exemple en détruisant le guichet avec la balle sur le lancer.

Bob Flanagan

Bob Flanagan

Bob Flanagan est un écrivain, poète, musicien, journaliste, artiste et comique américain né le 27 décembre 1952 à New York et mort le 4 janvier 1996 à Long Beach en Californie.

Poète

Poète

Un poète est quelqu'un qui dit ou écrit un ou plusieurs poèmes. Le féminin est (une) poète ou poétesse. C'est une personne qui possède l'art de combiner les mots, les sonorités, les rythmes pour évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions. Homère, Sophocle, Pindare et Sappho furent des poètes dans leur genre respectif : poésie épique, poésie dramatique, poésie lyrique.

Comique

Comique

Le registre comique, ou en raccourci le comique, est un ensemble d'éléments — notamment la forme et les effets — propres à distraire et à amuser un public.

Nolan Gottlieb

Nolan Gottlieb

Nolan Gottlieb est un joueur américain de basket-ball ayant évolué en NCAA Division II avant de devenir entraîneur assistant de l'équipe de basket-ball de la Anderson University de Caroline du Sud. Il souffre de mucoviscidose. Portail du basket-ball Portail des États-Unis

Basket-ball

Basket-ball

Le basket-ball ou basketball, fréquemment désigné en français par son abréviation basket, est un sport collectif de balle opposant deux équipes de cinq joueurs sur un terrain rectangulaire. L'objectif de chaque équipe est de faire passer un ballon au sein d'un arceau de 45 cm de diamètre, fixé à un panneau et placé à 3,05 m du sol : le panier. Chaque panier inscrit rapporte deux points à son équipe, à l'exception des tirs effectués au-delà de la ligne des trois points et des lancers francs accordés à la suite d'une faute. L'équipe avec le nombre de points le plus important remporte la partie.

Grégory Lemarchal

Grégory Lemarchal

Grégory Lemarchal, né le 13 mai 1983 à La Tronche (Isère) et mort le 30 avril 2007 à Suresnes (Hauts-de-Seine), est un chanteur français.

Chanteur

Chanteur

Un chanteur ou une chanteuse est une personne qui utilise sa voix pour produire une succession de sons formant une mélodie. Ces sons peuvent être de simples phonèmes ou des textes littéraires. Le chant est présent dans tous les genres musicaux, qu'ils soient classiques ou modernes.

Star Academy (France)

Star Academy (France)

Star Academy est une émission de télévision française de télé réalité musicale et de télé-crochet créée en 2001 par Endemol. Elle est diffusée sur TF1 d'octobre 2001 à décembre 2008 puis à partir d'octobre 2022 et présentée par Nikos Aliagas, rejoint lors de la saison 10 par Karima Charni à l'animation de l'émission. Les quotidiennes du programme sont diffusées sur TF1 puis rediffusées sur TFX.

Alice Martineau

Alice Martineau

Alice Katherine Martineau, née le 8 juin 1972 et décédée le 6 mars 2003, est une chanteuse et auteur de chansons britannique.

La source: "Mucoviscidose", Wikipedia, Wikimedia Foundation, (2023, March 15th), https://fr.wikipedia.org/wiki/Mucoviscidose.

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Notes et références

Sources

Pour le chapitre « Historique »

Références

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  6. Cette dénomination anglophone de CF ou Cystic Fibrosis (« fibrose kystique ») est relativement réductrice, en se focalisant sur un type particulier d'atteintes, pour un organe en particulier, le pancréas. Cependant, la fibrose kystique du pancréas est une atteinte fréquente, caractéristique de la maladie, historiquement une des premières à avoir alerté les équipes pédiatriques.
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